Sept mensonges au sujet de l’avortement | Le Monde de Demain

Sept mensonges au sujet de l’avortement

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L’avortement n’est pas qu’une question de vie ou de mort ; c’est aussi un sujet entouré de vérités et de mensonges.

Vous auriez du mal à trouver un sujet débattu avec plus d’ardeur que l’avortement au cours des dernières années, car celui-ci pose des questions sur la nature même de la vie humaine.

En effet, l’avortement touche à plusieurs préoccupations fondamentales des civilisations : l’autonomie et la liberté de la personne, les limites de l’autorité gouvernementale, l’évaluation des avantages sociaux, les droits et les devoirs, les idées anciennes et modernes de la moralité, les différences de genre, la structure et les relations familiales, la parentalité, l’enfance, la personnalité, la vie et la mort.

La question de l’avortement reste conflictuelle et chargée d’émotions, mais nous devons connaître les vraies réponses, ainsi que la vérité qui contrecarre les nombreux mensonges circulant à propos de ce sujet contentieux.

La vérité est importante

Qu’ils soient pour ou contre l’avortement, des millions d’individus bien intentionnés pensent prendre une position morale dans une guerre meurtrière au sujet de valeurs opposées. Mais d’autres considèrent avec cynisme la controverse au sujet de l’avortement comme une occasion d’engranger des gains financiers, politiques ou personnels. Certains opposants à l’avortement le font surtout pour amasser des listes avec les noms des donateurs, plutôt que d’entreprendre les étapes difficiles qui sauveraient la vie de ces enfants pas encore nés. Certains partisans de l’avortement sont plus intéressés par les profits personnels ou la simplicité d’un « contraceptif » rétroactif que par les principes moraux qui justifieraient leur position. Puisque la vie et le revenu des gens est en jeu, il n’est pas surprenant que la controverse au sujet de l’avortement ressemble plus à une guerre qu’à une discussion.

Bien que ses origines soient souvent débattues, l’adage suivant est plus vrai que jamais : la vérité est souvent la première victime de la guerre. Et la guerre au sujet de l’avortement n’y fait pas exception. Lorsque le but est de marquer des points contre un opposant politique ou de faire adopter un projet de loi, les déclarations soigneusement choisies ne reçoivent pas la vérification qu’elles devraient et les mensonges, volontaires ou accidentels, passent souvent inaperçus. Mais peut-être que certains se sont convaincus eux-mêmes que les mensonges qu’ils profèrent aident à améliorer la situation.

Cependant la vérité est toujours importante. Renier ou ignorer la vérité au sujet de l’avortement met en danger la fondation même de notre civilisation. Aucune société ne peut perdurer si elle est basée sur des mensonges ou des contre-vérités, peu importe la sincérité avec laquelle ces informations sont présentées.

Sept mensonges répandus

Les mensonges au sujet de l’avortement sont nombreux dans les débats sociaux, les discours politiques et les émissions d’actualité. Bien qu’ils génèrent des discussions animées, ils ne nous apprennent pas grand-chose. Beaucoup croient sincèrement aux mensonges que nous allons examiner, mais leur sincérité ne transforme pas ces mensonges en vérités. Voyons donc sept séductions, ou écrans de fumée, régulièrement mis en avant par l’industrie de l’avortement.

Mensonge : l’avortement sélectif doit être libre à cause du viol et de l’inceste.

Vérité : plus de 98% des avortements ont lieu suite à un rapport sexuel consenti et 100% d’entre eux mettent fin à une vie.

Dans ce cas, le mensonge prend la forme d’une diversion. Le viol et l’inceste sont des tragédies, mais l’industrie de l’avortement se sert souvent de ces tragédies afin de justifier l’avortement à la demande pour n’importe quelle raison. En réalité, les statistiques montrent que ces incidents sont assez rares. L’État de la Floride, aux États-Unis, publie des statistiques sur l’avortement. Celles publiées en novembre 2018 montraient que sur les 70.239 avortements pratiqués cette année-là, seulement 109 (0.15%) étaient dus à un viol ou un inceste. En comparaison, 95% des avortements étaient décidés à des fins « sociales ou économiques » et sans raison médicale.

