Allemagne : Un Quatrième Reich ? | Le Monde de Demain

Allemagne : Un Quatrième Reich ?

Commenter cet article

Quel est l’avenir de l’Allemagne ? Les prophéties bibliques et l’Histoire allemande nous offrent des clés importantes !

L’Allemagne est un pays de mystères – et de prodiges ! Un des aspects les plus remarquables du peuple allemand est son stupéfiant rétablissement et sa transformation sociale, depuis la fin de la Deuxième Guerre mon­diale. En 1945, toute la nation – qui n’avait commencé que douze années plus tôt à gouverner l’Europe et le monde – était prostrée dans la défaite. Les villes allemandes avaient été réduites en cendres. L’industrie et l’économie étaient anéanties. Cependant, « de la même manière que les Allemands avaient établi des standards de très haut niveau dans la destruction et dans l’autodestruction, ils se révélaient maintenant être aussi experts pour sortir du gouffre et pour remettre de l’ordre » (The German Question and Other German Questions, Schoenbaum, page 12). De nos jours, la reconstruction des villes allemandes bat son plein. L’économie alle­mande est une des plus fortes et des plus solides au monde. Les salaires et les niveaux de vie sont parmi les plus élevés, de par le monde. L’Allemagne militaire des nazis est devenue une paisible démocratie. Cela semblait inimaginable, il y a cinquante ans.

Une autre évolution incroyable a été la réunification soudaine et inattendue de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, au début de l’automne 1989. Cet événement surprenant a réuni 80 millions d’Allemands au cœur de l’Europe. Alors que les opinions des scep­tiques divergeaient, un journal allemand rapportait que « seule­ment une année auparavant, aucun homme politique allemand ne recherchait cet objectif, et aucun politique étranger ne voulait cela […] c’est l’œuvre de Dieu » (The German Comedy, Schneider, page IX). Alors que le 20ème siècle vient de s’achever, il apparaît que l’Al­lemagne est, à nouveau, la nation la plus puissante en Europe – la même position qu’elle tenait au début du siècle précédent ! Les Allemands modernes, comme leurs ancêtres en 1900, ont le sen­timent que le « siècle à venir [le 21ème siècle] sera le leur » (ibid., page 10).

Mais qui sont, au juste, ces gens remarquables – les Alle­mands ? Qu’y a-t-il derrière leur résurgence prodigieuse et leur in­croyable transformation ? La plu­part des érudits reconnaissent que « l’Allemagne est un des grands centres culturels de l’Europe, et leurs réalisations architecturales, musicales, littéraires et philoso­phiques font partie des points de repères de la civilisation » (The New Germans, Radice, page XVI). De grands compositeurs – Bach, Beethoven, Haendel – étaient allemands. Gutenberg a imprimé le premier livre avec des caractères typographiques, la Bible, à Mainz, en 1456. Les idées de Martin Luther ont engendré la Ré­forme protestante. Des philosophes et des théologiens allemands ont modelé le climat intellectuel de l’Occident. Dans les domaines académiques, « de l’agronomie à la zoologie, les Allemands étaient plus qu’en avance ; ils ont pratique­ment défini les sciences naturelles » (Schoenbaum, page 11). Les pro­duits de conception allemande sont synonymes de précision et de qua­lité, de par le monde. L’apport de l’Allemagne, dans le développement de la civilisation occidentale, n’a pas d’équivalent !

Quelle direction pour l’Allemagne ?

Quel rôle l’Allemagne jouera-t-elle au 21ème siècle ? Verrons-nous une Allemagne « européanisée » s’impliquant dans la construction d’un continent uni, ou verrons-nous, une fois encore, une Allemagne es­sayant de dominer l’Europe ? Ver­rons-nous une Allemagne encore plus puissante et autoritaire être amie ou ennemie de l’Amérique et des autres nations européennes ? Le retour de l’Allemagne, dans une position de force en Europe, soulève une nouvelle fois les questions alle­mandes ! Qui sont les Allemands ? Comment ont-ils acquis leurs remar­quables caractéristiques nationales ? Quelle sera la future position de l’Allemagne ?

