La sexualité est-elle un péché ? | Le Monde de Demain

La sexualité est-elle un péché ?

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A notre époque obsédée par le sexe, des millions de gens recherchent toutes les formes possibles de satisfactions sexuelles. Que devrait faire un chrétien ?

Des programmes télévisés populaires, comme « Desperate Housewives » et « Sex In the City », ont fait de l’immoralité sexuelle un divertissement. L’infidélité est traitée comme une plaisanterie, et la promiscuité sexuelle comme étant la norme. La notion traditionnelle de fruit « défendu » – des activités plaisantes à court terme, néanmoins immorales – est considérée comme obsolète par des millions de gens, aujourd’hui. Même à propos du mariage, les anciennes règles s’effondrent, des millions de gens vivent en « union libre » – pendant que d’autres essayent de redéfinir le sens même du mariage.

Qu’en est-il de la sexualité, dans tout cela ? Est-ce un « péché » pour deux adultes consentant de partager leur intimité physique ? Y a-t-il des règles concernant l’immoralité, qui s’appliquent de nos jours ? Qui est apte à déterminer les comportements et les attitudes immorales ? Y a-t-il une raison, à notre époque, de suivre ce que la Bible enseigne ? Si oui, qu’arrivera-t-il à ceux qui se moquent des règles bibliques ?

Au cours de l’Histoire, lorsque des hommes et des femmes ont commis l’adultère et l’infidélité dans leur mariage, l’unité familiale en a souffert. À son apogée, l’Empire romain mettait l’accent sur des familles solides, mais lorsque cette insistance s’est relâchée, l’Empire déclina. Des érudits ont mis en évidence le déclin dans le caractère et la morale qui contribua à la mort de l’Empire. L’historien E.B. Castle écrivit, qu’en plus du problème de l’absence des commerçants dans leurs familles, un autre problème contribua au déclin – « les conséquences d’une attitude libertine au sein du mariage, le nombre croissant des divorces, la liberté et le laxisme croissants de la morale des femmes, toutes ces choses ont mis fin à l’ancienne unité familiale, dans laquelle était enraciné le meilleur du caractère romain » (Ancient Education and Today, page 119. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article).

Notre civilisation moderne va-t-elle suivre l’exemple du déclin de Rome ? Le philosophe romain Sénèque, au 1er siècle apr. J.-C., constata qu’à son époque, « certaines dames […] de noble race ne comptent plus leurs années par le nombre des consuls, mais par celui de leurs maris ; depuis qu’elles divorcent pour se marier, et se marient pour divorcer. On craignait cette infamie, tant qu’elle fut rare ; maintenant que tous les registres publics sont couverts d’actes de divorce, ce qu’on entendait si souvent répéter, on s’est instruit à le faire. A-t-on, aujourd’hui, la moindre honte de l’adultère, depuis qu’on en est venu au point qu’une femme ne prend un mari que pour stimuler les amants ? La chasteté n’est plus qu’une preuve de laideur » (Des bienfaits, livre III, chapitre XVI. Collection Panckoucke, Paris, 1860. Traduit du latin par M. Charpentier et F. Lemaistre).

De même, les hommes sont séduits par les faux espoirs de l’adultère. Avec les capacités accrues du contrôle des naissances et l’accession facile de l’avortement à la demande, l’activité sexuelle a augmenté au cours des dernières décennies, les hommes et les femmes pensant pouvoir échapper aux conséquences de cette activité. Même les grands médias contribuent à cette culture de l’immoralité, qui ruine de très nombreuses vies. Des millions de gens ne prennent pas au sérieux ce simple avertissement divin : « Tu ne commettras point d’adultère » (Exode 20 :14). Cependant, si tout le monde respectait cet ordre – le septième des Dix Commandements – la vie serait beaucoup plus agréable et la société beaucoup plus stable.

De même que Dieu est le Créateur des lois physiques qui régissent la matière, de même Il est aussi le Législateur des lois spirituelles, qui régissent notre vie. Dieu définit le péché (1 Jean 3 :4). Nous trouverions ridicule si quelqu’un essayait de « renier » la loi de la gravité, et risquait sa vie en se jetant dans le vide. Mais combien de gens, dans notre société, essayent de renier les conséquences de la désobéissance aux lois spirituelles de Dieu ?

Notre monde actuel rejette de plus en plus les Dix Commandements, et il poursuit sa descente vers l’immoralité. Où en sommes-nous, aujourd’hui ? Le Barna Group Research a enquêté sur dix comportements, en rapport avec la morale, parmi la population américaine, puis a publié ce rapport alarmant : « Parmi les dix comportements évalués, une majorité d’Américains pensent que les trois activités suivantes sont “moralement acceptables” : les jeux d’argent (61%), le concubinage (60%) et les fantaisies sexuelles (59%). Près de la moitié de la population adulte pensent que ces deux comportements sont moralement acceptables : l’avortement (45%) et le fait d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un du sexe opposé en dehors du mariage (42%). Environ un tiers de la population approuve la pornographie (38%), l’obscénité (36%), l’alcoolisme (35%) et l’homosexualité (30%). L’activité qui a recueilli le moins d’approbation est la consommation de drogues (17%) » (“Morality Continues to Decay”, 3 novembre 2003).

