Une seconde guerre civile en Amérique ? | Le Monde de Demain

Une seconde guerre civile en Amérique ?

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La violence qui s’est abattue dans les rues américaines a attiré l’attention du monde. Quelles forces ont conduit la nation à ce stade ?

Des manifestations qui dégénèrent. Un taux de meurtre en hausse. Des quartiers occupés par des anarchistes. Des monuments historiques dégradés ou renversés par des hordes en colère. Des citoyens sans protection policière qui prennent les armes pour défendre leur vie et leur domicile. Que se passe-t-il aux États-Unis, qualifiés de « pays de la liberté » et de « pays des braves » dans leur hymne national ?

Assurément, les Américains comme les citoyens des autres nations ne sont pas sans défauts. Cependant, les États-Unis restent une des seules véritables superpuissances de nos jours – pour des raisons bien différentes de ce que la plupart des gens ne l’imaginent. Les anciens empires se sont effondrés : Babylone, la Perse, la Grèce, Rome. Tous ces empires ont connu l’apogée avant de s’effondrer, souvent affaiblis par des forces internes, avant d’être terrassés par des forces externes. Même l’immense Empire britannique, qui gouvernait presque sur un quart de la Terre, n’a désormais plus rien d’un « empire ».

Combien de temps reste-t-il avant la chute de l’Amérique ?

Vu de l’étranger

En raison de ce qui se passe dans leur propre pays, il est compréhensible que beaucoup d’Américains ne s’intéressent pas aux derniers développements dans le tout petit État d’Israël. Cependant, ce qu’il s’y passe en dit beaucoup sur la façon dont le monde voit la « bannière étoilée ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lancé un projet d’annexion des territoires en Cisjordanie – en réalité, une confiscation des terres. L’idée est impopulaire en dehors d’Israël (parmi ceux qui sont au courant), mais elle est également impopulaire en Israël. Alors, pourquoi le faire maintenant ?

La réponse réside principalement dans la perception israélienne de la situation aux États-Unis, le principal allié d’Israël. Les Israéliens, las de la guerre, ne se laissent pas distraire par les manifestations suite à la mort de George Floyd. Au contraire, ils voient des choses bien plus profondes. Ils voient la division politique aux États-Unis et ils voient ses faiblesses. Ils voient des anarchistes, ainsi que des maires et des gouverneurs timorés, qui sont complaisants avec les pilleurs et les émeutiers. Ils voient que les fondations de l’Amérique sont attaquées, alors que les statues et les monuments des héros nationaux – non seulement ceux associés aux confédérés, mais aussi ceux élevés aux pères de la nation et même à des abolitionnistes (y compris ceux qui ont littéralement donné leur vie pour mettre fin à l’esclavage) – sont profanés, vandalisés et détruits. Ils voient que les garants de la loi et de l’ordre dans la société sont ouvertement bafoués. Les dirigeants israéliens comprennent la différence entre une colère compréhensible contre une injustice et la destruction des fondations et des institutions mêmes qui définissent l’Amérique.

Le 5 juillet dernier, le Times of Israel a publié un article intitulé « Comment la peur d’un retrait américain du Moyen-Orient conduit Netanyahu vers l’annexion. » L’article explique après le sous-titre « Ils s’effondrent sous nos yeux » :

« Lorsque les planificateurs de la défense qui soutiennent une annexion parlent d’une “fenêtre d’opportunité” à Washington, cela signifie bien plus que la fin attendue de la présidence Trump. Il est à craindre que les États-Unis se retirent et avec eux un ordre mondial sur lequel il était possible de se reposer pour assurer certaines mesures de sécurité et de stabilité pour un petit pays comme Israël. “L’hégémonie américaine s’effondre sous nos yeux”, a déclaré le Dr Eran Lerman, un influent planificateur à la défense et un conservateur qui soutient le plan d’annexion. »

