Les deux derniers cavaliers de l’Apocalypse | Le Monde de Demain

Les deux derniers cavaliers de l’Apocalypse

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La famine et les épidémies se répandent dans le monde. Ces calamités ont-elles été annoncées dans la Bible et, si oui, pourquoi s'intensifient-elles de nos jours ?

Les avertissements concernant la famine pourraient sembler absurdes en Europe occidentale, en Amérique du Nord et dans d’autres régions riches du globe, où l’obésité est un problème qui empire. Cependant, une grande partie de l’humanité souffre quotidiennement de la faim. De nombreux responsables religieux parlent d’amour, de paix et de tolérance, mais ils ne voient pas, ou ne comprennent pas la signification des événements tragiques prophétisés qui se déroulent actuellement.

Jésus a prévenu que, peu avant Son second Avènement, le monde connaîtrait une augmentation des famines à l’échelle mondiale (Matthieu 24 :3-8 ; Marc 13 :8 ; Luc 21 :11). L’apôtre Jean décrivit ces famines avec le symbole du troisième cavalier de l’Apocalypse, monté sur un cheval noir et tenant une balance à la main pour mesurer le blé et d’autres céréales à vendre (Apocalypse 6 :5-6). Ces famines prophétisées, ainsi que les maladies, les guerres, les catastrophes naturelles et une guerre mondiale, provoqueront la mort d’un quart de la population mondiale.

À notre époque, cela ressemble à de la science-fiction morbide ou à une stratégie pour effrayer les gens. C’est un sujet d’actualité dont le christianisme « de confort » n’aime pas parler. Pour beaucoup, dans les nations occidentales, le « manque de nourriture » n’est qu’un problème de la chaîne d’approvisionnement faisant qu’il n’y a qu’une seule coupe de viande disponible au supermarché et cinq variétés de riz au lieu de dix. Même pour ceux qui reconnaissent le problème, peu font le lien avec les Écritures.

Pourtant, la vérité devrait nous faire réfléchir. Les conditions actuelles montrent que notre monde commence à ressembler à ce que la Bible avait prédit depuis longtemps. Pendant des décennies, les organisations humanitaires occidentales ainsi que les Nations Unies ont dirigé leurs efforts pour lutter contre la famine en Afrique. Mais ces dernières années, l’insécurité alimentaire s’est répandue à d’autres régions. En janvier 2022, l’ONU a attiré l’attention du monde sur les grandes pénuries alimentaires affectant les populations en Afghanistan, en Haïti et au Yémen.1

La famine atteindra l’Occident

Il est frappant de constater que les prophéties bibliques avertissent que les pénuries alimentaires se développeront dans les riches nations occidentales. Jadis, Dieu déclara à la maison rebelle d’Israël : « Un tiers de tes habitants mourra de la peste et sera consumé par la famine au milieu de toi ; un tiers tombera par l’épée [la guerre] autour de toi ; et j’en disperserai un tiers à tous les vents » (Ézéchiel 5 :12). Le manque de pluie et la sécheresse qui s’ensuit seront de grands facteurs contribuant à cette situation tragique (Lévitique 26 :19-20 ; Deutéronome 28 :23-24).

Le manque de pluie et les grandes sécheresses ne sont pas les seules causes des famines actuelles. Un temps rigoureux ou imprévisible, lié à des phénomènes climatiques comme El Niño ou La Niña, peut provoquer des pluies torrentielles, des épisodes de froid et des tornades qui détruisent les récoltes et qui entraînent une pénurie de nourriture. Les guerres, qui poussent les fermiers à abandonner leurs terres, réduisent la production de nourriture, perturbent les systèmes de distribution et détruisent les réserves déjà récoltées. Les opposants politiques se voient souvent interdire l’accès aux provisions. L’accès à la terre arable est devenu un outil d’influence politique dans certains pays, en favorisant un groupe au détriment de ses opposants.

Les changements structurels imposés aux nations débitrices par la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international génèrent aussi de la famine dans certaines couches de la société. Les nations qui ont été « encouragées » à augmenter leur production pour l’exportation, au détriment des besoins locaux, deviennent souvent incapables de subvenir à leurs propres besoins. Le remplacement des fermiers ruraux par de grandes entreprises a également plongé beaucoup de gens dans la pauvreté et la famine.