De telles questions peuvent pa­raître hors propos pour les généra­tions nées depuis 1945. Après tout, l’Allemagne est une démocratie stable, un bon voisin et un allié digne de confiance, depuis plus de 50 ans. En se basant sur ce qu’a accompli l’Allemagne, au cours de la der­nière moitié du 20ème siècle, certains affirment que les « espérances d’une Allemagne plus grande et potentiellement plus puissante, vivant en paix, sont promises à un grand avenir » (Radice, page 207). Apparemment, les Allemands n’entretiennent pas de grandes ambitions de puissance, car « les leçons des deux Guerres mondiales ont été pleinement com­prises » (Germany’s New Position in Europe, Baring, page 29).

Cependant, ces opinions opti­mistes ne pourraient être vraies qu’à court terme et dangereusement erronées. Des observateurs attentifs, possédant une longue mémoire sont soucieux. Une Allemagne réunifiée pourrait-elle devenir « un géant en liberté, un Quatrième Reich – un Empire allemand ? » (Germany and Europe, Marsh, page 167). Un ancien responsable d’agence du Washington Post à Bonn, puis à Berlin, voit l’Allemagne comme « le pays le plus conflictuel, le plus puissant, le plus prometteur et le plus dangereux en Europe » (After the Wall, Fisher, jaquette). Le jour­naliste italien Luigi Barzini a décrit la tendance de l’Allemagne à opé­rer des changements aussi soudains qu’inattendus. Il avertit qu’il est « important de garder un œil sur le Protée allemand [Protée était le dieu grec de la mer, capable de se métamorphoser] qui essaye de com­prendre les situations prévisibles à venir […] Ses objectifs pourraient bien être, une fois encore, d’écraser l’Europe et le monde » (The Euro­peans, Barzini, page 107).

Beaucoup pensent qu’il est impossible de prévoir l’avenir dans le domaine complexe des relations internationales, mais cette opinion est tout simplement fausse ! La Bible donne la trame du cours de l’histoire mondiale à venir, en prédisant les actions de nations spécifiques. Une clé pour comprendre les prophéties bibliques est d’être capable d’iden­tifier les nations concernées. Les caractéristiques nationales qui ne changent pas, au cours des siècles, fournissent d’importants indices. Comme nous le verrons dans cet article, l’Allemagne peut être identi­fiée dans les prophéties bibliques, et ses prochaines décisions peuvent être connues. Cette identité est sur­prenante et l’avenir est effrayant – à court terme – mais important dans le résultat final du plan divin pour l’humanité.

Des raisons de s’y intéresser

Un grand problème, pour beau­coup d’observateurs expérimentés, est que cette nation, remarquable­ment douée, a aussi d’autres incli­nations sinistres et uniques en leur genre. L’Allemagne a été décrite comme un « pays de commence­ments prometteurs, de change­ments spectaculaires et de ruptures abruptes », et « un pays de feuille­tons à rebondissements s’achevant de façon aussi surprenante qu’ils ont commencé » (Baring, page 2). Beaucoup de nos contemporains al­lemands craignent le développement d’une crise qui pourrait renvoyer leur pays récemment unifié « dans la continuité de l’histoire allemande » (ibid., pages 10-11). Cette histoire, à la perspective des siècles passés, ré­vèle une tendance marquée à passer par des changements périodiques et spectaculaires dans le caractère national. À certaines époques, les voyageurs décrivent un pays de poètes et de philosophes, avec des paysages de carte postale, qui devient soudainement, à d’autres époques, une « nation de guerriers » et de conquérants efficaces et bru­taux (Schoenbaum, page 7).

