L’Allemagne selon la prophétie | Le Monde de Demain

L’Allemagne selon la prophétie

Commenter cette brochure

Les prophéties bibliques sont la clé pour comprendre le monde actuel ! Mais les nations modernes sont-elles mentionnées dans les anciennes pages des Écritures ? Eh bien, oui ! Lorsque vous les identifiez, la parole inspirée de Dieu révèle que, selon la prophétie, l’Allemagne jouera un rôle essentiel et important dans les événements mondiaux qui conduiront au retour de Jésus-Christ !

Introduction

Les puissances de la fin des temps sont révélées !

Bien que les prophéties bibliques aient été écrites il y a plusieurs milliers d’années, la plupart d’entre elles parlent de notre époque et d’événements mondiaux qui auront lieu sous nos yeux. Le Dieu tout-puissant annonça « dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli » (Ésaïe 46 :10). Ce même Dieu inspira les prophètes des temps anciens à parler au sujet des événements majeurs qui façonneront l’avenir dans les prochaines années. Leurs écrits révèlent les conditions mondiales, les puissances nationales, les conflits internationaux et les séductions religieuses qui caractériseront la fin de cette ère. Ces événements conduiront à une dévastation presque totale du monde tel que nous le connaissons, culminant avec le retour triomphant de Jésus-Christ qui inaugurera le Royaume de Dieu.

Dieu a révélé ces informations dans les Écritures afin que ceux qui L’aiment et qui Lui obéissent comprennent les événements autour d’eux. L’Éternel leur donnera ainsi la force d’avertir le monde des choses à venir et les encouragera avec l’approche de leur délivrance.

Des peuples anciens, des nations modernes

La vue d’ensemble et les détails du panorama révélé par les prophéties bibliques sont ignorés par la plupart de ceux qui se disent « chrétiens » de nos jours. Même ceux qui cherchent à comprendre échouent souvent à identifier les nations actuelles mentionnées dans les pages de la Bible.

Bien entendu, ils voient le nom « Israël », mais ils pensent souvent que celui-ci ne s’applique qu’à l’État juif moderne au Moyen-Orient. Où se trouvent les grandes puissances économiques et militaires de notre monde ? Où se trouvent les États-Unis, la Grande-Bretagne et les nations du Commonwealth britannique ? Où se trouvent les nations européennes dont la France, la Belgique et la Suisse ? Où se trouvent la Russie et la Chine ?

Et où se trouve l’Allemagne, la quatrième puissance économique mondiale et une des nations dirigeantes de l’Union européenne ?

Si les paroles inspirées par Dieu expliquent la condition de notre monde et des nations au cours des derniers jours, alors nous devrions pouvoir identifier ces nations dans la Bible ! Certes, nous voyons des noms anciens dans les prophéties bibliques pour la fin des temps, comme Babylone, l’Égypte, l’Assyrie et, bien entendu, Israël. Certaines d’entre elles, dont l’Égypte, existent encore de nos jours, mais beaucoup d’autres, comme l’Assyrie, semblent s’être évanouies dans le passé.

Comment des nations décrites dans la Bible pourraient-elles jouer un rôle puissant dans les conflits de la fin des temps, conduisant au retour du Christ, si elles ont disparu à notre époque ? Et pourquoi faudrait-il faire confiance à la prophétie si celle-ci n’identifie pas les puissances qui existent actuellement ?

Beaucoup de gens se découragent car ils n’arrivent pas à identifier les nations modernes dans les pages inspirées de la prophétie. Cela implique qu’ils ignorent plus d’un quart de la Bible, oubliant que la totalité de la parole divine a été inspirée pour notre édification et notre instruction (2 Timothée 3 :16-17). Cependant, il y a aussi beaucoup d’individus qui tordent ou interprètent à leur manière les déclarations contenues dans les écrits de Daniel, d’Ézéchiel, de l’Apocalypse et d’autres livres bibliques, afin de conforter leurs idées personnelles ou de coller aux actualités du moment.

Dans les deux cas, ces lecteurs commettent une grande erreur en abordant l’étude des prophéties, les privant ainsi d’une compréhension essentielle que Dieu avait prévu de révéler à notre époque et les empêchant d’obtenir la paix d’esprit que nous ressentons lorsque nous voyons la main de Dieu guider les affaires de ce monde.

