Europe : douze ans après le Mur | Le Monde de Demain

Europe : douze ans après le Mur

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Les développements de l’après-Guerre Froide, qui ont stupéfait les « experts », étaient prédits depuis longtemps dans les pages de la Bible !

Pour ceux qui regardaient ce qui se passait, la scène ne pourra jamais être oubliée. L’euphorie planait lorsque des milliers d’Allemands de l’Est pénétrèrent dans Berlin-Ouest, en dansant et en s’embrassant à l’ombre du Mur de Berlin. Les sentinelles de l’Allemagne de l’Est restaient passivement debout, et regardaient les gens joyeux qui enlevaient de petits morceaux du Mur, comme souvenir. Quelques jours plus tôt, ces mêmes sentinelles auraient ouvert le feu sur toute personne qui se serait approchée du Mur. Il est évident que quelque chose avait subitement changé.

L’ordre établi en Europe après la Seconde Guerre mondiale allait s’effondrer en quelques semaines, à partir de septembre 1989. Soudainement, le rideau de fer, qui semblait être une installation définitive pour ceux qui étaient nés dans les années 50 et 60, avait disparu. Même les analystes gouvernementaux, qui avaient passé des années à examiner la scène européenne, furent sidérés par la vitesse et par l’étendue des changements qui prenaient forme.

Cependant, les étudiants de la Bible avaient compris, dès le début, que l’Allemagne voudrait se réunifier. Comme vous le verrez dans cet article, les prophéties sont claires. Mais à l’époque, même les « experts » furent surpris. Voici ce que rapportait l’U.S. News & World Report : « Maintenant que la barrière s’est effondrée, personne ne sait qui restera debout et qui sera balayé. Dans une certaine mesure, la capitulation du gouvernement de l’Allemagne de l’Est, au mécontentement populaire, marque une formidable victoire pour le parti d’opposition, qui fut étonné, comme tout le monde, de son soudain succès. Pendant l’invraisemblable période de protestation de la base, un exode pacifique de 200.000 Allemands de l’Est, également accompagné par des manifestation pacifiques de centaines de milliers d’autres, mit à terre un gouvernement staliniste en moins de six semaines » (20 novembre 1989, page 20. C’est nous qui traduisons).

Les Allemands de l’Est pénétraient par dizaines de milliers en Allemagne de l’Ouest, transitant par la Hongrie et la Tchécoslovaquie voisines. Bientôt, le gouvernement est-allemand cessa ses efforts pour restreindre l’immigration, et des milliers de personnes passèrent à Berlin-Ouest par la Porte de Brandebourg, se réjouissant à l’ombre du Mur de Berlin que tous haïssaient. Longtemps symbole de la Guerre Froide et de la division Est-Ouest, le Mur fut bientôt détruit – comme le souhaitait le gouvernement est-allemand.

L’automne 1989 fut vraiment une période agitée. À partir de l’entrée au gouvernement du mouvement Solidarité de Lech Walesa en Pologne, les gouvernements communistes de l’Europe de l’Est commencèrent à tomber comme des dominos. Il était clair que la Guerre froide s’achevait et que l’Ouest avait gagné. Cependant, les événements des douze dernières années nous montrent que les conséquences de la Guerre Froide, en Europe, sont bien plus complexes que tout ce que nous avions connu précédemment. Mais les changements survenus en Europe présagent-ils réellement l’avenir de la Grande-Bretagne, des États-Unis et du monde en général ?

Les changements ahurissants survenus en Europe, depuis la Seconde Guerre mondiale, ont amené un équilibre des forces impossible à imaginer à la fin de la guerre. Comme le reste de l’Allemagne, Berlin d’après-guerre était dévasté et ruiné. Les troupes russes affluaient de l’est, tandis que les troupes américaines et britanniques avançait depuis l’ouest. Les villes et les industries allemandes n’étaient plus que des ruines enflammées. L’économie du pays s’était effondrée, tout comme son gouvernement et ses armées.

Après la guerre, l’Allemagne fut divisée en quatre zones d’occupation, contrôlées par les troupes britanniques, américaines, françaises et russes. En moins de deux ans, la coopération entre les puissances occupantes se brisa rapidement. Les Russes emportaient activement tout ce qui était en bon état, et toutes les machines qu’ils pouvaient réparer de leurs mains. Ils appelaient cela des réparations de guerre. Ils démantelèrent toutes les choses de valeur de leur zone d’occupation et les transportèrent en Russie.

Les zones gouvernées par les puissances occidentales étaient pareillement dévastées. « La monnaie dévalua à 1/500ème de son taux officiel. Le système commercial s’était aussi effondré. Les agriculteurs et les commerçants indépendants avaient fait des réserves, pratiquaient le troc, et, pendant cette période, les cartouches de cigarettes et les boîtes de bas en nylon étaient devenues les monnaies les plus prisées » (“La crise qui transforma l’Europe”, Dallas Morning News, 26 juillet 1998).

