Perdus dans le multivers | Le Monde de Demain

Perdus dans le multivers

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De nombreux scientifiques sont convaincus que notre Univers n’est qu’un parmi tant d’autres. Ont-ils raison ? Et pourquoi la réponse est-elle importante ?

Alors que vous menez votre existence ici-bas, sur la planète Terre, imaginez qu’un autre vous mène son existence sur une autre planète Terre qui orbiterait autour d’un autre Soleil, dans un autre Univers. Imaginez à présent qu’il existe un nombre infini de ces « autres vous ». Certains auraient des vies similaires à la vôtre (avec le même travail, les mêmes amis et la même routine), tandis que d’autres mèneraient une vie complètement différente. Certains seraient riches, d’autres pauvres. Certains seraient célèbres, tandis que d’autres croupiraient dans la cellule froide et sombre d’une prison. Et chacun d’entre eux serait aussi réel que vous l’êtes. Bienvenue dans le multivers !

Commençons par une brève clarification. Nous ne parlons pas ici du « métavers », qui est un concept bien différent. Le métavers utilise l’intelligence artificielle et les écrans multimédias, généralement au moyen de lunettes 3D de réalité virtuelle, pour amplifier notre vision du monde et nous immerger dans un mélange de perceptions réelles et artificielles créées par ordinateur. En revanche, le concept du « multivers » consiste à dire qu’il existerait une infinité d’univers identiques au nôtre, rendant les statistiques superflues car il y aurait suffisamment d’univers pour prendre en compte chaque probabilité.

Depuis très longtemps, le multivers a été un élément incontournable de nombreux récits de science-fiction. Il a connu un regain de popularité au cinéma et sur les plateformes de vidéo à la demande. Les studios Marvel (désormais propriété de Disney) ont invoqué l’idée d’un multivers dans le dernier film de Spider-Man, sorti en décembre 2021, pour lui permettre d’engranger presque deux milliards de dollars de recettes à travers le monde, alors que les spectateurs étaient impatients de voir leurs héros préférés de Spider-Man issus de plusieurs univers cinématographiques – Tom Holland, Andrew Garfield et Tobey Maguire – combattre ensemble contre les méchants. (Si vous n’avez pas vu ce film, imaginez tous les acteurs ayant joué James Bond faire équipe dans le même film pour combattre leurs anciens ennemis.) En mai de cette année, le multivers sera au centre même d’un nouveau film des studios Marvel intitulé Docteur Strange dans le multivers de la folie.

De la science-fiction à la science-réalité ?

Cependant, l’intérêt actuel pour le multivers est non seulement alimenté par les studios de cinéma, mais aussi par un nombre croissant de scientifiques (des physiciens théoriciens, des cosmologues et d’autres) qui présentent ce concept comme une réalité. Par exemple, l’influent physicien David Deutsch, de l’université d’Oxford, a déclaré que nous pouvons avoir autant confiance dans l’existence du multivers que dans l’existence passée des dinosaures. En parlant de la théorie du multivers, il déclara que « la seule chose étonnante est qu’elle soit encore controversée ».1

Pour Deutsch et beaucoup d’autres scientifiques, le scénario du multivers qui nous est présenté par les films et les livres de science-fiction correspond à la réalité – le fait que celle-ci soit composée d’une infinité d’univers avec d’infinies versions de vous qui mènent une infinité d’existences. Si nous n’avons pas le courage d’accepter cette « réalité », nous sommes considérés comme des ignorants ou des peureux qui n’osent pas accepter des vérités inconfortables.

Comment se fait-il qu’autant de scientifiques, qui se basent normalement sur des raisonnements appuyés par des faits et qui s’attachent à des preuves irréfutables, se tournent vers la croyance très spéculative du multivers ?

Les réponses en disent beaucoup sur la direction prise par notre culture et notre société. Elles nous montrent aussi jusqu’où certaines personnes sont prêtes à aller pour éviter de reconnaître la moindre trace de possibilité de l’existence d’un Dieu qui aurait créé et conçu notre Univers. Notons en premier lieu, malgré les fanfaronnades de Deutsch, qu’il existe une multitude de théories du multivers qui se font concurrence.

