Le chaos d’un monde sans frontières | Le Monde de Demain

Le chaos d’un monde sans frontières

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Alors que l’immigration déchire le tissu de la civilisation occidentale, les Écritures révèlent la perspective de notre Créateur concernant la vie que les êtres humains devraient mener sur Terre.

Le tissu de la civilisation occidentale est en train d’être déchiré par l’immigration illégale et irrégulière. Tiraillés entre la compassion pour les personnes vulnérables et le désir de préserver la stabilité nationale, les États-Unis et de nombreuses nations européennes sont confrontés à un défi sans précédent, alors que des migrants affluent à leurs frontières.

La situation va bien au-delà d’un simple défi administratif ou de décisions politiques. À certains égards, les vagues migratoires ont le caractère d’une invasion, déstabilisant les pays de destination, submergeant les ressources gouvernementales et agrandissant les fissures profondes créées par des décennies de polarisation au sein de la société. Pour l’Occident, le défi de l’immigration est devenu une crise dans tous les sens du terme.

Pour d’autres, c’est une aubaine. Des individus opportunistes et cyniques y voient une chance de mettre en œuvre une vision de longue date d’un monde sans frontières. Beaucoup voudraient utiliser les crises actuelles pour remodeler le monde à leur manière. Mais la réalisation d’une telle vision déboucherait-elle sur un rêve utopique ou sur un cauchemar dystopique ?

La seule façon de comprendre pleinement la crise migratoire, ainsi que la seule solution viable, n’est pas de la considérer sous l’angle du pragmatisme politique, de la dynamique économique et démographique, du conflit culturel ou même de la compassion humanitaire. Nous devons considérer les intentions, les projets et les désirs de Celui qui a créé l’humanité en premier lieu, Celui qui fera bientôt entendre Sa voix parmi toutes les nations de la Terre. Pourquoi les frontières sont-elles remises en question et franchies ? Que cela signifie-t-il pour ceux qui se trouvent de part et d’autre de ces frontières ?

Une autre nation au sein de la nation

Comme le rapportait le journal The Hill en janvier de cette année, « le nombre d’immigrés clandestins dans le pays a presque doublé sous le président Biden. Les États-Unis comptaient environ 10,2 millions d’immigrés clandestins en 2020 et 10 millions supplémentaires sont entrés au cours de la présidence de Biden. Si les 20 millions d’immigrés clandestins se trouvaient tous dans un seul État, il serait au quatrième rang des États les plus peuplés, ex aequo avec New York. »

Cette population de 20 millions de migrants illégaux est l’équivalent d’une « nation » au sein des États-Unis. Imaginez un instant que la population entière de l’Équateur (18,2 millions), de la Somalie (18,1 millions) ou du Kazakhstan (19,6 millions) immigre illégalement aux États-Unis. Comment un tel afflux massif de population changerait-il la nation ? Comment cela modifierait-il ses valeurs et sa culture ? Quels seraient les changements politiques ?

Imaginez à présent que cet afflux se poursuive, pratiquement sans relâche, et les comparaisons avec une invasion commencent à paraître plus raisonnables.

Dans sa lutte contre ce que de nombreux politiciens démocrates, comme le sénateur John Fetterman, considèrent comme une gestion laxiste ou inexistante des frontières par l’administration Biden, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré que les 6 millions de migrants qui ont franchi illégalement la frontière mexicaine au cours des trois dernières années représentaient une invasion.

Cherchant à endiguer la vague de migrants traversant illégalement le Rio Grande pour entrer au Texas, le gouverneur Abbott a fait installer de nouvelles barrières et des barbelés le long de la frontière avec le Mexique. La Cour suprême des États-Unis a confirmé l’autorité de l’administration Biden pour supprimer ces obstacles, mais Abbott, défiant apparemment le gouvernement fédéral, a demandé aux forces de l’ordre et à la Garde nationale du Texas de poursuivre leur installation. Le gouverneur Abbott a publié une lettre expliquant ses objections à la décision de la Cour suprême et, dès le lendemain, 25 gouverneurs républicains ont signé une lettre soutenant les actions d’Abbott. Comme l’a fait remarquer un observateur, cette mesure pourrait provoquer la plus grande crise constitutionnelle américaine depuis la guerre de Sécession.

