Dieu est en train de former une famille | Le Monde de Demain

Dieu est en train de former une famille

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Dieu a créé la famille. Que nous dit Sa création à Son sujet et sur nous-mêmes ?

Une erreur peut être très instructive ! Voici l’histoire de trois aveugles qui vivaient dans un pays où le dieu du peuple était un éléphant sacré. Les aveugles firent un long pèlerinage pour adorer l’éléphant. À leur arrivée, ils furent autorisés à l’approcher et à le toucher afin de l’examiner, à défaut de pouvoir le contempler.

Le premier homme toucha la queue de l’éléphant et dit : « Ah, notre dieu est comme un grand serpent et il est vraiment le plus sage de toutes les créatures. » Le deuxième toucha une jambe massive et dit : « Ah, notre dieu est comme un grand arbre, d’où se nourrit toute la création. » Le troisième homme palpa l’énorme corps de l’éléphant et dit : « Ah, notre dieu est comme une grande maison dans laquelle toutes les créatures peuvent habiter. » Sur le chemin du retour, ils se disputèrent jusqu’à leur village au sujet de la nature de leur dieu – parce que chacun avait examiné une partie différente.

La morale imparfaite de cette histoire est qu’en tant qu’êtres physiques, nous sommes comme ces hommes aveugles : un Dieu spirituel est au-delà de notre compréhension et aucun individu ne devrait être présomptueux au point de penser qu’il ou elle comprend ce à quoi ressemble réellement Dieu.

Mais cette morale est fausse. La faille de cette histoire est que notre Dieu est conscient de Lui-même, contrairement à l’éléphant. Dieu sait qu’Il est Dieu. Et Il est capable de se révéler Lui-même et de révéler Son plan pour l’humanité. Dans l’histoire, l’éléphant ne savait pas qu’il était considéré comme un dieu, mais notre Dieu est toujours Dieu, que nous le sachions ou non, et Il se révèle Lui-même à nous. Le fait que Dieu révèle ce que nous ne pouvons pas discerner par nous-mêmes est extrêmement important.

Pourtant, de nombreuses personnes vivent comme si elles étaient un de ces aveugles, en cherchant un éléphant inconnu. Dans les années 1980, le journaliste Sidney Harris mentionna l’histoire des aveugles et de l’éléphant dans un article. Ses commentaires révélaient une approche bien trop habituelle à notre époque moderne :

« Supposons juste un instant que tout le monde se trompe, que toutes les confessions religieuses soient partielles et incomplètes, que chaque conviction religieuse ne possède qu’une partie de la vérité et qu’elle imagine posséder toute la vérité. Supposons que des dieux soient créés selon les différentes images de l’homme, tout comme l’homme est censé être créé à l’image de Dieu. Ainsi, nous avons Dieu le Souverain, Dieu le Juge, Dieu le Père, Dieu la Mère, Dieu le Guérisseur, Dieu le Punisseur et tous les autres rôles divins…

« Lorsque la monarchie était la forme universelle de gouvernement, le nom de Dieu fut traduit par “Roi”. Lorsque les êtres masculins étaient considérés comme les seuls humains à part entière, Dieu était perçu comme un “Homme”. Lorsque les forces de la nature n’étaient pas pleinement comprises, Dieu fut rendu responsable des inondations et des ouragans s’abattant sur ses sujets.

« Ce qui est remarquable, c’est que peu importe la façon dont notre conception du monde a changé et s’est élargie, ces images obsolètes demeurent encore, non seulement dans notre langage vernaculaire, mais aussi dans notre esprit…

« Malgré les avertissements de St Paul, nous sommes restés plus superstitieux que religieux dans notre imaginaire. L’esprit populaire n’est pas influencé par la théologie, mais par la métaphore – nous prenons ces métaphores pour la réalité et nous transformons “Notre Père, qui es aux cieux” en un vieil homme avec une barbe blanche, assis sur un trône céleste au-delà des portes du paradis.

« La plupart des gens conservent la religion de leur enfance, sans leur innocence, de sorte que ce qu’ils supposent être leur “foi” est un conte de fées. Cette attitude distingue les athées des sceptiques et rend les enfants différents des autres, au désespoir des plus grands penseurs parmi les dévots philosophiques de toutes les sectes » (Miami Herald, 26 juin 1986).

Le philosophe français Voltaire a bien résumé cela en écrivant : « Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu » (Le sottisier, éditions d’Aujourd’hui, page 165).

 

Dieu révèle la réalité

Le grand Dieu créateur voit les choses différemment de l’esprit humain et naturel. La réalité est composée du monde tel que Dieu le voit et, à travers Sa parole et Sa création, Il nous révèle des choses essentielles que nous ne pouvons pas discerner par nous-mêmes. « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Ésaïe 55 :8-9)

L’apôtre Paul, un grand érudit, mit en garde les Corinthiens « afin que [leur] foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » :

« Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être réduits à l’impuissance ; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait prédestinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2 :6-10).