Alors que les combats politiques et sociaux s’éternisent au sujet du « changement climatique » – pour savoir si les conditions climatiques extrêmes font juste partie d’un cycle naturel ou si elles sont causées par la mauvaise gestion humaine de la planète – le coût de la dégradation de l’environnement devrait être payé tôt ou tard ! Les réserves de poissons déclinent de façon alarmante à cause des techniques modernes de pêche. La viande devient de plus en plus chère à produire, conduisant à un intérêt croissant pour les substituts « à base de plantes » qui sont encouragés par les environnementalistes, ainsi que par de grandes multinationales qui cherchent à profiter de la crise.

De mauvaises décisions politiques, amplifiées par la sécheresse, ont causé des famines dévastatrices dans le passé et, comme la prophétie l’a annoncé, cela continue de nos jours, alors que les indicateurs de la famine se dégradent. En 1932-1933, environ 5 millions de fermiers moururent en Ukraine à cause de la famine provoquée par le dirigeant soviétique Joseph Staline, suite à la collectivisation des terres agricoles. Combien d’Ukrainiens pourraient mourir cette année à cause des pénuries alimentaires suite à l’invasion russe ? Environ 30 millions de Chinois seraient morts pour la même raison pendant le « grand bond en avant » dans leur nation, à la fin des années 1950. Bien qu’il soit impossible d’obtenir un chiffre fiable de la part d’un État totalitaire, certains observateurs estiment que plus de 3 millions de Nord-Coréens seraient morts entre 1994 et 1998 à cause des décisions politiques draconiennes de leur gouvernement.

De nos jours, nous ne devrions pas prendre à la légère le fait que l’Union européenne veuille maintenir un contrôle centralisé sur les réserves alimentaires de l’Europe – agriculture, pêche, agroalimentaire et distribution – qui pourrait avoir de graves conséquences.

Une catastrophe annoncée

Lorsque Dieu fit sortir les Israélites d’Égypte, Moïse prophétisa que s’ils obéissaient aux lois divines ils seraient bénis par « des pluies en leur saison » et des récoltes abondantes. Mais s’ils ignoraient les lois divines, Dieu briserait « l’orgueil de [leur] force », en rendant leur « ciel comme du fer » et leur « terre comme de l’airain ». Des épidémies frapperaient aussi leurs troupeaux (Lévitique 26 :14-22).

À cause de leur désobéissance, Dieu les mit aussi en garde en disant : « Vous répandrez en vain vos semences, car vos ennemis s’empareront de vos récoltes » et « Je vous couperai les vivres » (Lévitique 26 :16, 26, Semeur). En plus de la destruction de leurs récoltes par la sécheresse et par les insectes, Dieu avertit encore Israël : « Tu seras tous les jours opprimé, dépouillé » et les troupeaux seront « enlevés devant toi [et] donnés à tes ennemis […] un peuple que tu n’auras point connu mangera le fruit de ton sol […] le spectacle que tu auras sous les yeux te jettera dans le délire » (Deutéronome 28 :23-42).

Ce que Dieu avait prédit commence à s’accomplir de nos jours en Grande-Bretagne et dans d’autres nations de souche israélite en Europe, ainsi qu’en Afrique du Sud, rappelant l’avertissement prophétique d’Ézéchiel : « Je vais décocher contre vous les flèches mauvaises et mortelles de la famine […] et je détruirai toutes vos réserves de pain » (Ézéchiel 5 :16, Semeur). Dieu donna cet avertissement à Ses enfants rebelles : « J’accumulerai sur eux les maux […] ils seront desséchés par la faim » (Deutéronome 32 :23-24).

Le troisième cavalier annonce l’époque de famine la plus sévère que le monde ait connue. Alors que les descendants modernes d’Israël ont majoritairement rejeté les lois de Dieu en se lançant joyeusement sur le chemin du déclin moral, le châtiment divin est imminent. Il utilisera non seulement le climat, mais aussi la cupidité de l’humanité séculière pour apporter l’époque de famine prophétisée qui conduira le monde au bord de la ruine et de la destruction, jusqu’à l’intervention de Jésus-Christ qui nous sauvera de nous-mêmes à Son retour.

