L’œcuménisme et les prophéties des temps de la fin | Le Monde de Demain

L’œcuménisme et les prophéties des temps de la fin

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Le psalmiste écrivit : « Voici, oh ! qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères demeurent unis ensemble ! » (Psaume 133 :1, Ostervald). L’apôtre Paul attendait avec espoir l’époque où « nous [serons] tous parvenus à l’unité de la foi » (Éphésiens 4 :13). Que révèlent les prophéties bibliques sur les efforts actuels pour l’unité de l’Église ? Quelles sont les implications de l’unité parmi ceux qui professent le Christ ?

Par la foi seule ?

La doctrine protestante du sola fide – le salut par la foi seule – poussa Martin Luther à se séparer de Rome pour « protester » contre le rôle incorrect, selon lui, des œuvres humaines dans le salut. C’est un des principaux désaccords qui provoqua la Réforme protestante il y a environ 500 ans.

La croyance de Luther dans le sola fide était si forte que dans sa traduction allemande de Romains 3 :28, il ajouta délibérément un mot absent de l’original grec. Dans la traduction correcte de Louis Segond, nous lisons : « Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » Mais Luther ajouta le mot « seule » après « foi » pour appuyer sa croyance que le salut s’obtenait par la foi seule. Que penser alors de ce passage : « Moi, je te montrerai la foi par mes œuvres » (Jacques 2 :18) ? En fait, Luther rejetait le livre de Jacques dans son ensemble, le qualifiant « d’épître de paille ».

Il n’est pas étonnant qu’en 1999, beaucoup de gens furent surpris par la « Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification » entre l’Église catholique et la Fédération luthérienne, dans laquelle on peut lire : « C’est seulement par la grâce au moyen de la foi en l’action salvifique du Christ, et non sur la base de notre mérite, que nous sommes acceptés par Dieu et que nous recevons l’Esprit Saint qui renouvelle nos cœurs, nous habilite et nous appelle à accomplir des œuvres bonnes. »

Les implications de l’expression « par la foi seule » allaient causer une séparation entre les catholiques romains et les luthériens pendant des siècles. Avec la Déclaration conjointe controversée de 1999, le désaccord était résolu, mais dans la pratique il n’y eut pas eu beaucoup d’avancées en faveur de l’unité entre les luthériens et Rome. Beaucoup de gens furent surpris lorsque le pape François contacta en janvier de cette année l’évêque anglican Tony Palmer, un ami « pentecôtiste » avec qui il avait engagé des discussions œcuméniques. En juillet dernier, lors d’une visite surprise dans une Église pentecôtiste à Caserte, en Italie, François s’adressa à l’assistance en disant « mes frères », au grand dam des catholiques traditionalistes.

“La protestation de Luther est terminée” ?

L’évêque Palmer – décédé dans un accident de moto en juillet 2014 – stupéfia le monde chrétien lorsqu’il présenta le message du pape François en janvier de cette année, lors d’une réunion organisée par l’évangéliste pentecôtiste Kenneth Copeland. Dans son message, Palmer proclama l’importance de l’œcuménisme. En citant le document de 1999, il interrogea l’audience protestante : « Frères et sœurs, la protestation de Luther est terminée. Et la vôtre ? »

Depuis longtemps, l’Église catholique cherche l’unité avec les « frères et sœurs séparés ». Dans les Écritures, nous comprenons que les églises « filles » sorties de Rome reviendront vers leur Église « mère » avant le retour de Jésus-Christ (Ésaïe 47 :1-11 ; Apocalypse 17 :5). Cette Église aura brièvement une grande puissance sur la scène mondiale, en influençant une résurgence de « l’Empire romain » qui dirigera l’Europe, qui dominera l’économie mondiale et qui poussera des milliards de gens à se soumettre à son autorité.

Comment se concrétisera cette unité ? Des millions de gens se convertiront-ils en masse, en adoptant les doctrines de l’Église catholique, comme l’ont fait de nombreux anglicans récemment revenus vers Rome ? Ou Rome accélérera-t-elle le processus d’unité en faisant des compromis sur les anciennes différences doctrinales, comme dans la Déclaration conjointe avec les dirigeants luthériens ? Seul le temps nous le dira. Une chose est sûre : cette unité se produira. Les véritables chrétiens doivent donc être certains de ce qu’ils croient et ils ne doivent pas abandonner la vérité au nom d’une « unité » réconfortante.

Serez-vous prêt lorsque l’œcuménisme prophétisé à la fin des temps vous atteindra ? Serez-vous capable d’y résister ? Vous devez être prêt à agir selon votre foi !

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