Où notre colère nous mène-t-elle? | Le Monde de Demain

Où notre colère nous mène-t-elle?

Commenter cet article

Ni la droite ni la gauche ne sauvera un pays qui rejette son Créateur. Pourquoi y a-t-il tant d’animosité dans le monde ?

Nous vivons dans un monde polarisé où il y a des différences bien réelles entre l’est et l’ouest, le nord et le sud. La séparation entre les riches et les pauvres est de plus en plus visible. Les désaccords sont nombreux entre citoyens de la même nation. Les races et les tribus ne s’entendent plus. Environ la moitié d’entre nous sont de sexe masculin et l’autre moitié de sexe féminin, mais même cela est considéré comme trop simpliste, alors que certains pensent que ces différences biologiques sont trop restrictives. Il y a des divisions inextricables sur ce qui est moral ou non.

Les nations démocratiques sont particulièrement divisées. L’Italie ne s’accorde pas très longtemps sur ceux qui doivent la diriger. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, « le pays a connu 67 gouvernements en 75 ans d’histoire républicaine ».1 La nation d’Israël est également divisée avec quatre élections en seulement 2 ans, après avoir démis Benjamin Netanyahou, le Premier ministre du pays resté le plus longtemps en poste. Il y a désormais des allégations que la police d’État israélienne aurait utilisé le logiciel Pegasus pour espionner Netanyahou et d’autres politiciens afin d’influencer les élections.

Les universités ont aménagé des « espaces sûrs » et elles donnent des « avertissements » afin de n’offenser personne, mais cette surprotection ne fait qu’encourager davantage de sensibilité chez les étudiants incapables de gérer la situation lorsque d’autres sont en désaccord avec eux. Et désormais, le mot culture est souvent associé à effacement. Quel monde !

Nous sommes également témoins de ces problèmes au Monde de Demain. La plupart des courriers et des emails que nous recevons sont positifs, mais nous sommes régulièrement accusés d’être d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique. Or, ni la droite ni la gauche ne sauvera un pays qui rejette son Créateur. Pourquoi y a-t-il tant d’animosité dans le monde ?

La source de la colère

La réponse se trouve dans mon article « Une tempête catastrophique à venir », dans cette revue. Peu de personnes se disant chrétiennes, et encore moins d’agnostiques et d’athées, comprennent la source du mécontentement dans le monde. Peu avant Sa crucifixion, Jésus dit à Ses disciples : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12 :31). Avant de déclarer un peu plus tard : « Je ne parlerai plus guère avec vous ; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi » (Jean 14 :30). Qui est le « prince du monde » ? Et qu’entendait Jésus en disant que ce prince du monde n’a rien en Lui ?

Le dieu de ce monde est appelé « le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2 :2). Tout comme les ondes radio voyagent de façon invisible dans l’air, ce prince – plus connu comme Satan le diable – diffuse des humeurs et des attitudes de colère, de haine, d’orgueil, d’obstination et de rébellion dans les esprits sans méfiance afin de diriger le cours de ce monde. Nous comprenons que le Dieu de la création est en charge, mais Il avait jadis nommé l’archange Lucifer pour administrer cette planète. Lucifer devint orgueilleux et arrogant. Il n’était pas satisfait de ce qu’il avait reçu et il essaya d’élever son trône au-dessus de celui de Dieu, devenant ainsi Satan le diable (Ésaïe 14 :12-13). Lorsque Jésus déclara : « Il n’a rien en moi », cela signifie que les attitudes du diable n’avaient pas de place en Lui.

Pouvons-nous en dire de même ? À quel point notre mode de pensée est-il inspiré par le dieu de ce monde ? Sommes-nous facilement offensés ? Avons-nous une mentalité de victime, en pensant que tous nos problèmes sont la faute de quelqu’un d’autre ? Sommes-nous remplis de colère ? Pensons-nous que personne n’a le droit de nous dire ce que nous devons faire ? Alors que nous nous approchons de l’apogée de la tentative humaine de se gouverner sans Dieu, nous affronterons des circonstances de plus en plus éprouvantes et difficiles. Nous affronterons la colère des autres. Et en voyant tout ce qui a lieu autour de nous, nous pourrions à notre tour être remplis de colère et d’un désir de revanche.