Malgré tous leurs manquements, les États-Unis ont souvent été une puissance bien intentionnée dans le monde. Les nations qui l’ont affrontée militairement l’ont souvent regretté, alors que la force de l’Amérique et de ses alliés a écrasé ceux qui l’avaient provoquée. Certes, il y a eu des défaites comme au Vietnam, ou des bourbiers comme en Corée, mais l’Allemagne, le Japon ou l’Irak ont subi des revers cuisants. Cependant, cette même Amérique a aussi aidé l’Allemagne et le Japon à se relever et à redevenir des nations influentes, prospères et autonomes. Ses efforts après la Deuxième Guerre mondiale n’ont pas été une occupation du style soviétique comme l’Europe de l’Est l’a subie. Alors que les nations communistes construisent des murs pour empêcher les peuples de sortir, les États-Unis en construisent pour empêcher les gens de rentrer – des gens qui aspirent à une vie meilleure. N’est-il pas ironique que des foules d’étrangers veulent s’installer aux États-Unis pour les opportunités qu’ils offrent, alors que certains de ses propres citoyens essaient de détruire le pays ?

L’Amérique a connu des débuts très modestes, en tant que colonie du plus grand empire mondial de l’époque, la Grande-Bretagne. Mais lorsque les taxes, sans représentation parlementaire, et d’autres problèmes devinrent intenables, les Américains jetèrent des cargaisons de thé anglais par-dessus bord dans le port de Boston. C’est un résumé un peu trop simpliste de la situation, mais cela décrit assez bien ce que beaucoup d’Américains ont appris à l’école primaire.

Les Américains ont grandi en prêtant serment d’allégeance au drapeau, un symbole représentant tout ce qu’est le pays. Les plus âgés récitaient aussi la « prière du Seigneur » en classe, mais en 1962 la Cour suprême a décidé que la prière était inconstitutionnelle dans les écoles publiques. Deux ans plus tard, en 1964, la nation était dans la tourmente : le Congrès entérinait la résolution du golfe du Tonkin qui allait plonger l’Amérique dans le bourbier vietnamien et le « mouvement pour la liberté d’expression » commença sur le campus de l’université de Californie, à Berkeley – donnant naissance au « mouvement pour la grossièreté de parole » le printemps suivant. La même année, les Beatles arrivaient à New York en chantant « Je veux tenir ta main » (I Want to Hold Your Hand) et l’usage du cannabis se généralisait.

Il serait difficile de décrire dans cet article combien la décennie 1960 fut agitée et ce n’est pas mon objectif. Mais il y a eu une convergence d’événements – la guerre du Vietnam, les manifestations étudiantes, le mouvement pour les droits civils, ainsi que les assassinats du président John F. Kennedy, de Martin Luther King et du sénateur Robert F. Kennedy. Ce fut la décennie des hippies, de la « libération sexuelle » et d’un nouveau style de musique apportée par « l’invasion britannique ». Certains glorifient encore Woodstock, un festival de musique rock rongé par la drogue et célébrant « l’amour libre » et la rébellion. Mais ce fut aussi la décennie où Neil Armstrong posa le pied sur la Lune, accomplissant ainsi l’objectif fixé par le président Kennedy huit ans plus tôt.

Les décennies 1960 et 1970 ont posé les bases de ce que nous voyons aujourd’hui dans le monde occidental, particulièrement en Amérique. Tous les pays ont commis des erreurs, y compris les États-Unis. L’esclavage fut une atrocité des débuts, qui impliqua un lourd tribut pour la corriger. La guerre civile (aussi appelée guerre de Sécession) fut le conflit le plus meurtrier de l’Histoire de la nation, en emportant la vie de plus d’Américains que pendant toutes les autres guerres combinées et en répandant indifféremment le sang de ses citoyens noirs ou blancs. C’était un début, mais cela ne mit pas fin aux problèmes raciaux, dont certains se poursuivent encore de nos jours. Cependant, les pratiques avilissantes de la ségrégation – comme le fait de séparer les fontaines d’eau potable, les toilettes et les sièges dans les autobus sur la base de la race – appartiennent au passé depuis des décennies.

