Le mystère révélé de l’Apocalypse | Le Monde de Demain

Le mystère révélé de l’Apocalypse

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De nombreuses personnes considèrent que l’Apocalypse est le livre le plus difficile à comprendre dans la Bible. D’autres comparent ses récits compliqués et ses descriptions vivantes à de simples allégories. D’autres encore, supposent que ce livre raconte l’histoire passée.

Cependant, la vérité est exceptionnelle : si vous comprenez l’Apocalypse, vous comprendrez l’avenir de notre monde !

Pouvez-vous connaître l’avenir ?

Pouvez-vous réellement savoir ce que l’avenir nous réserve ? De nombreuses personnes sont tourmentées, anxieuses et incertaines face à l’avenir. Faites-vous partie de ces gens-là ? Notre monde est rempli de prédictions diverses concernant le 21ème siècle. Lesquelles sont correctes ? Comment pouvez-vous en être sûr ?

Savez-vous qu’il existe un Etre revendiquant être le Créateur tout-puissant, un Etre qui annonce l’avenir à l’avance ? Dieu déclare qu’Il annonce la fin dès le commencement (Esaïe 46 :10) et que Sa volonté s’accomplira. La Bible déclare que la vie humaine n’est pas une existence sans but, ni le fruit d’une évolution ou d’une coïncidence. Nous faisons partie d’une création planifiée, et un grand dessein se déroule dans le monde. Vous pouvez comprendre ce dessein !

De nos jours, des menaces terroristes pèsent sur le monde occidental et rendent de nombreuses personnes inquiètes. Beaucoup sont préoccupés par les « états voyous » qui possèdent des bombes nucléaires et des armes de destruction massive. Arriverons-nous à faire face aux désastres environnementaux annoncés par les écologistes, et les technologies de pointe arriveront-elles finalement à sauver cette humanité séculière ?

Les politiciens décrivent régulièrement leur perception de l’avenir. Des équipes d’experts et d’analystes cherchent à connaître le futur, mais ils se contredisent souvent dans leurs conclusions. Ajoutez à cela les romans basés sur la religion, qui prétendent vous expliquer les prédictions bibliques. Comment pouvez-vous savoir ce que l’avenir nous réserve ?

Le livre de l’Apocalypse est sans aucun doute le livre le plus mystérieux de la Bible. Ce livre, rempli de symboles, est un livre fermé pour la plupart des gens. Cependant, au fil du temps, certains lecteurs ont prétendu pouvoir identifier presque tout ce qui se passait autour d’eux dans les pages de ce livre.

Est-il vrai, comme certains le disent, que vous pouvez expliquer absolument toutes choses par la Bible ? La réponse est clairement « Non ! » – si vous laissez la Bible s’interpréter d’elle-même.

Une esquisse des temps futurs fut révélée au prophète Daniel, depuis son époque (au 6ème siècle av. J.-C.) jusqu’au retour du Christ, lorsqu’Il établira finalement le Royaume de Dieu sur terre (cf. Daniel 2 ; 7). Daniel reçut également des prophéties spécifiques décrivant les « temps de la fin ». Daniel désirait vraiment comprendre la signification de ces prophéties intrigantes, mais il ne le pouvait pas. Elles étaient scellées « jusqu’au temps de la fin » (Daniel 12 :4, 9).

Le temps choisi par Dieu pour que nous puissions enfin comprendre ces prophéties est arrivé ! Nous vivons actuellement aux temps de la fin – l’époque où « plusieurs courront çà et là ; et la connaissance sera augmentée » (Daniel 12 :4, traduction Darby). Au cours du siècle dernier, particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, nous avons assisté à une révolution des modes de transports et à une explosion de la connaissance. En soixante-six ans, l’humanité est passée du premier vol aérien des frères Wright aux premiers pas sur la lune de Neil Armstrong !

Le livre de Daniel, dans l’Ancien Testament, contient des prophéties pour les temps de la fin – écrites, mais scellées. Le livre de l’Apocalypse, dans le Nouveau Testament, montre le Christ en train d’ouvrir des sceaux et de révéler l’avenir à Ses véritables serviteurs (Apocalypse 1 :1 ; 5 :5). En d’autres termes, il est maintenant possible de comprendre clairement l’avenir.

Des millions de gens se demandent s’ils vont mourir dans une atroce guerre mondiale. D’autres se demandent si le Christ reviendra à l’improviste et s’ils ne risquent pas de Le manquer. Connaissez-vous les réponses à ces questions ? Vous pouvez les connaître ! Les réponses à ces questions, et bien d’autres, sont contenues dans le dernier livre de la Bible – le livre de l’Apocalypse. Ce livre mystérieux, compris par très peu de personnes, peut devenir limpide pour vous. Il existe des clés essentielles qui vous permettent aussi de comprendre ce que des prophètes du passé voulaient – mais ne pouvaient pas – comprendre.

Cela vous semble incroyable ? C’est pourtant la vérité ! Si vous souhaitez réellement savoir ce qui se passera au cours du 21ème siècle, lisez la suite.

Sept clés pour comprendre

Etonnamment, la plupart des érudits ne comprennent pas la Bible. Il suffit de lire des revues théologiques ou des livres basés sur des sujets religieux pour voir la confusion dans ce domaine. Les avis divergent et les auteurs religieux se contredisent entre eux, sur tout et n’importe quoi. Savez-vous pourquoi ?

La clé la plus importante pour comprendre la Bible est l’attitude avec laquelle nous l’abordons. Seuls ceux qui considèrent la Bible comme étant le livre de Dieu ont un réel espoir de comprendre son message. « Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu [les humbles], sur celui qui craint ma parole » (Esaïe 66 :2). Le Créateur déclare que Sa Parole est souvent cachée aux « sages et aux intelligents » mais qu’elle est révélée aux « enfants » (Matthieu 11 :25). Dieu ne parle pas des enfants en âge de comprendre, mais plutôt des personnes qui ont une attitude simple, humble et prête à recevoir l’instruction.

Cette attitude d’humilité, prête à recevoir l’enseignement, doit être accompagnée de la volonté d’obéir à Dieu. « Tous ceux qui l’observent [la loi, les commandements] ont une raison saine » (Psaume 111 :10). L’esprit charnel « est inimitié contre Dieu » (Romains 8 :7). Cet esprit se rebelle contre les lois de Dieu et veut suivre ses propres voies. La plupart des personnes religieuses parlent de « connaître le Seigneur », mais ces gens ont une religion de coutumes, comme Paul l’a déclaré à Timothée, et ils renient l’autorité de la Bible pour diriger et réguler eux-mêmes leur vie (2 Timothée 3 :5).

Si vous abordez la Bible d’une manière humble, étant prêt à être enseigné et si vous souhaitez réellement obéir à Dieu en observant Ses commandements, le livre de l’Apocalypse deviendra clair pour vous, grâce aux clés mentionnées dans les paragraphes suivants. Vous verrez ce livre, apparemment mystérieux, s’ouvrir devant vous, au-delà de vos espérances.

Clé n° 1 – C’est le Christ qui révèle

Dans certaines traductions de la Bible, le livre de l’Apocalypse est intitulé « Apocalypse [ou Révélation] de Saint Jean ». Il est important de comprendre que ce titre a été ajouté par des hommes et qu’il ne figure pas dans le texte original. Les premiers versets contredisent même ce titre, créé par des hommes, car ils expliquent que ce livre est la révélation de Jésus-Christ, qu’Il a reçue du Père.

Quand Jésus-Christ était sur terre, Il parlait souvent de l’avenir. Cependant, Il n’en parlait jamais de manière évasive ou spéculative. Il parlait avec autorité et assurance, car Il tenait ces choses directement du Père. Il répétait les paroles que le Père Lui donnait. Il ne reprenait pas des idées humaines (Jean 14 :24).

Jésus-Christ était venu avec un message : la bonne nouvelle du Royaume de Dieu à venir et comment faire partie de ce Royaume (Marc 1 :14-15). Cependant, Il n’a pas établi ce Royaume lorsqu’Il était sur terre, il y a environ 2000 ans. Quelques jours avant Sa crucifixion, alors qu’Il voyageait une dernière fois à Jérusalem, Il donna une parabole à Ses disciples qui pensaient, à tort, que le Royaume arriverait tout de suite après. Jésus parla d’un jeune homme de haute naissance [un noble] partant pour un pays lointain, afin d’être investi de l’autorité royale, avant de revenir prendre possession de son royaume (Luc 19 :11-12).

Ne seriez-vous pas exalté si vous aviez l’opportunité de demander à Jésus-Christ en personne quels seraient les événements précédant Son retour et l’établissement de Son Royaume ? Quelques apôtres eurent cette opportunité ! La réponse de Jésus est rapportée dans la prophétie du Mont des Oliviers, transcrite dans les écrits parallèles de Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21. S’étant assis à part avec Ses disciples sur le Mont des Oliviers, une colline située à l’est de Jérusalem, Jésus décrivit les signes annonçant Son retour et la fin de notre époque. Dans la prophétie du Mont des Oliviers, Jésus utilisa un langage clair et simple pour décrire un grand nombre d’événements que l’on retrouve plus tard dans les visions symboliques de l’apôtre Jean, à l’ouverture du septième sceau de l’Apocalypse. Dans ce livre, comme dans les Evangiles, il est essentiel de se souvenir que c’est le Christ qui révèle.

Clé n° 2 – Commencer avec le Texte

Dans leur étude des prophéties bibliques, beaucoup de gens commencent par regarder le monde autour d’eux, puis ils cherchent à trouver ce qui pourrait « coller » avec les symboles et les descriptions bibliques. En faisant cela, ils lisent les événements mondiaux avant les Ecritures. C’est une approche rétrograde.

Si nous voulons comprendre la révélation de Dieu pour l’humanité, nous devons commencer par les Ecritures et comprendre le cours de l’histoire établi par Dieu. Nous ne pouvons pas comprendre la description de la mystérieuse « bête » décrite par Jean, dans Apocalypse 13, sans lire les autres versets relatifs à ce sujet. Nous devons rechercher d’autres informations, inspirées dans le passé, dans le livre de Daniel. N’oublions pas que Daniel fut inspiré à écrire l’histoire à venir de l’ascension et la chute des grandes nations, depuis son époque (au 6ème siècle av. J.-C.) jusqu’à l’établissement final du Royaume de Dieu sur terre.

Nous devons laisser la Bible s’interpréter d’elle-même, et ne pas essayer d’y trouver nos propres idées préconçues ou les événements mondiaux actuels. C’est uniquement à cette condition que nous découvrirons les prophéties bibliques dans leur contexte.

Clé n° 3 – Le but du livre de l’Apocalypse

Les érudits contemporains sont en désaccord sur le but du livre de l’Apocalypse. Cependant, en lisant attentivement, nous voyons que les premiers versets du livre décrivent son but ! Jésus a révélé l’Apocalypse à Jean afin qu’il puisse montrer aux serviteurs de Dieu les choses qui doivent arriver bientôt (Apocalypse 1 :1). Ce livre est destiné à révéler, ou à dévoiler, l’avenir. Il a été donné afin que les véritables serviteurs de Dieu puissent comprendre l’aboutissement des événements mondiaux et de quoi sera fait l’avenir. C’est un message permettant d’encourager le peuple de Dieu, et de lui montrer qu’il ne doit pas être inquiet face à l’avenir – même au milieu de l’agitation et de la persécution. Dieu le Père a permis au Christ de révéler, par l’intermédiaire de Jean, le point culminant des événements à venir.

Il est donc faux de penser que l’Apocalypse n’est qu’une allégorie quelconque du bien contre le mal, ou une description des circonstances et des difficultés historiques affrontées par les chrétiens du premier siècle. L’ensemble du livre doit être compris comme une explication de l’avenir.