“Une arme pour déstabiliser notre société”

La situation n’est guère meilleure, voire pire, en Europe. Par exemple, jusqu’à récemment, la Suède était considérée comme une des dix nations les plus sûres au monde, bien qu’elle ait instauré un des droits d’asile les plus généreux de toute l’Europe. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le Financial Times a résumé la situation du pays dans un rapport publié en novembre dernier :

« Le pays nordique est passé d’un des niveaux les plus bas de fusillades mortelles en Europe à l’un des plus élevés en l’espace d’une décennie. Des gangs criminels bien établis, dirigés en grande partie par des immigrés de deuxième génération, ne s’entretuent plus seulement entre eux, mais abattent aussi des proches et […] des passants innocents. Beaucoup de ces crimes sont perpétrés par des enfants âgés d’à peine 14 ans, qui sont préparés par les gangs à commettre ces attaques. »

En Suède, le taux de mortalité par agression avec une arme à feu est aujourd’hui supérieur de 80% à celui de la Croatie. Il est de plus en plus évident que les réseaux criminels alimentés par l’immigration « ont infiltré certains services publics, partis politiques et même le système de justice pénale ». Le député suédois Richard Jomshof a commenté abruptement : « Si cela continue pendant les deux prochaines décennies, la Suède est perdue. »

Dans une interview accordée au Telegraph, en décembre 2023, l’ancien Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré : « Oui, je pense que les migrants illégaux représentent une menace pour la paix européenne, pour la sécurité européenne et, à plus long terme, pour la civilisation européenne. » Il souligna en particulier la proportion très élevée « de migrants musulmans originaires du Moyen-Orient qui s’installent en Allemagne, en France et dans d’autres pays, et qui veulent changer la culture de ces pays, de ces nations ».

L’Italie a été la plus durement touchée par les récentes vagues d’immigration hors de contrôle en provenance d’Afrique du Nord, provoquant des frustrations qui ont contribué à l’entrée en fonction de l’actuelle Première ministre italienne, Giorgia Meloni.

Une fois en Italie, les migrants cherchent souvent à entrer en France, puis à se rendre ailleurs en Europe. Mais la France a fait marche arrière, cherchant à rétablir les contrôles aux frontières qui existaient avant la mise en place de l’espace Schengen, restreignant ainsi la libre circulation qui est devenue une caractéristique de la vie européenne moderne. À l’instar de ses homologues français, Mme Meloni a prévenu que l’Union européenne risquait d’être submergée par le raz-de-marée d’êtres humains qui arrivent sur le continent.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak partage cet avis. En décembre 2023, il se joignit à Mme Meloni pour s’adresser à une assemblée de politiciens italiens de droite, à Rome. M. Sunak parla de la crise des migrants à laquelle l’Occident est confronté et des organisations criminelles qui en tirent profit :

« Les gangs criminels trouveront des moyens toujours plus économiques de pratiquer leur commerce néfaste. Ils exploitent notre humanité et ne se soucient pas de mettre en danger la vie des gens qu’ils placent sur ces bateaux pour [traverser] la mer. Nos ennemis verront également que nous sommes incapables de faire face à ce problème et ils utiliseront de plus en plus l’immigration comme une arme, poussant délibérément des gens vers nos côtes pour tenter de déstabiliser notre société. Si nous ne nous attaquons pas à ce problème, le nombre de migrants ne cessera d’augmenter. Il submergera nos pays et notre capacité à aider ceux qui en ont vraiment le plus besoin. »

Un monde en souffrance

Les propos de M. Sunak reflètent le sentiment de compassion qui a souvent caractérisé la réponse occidentale aux populations en souffrance. D’après ce sentiment, bien que les vagues de migrants puissent représenter une véritable invasion, elles n’en constituent pas une au sens propre. Bien que la situation actuelle soit inédite, la souffrance et les difficultés sous-jacentes sont aussi anciennes que l’humanité.

Les raisons qui poussent les gens à quitter la terre de leurs ancêtres pour s’installer très loin de chez eux, dans un pays étranger, sont diverses et variées. Certains sont contraints de fuir leur pays à cause de la guerre, de la violence et de la persécution. En octobre 2023, les Nations Unies indiquaient que plus de 114 millions de personnes avaient été déplacées à cause de cette violence. Le conflit au Myanmar (ex-Birmanie) a entraîné la création d’un des plus grands camps de réfugiés au monde, à Kutupalong-Balukhali, au Bangladesh, qui abrite 700.000 réfugiés fuyant les persécutions dont ils étaient victimes dans leur pays.

Les catastrophes naturelles sont une autre cause séculaire des mouvements migratoires. De la même manière que la famine poussa le patriarche Abram et sa famille à séjourner en Égypte pendant quelque temps (Genèse 12 :10), les catastrophes environnementales et écologiques actuelles poussent des populations à rechercher la sécurité. Pour certains, il est désormais de bon ton de transformer ces catastrophes en argument contre le « changement climatique ». Cela étant, les catastrophes naturelles exercent une véritable pression sur les populations qui en sont victimes, les obligeant à se déplacer. Les éléments naturels sont une force implacable qui motive des mouvements migratoires depuis des millénaires.