Il est facile de voir chaque manifestation comme un incident isolé, mais au fil des ans, il est clairement apparu que certains protestent pour tout et n’importe quoi. Nous pourrions les qualifier de « manifestants professionnels ». C’est à se demander où ils trouvent l’argent pour voyager d’un lieu à un autre pour appeler la foule à la violence. Pourquoi haïssent-ils leur pays de naissance et le pays qui leur donne la liberté de manifester ?

Transmettre la haine

Les manifestants et les émeutiers dans les années 1960-1970 donnèrent une nouvelle signification à « aimez vos ennemis ». Jane Fonda fut une de ces célébrités marquantes de ce nouvel amour pour les ennemis. Certains se souviennent encore du surnom « Hanoï Jane » qu’elle se vit attribuer après s’être rendue dans le nord du Vietnam, un pays qui était alors en guerre avec l’Amérique. Elle effectua dix transmissions radio depuis le sol ennemi, condamnant l’implication américaine dans la guerre, mais le public se souvint surtout d’une photo d’elle installée sur le siège d’un canon antiaérien utilisé pour abattre des avions américains. Bien qu’elle ait regretté cette photo par la suite, ses actions à Hanoï affichaient son mépris à l’égard des États-Unis. Cependant, elle revint profiter des privilèges que son pays mettait à sa disposition.

En 1973, Fonda épousa l’activiste Tom Hayden. Celui-ci était membre de la gauche radicale et il fit partie des « sept de Chicago ». Lui, Abbie Hoffman et cinq autres prévenus furent accusés d’avoir attisé les violentes protestations au cours de la Convention nationale démocrate de 1968 à Chicago. Plus tard, Hayden s’impliqua dans la politique en Californie, où il fit la promotion de son radicalisme. Abbie Hoffman était un véritable agitateur décrit comme un révolutionnaire, un socialiste et un anarchiste. Son livre La révolution pour le plaisir(1), écrit en 1968, résume bien sa vie. Ces hommes et bien d’autres n’étaient pas issus de milieux pauvres, mais ils haïssaient l’Amérique et ils transmirent leur haine aux générations suivantes.

La plupart de l’agitation pendant ces deux décennies fut produite sur les campus universitaires – particulièrement depuis l’université de Californie à Berkeley et l’université d’État de San Francisco, mais beaucoup d’autres établissements relayèrent le message. La guerre du Vietnam était impopulaire aux États-Unis et cette cause fut servie sur un plateau aux socialistes et aux marxistes américains. Hollywood et les universités ont semé les graines de la haine contre l’Amérique et de l’amour du socialisme. Le fruit que nous voyons actuellement chez tant de jeunes étudiants est le résultat du succès des professeurs radicaux de gauche.

Nous serions naïfs de croire que les États-Unis et l’Union soviétique n’essayaient pas de renverser mutuellement le gouvernement de l’autre nation. De telles activités ont eu lieu depuis des millénaires et ce que nous voyons aujourd’hui aux États-Unis en fait partie. Mais pour bien comprendre le pourquoi de la situation actuelle, nous devons remonter bien avant le milieu du 20ème siècle.

De Marx à Cullors

Beaucoup de problèmes que nous affrontons aujourd’hui ont une origine très lointaine – remontant aux débuts de l’humanité – mais pour notre sujet, nous allons seulement revenir au début du 19ème siècle. Charles Darwin a affaibli la croyance en Dieu suite à sa théorie de l’évolution – en tentant d’expliquer la création en l’absence d’un Créateur. Le concept d’une évolution sans Dieu, qui fait désormais partie intégrante des programmes éducatifs, est très populaire parmi la jeune génération et ceux qui souhaitent voir disparaître tous les interdits.