Clé n° 4 – Le Jour du Seigneur

La plupart des commentateurs bibliques ne comprennent pas Apocalypse 1 :10. Par conséquent, ils ne saisissent pas la perspective dans laquelle le livre entier a été écrit. Lorsque Jean déclare qu’il fut saisi par l’Esprit au Jour du Seigneur (le mot grec “en” dans le Nouveau Testament est toujours traduit par “au” ou “à la”, mais certaines versions traduisent par “dans la journée dominicale” – traduction Darby), il ne parle pas du jour de la semaine pendant lequel il reçut cette prophétie. Au contraire, il parle d’une époque à venir qu’il est en train de découvrir dans la vision – quand Dieu interviendra avec force dans les affaires mondiales, aux temps de la fin. C’est dans cette perspective que le livre de l’Apocalypse fut écrit : c’est une vision pour l’avenir.

La Bible ne décrit jamais le premier jour de la semaine comme le « Jour du Seigneur ». Cette tradition est née avec les « pères de l’Eglise » catholique romaine, des dizaines d’années après la rédaction de l’Apocalypse. Par contre, l’époque à venir du jugement de Dieu est appelée, à plus de trente reprises dans l’Ancien Testament, le « Jour du Seigneur ». Quand vous lisez la description des visions dans le livre de l’Apocalypse, il est clair que le point de mire est l’époque de l’avènement du Christ.

L’époque du jugement et de l’intervention de Dieu à venir est le thème récurrent du livre de l’Apocalypse. Jean a écrit dans cette perspective du futur. Dans Apocalypse 1 :12, lorsque Jean vit les chandeliers représentant l’Eglise de Dieu à travers les âges, notez qu’il se retourna pour les voir. L’histoire de l’Eglise faisait presque entièrement partie du passé dans la vision de Jean.

Clé n° 5 – Ce que Jean écrivit

Dans Apocalypse 1 :2, nous voyons clairement que Jean a réuni trois informations essentielles – la « parole de Dieu […] le témoignage de Jésus-Christ : soit tout ce qu’il a vu ».

Les auteurs de l’Ancien Testament utilisaient souvent ce type de phrases standards comme « la parole de Dieu fut adressée à… » ou « il [m’a] été dit, par la parole de l’Eternel » (cf. 1 Rois 12 :22 ; 13 :9). Quand l’Apocalypse a été écrite, la « parole de Dieu » se réfère à ce que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament.

Jean cite, ou paraphrase, plus d’une centaine de fois des versets de l’Ancien Testament dans le livre de l’Apocalypse – bien plus que dans n’importe quel autre livre du Nouveau Testament. La plupart des prophètes de l’Ancien Testament avaient simplement transcrit les messages de Dieu dans l’ordre où ils les avaient reçus. Mais, en utilisant toutes ces anciennes références, Jean nous permet de positionner ces différents messages dans le plan de Dieu pour l’avenir.

Le « témoignage de Jésus-Christ » décrit la bonne nouvelle apportée des cieux par Jésus. Son « témoignage » représente simplement ce dont Il a porté témoignage. Dans le livre de l’Apocalypse, le témoignage du Christ se trouve premièrement dans les messages aux sept Eglises.

Apocalypse 19 :10 nous dit que « le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie ». Cela signifie que le message de l’Evangile donne vie à la prophétie. Si vous ne comprenez pas le message de l’Evangile enseigné par Jésus, vous ne pouvez pas comprendre la prophétie. A travers l’Apocalypse, Jean fait souvent référence aux paroles du Christ rapportées dans les Evangiles, et il transcrit également les paroles qu’il entendit de la bouche de Jésus pendant les visions.

En plus des références à l’Ancien et au Nouveau Testament, Jean a aussi transcrit une série de visions pour l’avenir. Certaines d’entre elles sont remplies de symboles mystérieux. D’autres visions mettent en scène des événements et des armements si éloignés de son époque, que Jean essaya de trouver des mots pour décrire ce qu’il voyait. Par exemple, il ne pouvait comparer les armes futuristes qu’à des objets du premier siècle, des objets qui lui étaient familiers, à lui et à ses contemporains.

Clé n° 6 – La Bible interprète ses propres symboles

Pour bien comprendre les Ecritures, nous devons laisser la Bible s’interpréter d’elle-même. Une grande partie de la Bible est écrite avec des récits narratifs clairs, tandis que d’autres – comme les Psaumes et les Proverbes – sont écrites dans un style poétique. L’Apocalypse et certains écrits des prophètes de l’Ancien Testament, en particulier Daniel et Zacharie, décrivent des visions symboliques. Cependant – et c’est un point essentiel – la Bible interprète ses propres symboles. Par exemple, lorsque Jean voit les sept chandeliers et les sept étoiles mentionnées dans Apocalypse 1, il lui est dit que les sept chandeliers représentent sept Eglises et que les étoiles représentent des anges (verset 20).

Daniel transcrivit non seulement les visions symboliques de la grande statue (Daniel 2) et des créatures sortant de la mer (Daniel 7), mais il donna aussi l’interprétation de ces symboles. Il expliqua au roi Nebucadnetsar que la grande statue avec la tête d’or, la poitrine d’argent, le ventre et les cuisses d’airain, et les jambes de fer, représentait quatre empires successifs dominant le monde depuis l’époque de la Babylone de Nebucadnetsar jusqu’aux jours à venir, où le Dieu des cieux établira un Royaume qui durera à jamais (Daniel 2 :31-44). Les créatures effrayantes, que Daniel vit au chapitre 7, sont également interprétées comme des gouvernements qui domineront le monde, pour prendre fin avec l’établissement du Royaume de Dieu à venir (Daniel 7 :17, 23-27).

A travers l’Apocalypse, nous voyons des symboles, comme un dragon, un agneau, des femmes, des montagnes et des cornes. Encore une fois, la Bible interprète ses propres symboles. Apocalypse 12 :9 identifie le dragon comme un symbole de Satan le diable. Ce verset nous renvoie également à Genèse 3 où il est écrit que Satan prit l’apparence d’un serpent. Dans Jean 1 :29, l’apôtre identifie « l’agneau » comme un symbole de Jésus-Christ. La Bible identifie la véritable Eglise comme une femme – la vierge pure présentée à Jésus (2 Corinthiens 11 :2 ; Apocalypse 19 :7-8) – ainsi, une prostituée ou une « femme adultère » représente une fausse église qui n’a pas été fidèle au Christ. Les montagnes représentent des royaumes ou des gouvernements (Apocalypse 17 :9-10), tandis que les cornes représentent des rois ou des dirigeants (versets 12-13). Il nous est impossible de comprendre l’Apocalypse à moins de laisser la Bible expliquer ses propres symboles, au lieu de faire appel à l’imagination humaine.

Clé n° 7 – Le livre de l’Apocalypse est un agenda

Pendant la vision transcrite dans Apocalypse 5, Jean vit un Etre (assurément Dieu le Père) assis sur un trône, dans les cieux, et tenant un livre [un rouleau] scellé de sept sceaux. Jésus-Christ fut le seul Etre autorisé à décacheter les sceaux et à en révéler le contenu. Un rouleau, ou un parchemin, est obligatoirement enroulé sur lui-même et les sceaux doivent être rompus les uns après les autres pour révéler la suite du contenu. Ce point essentiel, quand il est bien compris, montre clairement que le livre de l’Apocalypse est écrit en ordre chronologique. A l’exception de quelques « apartés » se référant au passé et permettant au lecteur de « saisir » certains événements, le récit de l’Apocalypse suit un ordre chronologique.

L’ouverture des sept sceaux commence dans Apocalypse 6. Quand le septième sceau est rompu dans Apocalypse 8, les sept trompettes commencent à retentir. Après que la septième trompette se soit tue, sept anges reçoivent sept coupes contenant la colère de Dieu.

Le fait de bien comprendre ce point essentiel permet de clarifier de nombreux sujets. Cela permet aussi de faire la lumière sur des événements comme les 144.000, qui seront marqués du sceau (Apocalypse 7). Grâce au contexte, nous comprenons qu’il s’agit d’un événement à venir – et non d’un événement passé. Le livre de l’Apocalypse nous permet de voir toutes les prophéties bibliques dans leur ordre chronologique et d’avoir une vue d’ensemble du plan de Dieu, de son commencement à son achèvement.

Une fois que nous avons ces clés en tête, nous pouvons commencer à examiner le contenu du livre de l’Apocalypse.

Une dernière vision pour la fin d’une époque

La fin du premier siècle fut une époque troublée et décourageante pour le peuple de Dieu. Après la crucifixion, la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ, l’Eglise de Dieu débuta de manière spectaculaire lors de la Pentecôte de l’an 31 de notre ère. Trois mille personnes furent baptisées ce jour-là. Les mois suivants, le nombre des disciples augmenta rapidement. L’intervention miraculeuse de Dieu se voyait d’une manière évidente.

Cependant, trois décennies plus tard, la situation avait changé. Le peuple de Dieu était découragé et bouleversé par les événements au sein de l’Eglise et sur la scène mondiale. En 62 apr. J.-C., Jacques, le frère de Jésus, qui servait comme dirigeant à l’Eglise de Jérusalem, fut tué par la foule à Jérusalem. Quelques années plus tard, le gouvernement romain arrêta Paul et le transporta une seconde fois à Rome, pour y être exécuté. Peu après, l’Eglise de Jérusalem dut fuir la ville pour échapper à la progression des armées romaines. En 70 apr. J.-C., Jérusalem et son magnifique temple étaient en ruines, détruits par l’armée du général Titus. Les premiers dirigeants de l’Eglise étaient presque tous morts. Le seul apôtre du début encore en vie était le vieil apôtre Jean. Dans les années 70 apr. J.-C., il s’établit à Ephèse, une ville d’Asie Mineure (actuellement la Turquie) sur la côte méditerranéenne.

Vers 96 apr. J.-C., le gouvernement romain arrêta ce vieil apôtre et l’envoya en exil sur l’île de Patmos, loin des côtes d’Asie Mineure (Apocalypse 1 :9). Patmos était un lieu d’exil pour les prisonniers politiques et presque personne n’en revenait. A l’âge avancé de Jean, un exil dans cette prison insulaire était synonyme de mort. Cependant, c’est dans ce contexte que Jean reçut les visions qu’il transcrivit dans le dernier livre de la Bible.

Dieu utilisa Jean, près de trente ans après la mort des autres dirigeants originels de l’Eglise, pour achever le Nouveau Testament. Jean mena à bien cette tâche en écrivant trois lettres et un quatrième Evangile, probablement achevés avant son exil à Patmos, ainsi que le livre de l’Apocalypse. Il fut également chargé d’assembler les écrits du Nouveau Testament sous leur forme finale.

Le dernier message

Dieu le Père a autorité sur les époques et sur le calendrier de l’histoire humaine (Actes 1 :7). Le cours des événements mondiaux n’est pas le fruit de la chance ou du hasard. L’ascension et la chute des grandes puissances ne sont pas commandées par des décisions humaines. Au contraire, Dieu délimite le rôle des nations. Ces limites fixent leur étendue géographique et leur longévité sur la scène mondiale (Actes 17 :26).

Dieu le Père a déterminé à l’avance le rôle des nations, mais comment pouvons-nous comprendre ce rôle, à moins qu’Il choisisse de nous le révéler ? C’est précisément ce que fit le Père à la fin du premier siècle. Il donna à Jésus-Christ une révélation de ce qui était caché jusque-là, afin que le Christ puisse, à Son tour, le révéler à l’Eglise. Le Christ fit cela en envoyant un ange vers le vieil apôtre Jean à Patmos (Apocalypse 1 :1). Par le biais d’une série de visions concernant les temps de la fin, Jean eut la possibilité de voir l’avenir à l’avance – et de le transcrire.

