La sexualité est-elle un péché ? | Le Monde de Demain

La sexualité est-elle un péché ?

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La sexualité a perverti notre culture moderne. Certains la considèrent comme un « fruit défendu », tandis que d’autres cherchent à l’expérimenter sous toutes ses formes. Qu’en est-il des chrétiens – et quelle part devrait-elle jouer dans votre vie ?

À une certaine époque – du vivant de certains de nos lecteurs – les divertissements mettant en scène l’immoralité sexuelle étaient considérés comme scandaleux. À Hollywood, les cinéastes adhéraient au « code Hays » et partout dans le monde, les télévisions consultaient leur « comité d’éthique » pour s’assurer que les programmes pouvaient être vus par les familles entières. La sexualité – lorsque le thème était abordé – était représentée comme devant être partagée en privé entre un mari et son épouse.

Cependant, de nos jours, la perversion sexuelle dans les films et à la télévision est devenue banale et récurrente. De nombreuses études montrent que la pornographie est le contenu le plus disponible sur Internet. Dans les médias, comme dans la vie de tous les jours, l’infidélité est un sujet de plaisanterie et la promiscuité sexuelle est devenue une norme acceptable. Le fait que certaines pratiques sexuelles soient immorales par nature – bien que certains les trouvent plaisantes à court terme – est une idée désuète pour des millions de nos contemporains.

Dans notre société, l’institution même du mariage est attaquée. Les anciens standards s’effondrent alors que des millions de gens vivent en « union libre » – quand d’autres essaient de redéfinir le sens même du mariage. Le « mariage gay » – impensable il y a encore 20 ou 30 ans – commence à être largement accepté. L’institut de sondage Gallup rapporte qu’en mai 2011, 53% des Américains approuvaient le mariage homosexuel – une hausse rapide par rapport à 1996, où seulement 27% des sondés étaient en faveur de telles unions (“For First Time, Majority of Americans Favor Legal Gay Marriage”, 20 mai 2011).

Et la sexualité dans tout cela ? Les couples mariés devraient-ils considérer la sexualité comme quelque chose d’honteux ? Le célibat est-il un standard idéal pour les véritables chrétiens ? Est-ce un « péché » pour deux adultes consentants de partager leur intimité physique ? Existe-t-il des valeurs objectivement morales, toujours en application de nos jours ? Qui est qualifié pour définir les attitudes et les comportements immoraux ? À notre époque, y a-t-il une raison de suivre ce que la Bible enseigne ? Le cas échéant, qu’arrivera-t-il à ceux qui ne tiennent pas compte des standards bibliques ?

À travers l’Histoire, l’unité familiale s’est toujours détériorée lorsque des hommes et des femmes commettaient l’adultère au sein de leur mariage. À son apogée, l’Empire romain mettait l’accent sur les familles solides, mais cette insistance s’est relâchée et l’Empire a décliné. Des érudits ont mis en évidence le déclin du caractère et de la morale qui contribuèrent à la chute de l’Empire. L’historien E. B. Castle écrivit qu’en plus des problèmes liés à l’éloignement des commerçants de leurs familles, un autre problème contribua au déclin : « Les conséquences du libertinage au sein du mariage, l’augmentation des divorces, ainsi que la liberté et le laxisme grandissant dans le comportement moral des femmes, tout cela a conduit à la perte de l’ancienne unité familiale dans laquelle était enraciné le meilleur du caractère romain » (Ancient Education and Today, page 119).

Notre civilisation actuelle va-t-elle suivre l’exemple du déclin de Rome ? Au 1er siècle apr. J.-C., le philosophe romain Sénèque observa qu’à son époque, « certaines dames […] de noble race ne comptent plus leurs années par le nombre des consuls, mais par celui de leurs maris ; depuis qu’elles divorcent pour se marier, et se marient pour divorcer. On craignait cette infamie, tant qu’elle fut rare ; maintenant que tous les registres publics sont couverts d’actes de divorce, ce qu’on entendait si souvent répéter, on s’est instruit à le faire. A-t-on, aujourd’hui, la moindre honte de l’adultère, depuis qu’on en est venu au point qu’une femme ne prend un mari que pour stimuler les amants ? La chasteté n’est plus qu’une preuve de laideur » (Des bienfaits, livre III, chapitre XVI. Collection Panckoucke. Traduction M. Charpentier et F. Lemaistre).

