Une invention très œuf-ficace | Le Monde de Demain

Une invention très œuf-ficace

Commenter cet article

 Il est probable que vous n’ayez jamais entendu parler de Joseph Léopold Coyle. Pourtant, la quasi-totalité des habitants du monde développé utilisent une de ses inventions. Une innovation qui vous simplifie probablement la vie, surtout à l’heure du petit-déjeuner.

Pour la plupart d’entre nous, l’existence est bien plus facile que celle de nos arrière-grands-parents grâce à de nombreuses inventions, plutôt simples, que nous prenons souvent pour acquises. Lorsque nous considérons les innovations ayant changé notre mode de vie, nous pensons à des machines complexes comme les avions, les engins motorisés ou les appareils d’IRM. Cependant, notre vie quotidienne a été facilitée par de nombreux objets bien plus simples auxquels nous ne prêtons pas attention car ils semblent si communs et insignifiants.

Nous ne sommes pas particulièrement impressionnés par les rouleaux à peinture – qui font pourtant gagner un temps précieux – ou la fermeture éclair qui simplifie tant d’opérations. En fait, ces deux inventions ont un lien avec le Canada. Mais il est possible que nous ne considérions même pas comme une invention l’objet dont nous allons parler dans cet article.

Des œufs par milliards

Depuis des siècles, voire des millénaires, un des plus grands défis pour les fermiers, les marchands et les consommateurs a été de transporter un aliment très important jusque sur les lieux de vente, puis au domicile, sans causer des dégâts très salissants.

Les œufs font partie de l’alimentation de millions de gens. Selon Statistique Canada, les fermiers canadiens ont produit plus de 800 millions de douzaines d’œufs en 2018 – environ 9,6 milliards d’œufs.1 Aux États-Unis, les éleveurs ont produit 111,6 milliards d’œufs en 2020.2 Il est difficile d’imaginer de tels volumes. La Chine, premier producteur et consommateur mondial d’œufs, en a produit 31 millions de tonnes en 2016 – environ 566 milliards d’œufs.3

 Les œufs sont une importante source de protéines et de vitamines pour une grande partie de la population mondiale. Dans les zones rurales, beaucoup de gens élèvent quelques poules et alimentent la consommation locale, mais la majorité de la population terrestre, qui habite désormais dans des villes et des métropoles surpeuplées, dépend des aliments produits à la campagne, vendus dans les magasins et ramenés chez soi.

Mais beaucoup de ces œufs – voire tous – arriveraient brisés s’il n’existait pas une façon de les transporter sans que leur coquille ne se brise ou ne se fende. Dans le passé, ce fut un problème récurrent. Collecter et transporter les œufs jusqu’au marché, puis au domicile, impliquait un très grand nombre de coquilles brisées.

Arrive alors Joseph Léopold Coyle. Né dans la province canadienne de l’Ontario en 1871, il travailla comme géomètre, puis il apprit le journalisme. En 1906, il s’installa à Smithers, dans la très belle vallée de Bulkley, en Colombie-Britannique. En 1910, il lança le journal The Interior News, qui est encore publié de nos jours. Coyle était un homme très ingénieux et créatif qui essayait d’inventer des objets qui résoudraient des problèmes pratiques du quotidien.

En 2017, un article du Times Colonist, parlant des contributions des inventeurs canadiens, expliqua le contexte d’une des inventions de Coyle :

« À l’époque, les bureaux [du journal] se trouvaient dans la ville alors appelée Aldemere [Smithers], dans la vallée de Bulkley en Colombie-Britannique, près d’un hôtel qui était souvent le théâtre de querelles entre l’hôtelier et un fermier, Gabriel Lacroix. Le propriétaire détestait que sa commande régulière d’œufs arrive souvent dans une bouillie de jaunes écrasés.