Le livre de l’Apocalypse est une révélation. Le mot « révélation » vient d’un mot grec pouvant aussi être traduit par « apocalypse » – signifiant littéralement « faire connaître » ou « dévoiler ». Bien que cet avenir soit caché et mystérieux pour les êtres humains, il est parfaitement clair pour Dieu. Les hommes essayent, en vain, de discerner vaguement l’avenir pour savoir de quoi il sera fait. Mais les hommes peuvent seulement deviner ou faire des suppositions, tandis que Dieu, qui existe depuis l’éternité, est capable de déclarer, depuis le commencement, quelle sera la fin.

Pendant son exil à Patmos, Jean, qui était déjà âgé, vécut l’expérience la plus incroyable de sa longue existence. Il fut transporté en vision dans le futur, à l’époque de l’intervention et du jugement de Dieu, appelée le « Jour du Seigneur » dans l’Ancien Testament. Derrière lui, il entendit une voix puissante, Jean se retourna et vit sept chandeliers d’or, et un Etre, dont le visage brillait comme le soleil dans toute sa force, Se tenait au milieu de ces chandeliers. C’était tellement impressionnant que Jean tomba sur le sol, à Ses pieds. Celui qui Se tenait debout était Celui-là même avec qui il avait marché et parlé lorsqu’il était jeune. Celui aux côtés duquel il s’était assis et appuyé lors de la dernière Pâque qu’ils avaient prise en commun. Jean L’avait vu pour la dernière fois environ soixante-cinq ans plus tôt, lorsqu’il se tenait, avec les autres disciples, sur le Mont des Oliviers en Le voyant s’élever dans les cieux. Alors que Jean était au sol, ce Personnage posa Sa main sur lui. Il lui dit : « Ne sois pas effrayé Jean, c’est Moi. » Le Christ venait de révéler Lui-même à Jean qu’Il était le premier et le dernier, Celui qui était mort et qui vivait maintenant pour l’éternité. Jean reçut l’ordre d’écrire ce qu’il venait de voir et ce qui allait encore lui être montré.

Le dernier livre du Nouveau Testament est la révélation de l’avenir – de votre avenir – donnée par Jésus-Christ ! Ce livre est l’ultime message du Christ adressé à Son Eglise, pour lui montrer ce qui arrivera. La plupart des gens le considèrent comme un livre mystérieux et fermé, mais vous pouvez maintenant le comprendre. Si vous voulez réellement savoir ce qui arrivera, lisez la suite !

Un tour d’horizon

Le premier chapitre de l’Apocalypse plante le décor et sert d’introduction au livre entier. Comme nous l’avons déjà vu, les événements décrits dans ce livre sont vus depuis l’époque du Jour du Seigneur (Apocalypse 1 :10). A ce point donné, Jean dut regarder en arrière pour voir les chandeliers représentant les sept Eglises, symbolisant l’Eglise de Dieu à travers les âges.

Souvenez-vous que le livre de l’Apocalypse a été donné comme prophétie pour montrer aux serviteurs de Dieu ce qui arrivera. Par conséquent, les messages adressés aux sept congrégations (Apocalypse 2 et 3) ont une portée bien plus grande que le récit historique de ces cités, pendant les dernières décennies du premier siècle. Ces sept Eglises d’Asie Mineure représentent les étapes (ou les ères) de la véritable Eglise jusqu’au retour du Christ.

Après avoir reçu les messages pour les sept congrégations, Jean reçut, dans Apocalypse 4, une invitation à monter – en vision – dans les cieux. Il décrivit le trône de Dieu dans les cieux, et Celui qui était assis dessus tenait un livre (un rouleau) dans la main. Personne ne fut trouvé digne de briser les sceaux et de lire le livre, excepté Jésus-Christ – l’Agneau de Dieu et le Lion de Juda. Pendant que le Christ, le « Révélateur », ouvrait les sceaux un à un, Jean fut invité à venir et à observer. A partir d’Apocalypse 6, il décrit ce qu’il vit à chaque fois qu’un sceau était ouvert.

Dans Apocalypse 6, les six premiers sceaux, sur les sept que compte le livre, sont ouverts. Apocalypse 7 nous dit qu’il y eut une pause avant l’ouverture du septième sceau. Pendant cette pause, 144.000 serviteurs de Dieu sont marqués d’un sceau pour assurer leur protection contre les plaies du Jour du Seigneur qui doivent arriver.

L’histoire continue au chapitre 8 avec l’ouverture du septième sceau. Quand le sceau fut ouvert, Jean vit sept anges qui reçurent sept trompettes, ils sonnèrent de la trompette les uns après les autres. Les sons des quatre premières trompettes révèlent des catastrophes écologiques. Apocalypse 9 décrit la cinquième et la sixième trompette, ainsi que les terribles événements militaires les accompagnant et leurs conséquences.

Apocalypse 10 marque une pause dans l’action, avant que retentisse la septième et dernière trompette. Jean reçut un petit livre, qu’il mangea symboliquement et il lui fut délivré davantage de prophéties concernant les nations et les dirigeants. Apocalypse 11 commence en décrivant la tâche des deux témoins – des serviteurs de Dieu appelés pour une mission spéciale et qui seront à Jérusalem au temps de la grande tribulation – pendant les trois années et demie précédant le retour du Christ.

La septième trompette, décrite dans Apocalypse 11 :15, est un point central de par sa position dans le livre, mais aussi de par son importance. C’est la « dernière trompette » – l’époque où les saints seront ressuscités à la vie éternelle. Ce verset est essentiel pour comprendre le reste du livre de l’Apocalypse car il marque le moment où les saints sortiront de leurs tombes pour entrer dans la gloire. Les événements entre ce verset et Apocalypse 20 se réaliseront en un temps extrêmement court. A l’exception de quelques apartés, toute la période couverte dans ces chapitres se déroule après la première résurrection et avant le début du Millénium.

Un premier aparté apparaît dans Apocalypse 12 et 13. Ces chapitres font un retour en arrière et ajoutent des informations au récit, en présentant l’histoire de l’Eglise (Apocalypse 12) et de la bête (Apocalypse 13). Ces récits contrastés entre les persécutés et les persécuteurs doivent être compris comme le contexte dans lequel se dérouleront les événements conduisant au retour de Jésus-Christ comme Roi des rois.

Apocalypse 14 et 15 décrivent la résurrection des saints qui se réjouissent dans la gloire, ainsi que les derniers préparatifs de la colère de Dieu qui s’abattra sur l’humanité rebelle. Dieu punira sévèrement les « fils de la rébellion » (cf. Colossiens 3 :6) qui refusent de répondre aux appels à la repentance, ainsi que le système qui aura persécuté Ses fidèles serviteurs pendant des siècles. Puis, dans Apocalypse 16, nous apprenons en détail ce qui arrivera lorsque les sept coupes de la colère de Dieu seront versées sur la terre.

Apocalypse 17 et 18 marquent un nouvel aparté dans le fil de l’histoire, en présentant une vue d’ensemble du système des temps de la fin, appelé Babylone la grande. Ce système est constitué d’un mélange de fausse religion, de domination politico-militaire et de puissance financière, juste avant le retour du Christ. Apocalypse 18 décrit sa destruction totale.

Les premiers versets d’Apocalypse 19 décrivent une cérémonie au trône de Dieu. C’est à la fois le préambule du repas de noces du Christ et de l’Eglise, ainsi que l’arrivée sur terre du Christ tout-puissant pour détruire les dirigeants et les armées humaines, influencées par Satan à se rebeller contre Dieu.

Satan le diable est ensuite mis à l’écart pour une période de mille ans (Apocalypse 20 :2) et le reste du chapitre 20 présente la gouvernance millénaire du Christ et des saints sur la terre. A la fin du Millénium, le reste de l’humanité sera ressuscité (versets 11-15).

Après avoir lu, à la fin d’Apocalypse 20, que les irréductibles méchants seront détruits dans l’étang de feu, nous en apprenons davantage aux chapitres 21 et 22 à propos des nouveaux cieux et de la nouvelle terre que Dieu a promis de créer. La nouvelle Jérusalem descendra des cieux sur la terre et elle sera la résidence de Dieu le Père, de Jésus-Christ et de l’Eglise. Le livre de l’Apocalypse s’achève en présentant ce que Dieu réserve pour ceux qui L’aiment. Le récit nous laisse au seuil de l’éternité, avec l’assurance que le Christ reviendra réellement et que les promesses de Dieu s’accompliront.

Après ce bref aperçu du livre de l’Apocalypse, nous pouvons maintenant examiner l’histoire en détail, afin de comprendre ce qui va arriver, pour nous et pour l’humanité.

Les sept Eglises

Celui qui fit toutes ces révélations, Jésus-Christ, inspira l’apôtre Jean à écrire un message à Son Eglise. Bien qu’il existât d’autres congrégations chrétiennes en Asie Mineure, vers la fin du premier siècle, sept d’entre elles sont mises en avant. La Bible utilise fréquemment des nombres significatifs et cela est particulièrement vrai dans le livre de l’Apocalypse.

Dans la Torah – les cinq premiers livres de la Bible – nous voyons principalement deux nombres significatifs – sept et douze. Le chiffre sept marque la perfection et l’achèvement d’une chose, comme pour le récit de la création dans Genèse, où le septième jour de la semaine fut béni et sanctifié comme le sabbat (Genèse 2 :2-3 ; Exode 20 :11). Plus loin, dans Lévitique 23, Dieu donna à Israël sept fêtes annuelles qui esquissent Son plan de salut. La vie économique de l’ancien Israël était également régulée par des cycles de sept années. Pendant l’année sabbatique, qui tombait tous les sept ans, les terres étaient mises en jachère et les dettes personnelles étaient effacées (Lévitique 25 :1-4). Lors de la cinquantième année du cycle du jubilée, marquant la fin de sept cycles de sept ans, les esclaves étaient libérés et les terres étaient rendues à leurs propriétaires d’origine (versets 9-10). A travers le livre de l’Apocalypse, le chiffre sept est omniprésent. A titre d’exemple, il est fait mention de sept chandeliers, sept Eglises, sept anges, sept sceaux, sept trompettes, sept coupes et des sept têtes de la bête.

Genèse commence à utiliser le nombre douze avec les douze fils de Jacob qui donnèrent naissance aux douze tribus d’Israël. A travers la Torah, le nombre douze est utilisé pour symboliser le « commencement d’une organisation ». Le même schéma se reproduit dans le livre de l’Apocalypse. Apocalypse 7 parle du sceau apposé sur les 144.000, qui sont 12.000 personnes venant des douze tribus. Nous apprenons aussi que la Nouvelle Jérusalem aura douze fondements, portant les noms des douze apôtres de Jésus et douze portes qui porteront les noms des douze tribus. Les dimensions de la cité sont aussi basées sur le nombre douze.

Nous devrions être particulièrement attentifs quand l’Apocalypse utilise des nombres significatifs comme sept et douze. Les descriptions des sept Eglises ne sont pas là par hasard, elles sont utilisées de manière symbolique pour représenter l’ensemble de l’Eglise. Jésus-Christ est décrit comme marchant au milieu des sept chandeliers, qui représentent bien plus que les petites congrégations du premier siècle. Les villes, où étaient situées ces congrégations, étaient des relais postaux de la Rome antique, reliées entre elles par des routes romaines. Chacune de ces sept congrégations est utilisée pour dépeindre ou représenter une des sept ères successives de l’Eglise de Dieu, depuis le premier siècle jusqu’à l’époque précédant le retour du Christ. Par exemple, l’Eglise d’Ephèse représentait l’Eglise apostolique originelle, de ses débuts, lors de la Pentecôte en l’an 31 apr. J.-C. jusqu’à sa fin, peu après la mort de l’apôtre Jean. En utilisant cette prophétie, la véritable histoire de l’Eglise de Dieu peut être retracée à travers les siècles, étape par étape.