Les hommes aussi ont été séduits par les promesses trompeuses de l’adultère. Avec l’accès croissant au contrôle des naissances et à l’avortement, l’activité sexuelle a redoublé au cours des dernières décennies, car les hommes et les femmes pensent pouvoir échapper à ses conséquences. Les médias de masse contribuent à cette culture de l’immoralité qui ruine tant de vies. Des millions de gens ne prennent plus au sérieux ce simple avertissement biblique : « Tu ne commettras point d’adultère » (Exode 20 :14). Cependant, si tout le monde suivait ce précepte – le septième des Dix Commandements – les gens auraient des vies beaucoup plus heureuses et la société serait plus stable.

De même que Dieu a créé les lois physiques qui régissent la matière, Il a créé les lois spirituelles qui régissent nos vies. Il définit le péché (1 Jean 3 :4). Nous trouverions ridicule une personne qui essaierait de « renier » la loi de la gravité et risquerait sa vie en se jetant dans le vide. Mais combien de gens dans notre société essaient de renier les conséquences des transgressions des lois spirituelles de Dieu ?

Nos sociétés occidentales ont rejeté les Dix Commandements et elles s’enfoncent de plus en plus dans l’immoralité. Quelle est la situation actuelle ? L’institut de sondage Barna a étudié dix comportements moraux chez les Américains et il délivre ce rapport alarmant : « Parmi les dix comportements évalués, une majorité d’Américains pensent que les trois activités suivantes sont “moralement acceptables” : les jeux d’argent (61%), le concubinage (60%) et les fantasmes sexuels (59%). Près de la moitié de la population pense que ces deux autres comportements sont moralement acceptables : l’avortement (45%) et les relations sexuelles en dehors du mariage avec une personne du sexe opposé (42%). Environ un tiers de la population approuve la pornographie (38%), le blasphème (36%), l’alcoolisme (35%) et les relations homosexuelles (30%). L’activité qui recueille le moins d’approbation est la consommation de drogues illicites (17%) » (“Morality Continues to Decay”, 3 novembre 2003).

Qu’arrivera-t-il à une société approuvant de telles valeurs ? Du début à la fin, la Bible révèle que l’obéissance à Dieu apporte des bénédictions, tandis que la désobéissance apporte des malédictions et des châtiments. Ce n’est pas simplement un concept de « l’Ancien Testament ». Lisez : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Galates 6 :7-8).

Oui, il y a des causes et des conséquences dans la vie. Lorsque nous faisons ce qui est bien, nous profitons des effets bénéfiques, mais lorsque nous faisons ce qui est mal, nous subissons les conséquences douloureuses de nos péchés. Même si le péché semble agréable pendant quelque temps, ses conséquences finissent toujours par être dévastatrices.

Alors, le célibat est-il la réponse ? Certains prétendus chrétiens avancent l’idée qu’il est sain de rester célibataire. Cependant, l’apôtre Paul s’opposa à cette idée, expliquant qu’il « vaut mieux se marier que de brûler » (1 Corinthiens 7 :9). Nous avons vu les scandales entourant des milliers d’hommes qui – au nom de leur religion – prétendent vivre dans le célibat, mais qui étaient engagés en privé dans des comportements répréhensibles. Dieu n’approuve pas une telle hypocrisie. Il a établi le mariage comme quelque chose de bon, une institution louée depuis le début de l’espèce humaine. C’est Dieu qui déclara à Adam et Ève : « Soyez féconds, multipliez » (Genèse 1 :28).

La sexualité au sein du mariage

La bonne forme de sexualité, au sein du mariage, rapproche un mari et une femme dans leur amour et leur intimité. La relation entre un mari et une femme a aussi une dimension spirituelle, comme l’explique l’apôtre Paul : « Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Éphésiens 5 :25-27).