L’inflation éternelle ou chaotique. La version actuelle de la théorie du Big Bang suppose qu’il y eut une période brève mais cruciale d’inflation cosmique. Le Big Bang étant l’hypothèse que notre Univers de temps, d’espace, de matière et d’énergie a commencé en tant que singularité infiniment dense pour s’étendre rapidement en devenant le cosmos en expansion qui nous entoure. Pendant cette période temporaire, l’espace dans le très jeune Univers, qui était encore de taille microscopique, s’est étendu plus rapidement que la vitesse de la lumière. Une telle période d’inflation est considérée comme une solution à l’uniformité inattendue de l’immensité du cosmos.

Cependant, d’influents physiciens comme Andrei Linde et Alan Guth ont noté que les modèles d’information actuels semblent indiquer que non seulement notre Univers s’est développé, mais aussi un ensemble d’univers innombrables – un processus sans fin produisant une infinité d’univers.

La théorie des cordes. Dans la quête d’une « théorie pour tout » qui unifierait toutes les théories au sujet des lois naturelles, la théorie des cordes est devenue très populaire. Bien que plusieurs variantes aient été développées, l’idée de base est que ce que nous considérons comme des particules fondamentales de matière seraient en réalité des cordes vibratoires infinitésimales.

Bien que cette théorie soit considérée comme très prometteuse pour beaucoup, elle a aussi ses détracteurs. Une des objections est l’incapacité actuelle de tester sa véracité, ainsi que le fait déconcertant que le nombre de paramètres non spécifiés de cette théorie signifie que 10500 univers (c.-à-d. un 1 suivi de 500 zéros) pourraient être générés à partir de ses équations. Cependant, certains considèrent que ce n’est pas un problème, mais plutôt une fonctionnalité permettant à un multivers d’exister, dans lequel toutes les possibilités sont réalisées.

L’interprétation multimonde de la mécanique quantique. Depuis des décennies, la plupart des physiciens travaillant sur la mécanique quantique ont été favorables à l’idée que les objets quantiques ne possèdent pas de valeurs particulières jusqu’à ce qu’ils soient mesurés. Mais une nouvelle idée est en train d’émerger : « l’interprétation multimonde » propose que les objets quantiques possèdent toutes les valeurs potentielles lorsqu’ils sont mesurés et que notre Univers se divise en autant d’univers qu’il y a de valeurs. C’est comme si, lorsque vous lancez un dé à six faces, vous verriez un résultat, tandis que cinq autres versions de vous verraient un autre résultat dans un autre univers.

Dans un article intitulé « Mon moi multivers : Devrais-je me soucier de mes autres moi ? » (oui, c’est un vrai titre), le physicien David Deutsch résuma les implications de l’interprétation multimonde en notant que « lorsque vous faites un choix, les autres choix se produisent également. » Avant d’ajouter : « S’il y a une petite possibilité d’une conséquence néfaste, par exemple que quelqu’un soit tué, il semble à première vue que nous devons prendre en compte le fait qu’en réalité quelqu’un sera tué, ne serait-ce que dans un autre univers. »2

L’ensemble ultime de Max Tegmark. Dans la version peut-être la plus large et la plus inimaginable du multivers, le cosmologue Max Tegmark, de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), propose que la manière dont l’Univers autour de nous semble suivre des lois mathématiques conduit à la réalisation radicale que les mathématiques sont la réalité ultime.

Selon l’hypothèse de Tegmark, les structures mathématiques ne décrivent pas la réalité, elles sont la réalité ; et l’Univers que nous voyons autour de nous n’est qu’une réalisation d’un ensemble de structures mathématiques. Il a écrit : « Le seul postulat de cette théorie est que toutes les structures qui existent mathématiquement existent aussi physiquement. »3 Le résultat serait un ensemble d’univers, dépassant l’imagination, qui comprendrait toutes les lois possibles de la physique dans toutes les dimensions possibles, ce que Tegmark qualifie « d’ensemble ultime ».

