La baisse des performances des garçons

Ces dernières années, les filles ont obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux des garçons aux examens nationaux au Royaume-Uni (Herald Series, 15 août 2025). Lors de l’examen GCSE de 2024, par exemple, près de 25% des filles ont obtenu une note de 7/A ou plus, contre seulement 19% des garçons. Le professeur Alan Smithers, directeur du Centre de recherche sur l’éducation et l’emploi de l’université de Buckingham, a déclaré que « la sous-performance apparente des garçons à ce stade de l’éducation devrait être un sujet de préoccupation nationale. »

La baisse significative des performances des garçons est une situation chronique et pas seulement un événement ponctuel. L’année dernière, la commission de l’éducation, composée de membres du parlement britannique, a lancé une enquête sur les raisons pour lesquelles les garçons obtiennent de moins bons résultats scolaires que les filles. Outre les commentaires sur les résultats scolaires problématiques, cette recherche a également mis en évidence le fait que les garçons sont presque deux fois plus susceptibles d’être suspendus de l’école et que les filles sont plus nombreuses que les garçons à fréquenter l’université et à en sortir diplômées (UK Parliament, 19 avril 2025). Comme l’a souligné le président de la commission de l’éducation, « il a toujours été prouvé que la moitié des enfants de ce pays réussit moins bien à l’école que l’autre. Ce qui les sépare, c’est leur sexe. Ma commission veut savoir pourquoi les garçons ont toujours eu des résultats inférieurs à ceux des filles. Étant donné que le gouvernement a récemment mis l’accent sur l’apprentissage tout au long de la vie, il est également préoccupant de constater qu’un nombre croissant de jeunes hommes abandonnent leurs études et deviennent des “NEET” (not in education, employment, or training), c’est-à-dire de jeunes adultes sans emploi, ne poursuivant pas d’études et ne suivant pas de formation professionnelle. »

Au cours des dernières décennies, les garçons ont été considérés à tort comme des « privilégiés », ce qui a eu pour effet de mettre davantage l’accent sur la réussite des filles dans le domaine de l’éducation. Le résultat est ce à quoi nous assistons aujourd’hui et un phénomène que l’auteur Hanna Rosin appelle « la fin des hommes » (France Info, 5 mars 2013). Ce phénomène n’est pas sans rappeler celui que la Bible prédit pour la fin des temps (Ésaïe 3 :12). Pour en savoir plus sur cette tendance inquiétante, regardez « Les écoles discriminent-elles les garçons ? »