Q&R - Combattre à la guerre | Le Monde de Demain

Q&R - Combattre à la guerre

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Un « soldat de Jésus-Christ » (2 Timothée 2 :3) peut-il combattre dans une guerre physique ?

Question :

Votre revue cite souvent des prophéties bibliques annonçant des guerres à venir. L’Ancien Testament contient de nombreux récits de batailles menées par les Israélites. Est-il juste, pour un chrétien, de servir sa patrie comme soldat en participant à une guerre ?

Réponse :

Jésus-Christ donna des instructions claires à Ses disciples : « Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6 :27-28). Il nous enseigna aussi à vivre de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu » – autrement dit, que les enseignements bibliques guident notre vie.

Les chrétiens ont la responsabilité d’obéir aux autorités en place (Romains 13 :1-7). Le Christ a expliqué que Ses disciples devaient payer leurs impôts (Matthieu 22 :21). Les chrétiens ne doivent pas enfreindre les devoirs imposés par la société civile.

Cependant, lorsque les lois d’un gouvernement civil s’opposent aux lois divines, les chrétiens doivent décider à qui ils feront allégeance (Actes 4 :19 ; 5 :29, 32 ; Romains 6 :16). Lorsque les Israélites partaient en guerre, c’était sur l’ordre direct de Dieu et ils combattaient pour le royaume humain de Dieu à cette époque – la nation d’Israël – sous l’ancienne Alliance. Mais Israël a rejeté l’autorité divine. Ainsi, Dieu s’éloigna et « divorça » symboliquement d’eux (Jérémie 3 :8). Plus tard, Jésus-Christ vint sur la terre et Il rendit le Saint-Esprit accessible à tous ceux qui seraient baptisés et Lui obéiraient. De nos jours, les vrais chrétiens comprennent que le Royaume du Christ ne domine pas encore ce monde. Jésus a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde […] Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas » (Jean 18 :36). Le Christ a promis d’établir Son Royaume sur la terre, à Son retour. Entre-temps, les chrétiens font allégeance à un Gouvernement qui n’est pas de ce monde (Philippiens 3 :20). Ils sont « étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11 :13) et ils attendent le Royaume.

Que doivent faire les chrétiens, s’ils sont appelés à servir sous les drapeaux ? Au Canada ou en Belgique, le service militaire est désormais volontaire. En Suisse, il est possible de faire un service civil. En France, les jeunes de 16 à 18 ans doivent participer à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC). Toutes ces exigences ne sont pas une violation des principes bibliques décrits dans Matthieu 22 :21 et Romains 13 :1-7. De plus, une journée comme la JDC ne signifie pas que l’individu consent à participer à la guerre, c’est même l’occasion de déclarer formellement qu’en cas de mobilisation il souhaite faire partie des objecteurs de conscience. Mais il est indispensable qu’il vive selon ses convictions dès maintenant, afin que son refus de combattre, le jour venu, ne soit pas assimilé à de la lâcheté, mais à une conviction religieuse solide et ancienne.

De nombreux pays prennent des mesures pour permettre aux objecteurs de conscience sincères d’être exemptés des obligations du service militaire ou de remplir des missions non militaires de service public. Dans ces pays, les chrétiens ont ainsi la possibilité de servir leur patrie sans enfreindre les lois divines.

Les chrétiens qui vivent dans des pays où le service militaire est obligatoire doivent prendre une décision qui peut être lourde de conséquences : en obéissant à leur Sauveur, ils risquent d’être jetés en prison (ou pire) pour avoir refusé de servir dans l’armée. Le Christ nous donna un principe important en expliquant que « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Matthieu 6 :21). Ceux qui ont à cœur de servir le Royaume de Dieu en feront leur priorité ; ils ne risqueront pas leur place au sein de ce Royaume en combattant et en tuant des gens à la guerre.

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