L’évolution darwinienne est-elle morte ? | Le Monde de Demain

L’évolution darwinienne est-elle morte ?

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Beaucoup de gens prétendent que la science apporte la preuve de l’évolution. Cependant, les découvertes telles que les structures complexes au sein des cellules vivantes montrent exactement l’opposé !

Les découvertes dans le domaine de la microbiologie ont changé la donne.

Notre culture est imprégnée de la théorie de l’évolution darwinienne : la sélection naturelle qui agirait sur des mutations sortant de nulle part, ou le fruit du hasard qui serait à l’origine de la vie sur notre planète – sans avoir besoin d’un Dieu. Cependant, lorsque nous examinons le plus petit élément vivant connu – la cellule – nous n’y voyons pas un monde qui aurait pu être conçu par le simple fait du hasard ! Au contraire, nous voyons une machinerie moléculaire complexe et remarquable qui nous dirige vers un grand Concepteur.

L’évolution darwinienne est-elle la réalité bien établie qui vous a été enseignée ? Ou y aurait-il une raison de mettre en doute la théorie de Darwin ? De nombreuses découvertes faites au cours des 50 dernières années remettent en question le fait que la vie, telle que nous la connaissons, puisse être le fruit du hasard. Un scientifique, titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire, doute de cette possibilité.

Dans un entretien avec le journaliste Lee Strobel, Dr Jonathan Wells a déclaré : « L’argumentation en faveur du darwinisme n’est pas seulement fausse, elle est systématiquement déformée. Je suis convaincu que dans un futur plus ou moins proche – je ne sais pas, peut-être dans vingt ou trente ans – les gens regarderont en arrière avec étonnement et diront : “Comment a-t-on pu croire cela ?” Le darwinisme n’est qu’une philosophie matérialiste camouflée en science, et les gens commencent à la prendre pour ce qu’elle est vraiment » (Plaidoyer pour un Dieu créateur, éditions Vida, page 90, traduction Philippe Montuire). Wells fait l’objet d’une campagne de dénigrement permanente, comme c’est le cas pour tous les scientifiques qui osent remettre en question le dieu de l’évolution darwinienne, mais les faits sont les faits, et tout esprit objectif qui étudie sérieusement les preuves est forcé d’en conclure que le darwinisme n’est pas une « affaire classée » comme voudraient le faire croire les inconditionnels de l’évolution. Si les preuves empiriques ne sont pas du côté de Darwin, cela présente de sérieuses implications concernant la façon dont nous sommes arrivés ici et le fait que notre existence puisse avoir un but.

Michael Denton a écrit très justement :

« L’idée d’évolution a influé sur toute la pensée moderne, et aucune autre théorie récente n’a autant contribué à modeler la façon dont nous envisageons notre propre espèce et sa relation au monde environnant […] Le triomphe de l’évolution sonna le glas de la vision téléologique traditionnelle – le monde envisagé comme un ordre créé à dessein – qui dominait la pensée occidentale depuis deux millénaires […]  La moindre hypothèse suggérant une faille dans la théorie darwinienne excite l’attention du public. Si les biologistes étaient incapables de soutenir plus longtemps le bien-fondé de ce pilier de la pensée moderne qu’est le darwinisme, les retombées philosophiques seraient innombrables » (Évolution : Une théorie en crise, éditions Flammarion, pages 17-18, traduction Nicolas Balbo).

Dans le numéro du Monde de Demain de mars-avril 2017, je posais la question : « Les dinosaures ont-ils tué Dieu ? » Bien entendu, la question était absurde, mais cela soulevait un point important. Beaucoup de gens pensent que les fossiles – les preuves du monde des dinosaures – soutiennent l’évolution darwinienne, alors que c’est tout l’inverse. Denton expliqua encore :

« Comme nous le rappelle Steven Stanley dans son récent livre Macro-évolution, l’image globale de la vie sur Terre est à tel point discontinue, les fossés entre les types tellement évidents, que si nos connaissances en biologie s’arrêtaient aux espèces actuellement existantes, “nous devrions nous demander si la doctrine de l’évolution n’est pas autre chose qu’une hypothèse excessive”. Sans formes transitoires pour combler les énormes fossés qui séparent les espèces et les groupes d’organismes existants, on ne pourrait pas vraiment envisager le concept d’évolution comme une hypothèse scientifique » (Denton, pages 163-164).

