L’attaque contre les droits parentaux | Le Monde de Demain

L’attaque contre les droits parentaux

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Le Canada a longtemps été considéré par beaucoup comme une terre de paix, d’opportunité et de liberté. Cette liberté inclut la possibilité de fonder une famille et de transmettre nos valeurs et nos croyances à nos enfants. Beaucoup pensent que c’est encore le cas, mais cette supposition est peut-être trop optimiste.

En 1948, le monde commençait à peine à se remettre des deux conflits les plus horribles de l’histoire moderne. Le souvenir de la terreur – imposée non seulement par l’ennemi, mais aussi par les polices secrètes qui contrôlaient la pensée de leurs populations – était encore frais. Qu’il s’agisse des SS d’Hitler (la Schutzstaffel, c.-à-d. “escadron de protection”) ou du redoutable NKVD de Staline (Narodniï Komissariat Vnoutrennikh Diel, c.-à-d. “Commissariat du peuple aux Affaires intérieures”), personne ne se sentait en sécurité sous ces régimes. Les écoles devinrent des lieux où le parti au pouvoir imposait ses valeurs et ses philosophies aux élèves, poussant souvent les enfants à trahir leurs propres parents.

C’est dans ce contexte horrible que l’Assemblée générale des Nations Unies adopta, en décembre 1948, la résolution 217A, également connue sous le nom de Déclaration universelle des droits de l’homme.1 Ses auteurs avaient fait l’expérience ou avaient conscience de la manière dont les régimes totalitaires utilisèrent les écoles pour laver le cerveau des enfants afin de leur faire accepter des philosophies et des croyances totalement opposées aux valeurs culturelles et religieuses de leurs parents et de leurs grands-parents. La résolution visait à garantir que les écoles ne puissent plus jamais être utilisées pour laver le cerveau des enfants contre ceux qui les ont élevés.

Le gouvernement canadien signa la résolution, approuvant fondamentalement son contenu. Deux clauses sont particulièrement remarquables à propos de la famille et de l’éducation des enfants :

  • « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État » (article 16.3).
  • « Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants » (article 26.3).

Bien que le Canada ait accepté cette déclaration, nous constatons que de nombreux systèmes scolaires violent ouvertement ces principes de nos jours. Au cours de la dernière décennie, en plus d’abandonner un programme solide basé sur la connaissance, de nombreuses écoles (surtout dans le monde anglo-saxon) sont devenues des outils d’activisme social, tentant de façonner l’esprit des enfants pour qu’ils acceptent et promeuvent des idées et des philosophies souvent contraires à ce qui leur est enseigné à la maison.

Enseigner la confusion des genres

Où cela nous a-t-il conduit ? Un article récent publié dans le journal canadien National Post fait état d’un « changement sismique » survenu dans les écoles canadiennes ces dernières années.

« “Il est enseigné aux enfants de mentir à leurs parents”, a déclaré une mère de Calgary […] Le professeur de la classe de sixième année du primaire de son enfant leur demanda de cacher l’identité sexuelle d’un camarade de classe aux parents de cet élève. Dans un autre cas, une mère de Toronto s’est plainte que l’école avait changé le nom et les pronoms de son enfant sans jamais la consulter. »2

L’article impliqua ensuite l’Agence de santé publique du Canada dans cette campagne de violation des droits parentaux :

« L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) conseille également aux écoles de mettre en place une “procédure simple à guichet unique” permettant aux étudiants de changer leur nom et leur sexe sur les relevés de notes officiels et de ne pas parler “de l’identité de l’étudiant avec les personnes auxquelles il n’a pas encore révélé son identité sexuelle, y compris les parents et les personnes responsables”. Au lieu de cela, le personnel est invité à discuter “avec lui de la possibilité qu’il soit victime de rejet, de harcèlement, de violence verbale, de violence physique, et de violence sexuelle” ».3

Les autorités sanitaires ou les systèmes scolaires qui adoptent des règlements automatiques pour dissimuler aux parents certaines des informations les plus sensibles et les plus essentielles concernant leurs propres enfants trahissent la confiance que ces parents leur ont accordée et elles violent la déclaration des Nations Unies dont le pays est signataire.

Le même article rapporta encore l’histoire d’un père horrifié d’apprendre que sa fille, qui s’identifiait comme un garçon à l’école, avait été placée dans une chambre d’hôtel avec trois garçons lors d’un voyage scolaire. Dans ce cas, le père s’en est rendu compte et le problème fut résolu. De façon troublante, il est également écrit que si les parents exercent leur droit de dispenser leur enfant des cours d’éducation sexuelle, les écoles peuvent néanmoins les inclure dans des événements tels que les semaines de « la splendeur du genre », où des conférenciers remettent en question les idées bibliques sur l’identité et la conduite sexuelles des êtres humains, sans que les parents en soient informés.

John Hilton-O’Brien, directeur exécutif de l’organisation Parents for Choice in Education, en Alberta, qui œuvre pour la protection des droits parentaux, explique qui est réellement derrière les choix de ces élèves :

« Lorsqu’une personne nous présente son chat végétalien, nous savons tous qui fait ce choix […] Lorsqu’un adulte qui n’est pas le parent encourage une sexualité alternative chez un mineur et l’incite à ne pas en parler à ses parents, c’est un signal d’alarme. Cela a lieu actuellement en Alberta. La clinique d’identité sexuelle Metta, à Calgary, accepte de recevoir des enfants dès l’âge de cinq ans, sur recommandation de leur enseignant. Les parents n’ont pas besoin d’être impliqués. En fait, l’Agence de santé publique du Canada enjoint les enseignants à ne pas “révéler” ces enfants à leurs parents. »4

Des choix corrects et courageux

Il est étonnant de voir comment le néo-marxisme et d’autres formes d’activisme social idéologique peuvent être autorisés à détruire des siècles de droits parentaux qui sont pourtant inscrits dans la loi.

Outre la Déclaration des Nations Unies sur les droits de l’homme, la plupart des pays occidentaux ont également signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques5. Ratifié en 1976 par le gouvernement canadien, il garantit la protection de la famille ainsi que le droit des parents à enseigner leurs convictions religieuses et morales :

  • « Les États parties au présent Pacte s’engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions » (article 18.4).

Comment se fait-il alors que des groupes d’activistes soient autorisés à usurper le droit des parents d’élever leurs enfants, de les orienter et de choisir le type d’éducation qu’ils recevront ?

Qu’enseigne-t-on à vos enfants ? Vous avez le droit de savoir, ainsi que le droit de faire des choix corrects et courageux pour vos enfants – dont le fait de les élever selon un mode de vie correspondant aux valeurs bibliques, qui survivront à la folie sociétale actuelle.

1 Déclaration universelle des droits de l’homme, Nations Unies, UN.org/fr
2 “NP View : Schools trampling parental rights in the name of affirming gender identity”, National Post, 14 janvier 2023
3 Ibid. ; citations de l’ASPC reprises de “Questions et réponses : L’identité sexuelle à l'école”, Canada.ca, consulté le 4 avril 2023
4 “Alberta’s gender clinic is out of hand”, ParentChoice.ca, 19 janvier 2023
5 Pacte international relatif aux droits civils et politiques, Nations Unies, UN.org/fr

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