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Des étiquettes

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Vous ne rencontrerez jamais une personne « moyenne ». Bien entendu, certaines personnes seront qualifiées de « moyennes », comme dans l’expression « Français moyen », mais personne ne considère vraiment être dans la moyenne. Chaque individu est unique. Certes, nous avons des points communs, mais chaque être humain est génétiquement unique et formé par les expériences, l’environnement, la culture, la religion et les autres facteurs ayant influencé sa vie. Certains individus excellent et sortent du lot, tandis que d’autres mènent une existence de « désespoir silencieux », comme l’a écrit le poète Henry Thoreau.

Cependant, le caractère humain semble vouloir coller des étiquettes sur les autres, afin de les catégoriser dans des cases bien définies, puis de les traiter en conséquence. Dans le cadre politique et philosophique, telle personne est libérale et telle autre est conservatrice, indépendante ou libertarienne. Dans le cadre de l’éducation, une personne sera qualifiée d’intellectuelle, une autre d’idéologue et une autre de populaire ou pragmatique. Ces étiquettes enferment parfois les gens dans des cases et ils sont jugés en conséquence, sans même chercher à savoir qui ils sont vraiment.

De telles étiquettes peuvent être un grand handicap et une entrave pour ceux qui ont eu le malheur d’être ainsi jugés et montrés du doigt. Souvent, cela réduit les opportunités de croissance personnelle et de changement au cours de la vie. Beaucoup d’étiquettes ont plutôt des connotations négatives qui emprisonnent une personne dans ses tentatives de progresser, à la fois sur le plan personnel et professionnel.

Dans le cadre religieux et dans le voisinage, cette tendance à étiqueter les gens est aussi présente et elle a souvent des conséquences négatives. Certains diront que telle ou telle personne n’est « pas convertie ». Mais comment pouvons-nous vraiment connaître son cœur et son esprit ? Tout le monde veut être « philadelphien » (Apocalypse 3 :7-13). Les raisons sont évidentes puisque ce groupe reçoit des éloges de la part de Dieu et la promesse d’être protégé. À l’inverse, personne ne veut être qualifié de « laodicéen » (Apocalypse 3 :14-19), car ceux-ci sont réprimandés pour être tièdes, remplis de propre justice et Dieu les « vomira » de Sa bouche. Beurk ! Ce n’est pas très agréable !

Cependant, ces étiquettes bibliques peuvent avoir un profond impact sur l’individu qui est montré du doigt et les gens sont souvent qualifiés d’être ceci ou cela en toute impunité, sans même songer à prendre en considération ce qu’ils pourraient ressentir.

Dans le livre de la sagesse écrit par Salomon, il aborda ce sujet : « Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum » (Ecclésiastes 7 :1). Et nous lisons dans Proverbes 22 :1 : que « la réputation est préférable à de grandes richesses ».

En ayant cela à l’esprit, nous devrions faire très attention à ne pas étiqueter les gens, car cela implique souvent le fait de devoir les juger et nous avons reçu l’instruction de ne pas le faire. Jésus-Christ expliqua clairement cela dans Matthieu 7 :1-2 : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. »

La raison est évidente : nous ne connaissons ni le cœur, ni l’esprit, ni la condition spirituelle de l’autre personne. Ce principe est clairement énoncé dans le processus qui conduisit au choix de David pour devenir roi d’Israël : « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16 :7).

À présent, voici une étiquette que nous voudrions tous avoir. À l’origine, elle fut utilisée de façon désobligeante à Antioche, alors que la bonne nouvelle du Royaume de Dieu était prêchée à l’époque de l’apôtre Paul. « Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens » (Actes 11 :26).

Lorsque nous parlons des autres dans nos conversations quotidiennes, nous devrions faire très attention de ne pas leur attribuer des étiquettes que nous ne voudrions pas recevoir. C’est une mise en application très concrète de la « règle d’or » (Matthieu 7 :12). De plus, c’est un comportement qui nous aidera à marcher d’une façon digne de Jésus-Christ.

Pour savoir ce qu’il faut mettre en pratique afin de recevoir l’étiquette de « chrétien », lisez notre brochure Qu’est-ce qu’un vrai chrétien ?