Herbert Armstrong, dont le ministère d’un demi-siècle a posé les bases de l’Œuvre que poursuivent actuellement les éditeurs du Monde de Demain, avait l’habitude de dire : « Vous ne pouvez pas comprendre la vraie identité de Dieu si nous ne comprenez pas le principe du type et de l’antitype. » Un « type » n’est pas une analogie ou une métaphore. C’est une représentation réaliste d’un accomplissement plus grand à venir. Les Écritures nous enseignent que les choses physiques reflètent les choses spirituelles – et non l’inverse. L’examen des choses physiques nous aide à comprendre la nature de Dieu et ce qu’Il nous révèle de Son plan pour l’humanité.

Le fait d’utiliser les mots adéquats pour exprimer une idée nous aide à méditer correctement au sujet de cette idée. À ce stade, nous devons bien comprendre la définition des deux mots que nous allons utiliser. Tout d’abord « anthropomorphisme » (du grec anthropos, signifiant “homme”) décrit le fait d’attribuer des caractéristiques humaines à des choses non humaines. « Un matin rieur » ou « la main de la justice » sont des exemples de métaphores anthropomorphiques. Des hommes comme Voltaire ou Harris, précédemment cités, ont utilisé un point de vue anthropomorphique de notre concept de Dieu en tant que Père ou Guérisseur. Les êtres humains ont tendance à raisonner de façon anthropomorphique au sujet de Dieu.

L’autre mot nécessitant une clarification est « théomorphique » (du grec theos, signifiant “dieu”). Ce mot se réfère à des qualités spirituelles ou divines qui se retrouvent dans les choses physiques. Mettre en opposition le point de vue erroné anthropomorphique sur Dieu avec le point de vue biblique théomorphique de la création nous permet de comprendre comment Dieu nous révèle Sa nature et Son but.

« Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » (Romains 1 :20). Dans ce verset, Paul enseigna clairement que les choses physiques peuvent nous enseigner des leçons spirituelles et que nous pouvons les utiliser pour acquérir la connaissance.

Dieu créa le cosmos à partir de zéro et tout ce qui se trouve dans l’Univers reflète la marque de Sa planification. Il ne le créa pas avec des caractéristiques qui Lui sont totalement étrangères. En effet, les choses spirituelles et invisibles – y compris la nature divine – peuvent être clairement comprises au travers des choses physiques que Dieu a créées. Il est logique que Dieu ait fait cela puisqu’Il avait prévu de se faire connaître et de révéler Son plan à Ses enfants. L’Esprit de Dieu travaille aussi dans notre esprit pour nous permettre de comprendre les choses à Sa manière. Cette compréhension est souvent à l’opposé des raisonnements humains au sujet de Dieu.

Par exemple, les Écritures décrivent la relation entre le Christ et l’Église comme un mariage. Cependant, les théologiens et les hommes d’Églises décrivent souvent cette relation comme une simple analogie ou une métaphore, car ils supposent que le mariage est uniquement physique et humain. Ils pensent que la Bible utilise une analogie anthropomorphique afin de nous permettre de « faire le lien » avec notre propre monde.

Mais la Bible voit les choses différemment. Jésus-Christ « nous a élus [choisis] avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui » (Éphésiens 1 :4). Ainsi, la relation de mariage entre le Christ et l’Église était inscrite dans le plan de Dieu pour l’humanité avant même l’institution du mariage humain. Dieu n’a pas utilisé l’exemple du mariage entre le Christ et l’Église en s’inspirant du mariage humain.

Nous voyons clairement que le mariage humain est une représentation de la relation entre le Christ et l’Église – et non l’inverse. Par exemple, lorsque vous prenez un ami en photo, celle-ci représente les caractéristiques de votre ami, mais elle ne constitue pas la réalité de l’existence de votre ami. Celui-ci existe en premier lieu – la photo arrive dans un deuxième temps. Il en va de même pour le mariage entre le Christ et l’Église.

Le mariage humain est une représentation – la photo d’une réalité spirituelle beaucoup plus grande, et préexistante, que Dieu a planifiée dès le commencement. M. Armstrong avait aussi l’habitude de dire : « Les relations familiales sont des relations sur le plan divin ! » Il voulait dire par là que le mariage entre le Christ et l’Église n’est pas anthropomorphique, mais que le mariage humain et les autres relations familiales (telles que père/fils ou frère/sœur) sont théomorphiques. Dieu a placé ces relations dans Sa création afin que nous puissions comprendre les plus grandes réalités spirituelles et nous y préparer.

 

Dieu est véritablement un Père

Les théologiens pensent souvent que le monde spirituel ne peut pas ressembler au monde physique et que Dieu ne peut donc pas ressembler à ce que nous connaissons. En se basant sur cette fausse assertion, ils en déduisent que la nature familiale divine (un Père, un Fils, un Mari, etc.) doit être anthropomorphique et que Dieu est seulement un père par analogie, au sens figuré, comme pourrait l’être le « père d’une invention » : « Nous devenons enfants de Dieu et Il est notre Père en vertu d’une similarité morale […] Quant à toute relation métaphysique ou physique (façon de parler) avec Dieu, Jésus ne dit rien à ce sujet » (article “Chrétienté”, Encyclopædia Britannica, 11ème édition, page 282).