Pourtant, le manque de formes transitoires (c.-à-d. l’absence des chaînons manquants) qui devraient être présentes par millions pour que l’évolution soit véritable n’est qu’une seule des nombreuses lacunes de cette théorie.

 

Vous n’êtes pas seuls !

Les évolutionnistes n’aiment pas l’expression « le fruit du hasard ». Ils préfèrent présenter le sujet comme si des forces naturelles sans directives avaient œuvré pour apporter toutes les formes de vie que nous connaissons aujourd’hui. Cependant, si le fruit du hasard était rejeté, pourquoi Richard Dawkins aurait-il intitulé un de ses livres L’Horloger aveugle ? La définition même de l’évolution signifie qu’il n’y a pas de supervision intelligente. Cela fonctionnerait au moyen de facteurs environnementaux agissant en fonction de la chance des mutations, qui sont généralement considérées de nature aléatoire. Donc il s’agit bien du fruit du hasard, peu importe comment vous essayez de formuler cela !

Mais des faits impossibles à contester bouleversent le monde scientifique et beaucoup d’anciens évolutionnistes perdent confiance dans le « fruit du hasard ». Le journaliste d’investigation Lee Strobel est un des sceptiques les plus célèbres à la théorie de Darwin. Au départ, il croyait fermement à l’évolution et comme beaucoup de ceux qui croient à cette théorie – mais pas tous –, il était athée. Il admet qu’il regardait de haut les pauvres âmes religieuses qui étaient tellement ignorantes qu’elles en rejetaient ce qu’il pensait être une science prouvée depuis longtemps. Mais après une recherche approfondie, il compila ses découvertes dans son ouvrage Plaidoyer pour un Dieu créateur.

Dans ce livre, il a décrit comment une centaine de scientifiques issus de plusieurs disciplines spécialisées, titulaires de doctorats obtenus auprès d’universités prestigieuses et réputées, ont réagi à un documentaire diffusé sur PBS qui affirmait que « “toutes les observations scientifiques connues soutiennent l’évolution [darwinienne]” ainsi que “pratiquement tous les scientifiques réputés dans le monde” » (Strobel, page 40).

En réponse, ce panel d’une centaine de scientifiques diplômés a fait paraître un communiqué de deux pages dans un magazine national déclarant : « Nous sommes sceptiques quant aux affirmations prétendant que les mutations aléatoires et la sélection naturelle pourraient expliquer la complexité de la vie. Nous encourageons un examen attentif des preuves de la théorie darwinienne » (Strobel, page 40).

Strobel expliqua ensuite que ces sceptiques de la théorie de Darwin étaient des « scientifiques respectés dans le monde entier, comme Henry F. Schaefer, nominé pour le prix Nobel, un des chimistes les plus renommés dans le monde, comme James Tour du Centre de nanotechnologie de l’Université de Rice, ou encore comme Fred Figworth, professeur de physiologie cellulaire et moléculaire à Yale », mais aussi « le directeur du Centre de chimie et de calculs quantiques, des scientifiques du Laboratoire des physiques plasmiques de Princeton, le Musée national d’histoire naturelle du Smithsonian Institute, le laboratoire national de Los Alamos et les laboratoires Lawrence Livermore » (Strobel, page 40).

Ce n’est pas l’image habituellement présentée dans les cours de biologie des grandes écoles et des universités, et encore moins dans les médias. Mais la prochaine fois qu’un M. ou Mme « Je-sais-tout » ridiculise sur Internet ceux qui doutent de la théorie de Darwin, rappelez-vous-en. Des hommes et des femmes qui en savent bien davantage que ces individus cachés derrière leur clavier émettent de sérieux doutes. Beaucoup d’anciens athées et évolutionnistes rejettent désormais le darwinisme – certains ouvertement, d’autres à demi-mot par peur des représailles.