Le chaos existentiel

Avant d’examiner comment la science, qui se base sur des faits, en est arrivée à accepter de telles théories fantaisistes, voyons les conséquences troublantes qu’implique la théorie de chaque multivers. Si le physicien Deutsch a raison, il existerait un univers différent pour chaque résultat possible de chaque décision que vous pourriez prendre. Si vous êtes tenté de mentir, il y aurait un univers dans lequel vous diriez la vérité et un univers dans lequel vous mentiriez. Selon cette théorie, le libre arbitre ne serait qu’une illusion : vous ne prendriez pas vraiment de décisions, puisque toutes les versions de vous dans des univers multiples « choisiraient » respectivement chaque possibilité. Il y aurait un univers où vous seriez aimable en aidant une dame âgée à traverser la rue et un autre où vous l’ignoreriez. Mais il y en aurait aussi un où vous la pousseriez sous une voiture et un autre où vous lui voleriez ses courses.

La liste des différents univers – et des différentes versions de vous agissant de façon diamétralement opposée – est presque infinie. Après tout, si nous ne sommes qu’un assemblage de quarks, d’électrons et d’autres éléments, comme les physiciens le pensent, et que toutes les combinaisons possibles de ces particules se réalisent dans un univers ou un autre, alors il existerait des univers au-delà de l’imagination, dans lesquels vous feriez toutes ces choses.

C’est véritablement un chaos existentiel. Et vous êtes parfaitement en droit de le qualifier de non-sens, car, de bien des manières, les concepts du multivers ne sont que de la pure fiction, très éloignée du monde réel de la science – en dépit de l’enrobage « scientifique » destiné à renforcer leur crédibilité et à les légitimer avec des arguments empruntés à la physique et à l’inévitabilité mathématique.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Cela pose une question : comment des idées aussi fantaisistes dans leurs conclusions sont-elles devenues le point de vue dominant de la physique et de la cosmologie ?

Avons-nous observé d’autres univers ? Les avons-nous détectés d’une manière nous forçant à accepter leur existence ? Absolument pas. Des tentatives ont pourtant eu lieu. Par exemple, certains ont pensé qu’un point froid de radiation qui atteignait la Terre depuis l’espace (dont beaucoup pensent qu’il s’agit d’un effet secondaire du Big Bang) pourrait indiquer une collision entre notre Univers et un autre. Mais d’autres études ont démontré l’absence de certaines caractéristiques qui devraient accompagner une telle collision, comme la polarisation de la radiation.

Non seulement nous n’avons pas réussi à détecter d’autres univers, mais de toutes façons, selon la plupart des théories du multivers, ceux-ci seraient pratiquement indétectables. Cela a conduit de nombreux scientifiques à rejeter l’existence d’un multivers, car il est flagrant pour eux que ces théories ne sont pas scientifiques. Le mathématicien George Ellis a écrit dans la très respectée revue scientifique Nature : « L’argument du multivers est une proposition philosophique bien fondée, mais puisqu’elle ne peut pas être testée, elle n’appartient pas vraiment au domaine scientifique. » Il estime aussi que « les scientifiques commencent à confondre la science et la science-fiction ».4

Certains ont même noté que le multivers scientifique s’opposait non seulement à la science, mais il allait même jusqu’à la détruire.

En effet, dans un multivers où chaque occurrence d’un événement, aussi improbable soit-il, a lieu au moins dans un univers, il existerait un univers dans lequel chaque pièce jetée en l’air au cours de l’histoire humaine retombe côté « pile ». Extrêmement improbable ? Oui. Impossible ? Non. En fait, dans un multivers, il doit y avoir un univers où cela se produit. Comment les scientifiques de cet univers pourraient-ils expliquer ce phénomène ? Ce serait impossible, car il n’y aurait pas d’explication scientifique. Leur seule option serait de baisser les bras par frustration, car ils ne pourraient trouver aucune cause pouvant expliquer cet effet complètement aléatoire.

C’est un exemple très simple, mais il illustre un problème que de nombreux scientifiques ont soulevé : si le multivers est réel et que tous les événements possibles ont lieu – si les infinités de possibilités ont lieu dans un nombre infini d’univers – alors la science devient inutile. Même les coïncidences pourraient être expliquées en disant : « Eh bien, je pense que nous sommes juste dans un de ces univers ! »

Ce n’est pas un scénario hypothétique. Le multivers est utilisé de cette façon dans de véritables articles scientifiques.