« Un jour, Coyle entendit cette dispute et – selon la légende – il aurait eu un éclair de génie. Il créa une boîte pour préserver les œufs intacts depuis le poulailler jusqu’au consommateur. Dans un brevet déposé en 1917 […] il décrivit une méthode “simple, économique et sûre” de transporter une douzaine d’œufs à la fois dans une boîte à œufs qui suspendait et soutenait chacun d’entre eux. »4

Le design de Coyle évolua au fil des ans et la demande pour cette nouvelle boîte à œufs se répandit à l’international. Il avait trouvé une solution à un problème mondial. Il avait désormais un nouveau problème : suivre le rythme des commandes et augmenter la production. En mars 1920, il conçut une machine pouvant efficacement fabriquer la boîte à œufs à partir de pulpe de bois, souple et solide à la fois, dans des usines qu’il établit à London (Ontario) et à Vancouver (Colombie-Britannique), ainsi qu’aux États-Unis, à San Francisco (Californie) et à Chicago (Illinois).

Peu après avoir lancé son invention, Coyle découvrit que de nombreux concurrents la copiaient, en utilisant parfois du plastique au lieu de la pulpe afin de ne pas enfreindre le brevet. La concurrence et les frais juridiques l’empêchèrent de s’enrichir de son invention. Malgré tout, Coyle vécu confortablement avec sa famille et il mourut en 1972 à l’âge de 100 ans. Aucune autre de ses inventions n’a atteint l’impact mondial de la désormais omniprésente boîte à œufs, qui sauve chaque année des millions de kilos d’œufs de la destruction accidentelle.

Un œuf fragile a besoin d’être protégé des coups et des pressions, aussi la boîte de Coyle enveloppe chaque œuf dans un cocon protecteur. Une idée simple mais brillante, associée à beaucoup de travail et d’investissement, a permis à des millions d’œufs d’atteindre les marchés et l’assiette des consommateurs dans le monde entier. Les pertes enregistrées par les fermiers, les transporteurs, les revendeurs et les clients ont fortement baissé, permettant à la fois d’augmenter les profits et de baisser les tarifs pour le consommateur.

Manipulés avec précaution

Tout comme les œufs, les êtres humains sont fragiles. Nous sommes non seulement vulnérables aux préjudices physiques, mais aussi aux forces et aux circonstances qui peuvent endommager notre santé mentale, voire spirituelle. Nous vivons dans un monde faisant la promotion d’idéologies qui sont contraires au bon sens, alors que des révolutionnaires remettent tout en question, depuis la réalité du genre/sexe binaire jusqu’à l’importance même de la vie humaine. Beaucoup renient désormais l’importance du travail, de la frugalité, de l’honnêteté ou de la fidélité au sein du mariage. En vérité, la plupart des gens savent au fond d’eux-mêmes que céder à ces pressions sociales va « briser la coquille » et engendrer des conséquences déplaisantes et malheureuses.

Cependant, l’Inventeur des êtres humains a créé une « boîte à œufs » spirituelle pour nous protéger des ravages d’un monde opposé à Son plan – un monde dont le dirigeant spirituel actuel cherche la destruction de la vérité et, finalement, de l’humanité (Jean 8 :44 ; 2 Corinthiens 4 :4 ; 1 Pierre 5 :8). Cette boîte protectrice est la loi de Dieu, qui est résumée en dix principes majeurs (Exode 20 :1-17 ; Deutéronome 5 :6-21). Tout comme la boîte à œufs est considérée comme un objet simple, mais efficace pour protéger les œufs, la loi de Dieu est souvent qualifiée d’archaïque ou de simpliste, alors qu’elle protège les êtres humains des grandes blessures.

Le roi David d’Israël fut inspiré à écrire au sujet de la protection spirituelle accordée à ceux qui placent leur confiance dans le Dieu de la Bible : « Car tu bénis le juste, ô Éternel ! Tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier » (Psaume 5 :13). Notez que les Écritures définissent la justice comme étant l’observance des commandements divins. David écrivit encore sous l’inspiration : « Que ma langue chante ta parole ! Car tous tes commandements sont justes » (Psaume 119 :172).

Comme la boîte à œufs de Coyle protège les œufs à l’intérieur, la loi parfaite de notre Créateur protège ceux qui s’y soumettent.

1 “Statistiques de la volaille et des œufs, mai 2019 et annuel 2018”, Statistique Canada, 27 mai 2019
2 “Total egg production in the United States from 2000 to 2020”, Statista.com, 19 avril 2021
3 World’s Poultry Science Journal, juin 2018, pages 1-10
4 “Our inventors changed the world”, Times Colonist, 27 avril 2017

AUTRES ARTICLES DANS CETTE REVUE

Voir +