Ce phénomène réel de « versa­tilité allemande » a été décrit par de nombreux écrivains. Quand Barzini a visité Berlin, au début des années 1930, comme correspondant de guerre, il a décrit une ville qui était la « capitale artistique de l’Europe, remplie d’expositions d’art avant-gardiste, de films à succès et d’expé­riences de toutes sortes » (Barzini, page 75). Quelques années plus tard, après la prise du pouvoir par les nazis, il a vu la ville de Berlin complètement différente, avec des « hommes rigides en uniformes im­peccables », des hommes d’affaires sérieux, des femmes élégantes et des familles (ibid., page 78). Bar­zini commente : « J’ai vu un pays étrangement malléable aux nou­velles directives données par les nazis » (ibid., page 78). Il poursuit : « Le plus effrayant de tout, c’était les jeunes, en pleine forme, leurs visages apprêtés comme ceux des soldats, leurs yeux brillaient d’une foi fanatique alors qu’ils défi­laient en chantant des airs martiaux dont : “Aujourd’hui nous possédons l’Allemagne, demain le monde” » (Schoenbaum, page 73).

Cette tendance à aller vers une transformation militariste est l’as­pect le plus inquiétant du peuple al­lemand. Les soldats allemands sont sortis de leur pays et ont parcouru l’Europe comme « une machine de guerre cruelle et implacable », à de maintes reprises dans l’His­toire. La Deuxième Guerre mon­diale, « la plus allemande de toutes les guerres », a enlevé 50 millions de vies (ibid., page 5). Elle com­mença en 1939, quand Hitler brisa ouvertement les conventions signées avec les nations étrangères. L’unité d’élite de chars Panzer a conduit la blitzkrieg allemande (la guerre éclair). Les sous-marins allemands sillonnaient l’Atlantique comme des meutes de loups et une pluie de mis­siles V2, récemment développés, ont amené la mort et la destruction en Angleterre. Des millions de Juifs, de Tchèques et de Polonais ont été dé­portés en esclavage, afin de travail­ler dans des usines allemandes, et ils ont dû affronter la mort au cours de ce génocide, dans les camps de concentra­tion – avec leurs entassements de cadavres !

La machine de guerre alle­mande, pendant la Deuxième Guerre mon­diale, demeure inégalée dans l’histoire occidentale moderne par son efficacité, sa force de destruction et sa brutalité. Dans une perspec­tive historique, « le Troisième Reich devint l’archétype de la barbarie humaine » (The Neo-Nazis and Ger­man Reunification, Lewis, page 1), ce qui soulève encore des questions : Pourquoi l’Allemagne sombre-t-elle dans la tyrannie ? D’où viennent ses tendances ? Cela pourrait-il recom­mencer ?

Les origines obscures des Allemands

Les voisins de l’Allemagne et les conseillers de la sécurité natio­nale ne sont pas les seuls à se po­ser ces questions. Beaucoup de nos contemporains allemands, essayant de comprendre les turbulences pas­sées de leur pays, se posent « des questions basiques au sujet de leur identité […] Qui sommes-nous ? » (Fisher, page 11). Un chercheur en sciences politiques a déclaré : « Nous ne savons pas qui nous sommes, c’est la question alle­mande » (Baring, page 2). Cepen­dant, des réponses sont à notre dis­position – inscrites dans les annales de l’Histoire, dans des inscriptions datant de l’Antiquité et dans les pro­phéties bibliques, qui mettent l’ac­cent sur notre époque.

L’historien allemand Hagen Schultze écrit : « Notre identité est correctement expliquée quand nous connaissons notre histoire » (The Unmasterable Past, Maier, page 150). Malheureusement, l’his­toire allemande a été arrangée pour cacher – aux Allemands et au monde – des informations critiques concernant leurs origines et leurs caractéris­tiques nationales. Un historien com­mente : « Les approches modernes du problème des origines allemandes ont été largement arrangées par des manœuvres politiques » (The Early Germans, Todd, page 9). Les écri­vains faisant la promotion de l’idée fausse, d’une race pure, ont ignoré ou masqué les influences externes sur le développement de la culture allemande. Cela fut particulièrement vrai pendant la montée du nationa­lisme allemand, à la fin des années 1800 et pendant la période nazie (ibid., page 263). Cependant, l’His­toire fournit des informations remar­quables sur l’origine et les traits de caractère nationaux des Allemands. Associées aux prophéties bibliques, ces informations nous donnent un aperçu, révélé par Dieu, de l’avenir de l’Allemagne.