Certains quittent leur pays en quête désespérée d’un avenir meilleur pour leur famille et pour échapper à la pauvreté de leurs nations brisées, souvent dirigées par des gouvernements qui gaspillent les richesses de leur peuple ou par des fonctionnaires corrompus plus intéressés par le fait d’alimenter leur compte en banque que les enfants affamés au sein de leur population. Face à des conditions de vie intolérables, des personnes désespérées et dévastées prennent peut-être la décision la plus difficile de leur vie : emporter ce qu’elles peuvent dans un balluchon et commencer à marcher. Les épreuves rencontrées au cours de ce périple vers des terres inconnues peuvent être terrifiantes, mais comparées aux difficultés rencontrées dans leur pays d’origine, ces migrants estiment qu’il vaille la peine de prendre le risque, impliquant de marcher à travers les déserts qui s’étendent au sud des États-Unis ou de traverser la Méditerranée qui sépare l’Afrique du Nord de l’Europe. Les dangers du voyage semblent être largement compensés par l’espoir d’une vie meilleure.

Malheureusement, certains se rendent vers de nouvelles contrées dans un but plus sinistre, comme l’espoir d’échapper aux conséquences de leurs crimes ou de trouver de nouveaux marchés pour leurs activités criminelles. Aux États-Unis, par exemple, parmi les immigrés illégaux capturés au cours de l’année 2023 se trouvait un nombre record de 736 terroristes connus ou présumés. Le marché des drogues illicites, comme le fentanyl, pousse de nombreux trafiquants à franchir la frontière pour engranger des gains liés aux addictions.

Qu’il s’agisse de catastrophes naturelles ou causées par l’homme, notre monde est rempli de souffrance. Pour beaucoup, la possibilité de s’en libérer vaut la peine d’entreprendre un dangereux périple à travers les déserts, les montagnes, les rivières et les mers déchaînées, sur des rafiots à peine en état de naviguer.

Une opportunité pour les escrocs et les “visionnaires”

La misère humaine est souvent une source d’opportunités pour d’autres. Le désespoir qui pousse les personnes à franchir les frontières est une aubaine pour les passeurs et les cartels criminels qui ne songent qu’à l’argent qu’ils peuvent gagner en exploitant le désarroi des migrants. Lors d’un témoignage devant la Chambre des représentants des États-Unis, des agents en poste le long de la frontière sud du pays ont clairement indiqué que les cartels mexicains exerçaient un contrôle absolu sur cette frontière, exigeant des migrants qu’ils paient des sommes exorbitantes pour les aider à passer – frappant, voire exécutant, ceux qui tentaient de traverser sans les payer pour obtenir ce « privilège ».

Les politiciens savent reconnaître les opportunités qui s’offrent à eux. Un électorat frustré est un électorat en quête de changement. Ainsi, de nombreux gouvernements occidentaux ont changé de main principalement en raison des préoccupations liées à l’immigration. Certains partis politiques considèrent la colère suscitée par l’immigration comme un moyen de gagner des voix pour mettre en place des programmes plus vastes. D’autres considèrent les nouveaux immigrés, légaux ou illégaux, comme autant d’électeurs supplémentaires qu’ils pourront utiliser pour asseoir leur pouvoir.

Certains cherchent à minimiser le problème de l’immigration, reconnaissant les nouvelles crises mais préférant les dépeindre comme le résultat d’une inégalité économique plutôt qu’un choc opposant des cultures et des valeurs incompatibles. Enfin, d’autres vont plus loin et voient dans cette situation l’occasion de remodeler radicalement notre monde. Aux yeux de ces « visionnaires », les migrations massives et les camps de réfugiés ne sont pas que le reflet de difficultés économiques, de catastrophes naturelles ou de violences, mais le signe que l’existence même des frontières est un problème en soi. Pour eux, les crises migratoires actuelles sont l’occasion de défendre leur rêve d’une utopie sans frontières qu’il serait désormais temps de mettre en œuvre. D’une personne à l’autre, les motivations de ces utopistes varient, mais leur influence sur la législation, la politique et la culture est bien réelle.

Il peut sembler surprenant que de nombreuses personnes défendent aujourd’hui l’ouverture des frontières, voire leur suppression, pour des raisons capitalistes. Le milliardaire Charles Koch, favorable à une plus grande ouverture des frontières pour ces raisons, utilise sa fondation pour faire pression en faveur d’une réforme de l’immigration qui permettrait de faire entrer davantage de travailleurs aux États-Unis. L’économiste Bryan Caplan, de l’université George Mason, pense que l’ouverture des frontières, favorisant la libre circulation des personnes, entraînerait une augmentation de 50 à 150% de la production mondiale en captant le potentiel inutilisé des travailleurs dans des pays improductifs.