Cette sorte de raisonnement est souvent utilisée pour tenter de décrire la Trinité. Mais les Écritures révèlent que la nature familiale de Dieu n’est pas anthropomorphique ; au contraire, Sa nature familiale est théomorphique. La famille humaine biblique est à l’image de la nature de Dieu. Ceux qui préfèrent les raisonnements humains à la connaissance révélée par Dieu prennent le problème par le mauvais bout.

Dieu le Père est un véritable père et Il est la réalité représentée par la paternité humaine. Jésus-Christ est un véritable mari, ainsi que notre grand frère, le premier-né. La Nouvelle Jérusalem est appelée « la mère de nous tous » (Galates 4 :26, Ostervald). Les saints ressuscités seront de véritables enfants de Dieu et, de nos jours, l’Église est appelée collectivement et au sens littéral la fiancée du Christ.

Les êtres humains ont beau penser que Dieu ne ressemble à rien de ce que nous connaissons, la Bible révèle que certaines choses tangibles autour de nous ressemblent à Dieu. Voici quelques exemples :

« Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1 :26). La Bible mentionne souvent que Dieu et les êtres humains ont des caractéristiques en commun – mais ce n’est pas Dieu qui ressemble à l’homme, c’est l’homme qui ressemble à Dieu.

La création physique et la création spirituelle ne sont pas diamétralement opposées. Au contraire, le monde physique est une sous-catégorie du spirituel : « Car en lui [le Seigneur] nous avons la vie, le mouvement, et l’être » (Actes 17 :28).

Lorsque Dieu nous enseigne que la Lumière (le Christ) « a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu […] à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom » (Jean 1 :12), Il parle vraiment d’enfants au sens propre. « Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption [de filiation], par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8 :15-17). Nous pourrons « être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de beaucoup de frères » (verset 29).

Beaucoup de gens ont du mal à croire que la Bible déclare littéralement que nous avons été créés pour devenir de vrais enfants de Dieu, des enfants à part entière, cohéritiers avec le Christ, glorifiés en Christ et semblables à l’image du Christ qui est le premier-né de beaucoup de fils de Dieu. Le Père se reproduit en engendrant des enfants et en nous amenant à Sa gloire – le Christ Lui-même nous appelle Ses frères (Hébreux 2 :10-11).

Il ne s’agit pas d’une simple « relation familiale » ou d’une analogie. Il s’agit de la réalité de la famille. Nous sommes appelés à être glorifiés avec le Christ et à devenir la même sorte de fils, ou d’enfant, qu’Il est, même si nous aurons assurément moins d’autorité que Lui et le Père. Notre grand Frère possède toute puissance dans les cieux et sur la Terre. Il partagera avec nous cette gloire que Lui et le Père possédaient déjà « avant que le monde soit » (Jean 17 :5). C’est la raison pour laquelle le grand but transcendant du Père pour l’humanité est la création d’enfants immortels (1 Corinthiens 15 :53-54).

La reproduction humaine est une représentation de cette grande réalité spirituelle. C’est pourquoi M. Armstrong disait que « Dieu se reproduit Lui-même » ! Le Père prévoit de faire entrer Ses enfants dans la gloire et l’unité que Lui et le Fils premier-né possèdent en commun. Le Christ a dit : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous » (Jean 17 :11, voir aussi verset 22). La question n’est pas de savoir si Dieu est un, mais comment Dieu est un. L’unité de la famille humaine est une représentation physique d’une plus grande réalité spirituelle de l’unité de Dieu.

Les Écritures sont claires : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! […] Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il [le Christ] paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3 :1-2).

C’est notre incroyable potentiel humain ! Notre grand Frère « transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3 :21). Ces déclarations claires sont tellement stupéfiantes que beaucoup de gens n’arrivent pas à croire ce que Dieu dit. Mais la révélation de cette connaissance est au cœur même de la compréhension de l’Évangile du Royaume de Dieu.

C’est pourquoi l’Église du Dieu Vivant, qui publie le Monde de Demain, continue d’enseigner ce que M. Armstrong enseigna pendant tant d’années au sujet de l’identité de Dieu. Pour faire simple, Dieu est une famille. Et la compréhension de ce concept est au centre de l’Évangile du Royaume de Dieu. Un royaume possède une famille régnante et le Christ a promis : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (Apocalypse 3 :21). Il promet de faire de Ses frères des rois et des sacrificateurs qui régneront sur la Terre (Apocalypse 5 :10) et Le Christ sera à leur tête en tant que « Roi des rois » (Apocalypse 17 :14).

L’Évangile de Jésus-Christ est la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. C’est l’Évangile qu’Il a prêché partout où Il est allé. En créant l’humanité, le grand but transcendant de notre Père est d’amener de nombreux enfants à la gloire dans Son Royaume – et toutes choses tournent autour de cet objectif !

Comprendre nos relations familiales comme Dieu les voit – comme des représentations de plus grandes réalités spirituelles à venir – nous aide à comprendre notre incroyable potentiel et notre avenir dans la famille de Dieu.

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