L’histoire des sept ères de l’Eglise est un sujet bien trop vaste pour être traité dans cette brochure, mais nous vous encourageons à lire notre brochure intitulée L’Eglise de Dieu à travers les âges. Cette brochure vous aidera à comprendre ce sujet essentiel, elle est très documentée, avec des sources historiques, pour vous aider à voir comment cette remarquable prophétie s’est réalisée. La plupart des commentateurs sont incapables de comprendre correctement cette prophétie car ils étudient la mauvaise Eglise ! Ils ne réalisent pas que l’Eglise bâtie par Jésus-Christ n’est jamais devenue une grande organisation mondiale, impliquée dans des intrigues et des alliances politiques – mais elle est restée un « petit troupeau » séparé du monde. La plupart d’entre eux ne reconnaissent pas la saisissante réalisation de ces prophéties.

Les paroles du Christ aux deux dernières congrégations, Philadelphie et Laodicée, sont particulièrement intéressantes. Elles représentent la véritable Eglise du Christ aux temps de la fin. Comprendre le message qui leur est adressé nous aidera à clarifier une prophétie essentielle contenue dans Apocalypse 12. Dans Apocalypse 3 :8, le Christ vivant dit à l’Eglise de Philadelphie qu’Il a mis devant elle « une porte ouverte ». Les Ecritures utilisent l’expression de « porte ouverte » pour décrire une opportunité de prêcher l’Evangile (cf. Colossiens 4 :3). Grâce à leur fidèle persévérance, les Philadelphiens ont reçu la promesse d’être protégés à l’heure de la grande tentation qui s’abattra sur le monde entier aux temps de la fin (Apocalypse 3 :10). A l’opposé, le Christ réprimande l’Eglise de Laodicée, représentant la dernière ère, pour son esprit de tiédeur. Par son manque de zèle, Laodicée se retrouve compromise avec le monde, incapable de voir sa pauvreté spirituelle et sa nudité. A cause de l’attitude des Laodicéens, le Christ les vomira de Sa bouche et leur fera traverser la grande tribulation, pour les réveiller et les amener finalement à la repentance ainsi qu’à se soumettre totalement à Lui. Comprendre cette distinction entre ces deux dernières ères nous permet de mieux saisir la prophétie d’Apocalypse 12 décrivant la tentative de Satan de faire la guerre à la « femme » – la véritable Eglise.

Au trône de Dieu

A partir d’Apocalypse 4, Jean reçut un immense privilège. Il fut invité, en vision, à monter dans les cieux divins et il fut autorisé à rapporter une partie de ce qu’il vit. Il est clairement impossible de transcrire convenablement la gloire et la grandeur du trône de Dieu avec un papier et un crayon, mais les quelques descriptions données par Jean sont déjà impressionnantes. Jean n’essaya pas de détailler l’apparence de l’Etre suprême siégeant sur le trône, mais il décrivit les magnifiques couleurs et lumières entourant le trône. Les éclairs et le tonnerre sortant du trône rappellent Exode 19, où la gloire de Dieu descendit et se posa sur le Mont Sinaï, avant qu’Il donne la loi.

Nous trouvons ensuite une description de la magnificence de l’étendue entourant le trône, où se trouvent des millions d’anges (Apocalypse 5 :11). Le trône est environné d’une surface cristalline. Dans Apocalypse 15 :2, nous apprenons que cette surface, appelée mer de cristal, est mêlée avec du feu. Quatre créatures d’apparence étrange sont également présentes, elles possèdent six ailes et ont respectivement une apparence d’homme, de veau, de lion et d’aigle (Apocalypse 4 :6-8). Les lecteurs de Jean, familiers avec l’Ancien Testament, auront repéré les similitudes avec la description des séraphins dans la vision d’Esaïe (Esaïe 6 :1-2).

Il y a également vingt-quatre vieillards, siégeant sur vingt-quatre trônes, répartis autour du trône de Dieu. Nombreux sont ceux à avoir essayé d’apposer les noms de personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament sur ces vieillards. En fait, ces vieillards font tout simplement partie du royaume des anges. Ils jouent un rôle important dans le gouvernement de Dieu (le nombre vingt-quatre – deux fois douze – en atteste), probablement en administrant les millions d’anges. Dieu n’est pas l’auteur de la confusion et le Royaume des cieux possède une véritable organisation conforme à Sa volonté.

Apocalypse 4 :5 mentionne « sept lampes » devant le trône, qui sont les sept esprits de Dieu « envoyés par toute la terre », comme cela est mentionné dans Apocalypse 5 :6. Le prophète Zacharie fit allusion à la même chose en parlant des « yeux » de l’Eternel qui parcourent toute la terre (Zacharie 4 :10). En parlant du royaume des anges, Hébreux 1 :7 nous dit que Dieu « fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs une flamme de feu ». Humainement, il nous est difficile de comprendre exactement ce que cela signifie, mais Dieu utilise ces esprits, qui sont apparus à Jean comme des flammes de feu, pour recueillir des informations sur toute la terre.

Plus loin, Jean décrit Jésus-Christ Se tenant devant le trône, au milieu d’une grande assemblée (Apocalypse 5 :5-6). Ici, deux symboles représentent Jésus-Christ : un Agneau immolé et le Lion de Juda. L’Agneau de Dieu décrit le rôle de Jésus-Christ à travers Son sacrifice, en prenant notre place et en mourant pour nous. Le Lion de Juda décrit Son rôle royal, puisqu’Il est Celui qui soumettra l’humanité rebelle et qui S’assiéra sur le trône de David pour gouverner la terre entière.

Apocalypse 4 et 5 font également allusion à un autre aspect de la vision de Jean que nous développerons plus en détails dans les chapitres suivants : le lien entre le temple spirituel et le temple terrestre. Souvenez-nous que le sanctuaire terrestre fut dessiné d’après ce qui existe dans les cieux (Hébreux 9 :24). Alors que nous avançons dans la lecture du livre de l’Apocalypse et que nous voyons les mentions faites à l’autel des holocaustes, à l’autel des parfums et à l’Arche de l’Alliance céleste, nous devons réaliser que ce sont les originaux d’après lesquels les objets du tabernacle – et plus tard du temple – ont été dessinés.

Les quatre cavaliers de l’Apocalypse

Les « quatre cavaliers de l’Apocalypse » représentent une des images les plus connues du livre de l’Apocalypse. Beaucoup de gens en ont entendu parler, mais très peu savent réellement ce qu’ils représentent. Cependant le Christ est le « Révélateur ». Pour comprendre ces symboles, nous devons donc trouver, dans les Ecritures, l’endroit où le Christ explique clairement ces événements. Cet endroit existe-t-il ? Oui, absolument ! Il s’agit de la célèbre réponse du Christ quand Ses disciples Lui demandèrent quel serait le signe de Son avènement et de la fin du monde (Matthieu 24 :3-31).

Dans Matthieu 24, le Christ décrit un scénario qui commence par l’arrivée de faux prophètes, puis des guerres, des famines, des épidémies, des tribulations et de grands signes célestes. Le Christ décrivait les événements précédant Son retour depuis les cieux. Le parallèle avec Apocalypse 6 est évident. Notez ce que Jean rapporte. Il vit premièrement Jésus-Christ recevant le rouleau [le livre] des mains du Père et ouvrant le premier sceau. A cet instant, un ange dit à Jean de venir et de regarder. Jean vit alors un cavalier monté sur un cheval blanc, il portait une couronne et tenait un arc (Apocalypse 6 :1-2). Sans chercher à approfondir, de nombreuses personnes ont pensé qu’il s’agissait du Christ, car Apocalypse 19 décrit le Christ sur un cheval blanc. Cette supposition est totalement fausse ! Dans les récits parallèles de Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21, le Christ parle de la venue de faux « Christs ». Il dit que plusieurs « viendront sous mon nom », disant qu’ils sont le Christ, et ils séduiront beaucoup de gens. Comment est-il possible de séduire beaucoup de gens en utilisant le nom du Christ ? Tout simplement en substituant un message différent à celui réellement enseigné par le Christ (Marc 7 :7) !

Depuis que Jésus-Christ a prononcé ces paroles, sur le Mont des Oliviers, l’histoire montre que, depuis deux mille ans, il y a eu des faux prophètes, des guerres, des épidémies, des famines et des persécutions religieuses. Quelle différence y a-t-il avec les événements qui se produiront après l’ouverture des sceaux ? Apocalypse 6 révèle, qu’aux temps de la fin, l’impact de ces fléaux pour l’humanité sera plus important que jamais auparavant.

Notez les enseignements de l’apôtre Paul concernant le Jour du Seigneur et les événements à l’époque du retour du Christ. Dans 2 Thessaloniciens 2 :3, il explique que le Jour du Seigneur n’arrivera pas avant « que l’apostasie soit arrivée […] et qu’on ait vu paraître l’homme impie, le fils de la perdition ». Qui est cet « homme impie » ? A travers les siècles, il y a eu beaucoup d’hommes impies et d’antéchrists (1 Jean 2 :18 ; 2 Jean 7). Cependant, le personnage mentionné par Paul, dans 2 Thessaloniciens, est un individu spécifique que le Christ anéantira à Son retour (verset 8). Cela fait le lien entre cet homme impie et l’individu appelé le faux prophète qui sera anéanti par le Christ à Son retour (Apocalypse 19 :20).

2 Thessaloniciens 2 nous en apprend davantage sur ce faux prophète des temps de la fin. Il proférera des blasphèmes, proclamera sa divinité, demandera de l’adorer (verset 4) et fera des miracles par la puissance de Satan (verset 9 ; cf. Matthieu 24 :24 ; Apocalypse 13 :13-14). Ce dernier faux dirigeant religieux, qui sera indéniablement un individu attachant et charismatique, réussira une immense escroquerie sur la scène mondiale. Il ne se présentera pas comme un « antéchrist », mais il se présentera comme le dirigeant de l’église chrétienne dans son ensemble.

Souvenez-vous de ce que Jésus a dit au sujet des individus qui viendraient en Son nom en se faisant passer pour le Christ ; ils ne viendront pas sous le nom d’un faux dieu ni même en leur nom propre (Matthieu 24 :5). Paul explique aussi que Satan se présente comme un « ange de lumière » et que ses ministres cherchent à se faire passer pour des « ministres de justice » (2 Corinthiens 11 :14-15). Le système religieux d’où sortira l’homme impie, aux temps de la fin, existait déjà à l’époque de Paul qui appelait ce système le « mystère de l’iniquité » – en référence à la religion à mystères de Babylone qui faisait la promotion de fausses idées, disant par exemple que la loi de Dieu était « abolie » et qu’il n’était plus utile de l’observer. Bien que ce système de la fausse chrétienté ait commencé au premier siècle, l’homme impie des temps de la fin apparaîtra seulement quand son temps sera venu (2 Thessaloniciens 2 :6-7).

Lorsque ce dernier faux prophète paraîtra sur la scène mondiale, les véritables chrétiens seront capables de connaître exactement où nous en serons dans le déroulement de la prophétie. Le premier sceau aura été ouvert et son accomplissement pour les temps de la fin se sera réalisé. L’ouverture des sceaux suivants ne tardera pas.