Même une organisation pro-avortement comme l’institut Guttmacher confirme le faible pourcentage de tels avortements. En analysant deux enquêtes, menées à 20 ans d’écart, demandant aux femmes pourquoi elles s’étaient tournées vers l’avortement, l’institut rapporte que les réponses étaient constantes : « 1% des femmes ont indiqué avoir été victimes d’un viol et moins de 0,5% ont répondu être tombées enceintes suite à un inceste. »1

C’est un non-sens de dire que l’avortement à la demande, pour n’importe quelle raison, devrait être autorisé à cause de ces cas rares. En discutant du sujet avec quelqu’un soutenant cette affirmation, il peut être révélateur de demander : « Donc, si ce 1,5% d’avortements était autorisé, pourquoi ne pas bannir les 98,5% restants ? » Il apparaîtra que le viol et l’inceste ne sont pas la préoccupation principale, mais le véritable objectif est plutôt de maintenir un libre accès à l’avortement dans toutes les circonstances.

Que la vie intra-utérine soit celle d’un être humain qui mérite d’être protégé, quelles que soient les circonstances de sa conception, est une question digne d’intérêt. Mais ne vous méprenez pas, l’excuse du viol et de l’inceste est souvent utilisée comme un prétexte afin que vous souteniez l’avortement à la demande pour n’importe quelle raison.

Mensonge : restreindre l’avortement conduit à abandonner des femmes en situation de vie ou de mort à cause d’une grossesse dangereuse.

Vérité : les avortements pour sauver la vie de la mère sont rares et ils étaient déjà pris en compte par la loi et la science médicale.

Une autre tactique est de mettre tous les avortements au même niveau que ceux effectués par des médecins pour sauver la vie de la mère lorsque la grossesse prend une tournure tragique. Une tactique trompeuse qui ignore les faits. Moins de dix nations – dont le Vatican, Malte, la République dominicaine, le Salvador ou le Nicaragua – interdisent l’avortement pour sauver la vie de la mère.

Les systèmes juridiques de la plupart des nations reconnaissent qu’un traitement pour sauver la vie de la mère n’est pas moralement équivalent au meurtre d’un enfant non désiré. Ces législations permettent le traitement des 1 à 2% de grossesses extra-utérines, où l’ovule fertilisé s’implante ailleurs que dans l’utérus, souvent dans les trompes de Fallope. En général, sans l’intervention des médecins ou un miracle de Dieu, cette situation provoque à la fois la mort de la mère et de l’enfant.

Les parents qui affrontent une situation aussi tragique méritent toute notre compassion et notre soutien. Ils ne méritent pas d’être utilisés comme un prétexte pour détourner l’attention de l’avortement volontaire lorsque la vie de la mère n’est absolument pas en danger. Les statistiques de la Floride, précédemment citées, révèlent que seulement 0,3% des avortements dans cet État concernaient des grossesses mettant en danger la vie de la mère. C’est une tromperie cruelle en faveur de l’avortement qui est mise en avant par ses partisans afin de brouiller le sujet de l’avortement volontaire avec des circonstances tragiques, mais rares. La vaste majorité des avortements sont effectués sur des mères et des enfants en parfaite santé, pour la seule raison que ce dernier n’est pas désiré.

Mensonge : le fœtus n’est pas encore assez développé pour ressentir la douleur.

Vérité : les réactions d’un fœtus liées à la douleur ont été observées dès l’âge de 12 semaines après la conception.

Les femmes souhaitant avorter se demandent souvent si le bébé ressentira quelque chose. Il est généralement répondu que jusqu’à 24 semaines de gestation l’enfant ne s’est pas suffisamment développé neurologiquement pour ressentir de la douleur, voire que l’enfant est « sous sédatif dans le milieu utérin » et qu’il « n’est pas totalement conscient ».2 Ces affirmations ne tiennent plus la route, en supposant que ce ne fusse jamais le cas.

Par exemple, dans un article scientifique intitulé « Reconsidérer la douleur fœtale », publié en 2019, le neuroscientifique et spécialiste de la douleur Stuart Derbyshire et le médecin John Bockmann ont clairement déclaré dans leurs conclusions : « Globalement, la preuve, ainsi qu’une analyse équilibrée de cette preuve, va dans le sens d’une expérience de la douleur immédiate et impulsive provoquée par la fonction en cours de développement du système nerveux, dès l’âge de 12 semaines. »3 Ils reconnaissent que de nombreuses questions restent en suspens, qu’en « se basant sur la neuroscience, [ils ne considèrent] plus la douleur fœtale (comme une sensation immédiate et inhérente) dans le laps gestationnel de 12-24 semaines comme étant impossible ».