Le maïs et la crise

Parfois, de grands événements ont été provoqués par des faits apparemment insignifiants. C’est ainsi qu’une cargaison de maïs mit en marche une série d’événements, qui ont finalement abouti à l’arrivée d’une monnaie européenne : l’euro.

Au début de l’année 1948, la population allemande était au bord de la famine. Le gouvernement des États-Unis réagit, en envoyant aux Allemands, affamés, du maïs qui avait été cultivé dans le Middle Ouest américain. Bien que le maïs soit un produit de base dans l’alimentation des Américains, les Allemands l’utilisaient presque exclusivement comme nourriture pour les animaux, ce qui poussa Johannes Semler, l’économiste allemand des zones occupées par les puissances de l’Ouest, a faire un commentaire sarcastique en janvier 1948, en disant que les Américains avaient envoyés aux Allemands du huhnerfutter – de la « nourriture pour les poulets ».

Le gouverneur militaire américain en Allemagne, le général Lucius Clay, devint furieux quand il entendit la remarque de Semler. Le général Clay le congédia sur le champ, et le remplaça par un professeur d’économie de Nuremberg, Ludwig Erhard. Le professeur Erhard était l’un des dirigeants du mouvement des « Ordoliberals », qui revendiquait la soumission aux autorités, et aussi l’économie du marché libre.

Le 18 juin 1948, les alliés occidentaux annoncèrent la mise en place de la réforme monétaire de Erhard. L’insignifiant reichsmark avait cédé sa place au nouveau deutschemark, mais cela ne résolvait qu’une partie du problème. Le contrôle économique (des alliés) se poursuivait, affectant les prix et les salaires, et étouffant l’économie allemande. Erhard n’avait pas l’autorité pour modifier ces contrôles, mais aucune clause n’avait été prévue pour l’empêcher de dire qu’il pouvait les abolir. C’est exactement ce qu’il fit, dès le lendemain.

Effrayé par la conduite de Erhard, le général Clay lui demanda des explications : « Herr Erhard, il parlait sévèrement, mes conseillers m’ont dit que vous avez commis une terrible erreur. Qu’en dites-vous ? » « Herr Général, ne faites par attention à cela ! répondit Erhard, mes conseillers m’ont dit la même chose » (Ibid.). La suite de l’histoire confirma que Erhard était honnête, contrairement à ses conseillers. Cet événement est considéré comme le point de départ du miracle économique allemand d’après-guerre.

Les Soviétiques ont rapidement compris la signification de la nouvelle monnaie dans les zones occidentales. Depuis la fin de la guerre, les quatre puissances occupantes avaient négocié l’avenir de la nation allemande. Les puissances occidentales comprirent que l’Union soviétique traînait les pieds, et n’avait pas l’intention d’autoriser une quelconque réunification de l’Allemagne. Quand les puissances occidentales introduisirent unilatéralement une nouvelle monnaie, les Soviétiques interprétèrent cela, à juste titre, comme la décision d’établir une nouvelle entité politique au sein des zones d’occupation occidentales. Monnaie et statut de nation indépendante vont toujours ensemble. Ce principe était clair pour l’Union soviétique en 1948, et doit aussi être clair pour chacun d’entre nous, aujourd’hui, par rapport à l’instauration de l’euro.

Quand le nouveau deutschemark entra en circulation, dans les zones occidentales de Berlin, l’Union soviétique décida de répliquer – en fermant les routes d’Allemagne de l’Est, par lesquelles les puissances occidentales approvisionnaient Berlin-Ouest. Les Soviétiques pensaient que leur action forcerait les alliés à se retirer de Berlin-Ouest, et permettrait à la Russie de contrôler toute la ville. Leur stratagème échoua prématurément et fut l’un des événements les plus dramatiques du début de la Guerre Froide. Immédiatement après que les Soviétiques annoncèrent le blocus, le général Clay contacta le général Curtis LeMay, commandant de l’U.S. Air Force en Europe, et ils planifièrent ensemble la contre-offensive. À partir du 26 juin, un pont aérien vers Berlin fut mis en place. Entre le 26 juin et le 30 septembre 1949, il y eut plus de 278.000 vols aériens. À tel point qu’un avion atterrissait ou décollait de Berlin-Ouest toutes les 90 secondes, apportant chaque jour des tonnes de fournitures et de vivres. Le blocus soviétique était efficacement brisé !