Les sources historiques in­diquent que les tribus germaniques descendent des Indo-Européens, qui avaient émigré des terres bordant la mer Noire et la mer Caspienne où ils étaient « voisins des Hébreux » (Natural History, Pliny, Bk. 4,12 ; Ger­many : Her People and their Story, page 10). Jules César (60 av. J.-C.), et l’historien romain Tacite (98 apr. J.-C.), se référaient aux tribus vivant le long du Rhin, en les appelant du nom de Germani (Encyclopedia Bri­tannica, 11ème édition, page 830 ; Todd, pages 2-5). Tacite déclare que les Allemands n’ont pas le « goût de la paix », et qu’ils sont toujours prêts à se battre. Selon les premiers récits, « la société germanique était une société de guerriers, une société toujours prête à faire la guerre », et ils infligèrent une sérieuse défaite à l’armée romaine (Todd, page 36).

L’Histoire révèle clairement que les tribus germaniques ont adopté les méthodes romaines (impéria­lisme, totalitarisme et la religion de l’Empire “christianisé”), et sont devenues les « héritiers de Rome », pendant l’ascension du Saint Empire romain sous Charlemagne et les rois allemands (Germany : 2000 years, Reinhardt, page xxiii, 43). Le fait de voir l’Allemagne diriger les efforts pour unifier l’Europe, aujourd’hui, n’est pas surprenant. Cette idée a fait partie de l’héritage culturel des Allemands pendant plus d’un millier d’années.

La puissance des idées

Toutefois, comment expliquer la tendance de l’Allemagne à passer par des changements aussi importants dans leur caractère national ? Pour­quoi tant d’Allemands ont-ils accepté le concept d’une « race supérieure », et la politique de destruction du Troi­sième Reich d’Hitler ? Une partie des réponses se trouve dans l’histoire culturelle de l’Allemagne. Il a été dit que les caractères des individus et des nations déterminent leur des­tinée. Le caractère d’une nation est façonné par les idées religieuses et philosophiques de ses habitants (voir Reinhardt, pages xxiv-xxvii). Des idées et des idéologies ont influencé les événements culturels et politiques en Allemagne « plus peut-être que pour aucune autre nation d’Europe » (ibid., page xxvi).

Dans la mythologie allemande, les premiers dieux, Thor et Odin/Wo­din, possédaient des caractéristiques frappantes. Thor était le dieu paisible des saisons et des pâturages, et aussi le dieu de la guerre. Thor combinait à lui seul deux personnalités diffé­rentes – les « éléments contrastants d’une protection bienveillante, et une dangereuse et sombre irrationalité » (ibid., page 15). Odin était le dieu de la mort, des tempêtes et des champs de bataille, mais aussi le dieu de la sagesse et de la sorcellerie. Odin montrait aussi cette même « irratio­nalité imprévisible et insondable. Il détruisait les héros et protégeait les lâches ; il semait la discorde entre les amis […] Il changeait ses atta­chements et ses affiliations, aban­donnant ses amis au moment où ils avaient le plus besoin de lui » (ibid., page 15). À travers les siècles, l’Al­lemagne a montré ces mêmes ten­dances de changements importants et irrationnels, dans son caractère national. Il est également intéres­sant de noter que la mythologie alle­mande n’offrait pas un véritable but, pas plus qu’une signification à la vie (ibid., pages 12-13) – empêchant les gens de rechercher un objectif.

Quand nous examinons les orien­tations philosophiques des ancêtres germaniques, nous trouvons une « avidité pour l’aventure et l’amour de la guerre, qui leur faisait souvent oublier toute considération humaine et toute limite. Ils torturaient les criminels […] et brisaient solennel­lement et sans scrupules des traités passés sous serment » (ibid., page 10). Le sens de l’honneur allemand exalte la vengeance. Dans la tradi­tion allemande, la loyauté, l’hon­neur et l’héroïsme sont plus impor­tants que l’humilité, la compassion et la charité, mises en valeur par le christianisme. Ce conflit fondamen­tal entre les influences de la tradition culturelle et les valeurs judéo-chré­tiennes commence à expliquer pour­quoi les forces prusso-teutoniques ont suivi des voies complètement différentes de celles prises pas les autres peuples de la civilisation occi­dentale.

