Le retour de l’Allemagne | Le Monde de Demain

Le retour de l’Allemagne

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Au cours des vingt dernières années, des changements spectaculaires ont balayé l’Europe. Le Mur de Berlin, séparant l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest, est tombé.

L’Union soviétique est tombée en miettes, mettant ainsi fin à la Guerre froide. Cela permit à l’Allemagne d’être réunifiée, et, avec ses 80 millions d’habitants, de devenir une nation vigoureuse et dynamique, au cœur du continent.

Ces événements rapides ont complètement changé le visage de l’Europe, et entraîneront d’inquiétants changements, dans l’avenir. Beaucoup de personnes comprennent que l’Europe subit un grand bouleversement géopolitique. Mais peu se rendent compte que les prophéties bibliques ont prédit ces événements, il y a des milliers d’années !

Les prophéties bibliques montrent que l’Allemagne, qui entraîna le monde dans la guerre, à deux reprises au cours de 20ème siècle, continuera sa route en devenant la nation la plus puissante en Europe. La Bible montre que cette nation tentera, une fois de plus, de dominer le continent – et le monde – juste avant que Jésus-Christ revienne sur cette terre, établir le Royaume de Dieu. La scène est maintenant dressée pour ces événements culminants des temps de la fin !

En coulisse

Les européens, secoués par les atrocités des Deux Guerres mondiales du siècle passé, ont cherché à garantir la paix et l’unité pour l’avenir, en abandonnant volontairement leur souveraineté nationale à une autorité centrale à Bruxelles. Le concept moderne de l’Union européenne fut imaginé par plusieurs penseurs catholiques, comprenant des Français (Jean Monnet et Robert Schuman), un Belge (Paul-Henri Spaak) et un Italien (Alcide de Gasperi). Les dirigeants britanniques et américains appuyèrent l’idée d’une Europe unie, pensant que, si l’Allemagne était fermement emprisonnée au sein d’une confédération européenne, elle ne pourrait plus se relever comme une puissance dangereuse (The United States of Europe, Reid, pages 36-37. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article). Les dirigeants français préférèrent imaginer l’unification européenne par la métaphore de « l’habile cavalier français, contrôlant et dirigeant le puissant cheval allemand » (The Question of Europe, Gowan & Anderson, page 77).

Cependant, les événements des vingt dernières années n’ont pas marché dans le sens que l’on espérait. Le cheval allemand a retrouvé sa force, désarçonné son cavalier français, et il est retourné à Berlin ! Les planificateurs d’une Europe unie ne l’avaient pas vu venir, et ils ont une petite idée de ce qui va arriver.

Les fondations de l’Union européenne actuelle ont été posées, juste après la Deuxième Guerre mondiale, avec la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. C’était un plan inspiré par les Allemands, pour contrôler les ressources de charbon et d’acier en France, en Belgique et en Allemagne de l’Ouest, au sein d’un groupe unique. Ce n’était pas un plan nouveau ; à deux reprises, l’Allemagne avait réalisé une telle unification à son avantage personnel – au cours des Deux Guerres mondiales (Gowan & Anderson, page 86). Le concept moderne d’une Europe fédérale, contrôlant un marché commun, reflète les idées d’Albert Speer, chef nazi et planificateur économique, qui révéla aux Européens « comment la supériorité économique et répressive allemande pouvait être » (Ibid., page 68).

L’apparition de l’Allemagne, comme une grande nation européenne, s’est faite en peu de temps. L’unification de l’Allemagne en a fait la nation la plus peuplée d’Europe. La monnaie européenne, l’euro, n’est autre que le Deutsche Mark sous un nom différent. La Banque Centrale européenne est située à Francfort. Avec la troisième plus grande économie du monde, l’Allemagne est le moteur économique de l’Europe, projetant sa puissante influence culturelle et économique sur l’Europe orientale – l’élargissement de l’Union européenne vers l’Est était largement un projet allemand. L’Allemagne s’est fortement investie dans le système de navigation du satellite Galileo, lequel mettra fin à la dépendance de l’Europe vis-à-vis des satellites de navigation contrôlés par les États-Unis. L’armée allemande est considérée comme « la meilleure, l’armée la mieux entraînée, et la plus puissante en Europe occidentale » (The Europeans, Barzini, page 99). Un tournant important s’est produit en 2001, lorsque les forces armées allemandes ont combattu en dehors de leur nation (avec les forces des Nations unies en Serbie) pour la toute première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale. « Fin 2002, l’Allemagne avait plus de “soldats de la paix” sur le terrain, de par le monde, que n’importe quelle autre puissance européenne » (Superstate, Haseler, pages 178-179).