Karl Marx fut aussi un produit du 19ème siècle. La plupart des gens connaissent son nom et ils savent qu’il a rapport avec le communisme, mais combien savent quelle sorte d’homme il était ? La nature de son tempérament est entremêlée dans sa philosophie diabolique qui a infligé de la douleur et de la souffrance à des millions de gens au cours du siècle dernier.

Paul Johnson est un historien britannique brillant et prolifique. Son livre Le grand mensonge des intellectuels, publié en 1988, décrivait le tempérament de Marx en détail, mais le meilleur résumé tenait dans le titre du troisième chapitre : « Un génial imposteur : Karl Marx. » Johnson y décrit un tableau fascinant de l’influence de Marx dans notre monde. Notez cette déclaration visionnaire :

« Cette notion [que le marxisme soit une science] s’ancra si bien dans la doctrine officielle des pays qui l’adoptèrent qu’elle imprégna, plus que toute autre philosophie, les matières enseignées dans les écoles et les universités. Si elle gagna aussi le monde non marxiste, c’est que les intellectuels – les universitaires en particulier – sont fascinés par le pouvoir. De nombreux professeurs, assimilant le marxisme à l’autorité, furent tentés d’intégrer la “science” marxiste à leurs propres disciplines, surtout dans les matières d’une exactitude approximative comme l’économie, la sociologie, l’histoire et la géographie » (éditions Laffont, page 61, traduction Anick Sinet).

Johnson observa avec justesse que les nations et les individus influencés par Marx sont obsédés par le pouvoir – aussi n’est-il pas surprenant qu’ils finissent dans le totalitarisme. Il nota également que les philosophies de Marx attirent particulièrement les intellectuels et les universitaires – aussi n’est-il pas surprenant que ses idées aient infiltré et pris racine dans les universités. Ce fait est clairement mis en évidence par la haine extrême que de nombreux étudiants ressentent contre leur propre pays et leurs appels à promouvoir les idées socialistes. Quelle autre conclusion pouvez-vous tirer lorsque vous les voyez brûler le drapeau, renverser et profaner des monuments et des statues des fondateurs de l’Amérique, voire renverser les statues d’abolitionnistes comme Frederick Douglass et Hans Christian Heg ?

Les étudiants d’hier aux idées d’extrême gauche sont les enseignants d’aujourd’hui, à tous les niveaux, et ils guident ouvertement la pensée de leurs élèves vers l’antiaméricanisme. Tout ce qui est blanc, européen, masculin ou « cisgenre » est qualifié de raciste, de misogyne, de « privilège blanc » et de fasciste. Les valeurs fondamentales de la civilisation occidentale, comme le noyau familial et le patriarcat, sont attaquées. Il suffit de regarder autour de soi pour s’en rendre compte.

Beaucoup de ceux qui manifestent contre le meurtre de George Floyd sont sincères et beaucoup d’entre eux ne sont pas marxistes. Ils ne haïssent pas tous l’Amérique. Et beaucoup de ces manifestants ont dénoncé publiquement les violences liées à ce mouvement. Cependant, les dommages collatéraux découlant de l’influence des professeurs marxistes à l’université sont évidents. Leurs étudiants partagent le tempérament colérique de leur mentor, Marx – de jeunes vauriens qui crachent, qui hurlent des obscénités, qui jettent des briques et qui manquent totalement de respect pour les forces de l’ordre.