Parmi les découvertes scientifiques ayant entraîné un rejet massif du darwinisme, celles appartenant au domaine de la microbiologie sont particulièrement convaincantes. De nos jours, les scientifiques sont capables d’observer des cellules microscopiques et d’y voir beaucoup plus de détails que leurs prédécesseurs. Michael Denton ne mâcha pas ses mots : « Malgré sa taille incroyablement minuscule […] la plus petite des bactéries est en effet une véritable usine miniature dotée d’une puissante machinerie moléculaire […] beaucoup plus complexe que n’importe quelle machine fabriquée par l’homme et absolument sans équivalent dans le monde inorganique » (Denton, page 258). Ce n’est pas exagéré !

Denton ajoute que « la complexité des types de cellules les plus simples que l’on connaisse est si grande qu’on ne peut pas admettre qu’un tel objet ait pu être assemblé soudainement par un événement fantastiquement improbable. Un tel phénomène équivaudrait à un miracle » (Denton, page 273).

Nous sommes en droit de nous demander comment une personne éduquée peut continuer à croire au darwinisme après avoir été confrontée à l’incroyable complexité de la vie et aux défis insurmontables pour expliquer comment la vie a pu naître à partir de matières inertes.

 

Qui est arrivé en premier ?

Sans aucun doute, vous avez déjà entendu la question de savoir qui de la poule ou de l’œuf est apparu en premier. Ce n’est pas une question superficielle lorsqu’il s’agit de l’origine de la vie. Voici pourquoi.

La plupart des étudiants en biologie sont familiers avec l’expérience de Miller-Urey. Stanley Miller et Harold Urey ont spéculé que l’atmosphère terrestre primitive aurait pu être composée d’hydrogène, d’ammoniaque et de méthane. Grâce à une expérience minutieusement préparée, pendant laquelle ils envoyaient des charges électriques dans un mélange composé de ces substances chimiques, ils ont réussi à produire quelques acides aminés. Cette expérience réalisée en 1953 fut brandie comme une preuve de l’évolution.

Était-ce vraiment le cas ? Comme pour beaucoup d’autres espoirs, cette expérience fut rapidement prise en défaut. Des scientifiques réputés ont reconnu qu’elle comportait des lacunes extrêmement importantes. Les conditions hautement contrôlées sous lesquelles la recherche a eu lieu ne correspondent pas du tout aux hypothèses actuelles de la composition de l’atmosphère terrestre primitive. De plus, il est important de noter qu’un acide aminé n’est pas une forme de vie. Les créatures vivantes utilisent toutes des acides aminés lévogyres (sens de rotation vers la gauche), contrairement à la mixture produite par l’expérience qui généra des acides aminés dextrogyres (sens de rotation vers la droite). Encore plus important, les scientifiques ne peuvent pas démontrer ou expliquer comment une protéine simple a pu se former par hasard ou par un processus autre que celui que nous voyons en action dans les organismes vivants. La probabilité qu’une protéine se soit formée par hasard est tellement infime que les scientifiques ont baissé les bras et ils cherchent une explication alternative. Jusqu’à présent, aucune alternative crédible n’a été trouvée.

Le problème de la formation d’une protéine a été illustré par l’auteur Bill Bryson : « On ignore le chiffre exact, mais on soupçonne que le corps humain peut contenir jusqu’à un million de types différents de protéines, chacune étant en soi un petit miracle. Selon toutes les lois de probabilité, les protéines ne devraient pas exister » (Une histoire de tout, ou presque…, éditions Payot, page 345, traduction Françoise Bouillot).

Relisez avec attention. Bryson, un partisan de l’évolution, se réfère à ce million de protéines différentes, qui font de nous des êtres vivants, en disant que chacune est comme un « petit miracle ». Pourquoi ?

Les protéines sont formées de longues chaînes d’acides aminés connectés de telle sorte à pouvoir se plier en formes tridimensionnelles précises. Si les acides aminés ne sont pas connectés dans le bon ordre, ils ne peuvent pas se plier selon les formes requises leur permettant de se combiner avec d’autres protéines pour construire des machines et des structures à l’intérieur des cellules. L’assemblage de ces acides aminés doit nécessairement s’effectuer dans un ordre précis afin de permettre la construction d’une protéine – bien que cela ne soit par le seul facteur.