L’avenir de l’Allemagne

Où se dirige l’Allemagne ? Les analystes reconnaissent qu’une Allemagne ressuscitée n’est « pas faite pour rester un géant économique, mais une puissance militaire » (Reid, page 178). Lorsque les États-Unis lancèrent la machine pour l’invasion de l’Irak, en 2003, l’Allemagne passa un autre tournant important. Le chancelier Gerhard Schröder dénonça la politique américaine, puis il fit cause commune avec la France pour contrer les plans de l’invasion américaine – s’opposant aux États-Unis depuis près de cinquante ans d’étroite coopération (Ibid., page 7). L’Allemagne a ensuite ouvert la voie, en encourageant les autres nations européennes à adopter le projet d’une force de défense européenne, indépendante de l’OTAN menée par les Américains. La tendance allemande à faire de brusques changements de direction avait déjà été remarquée auparavant (voir The Europeans, Barzini, chapitre 3).

L’allié de l’Amérique, avant la guerre, est maintenant considéré comme un rival potentiel. Comme l’a constaté Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de Sécurité nationale de l’Administration Carter, une « Allemagne de plus en plus puissante serait plus difficile à gérer » (The Grand Chessboard, Brzezinski, page 63). Même la France, jadis considérée comme le noyau central d’une partie de l’Europe, a commencé à chercher des alliés pour contrer l’influence croissante de l’Allemagne en Europe. L’Europe est aussi témoin de la montée subite du nationalisme, alimenté par le flot des immigrés venant du sud et de l’est, et par les efforts des membres du gouvernement à soumettre davantage de souveraineté à l’administration de l’Union européenne. Si ces forces réveillent le « géant endormi » du nationalisme en Allemagne, les conséquences seront graves (Gowan & Anderson, pages 83-84).

Les prophéties bibliques montrent que l’Allemagne jouera un rôle dominant sur la scène mondiale, juste avant le retour de Jésus-Christ, sur cette terre. La Bible appelle la nation par son ancien nom – l’Assyrie (pour plus d’informations sur la place de l’Allemagne dans les prophéties bibliques, lisez notre article, Un quatrième Reich ?). Les Écritures montrent que dix nations en Europe soumettront leur souveraineté à une version renaissante de l’Empire romain (Apocalypse 17 :12-18). Cette « bête » puissante sera aidée par une figure religieuse importante et une organisation liée à Rome (Daniel 7 :24-25 ; Apocalypse 13 :11-18). Les dirigeants de cette bête « ressuscitée » (appelé aussi “le roi du nord”) persécuteront les véritables chrétiens. Cette puissance punira les nations israélites d’avoir abandonné les voies divines (l’Amérique, la Grande-Bretagne et les descendants dans les autres nations de l’Europe du nord-ouest), et elle lancera des opérations militaires, au Moyen-Orient, et contre les puissances au nord et à l’est du continent eurasien (voir Daniel 11 :40-45 ; Osée 11 :1-11). La Bible identifie clairement l’Assyrie – l’Allemagne moderne – comme la nation dominante de cette bête puissante des temps de la fin, et effectivement, l’Allemagne moderne est en train de prendre ses fonctions sur la scène mondiale qui concorde avec ce que la Bible a prophétisé depuis longtemps.

Mais, cette fédération menée par l’Allemagne conservera très peu de temps sa puissance. Les prophéties bibliques signalent qu’après trois ans et demi, Jésus-Christ reviendra et écrasera cette phase finale de la renaissance de l’empire romain (Daniel 2 :44-45 ; Ésaïe 10 :12-17 ; 14 :24-27). Une fois que le Messie établira le Royaume de Dieu sur cette terre, les nations de ce monde commenceront à apprendre le chemin de la paix, le peuple allemand utilisera ses nombreux dons et talents pour le service de toute l’humanité, et deviendra une nation importante dans le Monde de Demain (Ésaïe 19 :23-25).

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