Les dirigeants font un peuple

Ce grand mélange d’idées, de traditions et d’opportunités, se re­trouve aussi dans la vie des indivi­dus qui ont modelé l’histoire alle­mande. Les terres allemandes fai­saient partie des territoires conquis par Charlemagne dans sa tentative de réunification de l’Empire romain. Charlemagne était un puis­sant guerrier qui avait de grandes idées. Cette même idée d’unifica­tion de l’Europe, sous la bannière de la chrétienté, était gravée dans les cœurs des premiers empereurs allemands du Saint Empire romain, Otto le Grand et Frédéric Barbarossa (Frédéric Ier de Hohenstaufen – proclamé “maître du monde”). Sous ces grands guerriers, les Allemands sont devenus le royaume le plus puissant de toute l’Europe (960-1150 apr. J.-C.). Cependant, les hé­ritiers de la dynastie Hohenstaufen se sont embourbés en essayant de conquérir l’Italie (une des “plus grandes défaites du Moyen Âge”), et l’Allemagne devint le territoire des princes de guerres pendant plu­sieurs siècles » (Basic History of Modern Germany, Snyder).

Au début des années 1700, Frédéric William Ier de Prusse fit renaître la course militaire de l’Allemagne moderne. Suivant les traditions de sa famille, les Hohenzollern, disant que la vigueur de l’ar­mée et du pays étaient les clés de la puissance nationale, il bâtit l’armée la plus puissante et la mieux entraî­née d’Europe. Quand il mourut, la Prusse était reconnue comme étant la puissance la mieux militarisée en Europe, et un des États les plus autonomes et prospères. Son fils, Frédéric le Grand, parvint à asseoir la Prusse en Europe et en fit une puissance de premier ordre (Jack­boot, Laffin, pages 6-7). Frédéric était un administrateur visionnaire qui établit un gouvernement cen­tralisé et une administration civile professionnelle, pour contrôler son royaume en pleine expansion.

Frédéric le Grand fut aussi un opportuniste qui savait tirer des le­çons de ses propres erreurs. En tant que roi, « il ne tenait aucun compte des lois internationales », enva­hissant sans déclarer la guerre, puis inventait un prétexte pour justi­fier ses actions (ibid., page 15). Pour Frédéric, la guerre était une affaire qui devait être aussi brève et efficace que possible. Il préférait les tactiques impliquant la surprise, la ruse et l’audace, pour attaquer des ennemis de force supérieure. Il étonnait ses adversaires par sa « capacité à récu­pérer et à remonter la pente » (page 18). Frédéric commença son règne en étant considéré comme un humaniste, puis il devint un « marteau sans pitié dans le monde » – marchant dans les pas de ses prédécesseurs germaniques (voir Jérémie 50 :23).

L’influence prussienne

La tradition militaire prussienne commença avec les Hohenzollern, avant de s’étendre à toute l’Alle­magne. Après la défaite de la Prusse face à Napoléon, l’armée prussienne fut réorganisée. Gerhard von Scharn­horst, un brillant théoricien et tac­ticien, mit en place des académies militaires, bâtit un nouveau type d’armée et établit les bases de l’État-major général allemand. Ce groupe de soldats professionnels était pré­paré pour la guerre, même en temps de paix, et une nouvelle génération d’officiers était préparée – une idée qui fut copiée par les nations du monde entier. Sous la direction de Scharnhorst, la gloire et la culture de la guerre étaient inculquées à toute la population de la Prusse. Toute­fois, ce sont les écrits de son plus fidèle élève, Karl von Clausewitz, qui « glorifièrent la profession des armes », et poussèrent la Prusse et l’Allemagne à se préparer pour une guerre totale.

