[Le texte ci-dessous est l’adaptation de la transcription de cette émission du Monde de Demain.]
Notre civilisation actuelle pourrait bien être l’une des plus égocentriques de l’histoire de l’humanité à bien des égards. De nombreux aspects de la vie sont imprégnés par l’idée que nous sommes le centre de l’Univers, et que notre opinion, nos désirs, nos intérêts et notre épanouissement est le plus important. En réalité, cette approche ne crée que de l’anxiété, de la dépression et, ironiquement, des vies très insatisfaites.
Heureusement, le message de Jésus-Christ remet en cause l’esprit de cette époque avec une approche qui bouleverse cette pensée et la remplace par une vérité bien plus profonde, ancrée dans le but même de la vie humaine.
Rejoignez-nous sur Le Monde de Demain alors que nous expliquons cette magnifique vérité, à savoir que vous ne vous appartenez pas !
Bonjour et bienvenue au Monde de Demain, où nous vous aidons à donner un sens à votre monde à travers les pages de la Bible.
Notre société actuelle – la plus narcissique de l’Histoire
D’une certaine manière, notre société est unique dans l’Histoire. Nous n’avons jamais eu en masse autant de systèmes personnalisés pour répondre à nos moindres caprices et traits de caractère. Nous n’avons jamais eu non plus autant de dispositifs froids, envahissants et infatigables, ni de modèles économiques axés sur le profit qui s’emploient à maintenir cette domination technologique sur nos vies et à alimenter continuellement notre égocentrisme et notre focalisation sur nous-mêmes.
Pensez aux réseaux sociaux. Les Grecs de l’Antiquité racontaient l’histoire mythique de Narcisse, qui tomba amoureux de son propre reflet dans l’eau, se concentrant tellement sur lui-même qu’il en vint à négliger tout le reste. Or, nous sommes en train de créer cette tragédie mythique dans le monde réel, à l’échelle mondiale, via nos flux de réseaux sociaux – Instagram, Facebook, YouTube, TikTok et autres.
Nous avons conçu des logiciels et des algorithmes d’une puissance presque inimaginables qui continuent à nous analyser et à nous nourrir exactement de ce que nous, nous attendons d’eux. Aujourd’hui, nous pourrions protester : « Je déteste mes flux de réseaux sociaux ! Je ne veux pas de ça ! » Et pourtant, ils savent tout de nous. Pourquoi ? Parce que nous ne cessons de faire défiler les pages. Nos bouches disent « non », mais nos pouces défilants disent « oui ».
La leçon plus subtile des réseaux sociaux n’échappe pas à notre discernement. Par exemple, ce n’est pas pour rien que cela s’appelle « YouTube ». Le mur de vidéos qu’il vous propose chaque fois que vous allez sur sa page d’accueil communique une idée importante : vous ne devriez avoir à regarder que le contenu que vous voulez regarder, à entendre les messages que vous voulez entendre. Avec les réseaux sociaux, les services de streaming, les podcasts, nous commençons à être emprisonnés par des murs que nous avons nous-mêmes construits, jusqu’à ce que nous vivions dans une caisse de résonnance qui ne fait rien d’autre qu’amplifier nos propres émotions, consolider nos conclusions que nous avons déjà tirées et renforcer nos croyances que nous avons déjà, qu’elles soient justes ou fausses.
Comment les nouvelles technologies affectent les relations humaines
Si nous voulons manger, par exemple, il n’est plus nécessaire de travailler en famille pour préparer un repas. Nous n’avons qu’à commander sur notre portable ce que nous voulons et un service est prêt à le livrer à domicile, même s’il ne s’agit que d’une tasse de café. En fait, nous pouvons même payer avec notre smartphone et presque éviter tout contact humain !
Par son égoïsme, notre culture corrompt aussi les interactions les plus intimes. Les applications de rencontres permettent aux gens d’éviter la maladresse d’apprendre à connaître quelqu’un avec un « glisser à droite » ou un « glisser à gauche ». La pornographie est plus répandue que jamais, elle banalise et renforce l’idée que la sexualité est une question de gratification individuelle et de satisfaction personnelle – ce que l’on obtient pour soi-même, et non un moyen de prendre soin de son conjoint envers qui l’on s’engage pleinement.
Les dictons « être fidèle à soi-même », « vivre sa vérité », « être authentique » et « choisir sa propre identité » ont été élevés au rang de vertus culturelles. Des articles intitulés « J’ai préféré mon travail à mes enfants » (The New York Times, 29 juin 2019) et « J’ai fait passer ma carrière avant ma famille » (The Girlfriend, 20 août 2019) sont publiés sans honte, comme s’ils célébraient une vertu plutôt qu’un défaut, et les enfants et les conjoints sont vus principalement comme un moyen d’épanouissement personnel – à ignorer ou à dévaloriser s’ils ne contribuent pas à la façon dont nous pensons que notre vie devrait être.