Tribulation et trompettes

L’ouverture du deuxième sceau, dans Apocalypse 6 :3, révèle un cavalier monté sur un cheval roux. Ce cavalier brandit une grande épée, symbolisant une grande capacité guerrière. Les enseignements de Jésus, dans Matthieu 24, nous montrent que ce sceau prédit des guerres régionales et mondiales. Alors que nous approchons de la fin de cet âge, une grande puissance militaire émergera.

De la même manière que le cavalier sur le cheval blanc nous rappelle le rôle joué par le faux prophète des temps de la fin, le cavalier sur le cheval roux nous rappelle le rôle joué par le dirigeant politico-militaire qui s’élèvera en Europe – et qui prétendra immanquablement être un homme de paix. Au nom de la « paix », il déclenchera des frappes militaires et des guerres préventives au Moyen-Orient et même contre l’Amérique et ses alliés en Grande-Bretagne, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans le cadre d’une alliance étroite avec le faux prophète, ce grand dirigeant politico-militaire (appelé “la bête”, notamment dans Apocalypse 13) cherchera à dominer et à contrôler toutes les nations. Il sera responsable du dernier épisode guerrier qui conduira les armées du monde à converger sur Harmaguédon.

Peu après cette gigantesque augmentation des conflits et des guerres, ces événements se combineront à de graves dérèglements climatiques qui conduiront au manque de nourriture et à la famine. Cela est représenté par l’ouverture du troisième sceau, mettant en scène un cavalier monté sur un cheval noir et tenant une balance à la main. Alors que l’alimentation de base (symbolisée par le blé et l’orge) sera vendue en petite quantité à des prix très élevés, les produits de luxe (symbolisés par l’huile et le vin) seront toujours disponibles pour les personnes aisées. Au premier siècle, un « denier » représentait le salaire d’une journée de travail pour un ouvrier. Cela montre que la majorité des habitants dépensera l’ensemble de ses revenus pour essayer de se nourrir et de nourrir leur famille.

Beaucoup de gens mourront des maladies et des épidémies causées par cette vague de famine. Cela est symbolisé par le cheval pâle révélé à l’ouverture du quatrième sceau. Son lugubre cavalier a reçu le pouvoir sur un quart de l’humanité aux temps de la fin. Les événements symbolisés par les sceaux se cumulent. En effet, une fois ouverts, les sceaux ne se referment pas, ils restent ouverts.

La grande tribulation

Jésus nous a mis en garde contre la grande tribulation – une époque unique dans l’histoire (Matthieu 24 :21-22). La grande tribulation commencera peu après « l’abomination de la désolation » (verset 15) et elle sera la conséquence de l’accomplissement rapide des cinq premiers sceaux aux temps de la fin. Après l’ouverture des quatre premiers sceaux, pendant lesquels Jean vit les « quatre cavaliers » partir en guerre pour accomplir leur mission, le cinquième sceau fut ouvert et Jean fut à nouveau appelé à venir et à regarder. Il vit une étrange vision qui, lorsqu’elle est bien comprise, annonce une terrible persécution religieuse, à une échelle inimaginable pour notre monde occidental. Jean décrivit des « âmes qui sont sous l’autel » et qui criaient à Dieu en Lui demandant : « Jusqu’à quand serons-nous vengés ? » La réponse fut que l’époque du jugement de Dieu, contre leurs oppresseurs, ne viendra pas avant que le nombre des martyrs soit complet. Une persécution, aux temps de la fin, doit encore arriver.

Soyez attentifs aux symboles décrits par Jean. Comme souvent dans l’Apocalypse, il est important de comprendre le symbolisme du temple à Jérusalem. Que signifient les « âmes qui sont sous l’autel » ? La Bible utilise le mot « âme » (nephesh en hébreu et psuche en grec) pour se référer à des créatures vivantes – à la fois les humains et les animaux. Lévitique 17 :11 déclare que la vie est dans le sang. Le sang des sacrifices d’animaux était répandu à la base de l’autel des sacrifices, l’un des deux autels dans le temple. L’autel des sacrifices était à l’extérieur du sanctuaire et l’autel des parfums était à l’intérieur, juste en face du propitiatoire. (Dans le temple à Jérusalem, avant le tremblement de terre qui suivit immédiatement la mort du Christ, un voile séparait l’autel des parfums du propitiatoire.) L’autel des sacrifices est le point de départ du symbolisme utilisé dans Apocalypse 6.

Dans Genèse 4 :10, nous lisons que le sang d’Abel « criait » depuis la terre et réclamait le juste jugement de Dieu. Si le sang d’un seul martyr « crie », combien plus puissant est le « cri » du sang de l’ensemble des martyrs ! Dans la vision, il leur fut dit de rester encore dans la tombe, d’autres martyrs devant encore mourir avant l’arrivée du jugement de Dieu.

Cette époque de trouble sera assurément une époque de grande persécution religieuse, où tous les gens seront forcés de se conformer aux pratiques d’une fausse religion, étiquetée comme « chrétienne ». Tout le monde devra adorer cette grande église de contrefaçon et sa hiérarchie, appelée « l’image de la bête » dans Apocalypse 13 :15. Un signe distinctif appelé la « marque de la bête » identifiera ceux que les Ecritures appellent les « fils de la rébellion ».

Il existe un autre aspect de la grande tribulation à venir qui est souvent négligé. C’est non seulement une époque de persécution religieuse, mais elle est aussi identifiée comme « un temps d’angoisse pour Jacob » dans Jérémie 30 :7. Nous savons qu’il s’agit de la même période mentionnée par Jésus dans Matthieu 24 :21, car il est spécifié dans les deux passages bibliques qu’il s’agit d’une époque unique, comme il n’y en a jamais eue de semblable et qu’il n’y en aura jamais plus. Il ne peut pas s’agir de deux périodes différentes !

Si vous n’êtes pas familier avec l’identité des descendants de Jacob aux temps de la fin, lisez notre brochure gratuite intitulée Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie. Cette brochure vous donnera des preuves à ce sujet et des explications détaillées, qui sont trop nombreuses pour être traitées ici. La grande tribulation sera une époque de persécution et d’attaques dirigées à la fois contre l’Israël spirituel (la véritable Eglise de Dieu) et l’Israël physique, qui inclut non seulement les Juifs, mais aussi les descendants actuels des « dix tribus perdues ». Elle représente la colère de Satan et sa phase la plus intense commencera quand il sera précipité sur la terre pour la dernière fois (Apocalypse 12 :12-13).

Un prélude au Jour du Seigneur

A l’ouverture du sixième sceau, Jean vit des signes spectaculaires dans le ciel. Il décrivit une pluie de météorites – si intense, que les étoiles semblaient tomber du ciel ! Il décrivit également des phénomènes, ressemblant à des éclipses, qui impliquaient le soleil et la lune. Le soleil deviendra noir, comme lors d’une éclipse solaire et la lune deviendra rouge sang, comme cela se produit souvent pendant une éclipse lunaire. Ces phénomènes effrayants et spectaculaires, accompagnés par de grandes éruptions volcaniques et une forte activité sismique (cf. Joël 2 :30-31), seront le prélude de l’époque où Dieu interviendra. Cette époque est appelée, dans les Ecritures, « le Jour du Seigneur ».

Arrivé à ce point du récit, il y eut une pause dans l’action, avant l’ouverture du septième sceau. Apocalypse 7 :1-4 explique clairement le but de cette pause. Avant que la colère de Dieu ne se répande, 144.000 saints des douze tribus d’Israël seront marqués d’un sceau afin d’être épargnés des châtiments que Dieu prépare contre l’humanité rebelle.

Il existe un parallèle dans Ezéchiel 9, quand Ezéchiel eut une vision décrivant le châtiment de Dieu contre les habitants rebelles de Jérusalem. Dans la vision, il vit un ange habillé de lin, il portait une écritoire à la ceinture et se tenait à côté de l’autel d’airain [l’autel des sacrifices devant le temple]. L’ange reçut la mission de passer au milieu de la ville et de marquer le front de ceux « qui soupirent et qui gémissent » à cause des abominations de Jérusalem. Dans le sillage de l’ange portant l’écritoire, d’autres anges partirent pour exercer la vengeance en tuant les rebelles et les impies. De même, Apocalypse 7 décrit un reste d’Israël qui répondra à la grâce de Dieu en se repentant. Ce sont des serviteurs de Dieu, ils seront mis à part et protégés lorsque la colère de Dieu se répandra sur les fils de la rébellion pendant le Jour du Seigneur.

En lisant les derniers versets d’Apocalypse 13 et les premiers versets du chapitre 14, nous voyons clairement le contraste entre ceux qui acceptent la marque de la bête sur leur front, et les 144.000 qui ont le nom du Père sur leur front. Le front est le siège de l’intellect, et cela représente notre choix – que nous décidions d’obéir à Dieu ou à Satan.

De nombreuses personnes ne remarquent pas qu’Apocalypse 7 mentionne deux groupes de personnes distincts. La description de ces deux groupes commence par une phrase similaire, respectivement « après cela, je vis… » au verset 1, et « après cela, je regardai… » au verset 9. Le groupe des 144.000 parmi les douze tribus précède la grande foule que personne ne peut compter, de toute nation et de tout peuple. Cette grande multitude célèbre une victoire devant le trône de Dieu, mais cet événement ne s’inscrit pas dans le fil chronologique de l’histoire décrite par Jean, il arrivera plus tard. Après avoir vu le reste d’Israël être marqué d’un sceau, avant le Jour du Seigneur, il vit ce qui se passera bien plus tard dans le futur. Qui est cette grande multitude ? Apocalypse 7 :14 la définit comme « venant de la grande tribulation ». Bien qu’ils puissent être morts en martyrs pendant cette période atroce, ils représentent l’ensemble de ceux qui sont morts pour Dieu décrits dans Apocalypse 6 :11, ce sont des vainqueurs. Ils seront ressuscités à la gloire, ils seront bénis et réconfortés par le Père et par le Christ.

Il y a encore une observation à faire à propos des 144.000. Nous comprenons que le Jour du Seigneur est avant tout la période du septième sceau, une période d’un an (Esaïe 34 :8 ; 61 :2) qui conduira au second avènement du Christ. Par ailleurs, ce jour s’étend dans le futur et il inclut non seulement l’année de la colère de Dieu, mais aussi le règne millénaire du Messie, le Jugement du Grand Trône Blanc et l’établissement des nouveaux cieux et de la nouvelle terre (2 Pierre 3 :10-13). Il y aura finalement une grande moisson, comprenant des milliards de personnes, pendant cette période étendue du Jour du Seigneur, mais ces 144.000 d’Israël représentent les prémices de ceux qui se seront repentis devant leur Créateur pendant cette période. Le nombre 144.000 représente un commencement organisé sà la puissance carrée [12x12=144 en mathématiques] qui sera ensuite multiplié des milliers de fois. Ces 144.000 représentent le point de départ de la grande moisson du Créateur parmi les nations, après le début de Son intervention directe pour les juger.

Les quatre premières trompettes retentissent

Apocalypse 8 reprend le fil chronologique du récit, qui avait commencé avec l’ouverture du premier sceau. Au premier verset, Jean assiste à l’ouverture du septième sceau, et les sept anges qui se tenaient devant Dieu reçurent sept trompettes qu’ils sonneront les unes après les autres, pour annoncer les jugements de Dieu. Ces sept trompettes représentent le septième sceau.