Selon Clausewitz, la guerre était simplement la continuation de la politique avec d’autres moyens, et aucune victoire ne pouvait être ac­quise sans faire couler le sang. Ces idées furent largement acceptées en Allemagne, et on les retrouve dans la politique de Bismarck quand il disait que « les grandes questions du jour ne seront pas réglées par des résolu­tions ou par des votes majoritaires, mais par le sang et le fer » (ibid., page 71). Le but de la nouvelle armée créée par Scharnhorst, Clausewitz et les autres, était la destruction de l’ennemi aussi rapidement et effica­cement que possible par des troupes surentraînées et disciplinées se bat­tant pour leur destin national.

C’est cette tradition prussienne – autoritaire, dictatoriale, militaire et expansionniste – qui prépara la voie de l’ascension de l’Allemagne impériale, des nazis ainsi que des agissements, des atrocités et des ravages du Troisième Reich. Alors que l’ascension au pouvoir d’Hitler était facilitée par la dépression mon­diale ambiante, ses idées étaient également soutenues par une longue tradition germanique. La glorifi­cation de la guerre et des guerriers du temps des Romains réapparaît régulièrement dans l’histoire alle­mande. Mais où les Allemands ont-ils développé leur attachement à la tradition guerrière et à la rigueur, au point que cela fasse partie de leur caractère national ?

Qui sont les ancêtres des tribus germaniques, qui émigrèrent depuis les rives de la mer Noire et de la mer Caspienne ?

Des parallèles saisissants

Si vous regardez une carte re­présentant la mer Noire et la mer Caspienne, si vous consultez des livres d’histoire concernant les na­tions qui occupèrent cette région du monde, pendant les deux millé­naires av. J.-C., et que vous relevez les traits caractéristiques similaires aux Allemands, vous découvrirez facilement quelques faits intéres­sants. Cette partie du monde était dominée par l’Assyrie et par un royaume voisin, les Hittites. Lisez ce que les historiens et les archéologues nous rapportent à propos de ces nations anciennes. Notez leurs traits de caractères nationaux distinctifs. Comparez-les avec ceux que les Allemands ont montré depuis près de 2000 ans. Il ne vous faudra pas longtemps pour commencer à com­prendre !

La caractéristique la plus remar­quable de l’Assyrie et des Hittites (comme la Prusse et périodiquement l’Allemagne) était la structure entiè­rement militarisée de leurs cultures. Les historiens déclarent : « Par contraste avec ses contemporains, la seule caractéristique présente uni­quement dans l’État assyrien était le militarisme, qui était le point de départ pour créer et étendre un em­pire. L’armée assyrienne était la plus puissante que le monde ancien ait jamais connu, et aucune nation ne pouvait lui résister, ou pendant très peu de temps seulement » (Civili­zations of the Ancient Near East, Sasson, page 916). La puissance des Hittites était aussi basée sur le courage militaire (The Barbarians Tides, Time/Life, page 14). Comme en Prusse et en Allemagne, l’Assyrie était décrite comme une nation de guerriers, et le gouvernement assy­rien était avant tout un instrument de guerre. Les Assyriens avaient déve­loppé une forme de gouvernement stable et centralisé, sous un dirigeant autocratique, le « roi du monde » (History of the Ancient World, Starr, page 132). Au départ, les conquêtes assyriennes étaient destinées à contrôler et à protéger les routes essentielles au commerce. Leur but se transforma en l’émergence d’une unité économique du Proche-Orient au sein d’une unité politique (exac­tement ce qui se passe en Europe, de nos jours) !

Les tactiques militaires des Assy­riens et des Hittites, comme des Alle­mands et des Prussiens, favorisaient les mouvements de troupes rapides et l’effet de surprise. Chaque nation se fit une renommée en faisant avancer la technologie militaire – les chars, la cavalerie, les blindés, les sous-marins et les missiles. Les Hittites furent les premiers à utiliser le fer, et les Assyriens furent « la première grande armée à utiliser des armes en fer » (Starr, page 183). Charlemagne portait une armure et des armes en fer, ainsi qu’une couronne de fer (Gifford, pages 34-35). La distinc­tion décernée par les Allemands pour les services de guerres méritants est la Croix de Fer.