Qu’arrivera-t-il à une société avec de telles valeurs ? D’un bout à l’autre, la Bible révèle que l’obéissance aux lois divines apporte des bénédictions, tandis que la désobéissance amène la malédiction et l’amende. Ce n’est pas seulement un concept de « l’Ancien Testament ». « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Galates 6 :7-8).

Oui, il y a des causes et des effets dans la vie. Lorsque nous faisons ce qui est juste, nous récoltons les bons résultats, mais lorsque nous faisons ce qui est mauvais, nos péchés provoquent de douloureuses conséquences. Bien que le péché puisse sembler plaisant pendant un certain temps, ses conséquences sont destructrices.

La sexualité au sein du mariage

Une sexualité saine, au sein du mariage, rapproche le mari et la femme dans leur amour et leur intimité. La relation entre mari et femme a aussi une dimension spirituelle, comme l’explique l’apôtre Paul : « Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Ephésiens 5 :25-27).

Oui, un mari doit aimer son épouse comme le Christ a aimé Son Église ! L’apôtre Paul poursuit : « C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il l’a nourri et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari » (versets 28 à 33).

Dieu accorde de l’importance au mariage, mais que déclare-t-Il à propos de ceux qui profanent les liens conjugaux ? « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les débauchés et les adultères » (Hébreux 13 :4). La Bible est claire : Dieu a créé la sexualité pour qu’elle soit partagée par un mari et une femme, au sein du mariage. Toutes les autres formes de relations sexuelles sont un péché. La Bible décrit même, spécifiquement, les actes sexuels qui sont prohibés, y compris la perversion sexuelle (voir Lévitique 18).

Après avoir décrit ces interdictions, Dieu révèle au chapitre suivant, le deuxième plus grand commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19 :18). Jésus cita également ce passage de Lévitique dans Matthieu 22 :39. Parmi les Dix Commandements, les quatre premiers nous montrent comment aimer Dieu, et les six suivants comment aimer notre prochain. Jésus a dit : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Matthieu 19 :17). Êtes-vous disposé à obéir à Dieu et à garder Ses commandements ?

Certains États et pays agissent comme s’ils savaient mieux que Dieu ce qu’il faut faire ! L’acceptation des unions entre personnes du même sexe devient de plus en plus courante, focalisant les opinions, de par le monde. Le 18 novembre 2003, la Cour Judiciaire Suprême du Massachusetts a décidé, qu’en vertu de la Constitution de l’État, le droit au mariage civil ne pouvait pas être refusé à des couples du même sexe. L’État du Vernon reconnaît des « unions civiles » pour les couples homosexuels. Le Washington Post (23 septembre 2003, page A20) rapporte depuis Amsterdam, qu’aux Pays-Bas « près de 8% de l’ensemble des mariages dans ce pays sont maintenant entre individus du même sexe ». Au Canada, une enquête nationale constate : « Actuellement, un peu plus de la moitié (53%) des Canadiens soutiennent fermement (28%) ou passablement (25%) » les mariages entre personnes du même sexe (Environics Research Group, communiqué de presse du 7 août 2003).

Au 1er siècle apr. J.-C., la ville de Corinthe, en Grèce, était le centre du commerce mondial – et aussi le centre du paganisme, de l’idolâtrie et de l’immoralité sexuelle. Cependant, beaucoup de Corinthiens se repentirent sincèrement de leur mauvais style de vie et devinrent des chrétiens. L’apôtre Paul les mit en garde contre les tentations de leur époque : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6 :9-10).

Possédez-vous un de ces comportements ? Dieu dit que ceux-là n’hériteront pas Son Royaume ! Des Corinthiens s’étaient repentis de ces péchés – et l’apôtre Paul leur avait pardonné. Il poursuit : « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu » (verset 11).

La tromperie des autorités

Dans la société actuelle, de nombreux dirigeants religieux induisent les gens en erreur, en leur disant qu’ils ne pèchent pas. Le prophète Jérémie se lamentait à propos de tels dirigeants, et prévoyait les terribles conséquences qui s’ensuivraient : « Ne châtierais-je pas ces choses-là, dit l’Éternel, ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ? Des choses horribles, abominables, se font dans le pays. Les prophètes prophétisent avec fausseté, les sacrificateurs dominent sous leur conduite, et mon peuple prend plaisir à cela. Que ferez-vous à la fin ? » (Jérémie 5 :29-31).