Oui, un mari a le devoir d’aimer sa femme comme le Christ aime Son Église ! Paul continue : « C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari » (versets 28-33).

Dieu accorde de l’importance au mariage et Il bénit l’activité sexuelle au sein du mariage : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure » (Hébreux 13 :4). Il ordonne même aux maris et aux femmes de se soumettre l’un à l’autre dans les relations sexuelles (1 Corinthiens 7 :1-5).

La Bible est claire, Dieu a conçu la sexualité pour être partagée entre un mari et une femme, au sein du mariage. Et toutes les autres formes de relations sexuelles sont un péché. Notez la dernière partie d’Hébreux 13 :4 : « Dieu jugera les débauchés et les adultères. » Oui, Dieu est le Juge ! Les personnes qui vivent dans l’immoralité sexuelle doivent se repentir de leur mauvais « mode de vie » ! La Bible va jusqu’à décrire spécifiquement les actes sexuels prohibés, y compris les différentes formes de perversions sexuelles (voir Lévitique 18).

Après avoir décrit ces interdictions, Dieu révèle au chapitre suivant le deuxième plus grand commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19 :18). Dans Matthieu 22 :39, Jésus cita ce passage de Lévitique. Parmi les Dix Commandements, les quatre premiers nous montrent comment aimer Dieu et les six derniers nous montrent comment aimer notre prochain. Jésus déclara : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Matthieu 19 :17). Voulez-vous obéir à Dieu et garder Ses commandements ?

Certains pays agissent comme s’ils savaient mieux que Dieu ! Le soutien aux unions entre personnes de même sexe est de plus en plus fréquent. Aux États-Unis, bien que les constitutions des différents États définissent le mariage comme un lien entre un homme et une femme, au moins neuf États ont légalisé le mariage homosexuel. À travers le monde, le mariage homosexuel est légalement reconnu en Afrique du Sud, en Argentine, en Belgique, au Canada, au Danemark, en Espagne, en France, en Islande, en Norvège, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas, au Portugal et en Suède. L’État d’Israël au Moyen-Orient, le Brésil et le Mexique reconnaissent les mariages homosexuels contractés ailleurs dans le monde. Quelle confusion !

Au premier siècle apr. J.-C., la ville grecque de Corinthe était le centre du commerce mondial – mais aussi du paganisme, de l’idolâtrie et de l’immoralité sexuelle. Néanmoins, de nombreux Corinthiens se repentirent de leur mode de vie et devinrent chrétiens. L’apôtre Paul les mit en garde contre les tentations de leur époque : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6 :9-10).

Pratiquez-vous un de ces comportements ? Dieu dit qu’aucun de ceux-là n’hériteront le Royaume de Dieu ! Certains Corinthiens s’étaient repentis de ces péchés – et ils furent pardonnés. L’apôtre Paul continue : « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu » (verset 11).

La tromperie des dirigeants

Dans notre société, de nombreux dirigeants religieux trompent les gens en leur disant qu’ils ne pêchent pas lorsqu’ils transgressent les commandements de Dieu. Le prophète Jérémie se lamentait à cause de tels dirigeants et il annonça les terribles conséquences qui s’en suivraient. « « Ne châtierais-je pas ces choses-là, dit l’Éternel, ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ? Des choses horribles, abominables, se font dans le pays. Les prophètes prophétisent avec fausseté, les sacrificateurs dominent sous leur conduite, et mon peuple prend plaisir à cela. Que ferez-vous à la fin ? » (Jérémie 5 :29-31).

Les gens peuvent être séduits, mais beaucoup « aiment être séduits de la sorte ». Selon l’étude déjà citée de l’institut Barna, de nombreux chrétiens autoproclamés approuvent des comportements décrits comme immoraux dans la Bible, dont le concubinage (le fait de vivre avec une personne du sexe opposé sans être marié) : « Les écarts les plus grands entre les protestants et les catholiques concernent le concubinage (moralement acceptable pour 50% des protestants et 66% des catholiques), les fantasmes sexuels (respectivement 51 et 63%) et les jeux d’argent (respectivement 52 et 70%) » (“Morality Continues to Decay”, 3 novembre 2003).