Les acides aminés utilisés pour construire les protéines sont souvent comparés aux lettres de l’alphabet qui servent à construire des mots et des phrases – mais au lieu d’avoir 26 lettres comme en français, il y a 20 acides aminés utilisés pour le code génétique de la vie. Imaginez la relation entre les acides aminés et les protéines de la manière suivante : cette revue contient des centaines de phrases, mais chacune d’entre elles est unique – elle est différente de toutes les autres. Ces phrases sont formées de lettres qui, à leur tour, forment des mots qui sont placés dans un ordre logique. Imaginez maintenant que nous placions des dizaines de milliers de lettres dans une boîte et que nous les sortions une à une en les alignant dans cette ordre-là. Combien de temps faudrait-il pour arriver à construire une phrase intelligible – même en se limitant à une phrase courte de 75 lettres ? Le même problème se pose avec les protéines. Quelle est la probabilité qu’une protéine soit apparue par hasard ?

Bill Bryson répond à cette question en prenant l’exemple du collagène – une protéine très répandue dans le corps des mammifères, dont les êtres humains. « Pour fabriquer du collagène, il vous faudrait disposer 1055 acides aminés selon une séquence précise. À ceci près – et c’est là le point crucial – que nous ne le fabriquons pas. Il se fabrique tout seul, spontanément, sans aucune indication, et c’est là que les choses se corsent vraiment. Les chances qu’une séquence de 1055 molécules comme le collagène s’assemble spontanément sont franchement nulles. Cela ne peut simplement pas se produire » (Bryson, page 345).

Si « cela ne peut pas se produire », alors nous pourrions peut-être nous passer du collagène. C’est impossible, mais imaginez un instant que nous puissions le faire. Après tout, il y a plus d’un million de types différents de protéines qui contribuent à former ce que nous sommes, peut-être pourrions-nous nous en passer d’une ou deux ? Sans trop entrer dans les détails, Bryson a calculé la probabilité qu’une protéine plus modeste, formée de 200 acides aminés, puisse s’assembler toute seule. S’agit-il d’une chance sur 1000 ? Une sur 10.000 ?

Non, la probabilité est 1 sur 10260 (c.-à-d. 1 suivi de 260 zéros) ! Ce nombre est plus élevé que « tous les atomes que contient l’Univers » (page 346). Comme Bryson le dit, chaque protéine est « un petit miracle ».

Alors, qui croit réellement à la foi et aux miracles de nos jours ?  

C’est pourquoi autant de scientifiques abandonnent l’hypothèse du hasard. Mais pour l’instant, aucun n’a trouvé une explication convaincante sur la manière dont une seule protéine pourrait être apparue sans l’intervention d’un concepteur intelligent et dans des conditions différentes de celles que nous avons aujourd’hui.

Comment les protéines se forment-elles de nos jours ? Elles se construisent selon des directives fournies par l’ADN au sein de nos cellules. L’ADN n’est rien d’autre qu’un code – c.-à-d. des instructions – permettant de construire des protéines. L’ADN est très puissant ! Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article au sujet de cette molécule impressionnante, « Le miracle de l’ADN », paru dans la revue d’octobre-décembre 2013 ou sur notre site Internet MondeDemain.org. Mais pour l’instant, jetons un regard critique.

La plupart d’entre nous sommes émerveillés de la quantité d’informations contenues dans une puce électronique ou un disque dur. Pourtant l’intelligence humaine n’arrive pas à la cheville de l’ADN. « L’information nécessaire pour spécifier le plan de toutes les espèces d’organismes ayant existé sur la planète, estimées au nombre d’un milliard par G.G. Simpson, pourrait tenir dans une petite cuillère [d’ADN] ; et il resterait encore assez de place pour rajouter l’information contenue dans tous les livres jamais écrits » (Denton, page 344) !

Comment l’ADN a-t-il pu évoluer ? Les évolutionnistes sont sans réponse. Qui pourrait nous donner un exemple de code (ou d’instructions) qui se serait formé autrement que par l’intervention d’une intelligence ? Si Bill Gates a dû employer des programmeurs très intelligents pour écrire le code des logiciels Microsoft, pourquoi penserions-nous que le code le plus puissant que les êtres humains connaissent soit apparu par hasard ? Cette question très sérieuse appelle une réponse !