L’organisation politique Black Lives Matter (“La vie des Noirs compte”), abrégée en BLM, est soudainement devenue l’objet des toutes les attentions. Des manifestants, et certains politiciens, revendiquent leur appartenance à ce mouvement et ils appellent à couper les budgets pour la police. Qu’y a-t-il derrière ce mouvement ? Beaucoup de gens utilisent sincèrement l’expression Black Lives Matter dans le cadre d’un mouvement pour la justice sociale, mais peu connaissent les buts et les croyances de l’organisation derrière ce slogan. Ceux qui ont pris le train en marche soutiennent-ils vraiment le démantèlement du noyau familial ? Soutiennent-ils le mouvement LGBTQIA+ ? Oui, l’organisation BLM soutient ces buts et ces idées. Il suffit de consulter son site Internet BlackLivesMatter.com qui appelle ouvertement à de tels changements culturels et moraux, bien loin du but noble de protéger les vies noires. Combien de gens s’associent avec BLM sans connaître les liens de cette organisation avec des individus au passé trouble ? Vous devez creuser un peu plus profondément pour découvrir ces liens.

Patrisse Cullors, Alicia Garza et Opal Tometi sont les fondatrices de BLM. Deux d’entre elles se revendiquent publiquement « queers ». Patrisse Cullors revendique aussi son appartenance marxiste. Combien de soutiens à BLM savent cela ? Que voulait-elle vraiment dire en déclarant dans un entretien en 2015 qu’elle et Garza étaient des « marxistes de formation » (“Une petite histoire de Black Lives Matter(2), TheRealNews.com) ? Avec qui ont-elles été formées ?

De Cullors aux courants actuels

La plupart des gens n’ont jamais entendu parler de Thousand Currents, un organisme de financement pour des causes mondiales qui semblent bonnes. Son site Internet semble anodin : « Thousand Currents finance des groupes communautaires et des mouvements dirigés par des femmes, des jeunes et des indigènes dans les pays du Sud. » Cependant, le commentaire de Patrisse Cullors sur le fait d’être une « marxiste de formation » et le fait que Black Lives Matter ait un lien étroit avec Thousand Currents devrait nous inciter à examiner de plus près ce dernier. Nous découvrons alors le nom de Susan Rosenberg. Qui est-elle ?

Rosenberg fut très influencée par la gauche radicale dans les années 1960 et 1970. Elle fut membre (ou associée) de plusieurs organisations terroristes violentes : Weather Underground, Organisation communiste du 19 mai et l’Armée noire de libération. Elle fut arrêtée dans le New Jersey en 1984, en compagnie de Timothy Blunk, alors qu’ils venaient de décharger des armes et 335 kg de dynamite dans un entrepôt. En 1985, elle fut condamnée à 58 ans de prison pour ce délit, mais elle n’en effectua que 16 après que sa peine eut été commuée par le président Bill Clinton le dernier jour de son mandat.

La grâce de Rosenberg provoqua un tollé bipartisan assez rare :

« Le sénateur Chuck Schumer (démocrate dans l’État de New York) s’est associé à Rudolph Giuliani, alors maire républicain de New York, pour critiquer la décision de libérer Susan Rosenberg, condamnée pour détention d’armes et d’explosifs, et associée à l’attaque par Weather Underground d’un fourgon blindé dans le comté de Rockland, à New York, qui a conduit à la mort de deux officiers de police et d’un agent de la Brinks » (ABCNews.go.com, 20 juin 2008).

Pendant le débat pour les primaires présidentielles démocrates en 2008, le candidat Barack Obama critiqua la décision du président Clinton de commuer la peine de Rosenberg. Vu la durée de sa peine de prison et la rareté d’un tel tollé bipartisan, Rosenberg et ses associés devraient être pris au sérieux.

De nombreuses sources mentionnent le lien entre BLM et Susan Rosenberg :

« Autrefois connue sous le nom International Development Exchange (IDEX), Thousand Currents est une organisation de subvention de centre gauche. En date du 16 juin 2020, Rosenberg siégeait au conseil d’administration de Thousand Currents en tant que vice-présidente. Cependant, l’organisation a ensuite supprimé de son site Internet les informations concernant le conseil d’administration, dont la biographie de Rosenberg.