Pourtant, malgré toute l’attention que nous portons à l’autosatisfaction, à la promotion de soi, à l’amélioration de soi, aux soins personnels et à l’épanouissement personnel, nous n’avons jamais été aussi mal en point.
Aux États-Unis, par exemple, une nation où l’individualisme est pratiquement un motif de fierté, les enquêtes montrent que la dépression n’a cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie, atteignant des sommets historiques ces dernières années (“U.S. Depression Rates Reach New Highs”, Gallup, 17 mai 2023). En fait, les jeunes d’entre nous sont peut-être les plus durement touchés. Dans son puissant ouvrage publié en 2024, Génération anxieuse, l’auteur Jonathan Haidt [“Height”] note que le taux de suicide a augmenté de 91% depuis 2010 chez les garçons, et de 167% chez les filles.
Pourquoi cette augmentation fulgurante depuis 2010 ? Haidt pointe du doigt la propagation des smartphones, l’outil ultime du divertissement personnalisé.
C’est là toute l’ironie de notre société individualisée et centrée sur elle-même : Plus nous nous concentrons sur notre propre épanouissement, moins nous sommes véritablement épanouis.
Les disciples de Jésus suivent une règle différente
Les disciples de Jésus-Christ qui prennent au sérieux l’engagement de vivre selon Ses enseignements obéissent à une règle différente qui est : vous ne vous appartenez pas. Au contraire, vous Lui appartenez – à la fois à Son Père et au Christ Lui-même – et votre vie doit être consacrée à leurs désirs, leurs aspirations et leurs projets – et non aux vôtres.
Ce principe est exprimé de multiples façons dans les pages des Écritures. Examinons-en quelques-unes. Prenons par exemple Marc 8 :34-35 :
« Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. »
Notez que c’est tout le contraire de la dynamique dont nous avons parlé. Il ne parle pas seulement de mourir pour Lui. Il parle aussi de vivre pour Lui. Faire passer vos propres priorités, désirs et objectifs au second plan par rapport à la volonté et aux plans de Dieu.
Notre corps est le temple du Saint-Esprit de Dieu
Regardez aussi dans 1 Corinthiens. Paul y écrit aux disciples de Corinthe sur l’obéissance aux lois de Dieu en matière de sexualité et de mariage. Il prend le même point que le Christ.
« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (1 Corinthiens 6 :19-20).
Bien sûr, dans notre culture actuelle, la plupart des gens pensent que Dieu devrait se tenir à l’écart de leur vie sexuelle ! Et les fruits pourris et douloureux de cette attitude à l’égard de la sexualité sont partout autour de nous – des vies brisées, des cœurs brisés et des maladies. Mais lorsque vous comprenez que vous ne vous appartenez pas – que vous Lui appartenez – tout cela change. Paul a également écrit sur le même principe aux disciples de Rome :
« En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même : si nous vivons, c’est pour le Seigneur que nous vivons, et si nous mourons, c’est pour le Seigneur que nous mourons. Ainsi, soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur » (Romains 14 :7-8, Segond 21).
Il s’agit simplement d’un élément central du mode de vie chrétien : Vous ne vous appartenez pas. Vous Lui appartenez.
Le mode de vie qui consiste à donner
Jésus n’a pas seulement enseigné ce mode de vie, Il l’a vécu. Dans les récits des Évangiles, nous voyons Jésus, à maintes reprises, se donner aux autres. Même la nuit précédant Sa terrible et douloureuse crucifixion, alors qu’Il priait, qu’il y aurait un autre moyen d’accomplir Sa mission, que demanda-t-Il finalement dans Ses prières ? Nous le voyons dans Luc 22 :42 : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Même le Fils de Dieu le reconnut : Il ne s’appartenait pas à Lui-même.
Cette pensée contredit l’attitude qui nous entoure dans le monde actuel. Au lieu de nous concentrer sur nos préoccupations, l’appartenance à Dieu signifie que notre vocation supérieure est de nous concentrer aussi sur les besoins des autres, et non seulement sur les nôtres. L’apôtre Paul l’enseigne clairement dans sa lettre aux Philippiens :
« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres » (2 :3-4).
Aimer Dieu et aimer son prochain
Même dans les Dix Commandements, les commandements fondamentaux de la vie chrétienne, nous retrouvons ce principe. Jésus résuma un jour les Dix Commandements en deux grands commandements. Nous lisons Son résumé dans Matthieu 22 :37-40 :
« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »
Il ne jugea pas nécessaire de nous ordonner de nous aimer nous-mêmes ! Cela nous vient naturellement. Il dit plutôt que la loi de Dieu vous incite à aimer Dieu en premier et à aimer notre prochain autant que nous nous aimons nous-mêmes.