Parmi ceux qui se détournent de l’adultère physique, certains pensent qu’ils peuvent éviter de pécher en réalisant des fantasmes sexuels dans leur esprit. Cependant, Jésus Lui-même a révélé qu’il était possible de pécher dans son esprit, même sans acte physique répréhensible. « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5 :28).

Notre Sauveur nous avertit : « Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies » (Matthieu 15 : 18-19).

Combien de pensées sexuelles traversent votre esprit ? Énormément, si vous regardez la télévision ! L’émission télévisée The New Normal (La nouvelle norme) – un titre sans aucune ironie – qui a débuté en 2012 est un triste exemple de ce que nos médias deviennent. Lisez plutôt la description de ce spectacle publiée par la chaîne NBC qui diffuse ce programme : « De nos jours, toutes sortes de familles existent – monoparentales, deux mères, donneurs de sperme, donneuses d’ovule, donneurs d’un soir [relation sexuelle unique]… On est en 2012 et tout est permis. »

Comment ces tendances affectent-elles les jeunes ? « Parmi les 20 divertissements les plus regardés chez les jeunes, plus de 8 sur 10 (83%) contiennent des allusions au sexe, près de la moitié (49%) des comportements sexuels et 1 sur 5 (20%) des rapports sexuels. Ces divertissements contiennent en moyenne 6,7 scènes de contenu sexuel par heure » (Sex on TV 3 : a Biennal Report of the Kaiser Family Foundation, 2003). Le rapport continue : « Si vous demandez aux jeunes quel rôle la sexualité à la TV joue dans leurs vies, presque 3 sur 4 répondent que cela influence le comportement sexuel des enfants de leur âge, et 1 sur 4 admet que cela influence son propre comportement » (ibid.).

Oui, les médias de masse influencent nos attitudes et nos comportements. Nous devons être sur nos gardes contre ces tentations qui nous conduisent au péché. La pornographie est un commerce florissant à travers le monde et elle conduit à de nombreux crimes sexuels, dont les abus sexuels sur des enfants. Dans une étude canadienne menée sur des pédophiles reconnus coupables, 77% de ceux ayant violé des garçons et 87% ayant violé des filles ont déclaré regarder régulièrement de la pornographie violente (Report on the use of Pornography by Sexual Offenders, Rapport remis au Département de la Justice fédérale d’Ottawa, Canada).

Bien que les médias soient remplis d’images, de messages et de tentations sexuelles, un chrétien ne doit pas se placer sous leur influence. L’écrivaine écossaise Margaret Oliphant avait écrit : « En règle générale, les tentations arrivent lorsque nous les cherchons. » Nous devons nous détourner du mal et rester proches de Dieu. Jésus nous enseigna à prier ainsi notre Père céleste : « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin » (Matthieu 6 :13).

Si vous regardez de la pornographie – ou pratiquez tout autre vice sexuel – vous devez vous repentir ! Vous devez cesser de pécher ! Vous devez agir de façon décisive pour vous empêcher d’accéder à ces tentations sexuelles ! L’apôtre Paul nous donna cette instruction importante : « Fuyez la débauche. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à la débauche pèche contre son propre corps » (1 Corinthiens 6 :18). Certains pensent que le péché sexuel est un « crime sans victime ». Mais Dieu nous dit que le péché sexuel est un péché contre notre propre corps !

Paul ajoute : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint- Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (versets 19-20).

Allez-vous vous engager, si nous ne l’avez pas déjà fait, à glorifier Dieu dans votre corps et votre esprit ? Le mode de vie de Dieu, au travers du Christ, est une vie abondante, comme Jésus l’a déclaré dans Jean 10 :10. Vous pouvez vivre cette vie heureuse si vous suivez les formidables lois spirituelles de Dieu !

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