« Agissant encore sous le nom IDEX en 2016, Thousand Currents commença à parrainer le mouvement Black Lives Matter (BLM). En 2019, les rapports financiers montraient que le groupe détenait 3,3 millions de dollars d’actifs destinés à BLM. Au 24 juin 2020, l’accès aux informations financières a été supprimé du site Internet de l’organisation » (“Susan Rosenberg”, InfluenceWatch.org).

Il n’est pas surprenant que cette information financière ait été supprimée, vu les millions de dollars soudainement envoyés par des sociétés américaines. Rosenberg fit encore la promotion de son programme gauchiste dans son livre Une américaine radicale(3) publié en 2011. Elle intervient également comme conférencière dans plusieurs campus universitaires.

Que représente un nom ?

Les organisations communistes ont l’habitude de se cacher derrière de bonnes causes. Le mouvement BLM ne fait pas exception. Aucune personne décente ne contredira le fait que les vies noires comptent et qu’elles sont aussi précieuses que les vies des autres ethnies. Et c’est le cas ! Alors pourquoi est-il devenu raciste de dire que les vies blanches, asiatiques, hispaniques et toutes les autres comptent également ? Ainsi que le fait de parler d’une vue plus large dans laquelle tous les peuples sont égaux, ce qui est le cas aux yeux de Dieu ? Certains affirment que l’expression « Toutes les vies comptent » est irrespectueuse dans ce contexte et qu’elle blesse les personnes noires qui ont le sentiment que leur vie est dévalorisée. C’est un point intéressant qui mérite d’être discuté. Après tout, si le slogan est destiné à dire « Les vies noires comptent également », c’est une vérité avec laquelle nous devrions tous être d’accord. Mais l’ambiguïté du slogan de BLM laisse le champ libre à des individus mal intentionnés des deux côtés de la discussion. Et malheureusement, il n’y a pas de discussion du tout.

Ainsi, les commentaires parlant de « toutes les vies » génèrent instantanément des accusations de racisme. Pourquoi ? Parce que vous êtes qualifié de « raciste » dès que vous osez remettre en question l’idéologie de la gauche radicale. Un mot autrefois réservé pour la plus grave des condamnations est désormais utilisé à tort et à travers, en diluant sa signification et en servant de prétexte à la haine. Les accusations vont bon train. Vous pouvez aussi être qualifié de sexiste, de misogyne, de fasciste et de souffrir du « privilège blanc » – uniquement sur la base de votre couleur de peau ou parce que vous refusez de vous plier aux dernières inepties diffusées par Berkeley, Columbia ou d’autres universités.

Le fait que toutes les vies comptent a été proclamé il y a environ 2000 ans, bien avant la naissance de Patrisse Cullors ou Susan Rosenberg ! De nos jours cette vérité est revendiquée dans le monde chrétien, mais elle fut d’abord écrite dans le livre le plus important jamais écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde [c.-à-d. chaque homme, chaque femme et chaque enfant sur la Terre] qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 :16). Chaque vie compte pour Dieu et au Monde de Demain nous enseignons cela sans en avoir peur !

La colère que beaucoup ressentent, basée sur le sentiment d’injustice dans leur pays, n’est pas sans fondements. En Amérique et ailleurs, le commerce d’esclaves fut légal et courant. Comme je l’ai déjà mentionné, même après la guerre la plus sanglante des États-Unis, combattue en partie pour mettre fin à ce problème, le racisme a persisté. D’anciens soldats confédérés ont terrorisé les personnes noires pendant la Reconstruction et le racisme persistant a conduit à la résurgence du Ku Klux Klan pendant le 20ème siècle. Il y a beaucoup d’exemples récents.

Cependant, des progrès ont eu lieu. La situation n’est plus ce qu’elle était en 1960. Arrêter de financer la police et mettre le feu aux villes n’a jamais été le message de Martin Luther King, de John Lewis et d’autres opposants courageux. Quelle différence avec le courage et la grâce des Freedom Riders et d’autres qui luttaient pour les libertés civiles, ainsi que les manifestations pacifiques des débuts.