Les gens peuvent être séduits, mais « ils y prennent plaisir ». Selon le Barna Research Group, beaucoup de prétendus « chrétiens » approuvent le concubinage (le fait de vivre avec quelqu’un du sexe opposé, sans être marié). Barna rapporte : « Les plus grandes différences entre les protestants et les catholiques sont le concubinage (considéré comme moralement acceptable par 50% des protestants et 66% des catholiques), les fantaisies sexuelles (respectivement 51 et 63%) et les jeux d’argent (respectivement 52 et 70%) » (“Morality Continues to Decay”, 3 novembre 2003).

Quelques-uns prennent garde à ne pas commettre d’adultère physique, mais ils pensent rester éloignés du péché en ayant uniquement des pensées adultérines dans leur esprit. Cependant, Jésus a révélé qu’il était possible de pécher en pensée, même s’il n’y a aucun acte physique prohibé. « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5 :28).

Notre Sauveur nous met en garde : « Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies » (Matthieu 15 : 18-19).

Combien de pensées sexuelles pécheresses avez-vous dans votre esprit ? Enormément, si vous regardez la télévision ! Même les adolescents sont vulnérables. « Parmi les vingt programmes les plus populaires auprès des jeunes téléspectateurs, plus de huit sur dix (83%) renferment un contenu à caractère sexuel ; près de la moitié (49%) présentent des comportements sexuels, et un sur cinq (20%) des scènes de rapports sexuels. Les dix programmes les plus populaires réunis montrent environ 6,7 scènes par heure, avec du contenu à caractère sexuel » (Sex on TV : a Biennal Report of the Kaiser Family Foundation, 2003). Le rapport continue : « Si vous demandez aux jeunes quel rôle le sexe à la TV joue dans leur propre vie, près de trois sur quatre répondent que cela influence le comportement des jeunes de leur âge, et un sur quatre avoue que cela influence son propre comportement » (Ibid.).

Oui, les médias influencent nos attitudes et nos comportements. Nous devons nous tenir sur nos gardes contre ces tentations qui nous conduisent vers le péché. La pornographie est un commerce en plein essor, de par le monde, qui conduit à de nombreux crimes sexuels, y compris la pédophilie. Dans une étude canadienne, concernant des pédophiles jugés coupables, 77% d’entre ceux qui avaient violenté des garçons et 87% d’entre ceux qui avaient violenté des filles, ont dit qu’ils étaient des consommateurs réguliers de la pornographie hardcore [violente] » (Rapport sur l’usage de la pornographie par les délinquants sexuels, auprès du Département Fédéral de Justice, Ottawa, Canada).

Bien que les médias soient remplis d’images, de messages et de tentations à caractère sexuel, un chrétien ne doit pas céder à ces influences. Jésus nous enseigna à prier : « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin » (Matthieu 6 :13).

Si vous vous adonnez à la pornographie – ou tout autre vice sexuel – vous devez vous en repentir ! Vous devez sortir du péché ! Vous devez prendre une ferme décision pour empêcher votre accès facile aux tentations sexuelles ! L’apôtre Paul donna cette instruction : « Fuyez la débauche. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à la débauche pèche contre son propre corps » (1 Corinthiens 6 :18). Certains pensent que le péché sexuel est un « crime sans victime ». Mais Dieu déclare que le péché sexuel est un péché contre votre propre corps !

L’apôtre Paul continue : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (versets 19-20).

Si vous ne l’avez pas déjà fait, désirez-vous prendre l’engagement de glorifier Dieu dans votre corps et dans votre esprit ? Le mode de vie de Dieu, à travers le Christ, est une vie abondante, comme Jésus-Christ le déclare dans Jean 10 :10. Vous pouvez posséder cette vie de joie véritable, si vous suivez les lois spirituelles de Dieu.


Le Cantique de Salomon

Le Cantique de Salomon est structuré comme un drame. Quelques analystes ont observé trois caractères principaux dans ce livre. Salomon, symbolisant le monde, est perçu comme tentant la bergère avec sa luxure matérialiste, tandis qu’elle demeure fidèle à son berger invisible (symboliquement le Seigneur). Une relation intime et amoureuse entre un homme et une femme au sein du mariage symbolise la relation intime entre le Christ et Son Église.

La Bible anglaise New King James propose ce commentaire, en introduction au Cantique de Salomon : « De façon allégorique, c’est une représentation d’Israël en tant que fiancée de Dieu (Osée 2 :19-20), et l’Église comme la fiancée du Christ. Tout comme la vie physique trouve son accomplissement dans l’amour d’un homme et d’une femme, la vie spirituelle trouve son accomplissement dans l’amour de Dieu pour Son peuple et du Christ pour Son Église » (Thomas Nelson Publishers, 1988).

Oui, au sein du mariage, la sexualité représente l’intimité que Dieu recherche avec Son Église. La Bible contient souvent cette idée – Dieu considère la sexualité comme un formidable élément de Sa Création, et Il nous a donné les principes pour en profiter de la façon dont Il l’a prévue.

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