Les chercheurs vont jusqu’à dire que les médecins devraient envisager de fournir un analgésique ou pratiquer une anesthésie sur le fœtus avant un avortement dans les dernières semaines de développement et que le fait d’agir en prenant pour acquise l’insensibilité fœtale à la douleur est « à la limite de la négligence morale que nous devrions avoir la volonté d’éviter ».

Avant de mener cette étude, Derbyshire soutenait la supposition répandue que le fœtus ne ressentait aucune douleur dans les premières phases de son développement et il donna cette information à des groupes pro-avortement. Bien que sa position en faveur de l’avortement n’ait pas changé, les implications de sa recherche l’ont conduit à changer son point de vue sur la douleur fœtale.

Non, « le bien et le mal » au sujet de l’avortement ne dépendent pas fondamentalement de la capacité de l’enfant en développement à ressentir la douleur. Mais la vérité est la vérité, même lorsqu’elle est inconfortable.

Mensonge : si vous êtes contre l’avortement, vous êtes contre les femmes.

Vérité : sur l’ensemble du spectre politique, depuis les féministes athées et radicales jusqu’aux conservatrices religieuses traditionnelles, des femmes s’accordent à dire qu’une position en faveur des femmes implique de prendre position contre l’avortement à la demande.

Le débat concernant l’avortement est souvent représenté comme un problème « opposant les hommes et les femmes », dans le cadre plus large d’une présumée « guerre contre les femmes ». Mais une telle situation est objectivement fausse.

En 2018, les résultats d’une étude ont confirmé la fausseté de ce point de vue : « Les organisations qui luttent en faveur de l’avortement légal le présentent souvent comme un problème pour le droit des femmes. Selon une nouvelle analyse du centre de recherche Pew, une enquête menée dans 34 pays européens et aux États-Unis révèle que le point de vue des femmes concernant l’avortement ne diffère pas significativement de celui des hommes. »4 Cette tendance est restée relativement stable depuis de nombreuses années.

Certaines organisations féministes affirment même que « tout être humain devrait mener une existence exempte de violence, de l’utérus à la tombe »5 et elles publient des slogans comme « Les femmes méritent mieux que l’avortement » ou « L’avortement montre que nous n’avons pas comblé les besoins des femmes ».6 Ces exemples montrent que soutenir les « droits des femmes » n’implique pas d’adopter une philosophie en faveur de l’avortement.

La politisation de l’avortement est si forte que certains groupes féministes s’y opposant se sont vu interdire de participer à la populaire « Marche des femmes » à Washington, alors que « à bien des égards, le mouvement pro-vie [anti-avortement] soit aussi un mouvement de femmes : la Marche pour la vie est conduite par une femme, Jeanne Mancini, tout comme la plupart des groupes pro-vie influents à Washington ».7 En 2021, afin de maintenir à l’écart les femmes s’opposant à l’avortement, la « Marche des femmes » à Washington a été officiellement renommée « Manifestation pour le droit à l’avortement ».

Ce sujet transcende les positionnements politiques. Ce n’est pas un problème lié au « droit des femmes ». Cela concerne significativement tous les membres de la société. En fait, beaucoup de ceux qui prétendent être préoccupés par « l’effacement » des femmes n’ont aucune hésitation à manier la gomme à leur tour pour effacer les femmes qui ne sont pas d’accord avec eux.

Mensonge : le mot « tuer » n’a pas de sens en parlant de l’avortement, car vous ne tuez pas vraiment quelque chose.

Vérité : les avorteurs savent que le fait de désensibiliser l’opinion publique permettra de faire accepter plus facilement la procédure, mais l’avortement tue indéniablement un être humain.

Un langage fallacieux est employé pour cacher le fait que l’avortement mette fin à la vie, bien que les faits montrent qu’il s’agisse bien de cela. Cela passe par la déshumanisation de l’être humain en développement, en essayant de suggérer que les mots « fœtus » ou « embryon » ne désignent pas quelque chose d’humain, contrairement aux implications très claires des mots « bébé » ou « enfant ». Comme le Dr David Molloy, de l’Association médicale australienne, l’a déclaré dans un entretien : « En fin de compte, la vérité est que lorsque vous pratiquez un avortement, vous tuez quelque chose. »8

Molloy réagissait au documentaire britannique pro-avortement Mon fœtus de la réalisatrice Julia Black. À son crédit, le documentaire n’esquive pas cette vérité inévitable : l’avortement tue. Dans une lettre ouverte, celle-ci se plaignait que les partisans pro-avortement étaient trop facilement écœurés par les images de fœtus avortés, trop souvent réticents à affronter les faits réels que cette philosophie implique – une philosophie qu’elle-même soutient. « Rationnellement, nous savons que l’avortement met fin à la vie d’un être humain potentiel, mais pourquoi lorsque nous voyons à quoi ils ressemblent sommes-nous si choqués ? »9 Elle soutient que les partisans de l’avortement nuisent à leur propre cause en niant la réalité de cette procédure.

