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Comme chaque année depuis 2006, la France célèbre, le 10 mai, la « journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition ». En plus de cette journée nationale, des commémorations locales ont lieu à la même période dans les départements français d’Amérique – le 22 mai en Martinique, le 27 en Guadeloupe et à Saint-Martin, puis le 10 juin en Guyane.

Dans la loi du 21 mai 2001, rapportée au Parlement français par Christiane Taubira, alors députée en Guyane, « la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVème siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité » (article 1).

Les effets de cette période sombre de l’histoire de France dans les colonies furent la mort de millions de personnes, la souffrance, la violence physique, le viol, la privation de liberté et la déportation.

À la même époque, d’autres nations occidentales, dont l’Angleterre, la Belgique, l’Espagne et le Portugal, se rendirent coupables de crimes similaires. 

De l’Antiquité à nos jours

Malheureusement, l’esclavage n’est pas apparu au cours du 15ème siècle de notre ère. Il y a plus de 4000 ans, de grandes réalisations égyptiennes ont été bâties par des esclaves. L’esclavage faisait partie de la structure même de la société dans les Empires grec et romain. La Bible et l’Histoire révèlent que la nation d’Israël fut en esclavage pendant plusieurs centaines d’années en Égypte. Des siècles plus tard, la nation (désormais divisée en deux) fut à nouveau emmenée en captivité.

Faisons à présent un grand bond en avant. Au 20ème siècle, l’esclavage commença à prendre des formes différentes, mais sa nature intrinsèque n’a pas changé. Le régime nazi exploita des millions de déportés comme esclaves dans ses camps de travail.

Selon l’Organisation internationale du travail, « l’esclavage contemporain touche aujourd’hui plus de 40 millions de personnes à travers le monde […] plus de 70% des victimes sont des femmes – surreprésentées dans les formes d’exploitation sexuelle et de mariage forcé. Une victime sur quatre est un mineur. »1 Cette enquête date de 2019 et la tendance a très fortement augmenté, car en 2015, seulement 4 ans plus tôt, la même Organisation internationale du travail rapportait qu’il y avait moitié moins d’esclaves dans le monde (environ 20 millions).2

Des initiatives

Au cours de l’Histoire, certains hommes se sont rendu compte que l’esclavage était abominable. Lorsque j’ai visité la crypte du Panthéon, à Paris, je tenais à voir le tombeau de Victor Schœlcher. Cet homme politique français (1804-1893) est connu pour avoir agi en faveur de l’abolition totale de l’esclavage en France. Il fut aussi député de la Martinique et de la Guadeloupe.

Au cours d’un voyage commercial à Cuba, en tant que représentant de commerce pour l’entreprise familiale de porcelaine, il fut révolté par l’esclavage. Bien que son action fût imparfaite et qu’il fasse encore l’objet de critiques (notamment parce qu’il ne se prononça pas clairement contre le colonialisme), il permit de faire de grandes avancées dans l’abolition de l’esclavage en France. Ailleurs dans le monde, d’autres hommes eurent un effet similaire sur la politique de leur pays.

Malgré les lois abolissant l’esclavage dans le monde, ce fléau n’a pas disparu pour autant, comme nous l’avons déjà vu. Des formes d’asservissement moderne sont apparues. Bien que l’esclavage de masse ne soit plus visible de nos jours, l’esclavage « traditionnel » n’a pas disparu pour autant.

Par ailleurs, il est important de noter que les séquelles de l’esclavage ne disparaissent pas avec un texte de loi. Celui-ci a provoqué des divisions profondes dans la société et dans le monde. Les séquelles psychologiques peuvent aussi prendre plusieurs générations à se résorber. Quant aux conséquences culturelles et économiques, est-il même possible de les quantifier, tant elles ont de ramifications ?

Les êtres humains peuvent-ils résoudre définitivement le problème de l’esclavage ? La Bible révèle que « le cœur est tortueux par-dessous tout, et il est méchant » (Jérémie 17 :9), peu importe sa nationalité ou son ethnie. Jésus déclara que « c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies » (Matthieu 15 :19). Il dit aussi que les voies de ce monde « mènent à la perdition » (Matthieu 7 :13).

Une loi de liberté

Seul l’établissement du Royaume de Dieu et l’instauration de la loi divine sur cette Terre permettront de mettre fin à l’esclavage. De nos jours, le diable dirige le cours de ce monde (Éphésiens 2 :2). Après le retour du Christ, Satan et ses démons seront mis à l’écart et l’humanité découvrira enfin la voie de la paix grâce à l’obéissance à la loi divine, basée sur les Dix Commandements.

Alors que beaucoup de gens trouvent la loi divine contraignante et liberticide, il est intéressant de noter que l’apôtre Jacques ne la qualifia pas de loi dure et pénible, mais de « loi de la liberté » (Jacques 1 :25).

La liberté est un des thèmes récurrents de l’Évangile annoncé par Jésus au cours de Son ministère terrestre. « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis » (Galates 5 :1). « Le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3 :17). Ces deux citations se réfèrent à la liberté spirituelle, mais, à Son retour, Jésus-Christ instaurera aussi la liberté physique pour toute l’humanité.

Au début de Son ministère terrestre, le Christ entra dans une synagogue pendant le sabbat et Il lut une prophétie Le concernant, en rappelant notamment qu’Il était venu « proclamer aux captifs la délivrance » (Luc 4 :19). Lisons une partie du texte original de cette prophétie citée par Jésus : « L’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance […] pour consoler tous les affligés » (Ésaïe 61 :1-2).

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L’humanité est incapable de résoudre par elle-même le problème de l’esclavage. Quelle que soit notre bonne volonté, la nature humaine est une barrière à la paix durable. Bien entendu, l’influence de Satan attise les dissensions, les conflits et les atrocités entre les êtres humains.

Heureusement, Dieu nous révèle Son plan et Il donne de l’espérance à tous les êtres humains qui attendent avec impatience des jours meilleurs. Que Dieu hâte ce jour !

140 millions d’esclaves dans le monde”, Le Monde, 23 septembre 2019
2La traite d’êtres humains, l’esclavage du XXIe siècle”, Le Devoir, 29 juillet 2015

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