Les épidémies

Le quatrième et dernier cavalier (Apocalypse 6 :7-8) symbolise les maladies et les épidémies (Matthieu 24 :7 ; Marc 13 :8 ; Luc 21 :11) qui ravageront un quart de la planète par la violence (l’épée), la famine et « les bêtes de la terre », dont les virus et les bactéries (Apocalypse 6 :8).

Par rapport à la population mondiale actuelle, cela signifie que près de 2 milliards de personnes mourront par ces calamités ! Même après avoir affronté l’épidémie de Covid-19 ces deux dernières années, beaucoup pensent encore qu’avec la technologie médicale moderne des catastrophes de cette magnitude sont inconcevables. Mais les conditions propices à des telles épidémies mondiales et dévastatrices apparaissent de plus en plus souvent, montrant que ces prophéties bibliques des temps anciens sont sur le point de se réaliser.

Des maladies transmissibles

Alors que notre monde affronte la réalité des plus de 6 millions de morts du Covid-19, en l’espace de deux ans, nous oublions parfois que d’autres maladies continuent de sévir. Depuis le milieu des années 1980, plus de 35 millions de personnes sont mortes du sida et l’Organisation mondiale de la santé rapporte que, de nos jours, plus de 37 millions de gens vivent avec cette maladie, dont environ 1,5 million de nouveaux cas en 2020.2

D’autres maladies frappent également notre société. En 2020, plus de 240 millions de nouveaux cas de paludisme ont été diagnostiqués dans le monde, provoquant plus de 600.000 décès.3 Plus de 1,2 million de gens à travers le monde sont morts de la tuberculose en 2019 et plus de 1,5 million en 2020, en partie à cause du manque de traitement suite aux quarantaines et aux restrictions liées au Covid-19. Au-delà du nombre de décès, le plus significatif est que la mortalité provoquée par la tuberculose est repartie à la hausse pour la première fois depuis de nombreuses années.4

Les limites de la médecine

Au 20ème siècle, le développement des antibiotiques avait créé un faux sentiment de sécurité, laissant penser que nous ne serions plus menacés par les maladies infectieuses. Cependant, l’apparition de microbes résistants aux médicaments a révélé que l’efficacité de ces traitements a des limites.

En l’espace de quelques heures, des milliers de gens dans un aéroport peuvent se trouver au contact d’un malade venant de l’autre côté de la planète. La multiplication des mégapoles, où des millions de gens vivent entassés les uns sur les autres, facilite aussi la propagation des maladies. Dans les régions ou les quartiers insalubres, la situation est encore aggravée en raison du manque d’accès à l’eau potable, aux services médicaux, aux infrastructures sanitaires, ainsi qu’à la collecte efficace des déchets et des ordures. Les guerres et les troubles politiques créent également des conditions favorables à la propagation des maladies infectieuses. Tous ces facteurs sont présents dans notre monde et ils sont en pleine expansion.

Le terrorisme biologique (la propagation délibérée d’agents chimiques ou bactériologiques contre des populations civiles, notamment dans les grands centres urbains) fait aussi planer la menace d’un scénario catastrophe où des dizaines de milliers de gens pourraient être tués en très peu de temps. Ces dernières décennies, notre monde est devenu beaucoup plus vulnérable aux épidémies mondiales qui ont le potentiel de détruire des millions de vies. C’est exactement ce que symbolise le quatrième cavalier.

Les épidémies du passé

Un rapide coup d’œil au passé révèle les effets catastrophiques des bactéries pathogènes. Une fois qu’elles « commencent à se reproduire de façon exponentielle, elles peuvent modifier des chaînes alimentaires, des systèmes de distribution de l’eau et des écosystèmes tout entiers, voire le sort des empires humains. »5

Dans le passé, des épidémies ont surgi à l’improviste, semant la mort et la dévastation dans des régions ou des pays entiers. Au Moyen Âge, la lèpre, la tuberculose, la typhoïde et le choléra se sont propagés dans les villes surpeuplées et aux conditions d’hygiène déplorables. À partir de 1348, l’épidémie de la « peste noire » tua un tiers de la population européenne (environ 30 millions de victimes) en seulement deux ans, alors qu’elle se répandait le long des routes commerciales. Les marins de Christophe Colomb ramenèrent la syphilis des Amériques et la maladie se répandit rapidement en Europe, favorisée par la promiscuité et les bains publics. En sens inverse, les Européens apportèrent la variole sur le continent américain et celle-ci tua 100 millions d’indigènes en un siècle car ils manquaient d’anticorps naturels contre cette maladie.