Les événements concernant le pont aérien de Berlin firent prendre conscience aux puissance occidentales de la menace que représentait leur ancien allié, l’Union soviétique. En avril 1949, eut lieu la signature du Traité de l’Atlantique Nord et la création de l’OTAN. Le 8 mai, La République fédérale d’Allemagne (l’Allemagne de l’Ouest) fut créée, combinant les trois zones d’occupation militaire occidentales.

À l’automne 1949, la situation de l’Europe, après la Seconde Guerre mondiale, semblait être stabilisée. Il semblait que la division de l’Allemagne en deux nations – une ralliée à l’Ouest et l’autre dominée par l’Union soviétique – serait permanente. Pas seulement pour l’Allemagne divisée – mais aussi pour le reste de l’Europe. Deux superpuissances – les États-Unis et l’Union soviétique – semblaient se partager le monde entier en deux zones d’influence. La représentation la plus dramatique de cela fut donnée par Sir Winston Churchill, qui qualifia de « rideau de fer » la séparation mise en place par la Russie en Europe.

Le Mur de Berlin – le symbole le plus visible de la division de l’Europe après-guerre – fut érigé en 1961, douze ans après la fin du pont aérien de Berlin. Cet imposant barrage concret semblait témoigner de la permanence et de l’obstination de la division Est-Ouest. Dans ce contexte, les événements de l’automne 1989, quarante ans après le pont aérien de Berlin, paraissent encore plus remarquables. Après tous les milliards dépensés pour acquérir de nouvelles générations d’armes, toutes les confrontations entre des centaines de milliers de soldats de l’OTAN et de l’Union soviétique pour aboutir au Traité de Varsovie, qui fixait la séparation Est-Ouest de l’Europe, le rideau de fer s’effondra sans qu’un coup de feu soit tiré. En quelques semaines, ce qui avait semblé définitif n’existait plus !

L’Europe après le Mur

Les douze dernières années furent témoins du spectaculaire changement de la donne politique, militaire et économique en Europe. Ces changements n’ont pas seulement affecté l’Europe ; ils ont clairement eu des implication mondiales. Une nouvelle monnaie – l’euro – fut mise en service le 1er janvier 1999. L’euro a été rendu possible grâce au succès d’une monnaie qui était introduite cinquante ans auparavant, le deutschemark allemand. Comment ces choses ont spectaculairement changé pendant ces années ?

L’unité économique et l’unité politique vont inexorablement ensemble. Les architectes du système allemand ont compris ce point, dès le commencement. Une monnaie commune, par sa nature même, implique nécessairement une politique économique commune. Cela implique une uniformisation des droits du travail et de l’imposition. Comment peut-on obtenir une unité dans ces domaines, sans une structure politique qui peut décréter et faire respecter la législation ? C’est tout simplement impossible ! Cela a provoqué un débat passionné au Royaume-Uni et dans les pays scandinaves. Quoique certains politiciens cherchent à dissimuler ce point, l’acceptation de l’euro, par sa nature même, implique de céder sa souveraineté à un gouvernement supranational.

Le parti conservateur britannique de l’opposition a tenté, en vain, de faire de ce point un ses chevaux de bataille, lors des élections générales en juin 2001. La majorité des électeurs britanniques s’intéressait à d’autres sujets, et ils furent séduits par la promesse du premier ministre, Tony Blair, d’organiser un référendum à sujet, avant d’abandonner la livre pour l’euro.

En dépit des démentis occasionnels des politiciens, l’Union Européenne est en train de devenir beaucoup plus qu’un marché commun ou une union douanière. Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, a encouragé les autorités à mieux s’harmoniser avec la Commission européenne. Cela fait écho aux propos du premier ministre français, Lionel Jospin, qui appelle à l’harmonisation des taxes professionnelles à travers l’UE, à une constitution européenne, à un procureur général européen et à une protection sociale des travailleurs uniformisée pour toute l’Europe. Le premier ministre belge, Guy Verhofstadt, apporte son soutien à un système fiscal uniformisé pour l’Europe. Le gouvernement allemand du chancelier Schröder a émis des propositions, pour remanier la structure du gouvernement de l’Union Européenne, qui impliquerait l’établissement d’une union fédérale pour toute l’Europe.

Tandis que la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark manifestent des réticences à accepter l’euro à la place de leurs monnaies nationales, l’Union Européenne se prépare pour un développement vers l’Est. Pas seulement vers des nations comme la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, qui montrent un grand intérêt, même le président russe Vladimir Poutine a manifesté de l’intérêt. Encouragés par les Allemands, les Russes ont déjà adopté l’euro comme monnaie de réserve, au lieu du dollar américain.