Par exemple, le biologiste évolutionniste Eugene Koonin a estimé que la probabilité que la vie ait débuté avec une particule d’ARN capable de se répliquer et se transposer sur la Terre primitive – des fonctions complexes de la vie nécessaires pour que l’évolution s’enclenche – était quasiment nulle : 1 sur 101027, c’est-à-dire un 1 suivi de 1027 zéros. Cette probabilité est tellement faible qu’elle est inimaginable.

Cela devrait normalement faire tomber le couperet sur le scénario évolutionniste de « l’origine de la vie ». Mais le multivers vient à sa rescousse ! En brandissant la « magie » d’un multivers infini, Koonin a noté que « dans un univers infini (un multivers), l’émergence par hasard de systèmes extrêmement complexes est inévitable ».5

Grâce à la baguette magique du multivers, ce qui était impossible est devenu « inévitable ». Un tel raisonnement est une insulte à la pensée scientifique. En réalité, une théorie qui prédit toutes choses ne prédit rien du tout. Le multivers n’est rien d’autre que la mort de la science.

Mais dans ce dernier exemple, nous voyons finalement pourquoi le multivers non scientifique est attrayant pour les scientifiques. Comment serions-nous arrivés ici, perdus dans le multivers ? Car beaucoup trop de gens, dans notre société, accepteront tous les non-sens nécessaires pour vivre sans reconnaître l’existence d’un Créateur.

Un antidote désespéré à “Dieu”

La science a longtemps été tourmentée par une vérité inconfortable : la plupart de ce que nous savons converge vers la réalité d’un Dieu puissant qui a créé le monde et le cosmos. Tout comme les évolutionnistes cherchent à se débarrasser de cette évidence en l’attribuant au temps, au hasard et à l’instinct de survie, de nombreux cosmologues cherchent à nier l’existence d’un Créateur et d’un Concepteur en faisant appel au multivers.

Dans un article paru en 2008 et intitulé pertinemment « L’alternative scientifique à un Créateur intelligent : la théorie du multivers », le cosmologue Bernard Carr résuma ainsi le problème : « S’il n’y a qu’un seul univers, il est nécessaire qu’il soit finement ajusté par quelqu’un. Si vous ne voulez pas d’un Dieu, alors vous avez intérêt à avoir un multivers. »6

Nous pouvons apprécier son honnêteté. Les exemples de cet ajustement précis sont interminables, depuis les improbables masses de particules fondamentales aux qualités précises des forces fondamentales. Et bien que la théorie des cordes propose qu’il existe suffisamment de variables libres et de paramètres pour générer 10500 univers, le nombre de ceux d’entre eux qui produiraient un environnement propice à la vie est quasiment nul. Sans l’existence d’un Dieu pour effectuer un réglage très précis des paramètres, notre existence devrait être considérée comme étant impossible.

En essayant d’estimer la probabilité d’un univers semblable au nôtre, le physicien Lee Smolin était arrivé à une probabilité de 1 sur 10229 – pour rappel, il s’agit d’un 1 suivi de 229 zéros. Pour ceux qui aiment les mots inhabituels, il s’agit d’une probabilité de « un sur un quinseptuagintillion » (enfin, presque, car un quinseptuagintillion correspond à 10228).

Cependant, même le multivers et ses vastes ressources probabilistes ne sont pas suffisants pour expliquer Dieu. Un scientifique comme Paul Steinhardt, qui présenta pour la première fois au monde l’hypothèse de « l’inflation éternelle », a noté que cette inflation elle-même avait encore besoin d’un réglage encore inexpliqué pour générer un multivers. Le physicien Alexander Vilenkin et ses collègues ont prouvé qu’un univers inflationniste ne pouvait pas être projeté éternellement dans le passé. Ainsi, même un multivers nécessite un commencement.

Peut-être serait-il plus simple de dire que les rapports sur la mort de Dieu aux mains du multivers ont été fortement exagérés.

Une philosophie reflétée dans la société

Il y a un lien direct entre le genre de pensée et de raisonnement que nous voyons dans les théories du multivers et la détérioration vers l’immoralité et l’irrationalité que nous voyons dans la société. L’apôtre Paul nous avait averti que le fait de nier les preuves de l’existence de Dieu présentes dans l’Univers aboutirait à un monde dans lequel nous ne voudrions plus vivre. En dénonçant ceux qui voient les preuves de l’existence de Dieu mais qui refusent de les accepter, il nota que la confusion, l’irrationalité et la dépravation découleraient inévitablement de leur ignorance volontaire :

« Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde. Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font » (Romains 1 :28-32).