Certains de ces partisans vont jusqu’à décrire les enfants dans l’utérus comme des « parasites » vivant aux dépends de leur mère, une description grotesque et injustifiée de la reproduction humaine. Mais ce langage extrême nous permet de clarifier un point : qui contredirait le fait que les parasites ne soient pas des êtres vivants ? Lorsqu’un individu prend un médicament pour tuer et éliminer un ver solitaire, il ne viendrait à l’esprit de personne de dire que « rien n’est mort ». À combien plus forte raison la vie humaine qui se développe dans l’utérus, conçu pour la nourrir et en prendre soin, n’est-elle pas un être vivant ?

Le fait de prétendre que l’avortement ne tue pas vraiment un individu ne tient aucun compte de la réalité, quel que soit le stade de développement de l’enfant.

Mensonge : des dizaines de milliers de femmes mourront chaque année à cause des avortements clandestins si l’accès à cette procédure était restreint.

Vérité : les avortements légaux bâclés sont un problème bien plus grand que les avortements « illégaux » ne l’ont jamais été.

Ce mensonge a été au centre de nombreuses discussions, notamment lorsque la législation d’un pays s’apprête à changer en faveur de l’avortement. Cependant, lorsque l’accès à l’avortement est restreint, les études montrent une augmentation de l’utilisation d’autres méthodes contraceptives. L’avortement à la demande augmente le nombre de celles (et ceux) qui ignorent les méthodes de contraception au moment de l’acte sexuel. Cela augmente aussi le nombre d’avortements bâclés. Une étude publiée en 2007 a montré que plus de 66.000 femmes meurent chaque année suite à un avortement légal.

Que des allégations au sujet des avortements clandestins ? Il est apparu que les chiffres cités pendant le célèbre arrêt Roe vs Wade, rendu par la Cour suprême américaine en 1973 (qui a conduit à la légalisation de l’avortement dans le pays), avaient été falsifiés, selon le Dr Bernard Nathanson, un des principaux protagonistes de ce procès. En tant que membre fondateur, en 1969, de l’Association nationale pour la révocation des lois sur l’avortement, Roe vs Wade fut alors une grande victoire pour Nathanson. Cependant, il écrivit plus tard, dans son célèbre essai Les confessions d’un ex-avorteur :

« Nous avons provoqué suffisamment de compassion pour vendre notre programme de libéralisation de l’avortement en inventant le nombre d’avortements illégaux chaque année aux États-Unis. Le chiffre réel approchait les 100.000, mais le chiffre que nous avons régulièrement donné aux médias était d’un million. Le fait de répéter suffisamment ce gros mensonge a fini par convaincre le public. Le nombre de femmes mourant suite à un avortement illégal se situait entre 200 et 250 par an. Le chiffre que nous avons constamment fourni aux médias était de 10.000. »10

Lorsque les avancées médicales, comme l’imagerie par ultrasons, commencèrent à rendre indéniable l’humanité de la vie intra-utérine, la conscience du Dr Nathanson ne lui laissa pas continuer son activité d’avorteur. Il devint un partisan anti-avortement et, jusqu’à son décès en 2011, il milita pour inverser les politiques qu’il avait lui-même aidées à mettre en place. Cependant, les mensonges qu’il avait jadis déployés au service de l’avortement continuent de vivre dans la conscience publique.

Mensonge : sans l’avortement, de nombreuses femmes vivraient dans l’amertume, le regret, le désespoir et les rêves brisés.

Vérité : au fil du temps, la vaste majorité des femmes qui se sont vu refuser l’avortement ne le regrettent pas.

Cette idée conduit à une affirmation courante : l’avortement est ce qui permet à un grand nombre de jeunes femmes de ne pas mener une existence de haine et de regret, en élevant des enfants qu’elles n’aiment pas.