Alors que deux disciples de Jésus se rendaient à Jérusalem, ils furent offensés car il leur fut refusé de loger dans une ville samaritaine. Pour ainsi dire, leur logement fut refusé ou « effacé ». La culture de l’effacement n’est pas nouvelle, mais elle atteint désormais des sommets sans précédent. En se référant à la tentative du roi Achazia de faire arrêter le prophète Élie, les deux disciples de Jésus Lui demandèrent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et qu'il les consume, comme fit Élie ? » Cela aurait été le summum de la culture de l’effacement ! Il n’est pas surprenant que Jésus qualifiât Jacques et Jean de « fils du tonnerre » dans Marc 3 :17. « Mais Jésus, se retournant, les censura et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés » (Luc 9 :54-55, Ostervald).

Les conséquences de la colère

Ray Dalio, co-directeur des investissements pour le plus grand fonds spéculatif au monde, a étudié l’ascension et la chute des économies mondiales. Il a constaté où mène cette colère. Il a identifié six étapes traversées par les sociétés et ses indicateurs montrent que nous sommes à la cinquième étape. En lisant le titre d’un article qu’il a récemment publié : vous comprendrez probablement quelle est la dernière étape : « Le risque croissant de guerre civile : dans la continuité de l’Histoire. »

En citant son livre Principes pour gérer l’ordre mondial en changement : pourquoi les nations réussissent et échouent, il décrivit notre place dans le cycle de l’ascension et de la chute : « À l’étape 5, ceux qui se battent travaillent habituellement avec ceux dans les médias pour manipuler les émotions des gens afin d’obtenir leur soutien et détruire l’opposition. Il est bien reconnu que cela se produit actuellement […] Même les individus très capables et puissants ont désormais trop peur des médias pour parler des sujets importants ou pour se porter candidats à une fonction publique. »2

Dalio est d’accord avec les nombreux historiens qui ont observé que des modèles se reproduisent dans l’ascension et la chute des nations. Dans son livre Vie de Raison, publié en 1905, le philosophe George Santayana fit cette célèbre déclaration : « Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter. »3 Les meilleurs historiens reconnaissent cela, mais très peu comprennent la présence spirituelle qui cherche à influencer le comportement de l’humanité. La nature humaine, influencée par cet esprit maléfique et mécontent, conduit les nations sur la voie de la destruction.

Le plus grand livre d’Histoire jamais écrit est la Bible, la fondation de la vérité. Ce livre impressionnant, inspiré par Dieu, renferme l’Histoire à venir. Il y a plus de 2600 ans, le prophète Ésaïe décrivit ce que nous voyons de nos jours : « Aussi le jugement s’est retiré en arrière, et la justice se tient éloignée ; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut entrer. Et la vérité fait défaut, et quiconque se retire du mal est dépouillé » (Ésaïe 59 :14-15, Ostervald).

Nous devrions prendre au sérieux les paroles d’Ésaïe alors que nous lisons la description de Dalio au sujet de la transition de là où nous sommes vers là où nous allons : « Lorsque la victoire devient la seule chose qui compte, le combat dénué d’éthique devient progressivement plus puissant au point de se renforcer lui-même. Lorsque tout le monde a des causes à défendre et que personne n’arrive à se mettre d’accord, le système est au bord de la guerre civile ou de la révolution. »4

Les guerres civiles ne sont pas toutes sanglantes, mais elles sont agressives. Notre revue de septembre-octobre 2020 contenait un article intitulé « Une seconde guerre civile en Amérique ? » Nous ne sommes pas les seuls à nous poser cette question, mais nous sommes parmi les rares à connaître la vraie réponse. Après une époque de catastrophes économiques, sociales et naturelles, Jésus-Christ reviendra comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs pour inaugurer un monde exempt de guerre.

1Italie ”, ToutelEurope.eu, consulté le 22 mars 2022
2The Rising Risk of Civil War”, Principled Perspectives, LinkedIn, 3 février 2022
3 Les chercheurs de dieux, Claude Roy, éditions Gallimard, page 225
4 op.cit., “The Rising Risk of Civil War”

AUTRES ARTICLES DANS CETTE REVUE

Voir +