Seulement ceux qui se voilent volontairement la face ne peuvent pas voir ces conditions se développer dans la civilisation actuelle. Beaucoup font tout pour éviter d’arriver à la conclusion que Dieu existe. Même lorsque les preuves de Sa main providentielle sont manifestes, ils feront n’importe quoi pour essayer de redéfinir l’existence sans Lui.

Dans la cosmologie, ce genre de raisonnement conduit au chaos irrationnel du multivers. Dans la société, cela conduit au chaos grandissant que nous voyons quotidiennement autour de nous. Rejeter un Concepteur divin nous permet de redéfinir le mariage au gré de nos envies et de renier le genre assigné à notre biologie. Cela permet de justifier le meurtre d’enfants dans le ventre de leur mère. Cela conduit à des idéologies monstrueuses appelant à exterminer une race ou une nation « inférieure » afin de justifier un génocide.

Malheureusement, il semble que les scientifiques et les sociologues aient une volonté commune : ils sont prêts à croire n’importe quelle fiction pourvu que cela leur permette de prétendre qu’il n’existe pas un Dieu auquel ils devront un jour rendre des comptes.

Le chemin de la raison : accepter la réalité

Nous ne sommes pas obligés d’accepter le chaos. Il n’est pas nécessaire de gober les croyances farfelues du multivers. Personne n’est forcé d’ignorer volontairement la réalité.

Dans un sens, peu importe que Dieu ait créé ou non d’autres univers. Le fait est que nous sommes ici-bas et que Dieu nous a donné la capacité de reconnaître la main du Créateur dans Sa création (Romains 1 :20). Les Écritures ne disent pas que la vérité de notre monde est uniquement accessible aux grands scientifiques capables d’élaborer les théories les plus complexes. Au contraire, elles nous rappellent la simplicité qui est en Christ (2 Corinthiens 11 :3). Dieu nous dit qu’Il a révélé Sa vérité aux « enfants » (Matthieu 11 :25). Nous pouvons bien nous émerveiller devant la créativité débordante de ces mathématiciens, physiciens et philosophes qui ont tant fait pour expliquer une réalité sans Dieu, mais nous devrions suivre les principes mêmes de la science et reconnaître que l’explication la plus simple et la plus évidente est la bonne : il existe un Dieu qui a créé notre Univers.

La science-fiction continuera de raconter des histoires fantastiques, parfois illustrées par des effets spéciaux impressionnants, représentant des mondes imaginaires et des versions chimériques de notre propre Univers. Mais nous ne devrions pas confondre de telles histoires avec la réalité, même lorsque la frontière entre les scientifiques et les auteurs de fiction devient très floue.

Oui, la vérité est simple et elle est remarquable. De plus, elle est exprimée par toute la création : Dieu existe. Sa main est évidente pour tous ceux qui sont prêts à la voir. Le fait que notre Univers – que nous pouvons voir et toucher, le seul dont nous savons qu’il est réel – ait été conçu sur mesure, afin que nous puissions y vivre et que nous puissions l’étudier, n’est pas surprenant pour ceux qui savent que leur Créateur existe. Il explique même clairement dans les pages de la Bible qui Il est et quel est Son rôle dans notre existence : « Car ainsi parle l’Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne soit pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle soit habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre » (Ésaïe 45 :18).

 

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1 Quantique : au-delà de l’étrange, Philip Ball, EDP Science, page 221, traduction Michel le Bellac
2Multiverse me : Should I care about my other selves ?”, New Scientist, 24 septembre 2014
3 Annals of Physics, volume 270, n°1, novembre 1998, page 1
4 Nature, n°469, 2011, pages 294-295
5 Biology Direct, volume 2, article 15, 2007
6Science’s Alternative to an Intelligent Creator : the Multiverse Theory”, Discover, 10 novembre 2008
7 Engineering and Science, Fred Hoyle, novembre 1981 ; cité dans “L’univers est-il conçu ?”, Article Faraday n°10, 3 juin 2020, traduction Hélène Mayhew

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