Notez le symbolisme dans Apocalypse 8 :3-5. Les cérémonies qui avaient lieu dans le sanctuaire physique, depuis l’époque de Moïse, étaient basées sur la réalité du cérémonial céleste. Dans le sanctuaire terrestre, chaque soir et chaque matin, après que le sacrifice quotidien avait été offert, le sacrificateur prenait du feu depuis l’autel des sacrifices, puis il pénétrait dans le sanctuaire pour offrir de l’encens sur l’autel d’or dans le lieu saint, situé « face au propitiatoire » – dont il était séparé par un voile (Exode 30 :6). Comme ce récit et d’autres le montrent, l’encens représente les prières des saints qui montent jusqu’à Dieu. Le propitiatoire, situé dans le lieu très saint et surplombant l’arche de l’alliance, était un symbole du trône de Dieu.

Dans Apocalypse 6, nous avons vu que le sang des martyrs criait à Dieu pour qu’Il les venge. Dieu ne répondit pas immédiatement à cette demande, car le temps n’était pas encore venu. Par contre, dans Apocalypse 8, le feu de l’autel est symboliquement jeté sur la terre, et Dieu donne l’ordre aux sept anges de sonner de la trompette pour annoncer Sa vengeance.

La suite d’Apocalypse 8 décrit les trompettes jouées par les quatre premiers anges. Souvenez-vous que dans Esaïe 34 :8 et 61 :2, le Jour du Seigneur correspond à l’année de représailles de Dieu. Cette période débute au son de la première trompette pour s’achever au son de la septième et dernière trompette. Quand Dieu donna Ses Jours Saints à l’ancien Israël, Il mentionna que le premier jour du septième mois devait être « célébré au son des trompettes ». Les Fêtes de l’Eternel, déjà accomplies, ont toujours vu leur réalisation se dérouler le jour même de la Fête concernée (le Christ a été offert comme Agneau de Dieu le jour de la Pâque et le Saint-Esprit a été répandu le jour de la Pentecôte), aussi, l’année de représailles de Dieu devrait commencer et s’achever le jour de la Fête des Trompettes.

Au son de chacune des quatre premières trompettes, de terribles désastres écologiques s’abattront sur la terre. Au son de la première trompette, de terribles incendies se déclencheront et consumeront un tiers de la végétation. Puis, un objet ressemblant à une météorite tombera dans l’océan et un tiers des mers deviendra comme du sang. Cela causera la mort d’un tiers de la vie marine et provoquera de grands problèmes dans le transport maritime, car un tiers des navires sera détruit. Au son de la troisième trompette, Jean vit une autre météorite s’abattre sur un tiers des fleuves, des rivières et des lacs, transformant cette eau en poison et causant de graves problèmes d’alimentation en eau potable. Au son de la quatrième trompette, le ciel lui-même est touché. Il est manifeste qu’une accumulation de fumée et de débris dans le ciel bloquera un tiers de la lumière, jour après jour, peut-être à cause des nuages de fumée provenant des incendies qui auront embrasé un tiers de la terre et des cendres projetés dans les airs lors des éruptions volcaniques.

Les deux premiers malheurs

Pendant les premiers mois de l’année de représailles de Dieu, ces désastres écologiques, seront terriblement dévastateurs. Pensez à la dévastation à venir, au son des trois dernières trompettes, qui sera encore plus destructrice. En sonnant de la trompette, ces trois derniers anges annonceront les « trois malheurs ». L’humanité fera usage de ses armes de destruction massive et le monde sera en péril au point que « personne ne serait sauvé » si le Christ ne revenait pas (Matthieu 24 :22).

Au son de la cinquième trompette, dans Apocalypse 9 :1-2, nous voyons l’ouverture d’un grand abîme et la libération de forces qui sont sous influence démoniaque. Apocalypse 17 :8 nous montre que la puissance de la bête émergera symboliquement de cet abîme. Les forces décrites dans ces versets sont comparées à des sauterelles, car Jean ne disposait pas de mots pour décrire les armes modernes de destruction massive. Remarquez que ces « sauterelles » ne causent pas de tort à la végétation (alors que de vraies sauterelles l’auraient dévorée). Elles tourmentent plutôt les hommes pendant cinq mois, mais sans causer leur mort – comme des scorpions. Il s’agit de la description d’une attaque menée par la bête, à la tête de l’Europe, contre les nations orientales, comme cela est mentionné dans Daniel 11 :44.

Cette attaque surprise engendrera une réplique massive des Asiatiques à l’encontre de l’Europe. Cette réplique, annoncée au son de la sixième trompette et représentée par le feu, la fumée et le soufre, détruira un tiers de l’humanité (Apocalypse 9 :17-18). Cette description correspond aux armes nucléaires modernes et aux dommages qu’elles peuvent causer.

Au son des cinquième et sixième trompettes, nous voyons que Dieu enlèvera les restrictions qu’Il imposait jusqu’à présent à Satan et à ses démons. Celui qui précipite l’attaque de la bête avec ses armes futuristes se nomme Abaddon, ou Apollyon – un des noms du diable, signifiant le « destructeur ». Il nous est également dit que des esprits démoniaques étaient associés aux forces orientales, jusqu’à présent retenues au fleuve Euphrate. Il apparaît clairement que l’Euphrate sera la ligne de démarcation entre les sphères d’influence occidentale et orientale.

Au son de la sixième trompette, deux événements distincts se produiront. D’une part, une attaque nucléaire sera lancée contre l’Europe, et probablement contre ses alliés latino-américains. D’autre part, la plus grande armée qui ait jamais existé au monde se rassemblera sur la rive est de l’Euphrate – une armée de 200 millions d’hommes (versets 15-16). A ce moment du récit, il s’est presque écoulé une année depuis que les trompettes ont commencé à sonner. La terre et ses habitants seront chancelants, la planète elle-même semblera être à l’agonie. Mais ce n’est pas la fin de l’histoire.

Les témoins et la fureur

Apocalypse 10 marque une autre pause dans le fil du récit. Après la sixième trompette, mais avant d’entendre le son de la septième et dernière trompette, Jean vit un ange descendre du ciel et lui donner un petit livre [un petit rouleau] à manger. Ce passage ressemble fortement à un autre récit de l’Ancien Testament où Ezéchiel reçut l’ordre de manger un livre, sous forme de rouleau, afin de pouvoir en délivrer son message (Ezéchiel 2 :8-10 ; 3 :1-3). L’ange dit à Jean de manger ce petit livre afin de pouvoir délivrer encore d’autres messages prophétiques aux nations et aux dirigeants de ce monde. Quel est ce message ? Avant que l’abomination de la désolation soit établie, et avant le début de la grande tribulation, l’ère de Philadelphie de l’Eglise de Dieu aura profité pendant des décennies des « portes ouvertes » par le Christ, pour proclamer l’Evangile et le message d’avertissement des temps de la fin. Aux temps de la fin, quand l’Eglise ne pourra plus proclamer l’Evangile, les deux témoins prendront le relais pour délivrer avec force le message de Dieu avant de mourir à Jérusalem. Oui, un message continuera d’être délivré au monde pendant les jours mauvais du règne de Satan ! C’est pourquoi, après avoir entendu le son de la sixième trompette et juste avant celui de la septième (Apocalypse 10 :7), il y aura encore un message qui sera délivré aux nations et aux dirigeants. Les deux témoins, qui « prophétisent » (Apocalypse 11 :3) et qui « achèveront leur témoignage » (verset 7), ainsi que les trois anges envoyés par Dieu après que la septième trompette eut retenti (Apocalypse 14 :6-9) « prophétiseront encore » après que Jean eut reçu le « petit livre » des mains de l’ange.

Matthieu 24 :15-21 et Luc 21 :20-24 expliquent clairement que l’armée internationale, décrite dans Zacharie 14 :1-3, occupera Jérusalem dès le début de la grande tribulation. En comparant Luc 21 :24 et Apocalypse 11 :2, nous voyons que la puissance de la bête occupera et contrôlera Jérusalem pendant quarante-deux mois, soit trois ans et demi. Juste après la profanation du lieu saint par le faux prophète, assortie de l’établissement de ses symboles idolâtres et de ses déclarations blasphématoires, Dieu donnera de grands pouvoirs à deux de Ses serviteurs, connus sous le nom des deux témoins. Ils feront leur apparition à Jérusalem, deux ans et demi avant le début du Jour du Seigneur. Dieu leur donnera la force de délivrer Son message au monde dominé par la puissance de la bête et fasciné par les prodiges du faux prophète.

Dieu utilisera ces deux hommes pour réaliser des miracles similaires à ceux que firent Moïse et Elie. Ils annonceront le jugement de Dieu au monde qui se rebelle contre Lui, et ils affronteront la puissance de la bête et du faux prophète. Pendant les trois ans et demi de leur prédication, ils recevront une protection surnaturelle de Dieu, comme Elie la reçut jadis (cf. 2 Rois 1 :9-14). En fin de compte, Dieu permettra qu’ils soient tués. Les gens se réjouiront de leur mort, car le faux prophète les accusait d’être la cause des troubles mondiaux. Leurs corps seront exposés dans les rues de Jérusalem pendant trois jours et demi, puis Dieu les ramènera à la vie, ils s’élèveront dans les airs et disparaîtront dans les nuages sous le regard étonné et apeuré de leurs ennemis (Apocalypse 11 :11-12).

La dernière trompette retentit

Nous sommes maintenant au milieu du livre de l’Apocalypse et à l’instant déterminant des événements des temps de la fin. Que se passe-t-il exactement lorsque la septième et dernière trompette retentit ? Apocalypse 11 :15 déclare : « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles. » Selon le verset 18, le son de cette dernière trompette marque la fin de la colère de Dieu, et le moment où Dieu commencera à juger les morts et à récompenser Ses véritables serviteurs.

Paul nous dit que cet événement arrivera « en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés » (1 Corinthiens 15 :52). C’est à cet instant précis que les morts en Christ, ainsi que les chrétiens encore en vie sur terre, seront instantanément changés d’un corps mortel à un corps immortel, et la mort sera complètement effacée par la victoire. Apocalypse 20 :6 appelle cet instant la « première résurrection » et ceux qui en font partie sont appelés « heureux et saints ». Ils ne connaîtront plus jamais la mort, mais ils régneront sous l’autorité du Christ qui établira Son règne millénaire sur terre.

Nous pouvons noter que ceux qui enseignent le principe de « l’ascension aux cieux » juste après la mort ne comprennent pas correctement les Ecritures. Le Seigneur descendra des cieux et les saints ressuscités iront à Sa rencontre dans les airs, à la septième et dernière trompette. Nous voyons que cet événement s’inscrit dans le cours du récit de l’Apocalypse, il se produira seulement après l’accomplissement des événements décrits précédemment. Il ne peut pas arriver « n’importe quand » comme le croient certains, de façon erronée.

La femme et le dragon

Dans Apocalypse 12, après avoir décrit l’ouverture des sept sceaux par le Christ, Jean décrit le conflit entre la femme et le dragon.

Dans la vision, Jean vit une femme habillée avec le soleil, la lune et douze étoiles. Cette description nous renvoie à Genèse 37 :9 et au songe de Joseph où il vit la famille d’Israël symbolisée par le soleil, la lune et des étoiles. Comme nous l’avons vu précédemment, une femme représente une église dans la Bible. En quelques versets, toute l’histoire de l’Eglise est évoquée dans cette vision, depuis l’époque de la Congrégation d’Israël – l’Eglise au désert – jusqu’à la fin de la grande tribulation. La femme accouche d’un fils qui doit gouverner toutes les nations – une référence directe au Christ, qui est sorti d’Israël. Le dragon, identifié au verset 9 d’Apocalypse 12 comme Satan le diable, essaye de détruire Jésus-Christ – qui fut enlevé aux cieux après Sa résurrection.