Ironiquement, d’autres défendent l’ouverture des frontières pour s’opposer au capitalisme. En mai 2021, l’hebdomadaire The Nation publia un article du chroniqueur Todd Miller, intitulé « Visions d’un monde sans frontières », décrivant les frontières comme ne servant qu’à aider les riches et les puissants, tout en gardant les pauvres et les opprimés sous contrôle. En mars 2021, dans le cadre du projet de justice sociale « Abolition 13/13 » de la faculté de droit de Columbia, l’avocate Anita Yandle a déclaré : « Les frontières sont une extension violente de l’État carcéral et impérialiste. » Craignant que ses appels à la « justice globale » paraissent s’opposer aux frontières, Anita Yandle expliqua qu’il « ne s’agit pas de plaider contre l’ouverture des frontières ; au contraire, l’ouverture des frontières est une étape sur la voie de l’abolition des frontières (et, par extension, des États qui les contrôlent) ».

Oui, l’abolition des États eux-mêmes. Yandle ne laissa aucune place au doute dans sa position : « L’ouverture des frontières réduira beaucoup de problèmes et sauvera de nombreuses vies, mais abolir les frontières en passant par l’abolition même des pays est la solution à la violence qu’elles engendrent. »

Il peut être tentant de rejeter de tels sentiments comme des idées provenant de juristes marginaux, mais les philosophies culturelles et marxistes classiques à l’origine de ces idées ont depuis longtemps échappé aux limites du monde universitaire, façonnant désormais les politiques et, par conséquent, les sociétés qu’elles régissent. Miller et Yandle sont des canaris, avant un coup de grisou, dans une mine de charbon. De nombreuses personnes très éduquées considèrent que des frontières nationales clairement définies et défendues sont, au mieux, racistes et xénophobes et, au pire, un outil d’oppression et de violation des droits de l’humanité. Aux yeux de ceux qui ont de telles « visions » ou conceptions, l’ouverture radicale des frontières, voire leur abolition pure et simple, n’augmentera pas le chaos dans nos nations. Au contraire, ils pensent qu’un monde sans frontières est la clé ultime d’une civilisation mondiale juste, dynamique et équitable, dans laquelle le potentiel humain sera enfin libéré.

Une idée très ancienne

La vision d’un monde sans frontières n’est pas nouvelle, elle est presque aussi vieille que l’humanité elle-même. Il y a des millénaires, dans les plaines de l’ancien pays de Schinear, l’humanité cherchait déjà à créer un monde sans frontières : un peuple et une nation sans frontières. Il s’agit de l’épisode tristement célèbre de la tour de Babel. « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots » et ses habitants se dirent l’un à l’autre « Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre » (Genèse 11 :1, 4).

Au lieu que les familles se dispersent et établissent de nouvelles nations sur la surface de la Terre, ces gens cherchèrent à « se faire un nom » et refusèrent d’être « dispersés ».

Quelle est la volonté divine ? Les politiciens, les législateurs, les universitaires et les intellectuels proposent des solutions, mais combien d’entre eux recherchent les conseils de Celui qui a créé l’humanité ? Qui demande conseil à Celui qui comprend vraiment la voie de la paix, de l’épanouissement et de la prospérité humaine ? Quelle que soit la sagesse supposée de nos solutions et de nos philosophies, « la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Corinthiens 1 :25).

Les frontières selon le point de vue divin

La vision de notre Créateur sur la manière dont l’humanité devrait vivre sur la Terre, ainsi que la manière dont Jésus-Christ gouvernera ce monde à Son retour, est clairement exposée dans les pages inspirées de la Bible. Celle-ci montre clairement que Dieu cherche à établir une distinction entre les familles de la Terre.

Dans les Écritures, les nations sont décrites comme étant avant tout des familles élargies, définies par des liens familiaux étendus, et non par des idées politiques et des gouvernements, d’où la référence à « la famille d’Égypte » parmi les « familles de la terre » au cours du règne millénaire à venir du Messie (Zacharie 14 :17-18). Il en va de même pour les frontières pendant ce règne millénaire (Ésaïe 19 :19). La parole de Dieu dit clairement que « le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël » (Deutéronome 32 :8). Oui, Dieu a établi des frontières et pas uniquement pour le peuple de l’ancien Israël, comme l’a expliqué l’apôtre Paul : « Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure » (Actes 17 :26).