Le mode de vie divin qui consiste à donner transforme tous les aspects de notre vie
Oui, vous devez veiller à votre santé et à votre sécurité pour pouvoir servir les autres. Encore une fois, le corps du chrétien est le temple du Saint-Esprit, créé à l’image de Dieu. Il faut le respecter et en prendre soin. Cependant, le but et le sens de notre vie ne se trouvent pas dans l’amour de soi, mais dans l’amour des autres. Cette compréhension transforme pratiquement toutes les relations que nous avons avec les autres, et même notre relation avec nous-mêmes.
Prenons l’exemple du mariage. Dans le monde d’aujourd’hui, on évalue trop souvent un conjoint en fonction de sa capacité ou non à vous « combler » ou à vous « satisfaire ». Mais lorsque vous ne vous appartenez plus, la perspective change. Au lieu de considérer son conjoint comme un outil, ou un obstacle, à son propre épanouissement, chacun commence à se concentrer sur l’épanouissement de l’autre. Ce faisant, ils commencent à faire l’expérience d’un mariage plus riche, plus harmonieux et plus significatif.
Avec cette attitude, lorsque les enfants arrivent, le père et la mère ne les voient pas comme une source d’épanouissement personnel ou comme un moyen de compléter leur vie. Au contraire, les parents se considèrent comme responsables de l’éducation et du bien-être de leurs enfants. Les enfants ne sont pas relégués au second plan par rapport à nos propres ambitions professionnelles. Au contraire, ils deviennent partie intégrante de la raison pour laquelle nous gagnons notre vie.
Mais la famille n’est qu’un des domaines transformés. Nos vies d’employés ou d’employeurs, d’enseignants ou d’étudiants, de clients ou de propriétaires de magasin, prennent toutes un sens nouveau, car nous nous considérons comme appartenant à Dieu et comme des instruments entre Ses mains pour servir les autres. Nos amitiés sont transformées, nous considérons nos amis non pas comme des gens qui sont là pour nous rendre heureux, mais comme des êtres humains que nous avons l’opportunité de servir et d’aimer.
Ce ne sont pas seulement nos relations humaines qui sont transformées. Accepter le fait que nous appartenons à notre Créateur et non à nous-mêmes change notre perception de tout ce qui nous entoure – chaque expérience, chaque joie, chaque épreuve. Et cette prise de conscience ancre profondément notre vie dans la raison sublime de notre existence – le but pour lequel Dieu nous a créés.
Cette orientation aimante, tournée vers l’extérieur, est manifestement importante pour Dieu. Mais pourquoi ? Après tout, le monde animal est plutôt égocentrique. La plupart des animaux se concentrent principalement sur leur alimentation, leur reproduction et leur protection. Pourquoi l’homme serait-il différent ? Parce que l’homme n’est pas un animal. Nous avons été créés dans un but bien plus élevé qu’aucun animal ne connaîtra jamais.
Le but ultime de l’humanité
Chaque être humain a été créé avec le potentiel de rejoindre un jour Dieu le Père et Jésus-Christ Son Fils dans leur Famille en tant qu’enfants de Dieu. Il ne s’agit pas d’un langage symbolique ou d’une métaphore. Dieu est littéralement en train d’agrandir Sa Famille à travers l’humanité, et le but de la vie est de rejoindre un jour cette Famille.
Cette vérité est rejetée par presque toutes les dénominations dites « chrétiennes », mais c’est la vérité que révèle la Bible !
1 Jean 3 dit que ceux qui sont à Lui – c’est-à-dire ceux qui reconnaissent dans cette vie qu’ils ne s’appartiennent pas à eux-mêmes, mais qu’ils Lui appartiennent – non seulement Le rencontreront dans les airs, mais ils seront « semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (verset 2) .
Romains 8, verset 17 dit qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous sommes « cohéritiers de Christ » – destinés à être « glorifiées avec Lui ».
Nous ne sommes pas destinés à être les chouchous de Dieu ou Ses « créatures curieuses » pour l’éternité. « Enfant de Dieu » veut dire enfant de Dieu ! « Fils » ou « fille » veut dire fils ou fille ! Lorsque Paul écrit dans Éphésiens 3 :15 de « toute famille dans les cieux et sur la terre » – famille veut dire Famille ! Que le Dieu tout-puissant délivre chacun d’entre nous des concepts philosophiques et théologiques inventés par l’homme que la plupart des ministres utilisent pour expliquer la nature de Dieu et qu’Il ouvre nos oreilles pour accepter les paroles que Lui-même inspira d’écrire !
Le but de cette vie est de croître spirituellement et de développer notre caractère pour ressembler à notre Sauveur afin que, à Son retour, nous puissions être à jamais comme Lui en aspect, en tant qu’enfants de Dieu pleinement formés, prêts à hériter la vie éternelle dans la gloire.