Pendant les douze dernières années, les changements en Europe ont été profonds. L’Allemagne est maintenant la nation européenne la plus puissante et la plus peuplée ; plus de quatre-vingt millions d’Allemands forment le cœur de l’Europe. L’euro se met véritablement en place et remplacera totalement (en janvier 2002), les monnaies nationales en Europe – et commencera à concurrencer la suprématie du dollar américain, en tant que principale monnaie de réserve. Pour la première fois, depuis le Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a déployé des troupes (des gardiens de la paix dans les Balkans) à l’extérieur de ses frontières. L’Union Européenne est en train de mettre en place une Force de Réaction Rapide indépendante de l’OTAN.

Au milieu de ces développements, les Européens discutent de la future structure gouvernementale de l’U.E. Ce qui en découlera sera totalement différent de l’ancien Marché Commun. Comment seront faites les lois de l’Union Européenne – et qui fera ces lois ? La souveraineté nationale étant affaiblie, et, comme beaucoup de Britanniques ont commencé à l’apprendre à leur surprise, les ordonnances faites par les bureaucrates de Bruxelles ont plus d’importance que les lois décrétées par le Parlement

Qui dominera ?

Qui sera à la tête du monde ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, la réponse à cette question a été écrite, il y a des milliers d’années. Dieu, le Créateur, a révélé cette histoire à l’avance – écrite dans les pages de la Bible !

L’ancien prophète hébreu, Osée, avait prédit en grande partie ce qui se passerait sur la scène mondiale, spécialement au sujet de la Grande-Bretagne. Utilisant les événements de son temps en arrière-plan, Osée parlait des siècles à venir, que la Bible appelle les « temps de la fin ». Bien que s’adressant quelquefois au Royaume du Sud de Juda, Osée s’adressait premièrement au Royaume du Nord d’Israël où il vivait (Israël et Juda se sont séparés en deux nations distinctes après la mort du roi Salomon, soit plus de 150 ans avant qu’Osée ne commence son ministère). Il rédigea ses écrits au huitième siècle av. J.-C., commençant ses prophéties pendant la grande période de paix et de prospérité dans l’Israël du Nord. Cependant, associé à cette prospérité, il y avait aussi un laxisme moral et de la désobéissance envers Dieu. Osée disait que ce châtiment imminent et la captivité en Assyrie arriveraient sur la maison d’Israël du Nord à son époque. Mais il voyait plus loin que son époque, en décrivant aussi les châtiments des temps de la fin, ainsi que l’ultime délivrance et le rétablissement d’Israël à l’époque du Messie. Les événements de l’époque d’Osée annonçaient les circonstances des temps de la fin, et ses prophéties verront leur entière réalisation dans les mois et les années qui arrivent.

Osée 12 :1 parle d’Éphraïm (ancêtre des nations britanniques modernes) se joignant à une convention ou un traité avec les Assyriens (ancêtres de la nation allemande moderne), cela annonçait les démêlés actuels des Britanniques avec l’Union Européenne dominée par les Allemands. Il compara la subite disparition de la gloire d’Éphraïm à l’envol d’un oiseau (Osée 9 :11), faisant écho à la rapide disparition de l’Empire britannique, peu après la Seconde Guerre mondiale. De plus, Osée avait prédit l’immigration massive et les tensions raciales qui affectent la Grande-Bretagne (Osée 7 :8).

Dieu compare les dirigeants britanniques modernes à des « colombes stupides, sans intelligence », qui tentent dans leur folie de voir l’Allemagne comme leur sauveur (Osée 7 :11). Cela est illustré par le désir du gouvernement britannique de remplacer la livre sterling par l’euro, et de transférer ainsi leur souveraineté à une puissance continentale européenne, dirigée par l’Allemagne – ce à quoi leurs prédécesseurs se sont opposés à deux reprises au cours du 20ème siècle, causant de grandes pertes humaines et matérielles.

Cependant, le vrai problème est plus qu’économique ou politique. Nos nations modernes, américaine et britannique, ont oublié leur Créateur (Osée 8 :14), et rejeté la connaissance de Dieu et de Ses voies (Osée 4 :6). La conséquence sera une destruction nationale à venir (Osée 5 :9), et une captivité (Osée 9 :3), suivies finalement d’une repentance nationale pendant la tribulation, et de leur réhabilitation après le retour de Jésus-Christ comme Roi des rois (Osée 3 :5 ; 14 :4).

La majeure partie de ces choses s’est produite au cours des douze dernières années, depuis l’effondrement du rideau de fer et la chute du Mur de Berlin. La scène est maintenant en place pour que se déroulent les événements les plus dramatiques que l’on puisse imaginer. Les événements des quelques dernières années, en Europe, introduiront la crise finale et la fin de cette ère. Prenez cela à cœur ! Jésus-Christ a dit à Ses véritables serviteurs de redresser leurs têtes quand ces choses arriveront, car ils auront l’assurance que leur délivrance finale est proche (Luc 21 :28).

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