Au verset 6, nous lisons que la femme s’enfuit dans le désert pendant une période de 1260 « jours » prophétiques – qui sont 1260 années réelles. Puisque cela a lieu après l’ascension du Christ, cette période se réfère clairement à l’Eglise du Nouveau Testament. Effectivement, au début du quatrième siècle apr. J.-C., suite à l’alliance entre l’empereur romain Constantin et l’évêque de Rome, la véritable Eglise dut fuir dans des régions reculées. Historiquement, une période de 1260 ans peut être établie entre le Concile de Nicée en 325 apr. J.-C. et l’an 1585, où la véritable Eglise recommence à faire surface. Vous pouvez découvrir cette passionnante histoire dans notre brochure gratuite intitulée L’Eglise de Dieu à travers les âges.

Notez également qu’Apocalypse 12 décrit deux rébellions distinctes de Satan. Le verset 4 nous rappelle la première rébellion de l’archange Lucifer (cf. Esaïe 14 ; Ezéchiel 28) pendant laquelle il entraîna un tiers des anges avec lui, avant la création d’Adam. Il fut chassé sur la terre et son nom fut changé de Lucifer (porteur de lumière) en Satan (l’adversaire). Dans leur contexte, les versets 7 à 12 – placés après l’époque de l’Eglise au désert (historiquement, la période médiévale) – font référence à une future tentative de Satan de prendre le pouvoir dans les cieux, juste avant la grande tribulation.

Après cette future et dernière tentative ratée de Satan, Dieu placera la « femme » – Sa véritable Eglise – dans un lieu particulier au désert, où elle sera nourrie et protégée pendant trois ans et demi. Cependant, quelques-uns resteront en arrière et Satan s’attaquera à eux. Les Ecritures nous montrent que l’Eglise de Philadelphie sera épargnée de cette dernière et terrible épreuve, mais le Christ vomira l’Eglise de Laodicée en l’envoyant dans la grande tribulation à cause de son refus de se repentir – voire de son incapacité à en prendre conscience – de sa tiédeur, son autosatisfaction, son matérialisme, sa propre justice, son aveuglement et sa nudité spirituelle !

La bête

Après avoir reçu une vue d’ensemble de l’histoire de la véritable Eglise dans Apocalypse 12, Jean reçut une autre vision, dans Apocalypse 13, qui lui donne une vue d’ensemble du système de la bête. La bête est mentionnée pour la première fois dans Apocalypse 11 :7, lorsqu’elle cherche à anéantir les deux témoins. Mais aucun autre détail n’est donné jusqu’à Apocalypse 13. Dans ce chapitre, la vision de Jean nous renvoie directement aux écrits du prophète Daniel, au chapitre 7.

Daniel avait vu quatre créatures sortant les unes après les autres de la mer : un lion, un ours, un léopard à quatre têtes, puis une bête effrayante avec des dents de fer et dix cornes. Dans Daniel 7 :23, ces quatre animaux sont définis comme étant quatre royaumes. En comparant les visions de Daniel aux chapitres 2 et 7, il est évident que cette progression de quatre royaumes prééminents dans le monde avait débuté à l’époque de Daniel, avec l’Empire Babylonien du roi Nebucadnetsar, avant de se poursuivre avec les royaumes de Perse, de la Grèce et de Rome. A l’époque de la vision de Jean, dans le livre de l’Apocalypse, les empires de l’ancienne Babylone, de la Perse et de la Grèce faisaient déjà partie de l’histoire et le quatrième royaume – l’Empire romain – dominait alors la scène mondiale.

Dans Apocalypse 13, Jean montre que l’Empire romain possède les caractéristiques des empires précédents qu’il a absorbés. Une étude détaillée de l’ensemble des versets se rapportant à ce sujet, et des références historiques prouvant leur accomplissement, sont disponibles dans notre brochure intitulée La bête de l’Apocalypse. Vous y trouverez de nombreuses informations qui dépassent le cadre cette brochure.

Jean vit que la bête avait reçu une blessure mortelle. Historiquement, cela s’est produit lors de la chute de l’Empire romain, en l’an 476 de notre ère. Puis Jean vit que la blessure mortelle fut guérie, cela s’est produit avec la Restauration Impériale par Justinien en 554. La bête a ensuite continué pendant les 1260 « jours » prophétiques, qui vont de l’époque de Justinien jusqu’à la chute de Napoléon, en 1814. C’est l’époque du Saint Empire romain et de son alliance avec le pape. Jean vit également une seconde bête, ressemblant à un agneau mais parlant comme Satan, le dragon (Apocalypse 13 :11). Cela symbolise assurément un système religieux qui prétend être chrétien mais qui proclame, en réalité, le message de Satan au lieu de l’Evangile du Christ. Ce faux système religieux est représenté en train de construire un modèle, ou une image, basé sur les institutions de l’ancien Empire romain. L’ancienne Rome païenne est le modèle sur lequel la papauté romaine et sa structure politique ont été bâties. Cette alliance de l’église et de l’état se poursuivit pendant toute la période médiévale. L’église utilisait l’état pour renforcer la mise en application de ses édits religieux, et en retour l’église demandait à ses fidèles d’être loyaux envers l’état.

La marque de la bête, une marque qui signale la désobéissance aux lois de Dieu, existe depuis l’antiquité. Elle est restée en place depuis que cette alliance profane entre l’église et l’état a été établie à l’époque de l’empereur Constantin.

Le nombre de la bête, 666, provient des valeurs numériques qui étaient autrefois associées aux lettres de l’alphabet, au lieu d’avoir une numérotation distincte comme aujourd’hui. L’hébreu, le grec et le latin utilisaient un tel système, chaque nom avait ainsi une valeur numérique dans ces langues. Lisez notre brochure La bête de l’Apocalypse pour en apprendre davantage sur la marque de la bête et pour obtenir des preuves détaillées que le système romain porte la marque du nombre 666 – le nombre de son nom.

Il est essentiel de comprendre que cette alliance médiévale de l’église et de l’état refera à nouveau surface. Dans les années à venir, la dernière apparition du système de la bête émergera des abysses. Cèderez-vous à la pression pour être en accord avec ce puissant système qui, dans un avenir proche, tiendra le monde entier sous son influence, pendant un bref moment ? Il est dans votre intérêt et celui de votre famille de bien comprendre ce sujet.

Le triomphe et la colère

Après ces apartés nous apprenant l’histoire des persécutés et des persécuteurs depuis l’antiquité jusqu’au son de la septième trompette, le récit se focalise sur les conséquences de la dernière trompette. Ce sera une époque de triomphe pour les saints de Dieu. Après avoir été persécutés et tournés en dérision pendant des siècles, les saints de Dieu sont décrits dans la gloire, se réjouissant auprès de Dieu le Père et de Jésus-Christ. Parallèlement, le reste de l’humanité rebelle est sur le point de subir toute la colère du Dieu tout-puissant.

Les 144.000, qui avaient reçu la marque d’un sceau les protégeant pendant la colère du Jour du Seigneur, sont maintenant représentés dans la gloire, chantant un cantique nouveau, alors qu’ils se tiennent debout devant le trône de Dieu, Le louant pour leur rédemption (Apocalypse 14 :1-5). Pendant cette célébration, trois anges parcourent la terre en annonçant le dernier message de Dieu pour l’humanité alors qu’Il Se prépare à répandre Sa colère sur elle (versets 6-11).

Pendant que les saints glorifiés se réjouissent et que les trois anges proclament l’avertissement final de Dieu, les préparatifs s’achèvent pour que l’humanité rebelle soit jetée dans « la grande cuve de la colère de Dieu » (verset 19).

Ici, nous pouvons noter que les Ecritures identifient les véritables saints comme étant ceux qui obéissent réellement à Dieu et qui gardent Ses commandements. Apocalypse 14 :12 met l’accent sur ce point en décrivant les saints, en opposition à ceux qui subiront le châtiment de Dieu. Nous pouvons également noter que les saints chantent à la fois le cantique de Moïse et celui du Christ (l’Agneau) devant le trône (Apocalypse 15 :3). Les messages de l’Ancien et du Nouveau Testament ne sont pas contradictoires ni divergents, au contraire, ils sont en harmonie, comme le montrent les chants des saints glorifiés.

Dans Apocalypse 15, Jean rapporte une vision montrant sept anges qui tiennent sept coupes d’or, contenant les sept dernières plaies qui seront répandues les unes après les autres. En examinant la nature des plaies, on se rend compte qu’elles seront répandues en très peu de temps. En effet, si les deuxième et troisième plaies duraient plusieurs jours, toute vie disparaîtrait de la planète.

Quand la première coupe est répandue, un douloureux ulcère atteint ceux qui n’ont pas tenu compte du message du troisième ange et qui sont toujours fidèles au système de la bête. Quand le deuxième ange répand sa coupe, tous les océans deviennent « comme le sang d’un mort » (Apocalypse 16 :3). Toute la vie marine meurt. Lorsque la troisième coupe est répandue, toute l’eau douce devient du sang et il n’y a plus aucune source d’eau potable. Puis le quatrième ange répand la sienne et le soleil émet alors une chaleur insupportable pour punir l’humanité rebelle. Une grande obscurité s’abat ensuite sur l’Europe (“le trône de la bête”) et ses habitants se trouvent plongés dans le noir, agonisant à cause de la douleur, de la chaleur et du manque d’eau potable. L’obscurité se produit lorsque le cinquième ange répand sa coupe.

Après cela, Jean voit le sixième ange répandre sa coupe sur l’Euphrate. Des esprits démoniaques sortent pour rassembler les armées au nord de Jérusalem. L’immense armée asiatique, qui était stationnée sur la rive orientale de l’Euphrate, fond sur Jérusalem et converge en un lieu appelé Harmaguédon (signifiant “Mont de Megiddo” en hébreu). Megiddo est une colline dominant la vallée de Jizréel, à 90 kilomètres environ au nord de Jérusalem. Lorsque la septième coupe est répandue, un terrible tremblement de terre se produit, si puissant que la topographie de la terre en sera modifiée (versets 18-20). Ce tremblement de terre est fort probablement le même que celui décrit dans Zacharie 14 :4, lorsque les pieds de Jésus-Christ se poseront finalement sur le Mont des Oliviers, à l’est de Jérusalem.

Babylone la grande est tombée

Après la vision des sept plaies répandues sur la terre, Jean reçut encore deux autres visions qui ne s’inscrivent pas dans le fil chronologique du récit de l’Apocalypse. Ces visions décrivent Babylone la grande et la destruction finale qui s’abattra sur ce terrible système. Dans Apocalypse 17, l’accent est mis sur l’alliance religieuse et politique qui dominera, une fois encore, le monde – dans un avenir très proche. Le système politique est décrit comme étant chevauché par une femme, mais une femme extrêmement différente de la fiancée vierge du Christ. Cette église est décrite comme une grande prostituée, qui a noué des liens illicites avec plusieurs dirigeants nationaux. Les fruits de ces unions sont également appelés des prostituées par la Bible. L’ensemble de ce système religieux est défini comme le prolongement de l’ancien système païen de la religion à mystères babylonienne.

Dans Apocalypse 18, Jean vit l’annonce de la chute et de la destruction totale de la Babylone moderne. Ce chapitre révèle qu’en plus d’être un système politique et religieux, comme cela est décrit dans Apocalypse 17, Babylone est aussi un système commercial qui cherche à dominer l’économie mondiale. Vous trouverez de nombreux détails concernant ces prophéties dans les deux premiers chapitres de notre brochure intitulée : La bête de l’Apocalypse.