Un siècle avant le Covid-19, l’épidémie de grippe de 1918 fit 50 millions de morts en 18 mois seulement ! En comparaison, les combats de la Première Guerre mondiale causèrent 15 millions de morts en quatre ans. Lorsque les épidémies apparaissent, elles peuvent dévaster une population plus rapidement et plus largement qu’une guerre conventionnelle. La résurgence des maladies infectieuses montre que le quatrième cavalier est aussi dangereux pour la santé humaine de nos jours qu’avant l’apparition de la médecine moderne. Dès que les conditions seront propices, il entamera son ultime chevauchée.

Vers 450 av. J.-C., le médecin grec Hippocrate observa que « l’apparition des maladies ne se fait pas sans qu’elle ait été provoquée soit par des grands changements dans la santé des êtres humains, soit par des grands changements dans la santé du pays »6 – autrement dit, les êtres humains provoquent les épidémies. Le pathologiste allemand Rudolf Virchow, considéré comme le père de l’épidémiologie, a conclu, il y a plus de 150 ans, que « les épidémies ressemblent à de grands avertissements par lesquels un chef d’État […] peut se rendre compte qu’il y a des problèmes dans le développement de son peuple ».7

Les changements actuels dans l’environnement et dans la vie des êtres humains sont sans précédent. Observez le résultat de l’explosion des populations : la pollution de l’air et de l’eau dans les villes en pleine expansion, les quartiers délabrés où des millions de gens vivent dans la misère, la destruction des forêts liée au développement économique et le réchauffement de la planète qui affecte les cycles climatiques et économiques sur la surface de la Terre. Ajoutez à cela l’apparition des germes résistant aux médicaments, les maladies qui se propagent par les vols internationaux, ainsi que l’affaiblissement du système immunitaire causé par le stress, la promiscuité sexuelle, les drogues et la malnutrition. Vous avez là tous les éléments nécessaires pour l’apparition des épidémies mondiales ! Beaucoup de maladies actuelles sont les conséquences biologiques de la promiscuité, d’une mauvaise hygiène et de nombreux autres comportements à haut risque de la part de ceux qui ignorent les principes fondamentaux de la santé et qui ne sont pas préparés à assumer leur responsabilité pour les dégâts causés par leurs actions, à eux-mêmes comme aux autres.

Jadis, notre Créateur nous a mis en garde : « Si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois […] l’Éternel attachera à toi la peste […] l’Éternel te frappera de langueur, de fièvre, d’inflammation […] dont tu ne pourras guérir » (Deutéronome 28 :15-28). Puisque l’humanité ignore délibérément les lois physiques et morales élémentaires, la Bible révèle que nous récolterons les conséquences de la transgression de ces lois. De plus : « L’Éternel fera venir sur toi, jusqu’à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies et de plaies qui ne sont point mentionnées dans le livre de cette loi » (Deutéronome 28 :61).

Jésus-Christ a prévenu que, juste avant Son retour, des catastrophes et des fléaux mondiaux menaceront la survie même de l’espèce humaine (Matthieu 24 :21-22). Lorsque le quatrième cavalier commencera son ultime chevauchée, il y aura été invité par les actions des êtres humains. Ces prophéties sont en marche et elles s’accompliront dans les années à venir !

1L'insécurité alimentaire grimpe en flèche dans 20 ‘points chauds de la faim’”, Nations Unies, News.UN.org, 28 janvier 2022
2VIH et sida”, OMS, WHO.int.fr, 30 novembre 2021
3Paludisme”, OMS, WHO.int.fr, 6 décembre 2021
4Les décès dus à la tuberculose augmentent pour la première fois en plus de dix ans en raison de la pandémie de COVID-19”, OMS, WHO.int.fr, 14 octobre 2021
5 Pandemonium, Andrew Nikiforuk, page xii
6 The Fourth Horseman, Andrew Nikiforuk, page 11
7 Ibid. pages 21-22

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