Les Assyriens, comme les Alle­mands, à différentes époques de leur histoire, avaient la réputation de faire preuve d’actes de cruauté extrême – crever les yeux, mutila­tions, entasser des têtes ou des ca­davres – pour intimider et contrôler les nations conquises. L’un comme l’autre déportaient en masse les habitants des nations conquises loin de leur pays, afin de les faire tra­vailler de force et briser leur moral. L’un comme l’autre pratiquaient des génocides. L’art et la littérature assyrienne glorifiaient la destruction et la brutalité de la guerre. La même chose apparaît dans les écrits de Von Clausewitz et d’autres auteurs, prus­siens ou allemands.

L’Assyrie était un « empire dont l’armée n’avait aucun équivalent […] Elle écrivit un chapitre sanglant de l’histoire de l’humanité – un des plus horribles, car elle utilisait dé­libérément la terreur et l’atrocité comme des instruments de politique étrangère » (Barbarians Tides, page 17). Vers la fin, « le comportement atroce de l’Assyrie devint l’objet d’une vive haine » (ibid., page 29). Les nations voisines s’allièrent finalement et réussirent à vaincre l’Assyrie – comme le firent à deux reprises les nations alliées contre l’Allemagne. En Assyrie, « leur fin arriva si rapidement et leur anéan­tissement fut tellement com­plet que seuls quelques dé­tails [de cette période] sont connus » (ibid., page 28).

Cet effon­drement sou­dain pose un problème aux historiens. Nous avons dit que les Assyriens sem­blaient avoir disparu de l’Histoire – dans la région de la mer Noire. Nous avons aussi montré que les an­cêtres des Allemands sont issus de la même région. Bien que la plupart des historiens soient réticents, ou n’arrivent pas, à établir une relation entre la disparition des Assyriens et l’apparition des tribus germaniques, les faits montrent que l’identité et l’histoire nationales de l’Assyrie ressemblent à celles de l’Alle­magne, plus qu’aucune autre na­tion. L’Assyrie et l’Allemagne sont des cas uniques dans l’Histoire pour des raisons parfaitement similaires : des sociétés entièrement militari­sées, la glorification de la guerre, des armées efficaces et brutales, des actes délibérés de cruauté extrême, des déportations de masse, des camps de travail (pour les déportés) et des génocides – le tout étant ad­ministré avec une incroyable effica­cité. L’histoire de ces deux nations révèle des périodes de déclin sui­vies de périodes de forte résurgencemilitaire. Ces parallèles sont saisis­sants et uniques dans l’histoire de la civilisation humaine !

Encore plus de liens

L’Empire assyrien se développa à partir de la ville-État d’Assur (As­sur était le nom d’un des fils de Sem – lui-même un des trois fils de Noé – voir Genèse 10 :1-22). Assur était le frère d’Arpacschad, un ancêtre d’Abraham, qui fut le père des Hé­breux (Genèse 11 :10-26). Ainsi, les véritables Assyriens et les descen­dants d’Abraham (les Israélites) sont des peuples frères. Le nom d’Assur signifie « dirigeant » ou « prospère ». Josèphe, un écrivain du 1er siècle apr. J.-C., écrivit que les Assyriens « étaient devenus la nation la plus prospère, devant toutes les autres » (Antiquities of the Jews, 1:6:6). À la lumière de leurs compétences et de leurs apports à la civilisation occi­dentale, c’est également le cas des Allemands.

Assur était adoré en tant que « dieu principal de l’Assyrie […] le dieu de la guerre », et il était repré­senté comme un « dieu soleil avec un disque ailé » (Encyclopedia Bri­tannica, 11ème édition, page 788). Le disque ailé comme la swastika – la croix gammée – était aussi utilisé par les Hittites (Collier’s Encyclo-pedia, “Hittites”). La swastika était utilisée pour symboliser le soleil, la puissance, l’énergie, le marteau du dieu Thor et le dieu du climat et des tempêtes (Dictionnary of Sym­bols, Liungman, pages 48-49, 178-179). Les Hittites et les Assyriens utilisaient aussi un aigle à deux têtes pour représenter les dieux du ciel – les tempêtes, le tonnerre et le soleil. Ces symboles réapparaissent dans la culture de l’Allemagne et de la Prusse, en particulier sous le Troisième Reich. Les Hittites (qui furent vaincus et intégrés à l’Assy­rie) présentent clairement des liens linguistiques et culturels avec deux tribus germaniques – les Hessois et les Prussiens.