Il est important que nous comprenions, maintenant et dans les années à venir, que la victoire de Dieu est certaine. Cette histoire est écrite d’avance ! Par conséquent, il est impératif que nous sortions du système babylonien de ce monde (Apocalypse 18 :4) et que nous fassions entièrement et véritablement allégeance à Jésus-Christ et au message qu’Il a enseigné !

Après le chaos

Une grande partie du livre de l’Apocalypse est consacrée au chaos résultant du choix de l’humanité de suivre Satan et de chercher à bâtir sa propre civilisation en mettant à l’écart le Dieu tout-puissant. Mais, ni le chaos, ni la victoire de Dieu sur Satan, ne sont le point culminant de ce livre. L’Apocalypse s’achève avec une vision, donnée à Jean par le Christ vivant, une vision de ce qui arrivera après le chaos.

Après avoir vu, en vision, la terrible destruction de Babylone la grande, Jean vit une autre vision dans les cieux et une célébration devant le trône de Dieu. Il est fait référence à la chute de Babylone dans Apocalypse 19 :2, puis le verset 6 décrit la réjouissance de ceux qui se tiennent devant le trône de Dieu : « Alléluia ! Car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, est entré dans son règne ».

Puis, Jean apprend que le temps est finalement venu pour le repas des noces de l’Agneau. L’Eglise, autrefois faite de chair et de sang, mais transformée en esprit immortel à la résurrection, est maintenant prête à épouser le Christ. L’épouse – l’Eglise – est décrite comme ayant revêtu ses habits de noces en fin lin blanc, représentant la justice des saints.

Le fait de connaître les anciennes coutumes des mariages juifs nous permet de mieux comprendre ces descriptions. Les Ecritures, comme les récits historiques, nous apprennent que les cérémonies de mariage comportaient trois grandes étapes, célébrées à des périodes différentes. Ces trois étapes partagent une partie de leur symbolisme avec les trois saisons de Fêtes données par Dieu à l’ancien Israël, lesquelles nous révèlent Son grand plan de salut (lisez à ce sujet notre brochure gratuite intitulée Les Jours Saints – Le magistral plan divin).

La première phase de la cérémonie de mariage était la remise de la dot, habituellement payée par le père du fiancé. Nous voyons cela dans Genèse 24, quand Abraham offrit des présents lors des arrangements faits pour marier son fils Isaac. Il y a un parallèle avec la saison de la Pâque. La dot offerte par Dieu le Père était la vie de Son Fils unique (Jean 3 :16).

La deuxième phase de la cérémonie de mariage était les épousailles, ou la signature du contrat de mariage. Une fois cet engagement officiel contracté, le couple était considéré comme marié, avant même de célébrer et de consommer leur mariage. Joseph et Marie en étaient à la phase des épousailles quand Marie se retrouva enceinte de Jésus-Christ, de façon surnaturelle. La deuxième phase correspond à la deuxième saison de Fêtes : la Pentecôte, le temps des alliances (voir Jérémie 2 :2, l’époque où Israël au désert est comparé au temps des épousailles).

La troisième phase de la cérémonie de mariage était la célébration du banquet de noces. Il s’agit d’une période de festivités et de réjouissances (Jean 2 :1-10) qui durait généralement une semaine (cf. Genèse 29 :27). Cette phase commençait par une procession. Le jeune marié annonçait son épouse afin que celle-ci et sa suite partent à sa rencontre (cf. Matthieu 25 :6). Habituellement, la nouvelle épouse quittait ensuite la maison de son père, accompagnée de son mari, pour se rendre dans la maison préparée par ce dernier. S’en suivaient sept jours de fête avec les amis et la famille. Cette dernière phase de la cérémonie de mariage correspond à la Fête des Tabernacles – sept jours de fête qui représentent le règne millénaire du Messie, lorsqu’Il préparera « un festin de mets succulents » pour le monde entier (Esaïe 25 :6).

Le Royaume est établi

Dans la dernière moitié d’Apocalypse 19, Jean vit les cieux s’ouvrir et Jésus-Christ revenir triomphalement sur la terre, avec puissance et une grande gloire, Il chevauchera un cheval blanc et Il sera suivi par l’armée des cieux. Les armées humaines, assemblées à Harmaguédon, seront détruites autour de Jérusalem. La bête et le faux prophète seront pris et jetés dans un étang de feu et de soufre où ils seront consumés. Ainsi, tous les gens verront que leur divinité, blasphématoire et autoproclamée, était fausse et dénuée de fondement.

Quand les pieds du Christ se poseront à nouveau sur le Mont des Oliviers, à l’endroit même d’où Il monta aux cieux, il y a environ 2000 ans, la montagne se fendra en deux. Au même instant, des eaux vives jailliront depuis le Mont du Temple à Jérusalem. Elles couleront vers l’est à travers le Mont des Oliviers, maintenant divisé en deux, et vers l’ouest pour se jeter dans la mer Méditerranée. En se répandant très rapidement, ces « eaux vives » guériront surnaturellement toutes les eaux de la terre, qui étaient devenues comme du sang quelques jours auparavant (Apocalypse 16 :3-4), lorsque les deuxième et troisième coupes de la colère avaient été répandues. Une grande vie aquatique sera rétablie (Ezéchiel 47 :1, 8-9).

A peine revenu, le Roi des rois enverra immédiatement un ange puissant se saisir de Satan le diable pour l’emprisonner pendant mille ans. Cela marque le commencement du Royaume de Dieu sur terre. Le symbolisme des Jours Saints, donnés par Dieu à Israël, nous aide à comprendre le déroulement des événements. Alors que la Fête des Trompettes représente l’intervention et le jugement de Dieu, le Jour des Expiations – neuf jours plus tard – représente la mise à l’écart de Satan et le fait qu’il portera la responsabilité du péché. L’accomplissement de la symbolique de ce jour est décrite dans Apocalypse 20 :1-3. Les événements décrits dans le livre de l’Apocalypse, entre le son de la septième trompette (Apocalypse 11 :15) et la mise à l’écart de Satan (Apocalypse 20 :2) auront probablement lieu pendant la période de neuf jours séparant la Fête des Trompettes du Jour des Expiations. La mise à l’écart de Satan représente la libération de l’humanité. Il s’agit de l’accomplissement du symbole de l’année du jubilée, lorsque la liberté était proclamée (Lévitique 25 :9-10). Notez qu’à l’époque, l’année du jubilée commençait au Jour des Expiations, ce jour symbolisant la mise à l’écart de Satan. Ensuite, les restes des douze tribus d’Israël commenceront à revenir de captivité et se rassembleront au pays d’Israël (Esaïe 27 :1, 13).

Dans sa vision annonçant l’avenir, Jean décrivit les saints, ressuscités et glorifiés, prenant leurs responsabilités gouvernementales (Apocalypse 2 :26-27 ; 5 :10). Ils régneront sur la terre en accomplissant leur mission de rois et de sacrificateurs sous Jésus-Christ. D’autres passages bibliques, comme Esaïe 2 et Esaïe 11, décrivent le fonctionnement du gouvernement de Dieu à l’égard de toutes les nations, depuis la ville de Jérusalem rebâtie. Il y aura mille années de guérison et de reconstruction pendant lesquelles l’humanité entière aura l’opportunité d’apprendre les voies de Dieu. Ce sera une époque d’abondance et de prospérité où « chacun [habitera] sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler » (Michée 4 :4).

A l’époque de la dernière génération qui vivra à la fin du Millénium, Satan sera relâché pour une courte période et il s’en ira immédiatement séduire une nouvelle fois les nations (Apocalypse 20 :7-10). Connaissant à l’avance les intentions de Satan, pourquoi Dieu le relâchera-t-Il ? Dieu a toujours donné un choix à l’humanité, souhaitant que nous choisissions le bien et que nous rejetions le mal. Même après avoir fait l’expérience des avantages et des bénédictions du gouvernement de Dieu, certains succomberont sous l’influence de Satan. En divers lieux, Satan rassemblera des armées qui auront la même attitude de rébellion que Gog et Magog – deux nations qui auront combattu contre Dieu pendant les premières années du Millénium (cf. Ezéchiel 38). Ces armées convergeront sur Jérusalem, mais elles seront rapidement détruites et Satan sera chassé pour l’éternité.

A présent, tout est prêt pour l’étape suivante, décrite par Jean sous le nom de Jugement du Grand Trône Blanc. Il explique qu’il y aura une deuxième résurrection après les mille ans (Apocalypse 20 :11-15). Les livres de la Bible seront ouverts et le Livre de Vie sera également ouvert. Des milliards de gens, qui ont vécu et qui sont morts, sans avoir eu l’occasion de connaître Dieu, auront enfin cette opportunité. Jésus faisait référence à cette époque, quand Il parla des hommes de Ninive qui se lèveront en même temps que les gens de Son époque, au jour du jugement (Matthieu 12 :41). Il s’agit de l’époque décrite par Ezéchiel dans Ezéchiel 37 – une époque où les êtres humains qui avaient perdu toute espérance (verset 11) reviendront à la vie physique (verset 6) et auront finalement l’opportunité de connaître Dieu et de recevoir Son Esprit (versets 13-14). Pour obtenir des explications plus approfondies sur ce sujet essentiel, lisez notre brochure intitulée Aujourd’hui est-ce le seul jour de salut ?

De nouveaux cieux et une nouvelle terre

A la fin de cette période de jugement, lorsque chaque être humain aura véritablement reçu l’opportunité d’obtenir le salut de Dieu, il y aura un temps de jugement pour ceux qui auront rejeté ce don gratuit. La terre et l’univers même s’embraseront et seront dissous dans une déflagration cosmique (cf. 2 Pierre 3 :10-13), et tous ces méchants seront brûlés puis détruits une fois pour toutes. Après la disparition de ce monde corrompu par le péché, de nouveaux cieux et une nouvelle terre seront établis.

Cette nouvelle terre deviendra la demeure de Dieu le Père et de la famille qu’Il aura bâtie. Jean vit la Nouvelle Jérusalem, qui avait été préparée dans les cieux, descendre sur la nouvelle terre. Dieu le Père y habitera avec Ses enfants pour l’éternité.

A la fin du livre de l’Apocalypse, Jean décrivit la splendeur de cette grande cité avec ses douze fondations et ses douze portes. Les rues seront en or et chaque porte sera faite d’une seule perle. Ce sera une ville colorée et inondée de lumière, grâce à la présence du Père et du Christ. Ceux qui feront partie de l’épouse du Christ habiteront aussi dans la Nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21 :1-3), tandis que ceux qui viendront plus tard – pendant le Millénium et pendant le Jugement du Grand Trône Blanc – habiteront le reste de la nouvelle terre. Le reste de la famille glorifiée de Dieu – « les nations qui auront été sauvées » (version Ostervald) – aura libre accès au Père et au Christ, car les portes de la ville resteront ouvertes toute la journée et il n’y aura point de nuit (versets 23-26). Ils auront pleinement accès à l’arbre de vie qui croît dans la ville et au fleuve d’eau de la vie (Apocalypse 22 :1-2).

La mort, la souffrance et les larmes seront enfin chassées pour l’éternité. La malédiction, qui s’était abattue sur l’humanité et sur la terre, après les péchés d’Adam et Eve, sera ôtée. Le péché et ses conséquences disparaîtront complètement. Tous ceux qui le désirent pourront prendre librement de l’eau de la vie.

Jésus déclara à Jean : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre […] Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » (versets 12, 14).

Le livre de l’Apocalypse nous révèle la fin de l’Histoire et le commencement de l’éternité. Il nous laisse au seuil de l’éternité, avec l’assurance que Jésus-Christ reviendra réellement, bientôt. Les promesses que Jean fut inspiré à écrire sont certaines – et elles vous concernent, vous et votre famille ! « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche » (Apocalypse 1 :3).