Former le caractère divin en nous
C’est pourquoi la Bible contient de nombreux avertissements de Dieu nous invitant à nous conformer à Lui. Nous en voyons un exemple dans Lévitique 11 :45. Après avoir ordonné à Israël quels animaux étaient propres à la nourriture et lesquels ne l’étaient pas, Il dit : « Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays d’Égypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints ; car je suis saint. »
Jésus poursuit ce thème dans Ses propres enseignements. Reportez-vous dans le Nouveau Testament et lisez-le dans Matthieu 5 :48 : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Le même enseignement ! Le contexte plus large de Matthieu 5 fait vraiment ressortir le thème d’aujourd’hui. Commençons plus tôt, au verset 43 de ce passage magnifique et stimulant :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5 :43-48)
Rien dans ces enseignements ne ressemble à l’attitude de notre monde qui impulse l’idée que « vous vous appartenez » – mais ils reflètent le caractère même de Dieu – un caractère que le Christ cherche à cultiver en nous. Dans 1 Jean 4 :8, il nous est dit que « Dieu est amour » – une préoccupation infinie pour les autres plus que pour soi-même. Il souhaite que nous ayons cette même nature en nous – Sa nature en nous. Il souhaite que nous prenions conscience que nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes. Nous Lui appartenons, et Il accomplit un but ultime en nous.
Le contraste entre la nature humaine et la nature de Dieu
Bien sûr, tout cela peut sembler un peu exagéré. Aimer même nos ennemis ? Ceux qui nous haïssent ? Ceux qui nous maltraitent ? Et qui nous persécutent ? Certes, cela va à l’encontre de l’esprit de notre époque, où l’offense est devenue un passe-temps populaire. En fait, cela va même à l’encontre de la nature humaine. Il est humain de penser que vous vous appartenez. Accepter humblement que Dieu soit le Maître de votre vie est une chose tout à fait différente. Alors, comment faire pour être convertis et assimiler la nature divine
Vous savez, Jésus a dit quelque chose de vraiment remarquable dans Matthieu 11 : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau est léger » (versets 29-30).
J’ai parfois trouvé cette affirmation difficile à comprendre. En effet, à travers l’Histoire, les chrétiens furent persécutés, voire torturés et exécutés, en raison de leur foi. Jésus Lui-même dit que Le suivre implique d’entrer par une « porte étroite » et de marcher sur un « chemin resserré ».
Pourtant, une fois que l’on apprend le but de sa vie, le joug est plus facile à porter et le fardeau plus léger. Parce que nos défis et nos épreuves ne sont plus dénués de sens – vous ne souffrez pas pour le plaisir de souffrir, mais vous souffrez en sachant que Dieu permet cette expérience, tout en vous aidant à la traverser, et en utilisant cette expérience pour aider à façonner en vous Son propre caractère et Son propre amour. C’est pourquoi Jacques :
« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Jacques 1 :2-4).
Accepter le fait que vous ne vous appartenez pas ne garantit pas que vous n’aurez pas de moments difficiles. Mais adopter l’esprit égocentrique de cette époque ne le garantit pas non plus. En revanche, accepter que Dieu est le Maître de votre vie, et qu’Il accomplit un dessein en vous, donne aux moments difficiles un sens réel et transcendant – un sens que l’approche égocentrique creuse ne pourrait jamais avoir.
Contrairement à l’approche égocentrique, lorsque vous comprenez que vous ne vous appartenez pas, vous ne traversez pas la vie tout seul. Les philosophies de notre société égocentrique aiment à dire : « Vous êtes tout ce dont vous avez besoin ! » et « Vous vous suffisez à vous même ! ». Mais nous ne sommes pas suffisants… et nous n’avons pas à l’être. Pour ceux qui sont prêts à remettre leur vie à Dieu et à Son Fils, Ils se donnent à leur tour pour vivre en nous et commencer à nous convertir, en nous aidant à accomplir le but qu’Ils ont pour nous. C’est ce qu’écrit Paul dans Galates 2 :20 :
« Je suis crucifié avec Christ, et je vis, non pas maintenant moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Martin).
Non, vous ne vous appartenez pas. Le Christ attend de vous que vous vous donniez à Lui. Pourtant, Il s’est déjà donné pour vous. Il ne vous demande pas d’adopter une attitude désintéressée à l’égard des autres qu’Il n’adopte pas Lui-même. Comme Paul le dit ici, pour ceux qui renoncent à leur propre volonté, Dieu vit Sa vie en eux, rendant possible la conversion et l’accomplissement de Son but ultime, qu’ils ne pourraient jamais accomplir par eux-mêmes.
Si vous êtes disposé, une vie plus riche, plus belle et plus épanouissante vous attend comparée à celle que notre société ne cesse de nous vendre. Tout commence par l’acceptation de la vérité : « vous ne vous appartenez pas ».