Mais, comme nous l’avons vu, certains groupes radicaux encourageaient aussi la violence à cette époque. Cette tendance refait surface de nos jours à bien des égards, mais à une échelle beaucoup plus effrayante. Ce que nous voyons désormais s’apparente davantage à une nouvelle guerre civile menée sur tous les fronts : les universités, les médias, la politique et la culture d’entreprise gauchiste. Beaucoup essaient de réécrire l’histoire des nations, de renverser l’autorité en place et de provoquer le chaos dans les rues. De nos jours, les États-Unis atteignent un point de rupture dans un monde beaucoup plus dangereux qu’à l’époque de sa première guerre civile. Beaucoup de gens comprennent cela mais ils sont tellement lassés par les actualités au sujet du Covid-19, des drapeaux en feu et de la politique qu’ils préfèrent ne plus y penser. Mais la tentative israélienne d’annexer des territoires cisjordaniens en ce moment indique clairement l’avenir lugubre que beaucoup de nations prédisent aux États-Unis.

Y aura-t-il une réaction de la « majorité silencieuse » comme ce fut le cas pendant les émeutes de 1970 à New York ? Si oui, sous quelle forme se matérialisera-t-elle ? Espérons et prions que cela ne générera pas davantage de violence.

Pourquoi cela se produit-il ? Et pourquoi maintenant ?

L’Amérique n’a jamais été la nation obéissante à Dieu que beaucoup imaginent, pas plus qu’elle n’a été le « grand Satan » que certains l’accusent d’être. Cependant, les États-Unis se sont fortement détournés de la famille traditionnelle et d’autres valeurs provenant de la moralité biblique. Ce déclin s’est accéléré au cours de la dernière décennie et il s’accélère davantage. Bien entendu, le déclin moral n’est pas un phénomène purement américain. Il semble que toutes les nations d’origine israélite (dont les pays francophones d’Europe et le Canada) prennent le même chemin et la Bible avertit les habitants de ces pays des choses à venir s’ils continuent à se détourner des lois divines. Le prophète Ésaïe posa une question bien plus pertinente que beaucoup ne le pensent pour les nations actuelles :

« Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos révoltes ? La tête entière est malade, et tout le cœur est souffrant […] Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux, ils ravagent et détruisent, comme des barbares […] Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ! Prête l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! » (Ésaïe 1 :5, 7, 10).

« Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, et des enfants domineront sur eux. Il y aura réciprocité d’oppression parmi le peuple ; l’un opprimera l’autre, chacun son prochain ; le jeune homme attaquera le vieillard, et l’homme de rien celui qui est honoré […] Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, et des femmes dominent sur lui ; mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches » (Ésaïe 3 :4-5, 12).

De bien des manières, la seconde guerre civile américaine a déjà commencé. Combien de temps durera-t-elle et comment prendra-t-elle fin ? Bien que Dieu ait accordé de très nombreux sursis à l’ancien Israël, Il déclara que Sa patience finirait par prendre fin, que Son peuple s’autodétruirait et qu’il serait emmené en captivité. Mais il existe une bonne nouvelle pour ceux qui sont prêts à écouter : « Mais si de là tu cherches l'Éternel ton Dieu, tu le trouveras, quand tu le chercheras de tout ton cœur et de toute ton âme. Quand tu seras dans l’affliction et que toutes ces choses te seront arrivées, alors, dans les jours à venir, tu retourneras à l'Éternel ton Dieu, et tu obéiras à sa voix » (Deutéronome 4 :29-30, Ostervald).

Nous ne pouvons pas obliger nos nations à écouter ces avertissements. Mais nous pouvons décider d’y prêter attention à titre personnel.

(1) Revolution for the Hell of It
(2) A Short History of Black Lives Matter
(3) An American Radical

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