La brève déclaration de Paul souligne que tous les êtres humains (quelle que soit leur race, leur ethnie ou leur nationalité) sont unis en tant que descendants d’Adam et Ève, et que Dieu Lui-même a choisi de fixer des frontières pour définir les territoires des nations qui descendraient de ces ancêtres communs.

Puisque le Dieu de la Bible est clairement un Dieu de limites et de frontières, le concept d’une société sans frontières est donc contraire à Sa vision du fonctionnement du monde. Il le montra à Babel. Alors que les familles se multipliaient après le déluge, l’humanité se moqua de Dieu, au lieu de former de nouvelles nations et de chercher de nouveaux lieux d’habitation dans le monde. Au contraire, les habitants réunis à Babel cherchèrent à défier le plan de Dieu, en restant au même endroit comme un seul peuple et une seule nation.

Leur acte de défiance ne fut pas couronné de réussite. Résister à Dieu n’est jamais une bonne idée. La langue est un des éléments d’unification les plus fondamentaux d’un peuple. C’est pourquoi Dieu confondit les langues des peuples, de sorte qu’ils ne pouvaient plus communiquer entre eux, puis « l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre » (Genèse 11 :7-8), les obligeant à faire ce qu’Il attendait d’eux dès le départ.

Notre Père céleste est constant, Ses désirs sont immuables (Malachie 3 :6) et l’opinion de Jésus-Christ ne change pas (Hébreux 13 :8). Aussi pouvons-nous nous attendre à ce que le monde qu’Ils commenceront à reconstruire au retour du Christ correspondra exactement à celui qu’Ils souhaitaient voir dans le passé. Les descriptions bibliques du Millénium, ce règne millénaire de Jésus, montrent un monde possédant des frontières, où les familles seront devenues des nations.

Aucune solution sans Jésus-Christ

Aucun problème mondial ne peut être résolu en ignorant les lois et les désirs de Dieu. Aucune action contraire à Sa volonté ne pourra jamais produire le bonheur, la paix et la sécurité à long terme. Les fanatiques peuvent croire sincèrement qu’un monde sans frontières est la clé ultime de l’épanouissement humain, mais Dieu prononce sur eux et leurs idées le même verdict que celui qu’Il prononça à la tour de Babel.

Quelle est donc l’alternative au chaos d’un monde sans frontières ? Comment aider des millions de personnes en souffrance, sans épuiser les ressources de leurs pays d’accueil ou sans provoquer des conflits lorsque des cultures fondamentalement différentes se heurtent les unes aux autres dans un espace restreint ?

À petite échelle, la Bible fournit des directives pour nos attitudes et l’orientation de notre cœur. Le Dieu de l’ancien Israël encourageait la compassion envers les étrangers qui en avaient besoin, ordonnant à Son peuple : « Tu ne maltraiteras point l’étranger, et tu ne l’opprimeras point ; car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte » (Exode 22 :21 ; cf. Exode 23 :9 ; Lévitique 19 :34 ; Deutéronome 10 :19). Dans le Nouveau Testament, le Christ inspira l’apôtre Paul à enseigner que nous devrions chercher à pratiquer « le bien envers tous » lorsque nous en avons l’occasion, sans négliger de soutenir premièrement nos propres familles et « les frères en la foi » (1 Timothée 5 :8 ; Galates 6 :10).

À grande échelle, cependant, nous devons reconnaître les faits : sans une repentance mondiale et une soumission aux lois de Jésus-Christ, il ne peut y avoir de solution réelle et permanente à la crise des migrants dans ce monde. La souffrance se poursuivra tant que l’homme gèrera mal ses ressources, entrera en guerre contre son voisin et subira les effets de son choix de mettre Dieu à l’écart. Les ressources resteront limitées, car les hommes tirent un revenu de la terre tout en se privant des bénédictions qui découlent de l’obéissance à leur Créateur. Les nations d’origine israélite en particulier (dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, la France, la Belgique, la Suisse et plusieurs nations du nord-ouest de l’Europe) ressentiront de plus en plus les conséquences prophétisées à leur encontre, en raison de leur rejet du Dieu de la Bible, y compris ce point spécifique mentionné dans Deutéronome 28 :43 : « L’étranger qui sera au milieu de toi s’élèvera toujours plus au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas. »

Qu’il en soit conscient ou non, l’appel à la miséricorde, à l’aide et à la justice de chaque migrant, est un appel au retour de Jésus-Christ et à l’établissement de Son Royaume de paix et d’abondance. Notre Sauveur est vraiment « l’objet du désir de toutes les nations » (Aggée 2 :7, Darby).