Et l’ADN n’est que le début. Fabriquer une protéine est un processus compliqué qui implique l’utilisation de machines moléculaires elles-mêmes constituées de protéines déjà existantes ! Vous avez besoin de protéines pour fabriquer des protéines. L’ADN en soi ne sert à rien s’il ne dispose pas de machines constituées de protéines.

Sans expliquer l’apparition de l’ADN, Bill Bryson développa ce paradoxe : « Les protéines ne peuvent pas exister sans l’ADN, et l’ADN ne sert à rien sans les protéines. Devons-nous supposer qu’ils ont surgi simultanément à seule fin de s’épauler mutuellement ? Dans ce cas : la vache ! » (Bryson, pages 346-347).

Posons-nous sérieusement la question : « Qui croit réellement à la foi et aux miracles de nos jours ? » 

Lorsque les évolutionnistes sont confrontés à l’écart abyssal entre quelques acides aminés – comme ceux formés en laboratoire par Miller/Urey – et la complexité d’une cellule simple, ils apportent une réponse type. Au lieu d’expliquer comment un tel écart pourrait se combler, ce dont ils sont incapables, beaucoup préfèrent l’enjamber et dire : « Nous sommes ici, donc cela s’est produit ! »

Bien entendu, personne ne contredit le fait que nous soyons ici. Ce que nous contestons est la façon dont cela s’est produit et la meilleure réponse possible est que le code de l’ADN a été conçu par une intelligence. Les rouages internes d’une cellule impliquent la présence d’un « Concepteur ». Chaque oiseau, chaque papillon, chaque poisson et chaque fleur présente la marque invisible d’un Dieu puissant et aimant !

L’apôtre Paul déclara que les partisans d’une idéologie soutenant « une création sans Créateur » n’ont pas d’excuses. « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables » (Romains 1 :20). L’ancien roi d’Israël, David, s’émerveillait du miracle de la vie en écrivant : « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien » (Psaume 139 :14). Il déclara encore : « L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! » (Psaume 14 :1).

 

L’autre côté de l’éléphant

Pour conclure cette enquête sur la situation actuelle, qui de mieux placé que le biochimiste et ancien évolutionniste Michael Behe ? Dans son best-seller La boîte noire de Darwin (Presses de la Renaissance, traduction Gilbert Thill et Alessia Weil), il expliqua combien la recherche scientifique au cours des dernières décennies a placé les biologistes en face de l’incroyable complexité de l’interfonctionnement des cellules qui composent chaque organisme vivant – des faits symbolisés par « un éléphant dans une pièce » dont très peu de gens veulent parler. Sa conclusion ?

« L’ampleur de cette victoire, succès si chèrement acquis grâce aux efforts soutenus ayant été déployés tout au long de ces années, est telle que l’on s’attendrait à ce que des bouchons de champagne volent dans tous les coins des labos du monde entier. Ce triomphe de la science aurait dû être salué par moult “Eurêka !”, par des gestes de victoire et de congratulations, et peut-être même servir de prétexte à prendre un jour de repos.

« Aucune bouteille n’a pourtant été débouchée et personne ne s’est livré à la moindre manifestation de joie ou d’éloge. À la place, un silence étrange et embarrassé s’est installé autour des nouvelles connaissances relatives à l’âpre complexité de la cellule. Les pieds se mettent à s’agiter et la respiration se fait un peu plus difficile dès que le sujet est abordé en public. Les gens sont néanmoins un peu plus détendus en privé ; si beaucoup admettent explicitement l’évidence, cela ne les empêche pas de baisser les yeux, de hocher la tête, et d’en rester là.

« Pourquoi la communauté scientifique a-t-elle si peu d’égards pour sa magnifique découverte ? Pourquoi le concept de conception intelligente est-il manié avec des pincettes intellectuelles ? Tout simplement parce que ces découvertes ont laissé place à un dilemme : si l’un des côtés de l’éléphant porte la mention “conception intelligente”, son autre versant pourrait bel et bien porter la mention “Dieu” » (page 311).

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