Encore plus intéressant, une légende raconte que Trèves (Trier), la plus ancienne ville allemande, fut fondée par Trebata, le fils du roi assyrien Ninus, environ 2000 ans avant Jésus-Christ (In Deutchen Landen, Bihl, page 69). Beaucoup de guides touristiques modernes font mention d’une inscription, sur une maison historique de la place du marché à Trèves, mentionnant que cette colonie assyrienne fut fondée 1300 ans avant la création de Rome. Au Moyen Âge, les écrivains arabes faisaient référence aux Allemands en les appelant les Assyriens. Les liens entre l’Allemagne et l’Assyrie peuvent facilement être retrouvés, et ils ne sont ni « tirés par les cheveux » ni le fruit de l’imagination.

L’Allemagne dans la prophétie

Quelle est donc la signification de ces parallèles saisissants entre l’ancienne Assyrie et l’Allemagne ? De nombreuses prophéties bibliques indiquent clairement qu’à la fin de cette époque, juste avant le retour de Jésus-Christ, l’Assyrie jouera, une fois encore, un rôle pivot dans les af­faires mondiales (voir Ésaïe 10 :12-13). Bien que les Écritures indiquent que le nom et l’identité de l’Assyrie, ou Ninive, disparaîtraient (Nahum 1 :1, 14), ce que l’Histoire confirme, les nombreuses références prophé­tiques à l’Assyrie, dans le contexte des temps de la fin indiquent que l’héritage culturel, intellectuel et idéologique des Assyriens survivrait. Les annales de l’Histoire suggèrent fortement que les Allemands sont les héritiers de ce patrimoine. Cela est écrit dans leur caractère natio­nal. Cela est lié à leurs origines. Quand la Bible parle de l’Assyrie des temps de la fin, elle parle de l’Allemagne. Aucune autre nation moderne ne correspond autant à la description de l’Assyrie.

Le retour de la puissance de l’Allemagne, depuis la Deuxième Guerre mondiale, n’est pas le fruit du hasard. Dieu a prophétisé, il y a plus de 2500 ans, qu’Il provoquerait certains événements pour accomplir Son dessein (Ésaïe 46 :9-10 ; Apo­calypse 17 :17). L’Allemagne est le principal acteur dans les efforts pour former une Union européenne. Cette union pourrait devenir la puissante bête composée de dix nations, pro­phétisée depuis longtemps, qui s’élè­vera des cendres de l’Empire (et du Saint Empire) romain (Apocalypse 17 :9-14).

L’Allemagne a joué ce rôle de nombreuses fois dans le passé. Cette formation émergente deviendra une puissance économique mondiale (Apocalypse 18 :2-3, 9-14), et elle utilisera cette puissance pour des buts politiques. Au début, elle paraîtra pai­sible, mais elle se transformera en une bête dévorante et guerrière (Daniel 11 :21 ; Apocalypse 13 :2-3 ; Apo­calypse 17 :12-14). Daniel décrit ce royaume des temps de la fin comme une bête féroce et puissante avec des « dents de fer » (Daniel 2 :40 ; 7 :7, 19-23). Cependant, aussi surprenant que cela puisse paraître, les prophé­ties bibliques indiquent que Dieu utilisera finalement le remarquable peuple allemand (l’Assyrie), comme une nation dirigeante, pour porter la paix dans le Royaume de Dieu à venir (Ésaïe 19 :23-25).

Dieu utilisera la formidable force intellectuelle et culturelle du peuple allemand, pour aider à enri­chir le monde pendant le futur règne de mille ans de Jésus-Christ. Comme tous les peuples de la terre, les Al­lemands ont des qualités et des fai­blesses dans leur caractère national. Dans le Monde à Venir, Dieu utili­sera les remarquables qualités des Allemands, pour servir leurs sem­blables !

AUTRES ARTICLES DANS CETTE REVUE

Voir +