Cependant, les études montrent le contraire. Dr Diana Greene Foster, professeure de démographie à l’université de Californie, a traité cette question dans son dernier livre publié en 2021. Celui-ci étant globalement favorable à l’avortement, les découvertes n’en sont que plus crédibles :

« Une semaine après un refus d’avortement [c.-à-d. en avoir fait la demande, mais avoir essuyé un refus], 65% des participantes désiraient toujours pouvoir bénéficier d’un avortement. Après la naissance, seulement 12% des femmes ont répondu souhaiter que l’avortement ait quand même pu avoir lieu. Au premier anniversaire de l’enfant, 7% souhaitaient toujours que l’avortement ait pu avoir lieu. À l’âge de 5 ans, ce chiffre tombait à 4%. »11

Notez que 5 ans après avoir cherché à bénéficier d’un avortement, qui fut refusé, 96% des femmes ne souhaitaient plus que l’avortement ait eu lieu. Comme Foster l’écrit plus loin, si ce nombre était restreint à celles qui ont décidé d’élever leur enfant, en excluant celles qui s’en sont séparé afin qu’il soit adopté, le nombre de mères souhaitant que l’avortement ait pu avoir lieu tombe alors à seulement 2%.

Dr Foster est favorable à l’avortement, ce qui rend ses conclusions encore plus convaincantes. L’idée que l’accès généralisé à l’avortement à la demande est la clé pour préserver des filles et des femmes d’une vie de regrets et d’amertume est totalement fausse.

Porteuses de l’image de leur Créateur

Nous avons passé en revue des vérités puissantes qui répondent à sept dangereux mensonges de l’industrie de l’avortement. Si nous avions plus de temps et d’espace, nous pourrions en citer des dizaines d’autres. Des distorsions du langage, comme le fait de réduire un fœtus à un « amas de cellules » sont une tactique habituelle de l’industrie de l’avortement pour nous désensibiliser et nous distraire. Mais ne sommes-nous pas tous des « amas de cellules » ? Or, cela ne donne le droit à quiconque de nous tuer. Les tentatives trompeuses d’attirer la sympathie à partir de fausses promesses est une autre tactique que les pro-avortements utilisent sans cesse de façon inventive et insidieuse.

Dans tout cela, nous devrions apprécier l’importance de la déclaration de Jésus-Christ disant que la connaissance de la vérité nous rend libres (Jean 8 :32). Bien qu’Il parlât assurément de la vérité au sens large, la vérité au sujet de la vie intra-utérine fait partie d’une plus grande vérité. Sans une bonne compréhension du monde, nous crions dans les ténèbres, nous buttons contre les murs, nous nous cognons les genoux sur les meubles et nous trébuchons sur des obstacles que nous n’arrivons même pas à identifier. Si nous souhaitons débattre de l’avortement, nous devons d’abord mettre de côté la désinformation et les mensonges.

Une fois que nous aurons fait cela, nous serons libres de voir les enfants en cours de développement pour ce qu’ils sont vraiment : des êtres humains individuels, faits à l’image même de Dieu, comme Genèse 1 :27 le déclare à propos de chacun d’entre nous. Toutes les vies humaines sont sacrées et elles sont uniques dans toute la création car elles portent l’image du Créateur. Quel que soit le stade de leur développement, leur valeur n’est pas déterminée par le fait qu’elles soient souhaitées ou pratiques.

Pour conclure, nous ne pouvons pas considérer que les enfants avant leur naissance soient moins que des humains, au risque de tous nous déshumaniser. C’est pour cela que les questions au sujet de l’avortement sont parmi les plus importantes qu’une civilisation puisse considérer. En songeant à ces problèmes, le fait de mettre de côté les mensonges et de nous consacrer à la vérité, aussi douloureuse ou gênante soit-elle, est une première étape essentielle. Ayons tous le courage de faire cela.

1 Perspectives on Sexual and Reproductive Health, volume 37, n°3, 2005, pages 110-118
2 Abortion Care, Cambridge University Press, 2014, page 178
3 Journal of Medical Ethics, volume 46, n°1, pages 3-6
4 “In the U.S. and Europe, women are about as likely as men to favor legal abortion”, PewResearch.org, 14 décembre 2018
5 “About”, NewWaveFeminists.org, consulté le 13 décembre 2021
6 FeministsforLife.org
7 The Atlantic, Emma Green, 19 janvier 2019
8 “Abortion Starkly Depicted in Film”, News.com.au, 22 juillet 2004
9 “My Abortion and My Baby”, Julia Black, The Guardian, 3 avril 2004
10 “Confessions of an Ex-Abortionnist”, The Hand of God, Regenery Publishing, 2013
11 The Turnaway Study, Diana Greene Foster, 2021, page 126