Petit oiseau, grand miracle ! | Le Monde de Demain

Petit oiseau, grand miracle !

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Je me souviens de ma première expérience avec les colibris. Mon épouse avait fixé un distributeur d’eau sucrée sur un piquet derrière notre maison et quelques jours plus tard le jardin bourdonnait de petits oiseaux. L’un d’entre eux essayait de dominer les autres et de les chasser loin du nourrisseur, mais il y en avait deux ou trois qui continuaient à vouloir s’approcher et il y eut bientôt une « guerre des colibris » !

Un après-midi, je me suis approché pas à pas, délicatement, vers le nourrisseur au centre d’une activité frénétique. Je réussis alors à m’installer au cœur même de cette activité et ce fut une expérience incroyable. La vitesse et l’agilité de ces minuscules oiseaux – moins de 7 cm – étaient formidables à observer alors qu’ils s’approchaient et tournoyaient autour de ma tête. La façon dont ils volaient à des vitesses stupéfiantes, leurs changements de direction en une fraction de seconde et leur vol stationnaire semblaient faire d’eux des acrobates.

Ces merveilles de la création divine ont beau être de petits oiseaux, ils sont de grands miracles ! Examinons un instant la conception divine et unique de notre Créateur avec cette véritable pépite du monde aviaire – le colibri !

Des ailes uniques en leur genre

Tout d’abord, comment les colibris sont-ils capables d’effectuer de telles acrobaties ? Observez-les un instant et vous constaterez qu’ils peuvent non seulement faire du surplace, mais aussi se déplacer dans toutes les directions – en avant, en arrière, à droite, à gauche, en haut et en bas – sans même bouger leur corps. En un clin d’œil, ils peuvent passer d’un vol stationnaire à un déplacement à 90 km/h.

Ce sont les ailes des colibris qui leur permettent d’effectuer ces exploits remarquables.

La plupart des oiseaux ont des ailes qui se courbent au niveau des « épaules », des « coudes » et des « poignets », afin de leur permettre de replier leurs ailes puis de les déployer pour fendre l’air. Presque tous les oiseaux utilisent ce mouvement, depuis les moineaux jusqu’aux aigles. Mais pas les colibris !

Le coude et le poignet du colibri sont fixes et ils forment une ossature rigide dans l’aile. Cependant, son épaule remarquablement flexible lui permet d’effectuer un mouvement d’avant en arrière en forme de « huit », comme un nageur qui maintiendrait sa tête hors de l’eau. Bien que son poignet ne se replie pas comme celui des autres oiseaux, il est conçu pour pivoter de façon spectaculaire à presque 180° lors de chaque impulsion. Ces caractéristiques aboutissent à une aile spécifique qui permet aux colibris d’effectuer une puissante poussée à chaque battement d’aile – d’avant en arrière, mais aussi d’arrière en avant – contrairement à la plupart des oiseaux qui effectuent une poussée uniquement en abaissant les ailes.

Le bourdonnement des colibris

Toutefois, ce mouvement inhabituel n’est pas suffisant pour donner au colibri ses remarquables aptitudes, à moins d’y ajouter la vitesse – et ses ailes battent très vite. Il a été mesuré qu’il agite les ailes entre 50 et 80 fois par seconde ! C’est le mouvement frénétique des petites ailes du colibri qui produisent le « bourdonnement » similaire à celui d’un bourdon.

Lorsqu’un animal remue 20 fois les ailes en l’espace d’un clignement d’œil, il faut un système adapté pour fournir l’énergie et la force nécessaires. Le colibri possède un tel système. Par rapport aux autres oiseaux, sa masse musculaire dédiée au vol est beaucoup plus importante et ses muscles alaires sont plus efficaces pour transformer le carburant en énergie pendant de longues périodes. Deux fois par an, le colibri à gorge rubis parcourt ainsi des milliers de kilomètres entre le Canada et le Panama, dont une étape non-stop de 800 km au-dessus du golfe du Mexique.

L’énergie nécessaire pour ce voyage est phénoménale. Si un colibri faisait la taille d’un être humain, il aurait besoin de 155.000 calories par jour – soit l’équivalent de 600 hamburgers !

Afin de satisfaire une telle voracité, les colibris utilisent presque exclusivement une seule source d’énergie : le nectar des fleurs. Ces oiseaux présentent des spécificités remarquables dans ce domaine, montrant une fois encore l’ingéniosité du Créateur.

“Collecter” le nectar

La langue des colibris a longtemps été un mystère. De nombreux scientifiques pensaient qu’ils recueillaient le nectar par « capillarité », un peu comme le ferait une feuille d’essuie-tout qui s’imbibe de liquide le long de ses fibres. Mais des études récentes ont révélé que la réalité est tout autre.

En fait, la langue des colibris est unique dans le règne animal car elle change de forme en présence d’un liquide. Si vous essayez de transporter de l’eau avec votre langue, vous savez d’avance que ce sera peine perdue ! Mais la langue des colibris fait exactement cela, avec de nombreuses structures incurvées qui s’ouvrent automatiquement au contact d’un liquide, puis qui se referment pour « transporter » ce liquide ! L’oiseau n’a plus qu’à rentrer sa langue dans son bec et relâcher sa récolte de nectar qui tombe dans sa gorge. Des biologistes continuent d’étudier le cycle de digestion du colibri dans l’espoir d’en comprendre son fonctionnement. Il semble que Dieu ait encore beaucoup de choses à nous apprendre à travers cette toute petite créature !

Les scientifiques qui se dédient à l’étude de cette incroyable petite créature continuent à découvrir d’autres mystères. Par exemple, la revue scientifique PNAS a publié en juin 2016 les travaux de chercheurs ayant découvert que les colibris analysaient les informations différemment des autres animaux, leur permettant d’éviter les collisions lorsqu’ils volent à toute allure dans une forêt.

Même avec un oiseau aussi petit qu’un modeste colibri, l’humanité a encore de nombreux mystères à découvrir et de nombreuses choses à apprendre à son sujet ! Chaque surprise et chaque découverte d’une nouvelle partie de l’anatomie des colibris est un autre exemple de la grandeur et de l’habileté d’un Créateur qui aime vraiment Sa création et qui se réjouit de Son travail d’orfèvre !

Le patriarche Job déclara à ses amis : « Interroge les bêtes, elles t’instruiront, les oiseaux du ciel, ils te l’apprendront […] Qui ne reconnaît chez eux la preuve que la main de l’Éternel a fait toutes choses ? » (Job 12 :7, 9).

Oui, les oiseaux du ciel peuvent nous enseigner que « la main de l’Éternel a fait toutes choses » – y compris ces oiseaux, si petits qu’ils peuvent tenir dans la main d’un enfant.

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