C’est une terrible erreur qui a des conséquences profondes : le fait d’ignorer le lien entre les peuples d’antan et les nations modernes.

Les habitants des nations actuelles n’ont pas atterri depuis la Lune dans leur État, leur province ou leur région. Les peuples actuels ont une histoire ancienne. Savoir identifier les descendants modernes des peuples anciens mentionnés dans la prophétie est une clé essentielle pour comprendre le rôle prophétique que ces nations joueront dans les événements conduisant au retour de Jésus-Christ !

L’identité révélée d’Israël

En voyant le nom « Israël » dans la Bible, beaucoup pensent immédiatement à l’État d’Israël actuel. Certes, ce pays correspond à une partie des douze tribus hébraïques de l’Antiquité, mais ceux qui pensent que l’État moderne d’Israël correspond à l’entièreté de « l’Israël » biblique passent à côté d’un fait biblique et historique crucial !

La Bible nous dit que l’ancienne nation d’Israël se sépara en deux après la mort de Salomon : d’une part, le royaume de Juda au sud, composé des tribus de Juda et de Benjamin, ainsi que de nombreux Lévites ; d’autre part, le royaume du Nord, plus grand, qui conserva le nom d’Israël et qui était composé des dix tribus restantes (1 Rois 12 :16-24). Les historiens laïcs acceptent cette réalité. Parfois, au fil de leur histoire respective, ces deux nations hébraïques séparées se firent mutuellement la guerre (par ex. 2 Chroniques 13 :1-20). Le roi Achaz de Juda paya même Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, pour le protéger de la nation septentrionale d’Israël (2 Rois 16 :7) ! Les prophéties bibliques décrivent donc Israël et Juda comme étant deux nations distinctes qui seront réunies au retour du Christ (Ézéchiel 37 :15-28). Mais d’ici là, elles resteront séparées.

La nation moderne portant le nom d’Israël représente les descendants de l’ancien royaume de Juda. Ce nom est d’ailleurs l’origine étymologique du mot juif.

Cependant, Israël dans la prophétie se rapporte généralement aux autres nations, aux dix tribus du Nord qui allèrent en captivité bien des années avant que le royaume méridional de Juda ne connaisse le même sort. Bien que les descendants de ces dix « tribus perdues » semblent avoir disparu de l’Histoire, Dieu promit qu’Il se souviendrait d’eux et qu’Il n’oublierait jamais leur identité !

Voyez cette prophétie donnée à Jacob peu avant sa mort : « Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous annoncerai ce qui vous arrivera dans la suite des temps » (Genèse 49 :1).

L’expression « la suite des temps » peut porter à confusion, mais elle signifie simplement « la fin des jours », comme le traduit par exemple la Bible Darby. Et celle-ci se réfère aux « derniers jours » qui auront lieu juste avant le retour du Messie. Jacob, dont le nom fut changé par Dieu en « Israël » (Genèse 32 :28), décrivit ensuite l’avenir des descendants de ses fils, lorsqu’ils seront devenus des nations à part entière. L’un d’entre eux, en particulier, allait devenir une superpuissance mondiale :

« Joseph est le rejeton d’un arbre fertile, le rejeton d’un arbre fertile près d’une source ; les branches s’élèvent au-dessus de la muraille. Ils l’ont provoqué, ils ont lancé des traits ; les archers l’ont poursuivi de leur haine. Mais son arc est demeuré ferme, et ses mains ont été fortifiées par les mains du Puissant de Jacob : il est ainsi devenu le berger, le rocher d’Israël » (Genèse 49 :22-24).

Autrement dit, les descendants de Joseph ne seraient pas perdus et anonymes parmi les autres nations. Au contraire, ils deviendraient un peuple puissant, possédant une grande puissance militaire dans les années précédant le retour du Christ.

Ceux qui étudient la Bible reconnaissent que, de nos jours, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres nations de souche britannique correspondent aux descendants de Joseph. Pour en apprendre davantage sur cette prophétie remarquable et son accomplissement, demandez un exemplaire gratuit de notre brochure Les États-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie en contactant le bureau régional le plus proche de votre domicile (liste des adresses à la fin de cette brochure). Vous pouvez aussi la lire en ligne sur notre site Internet MondeDemain.org. Nous vous proposons également une autre brochure intitulée Les pays de langue française selon la prophétie. Connaître l’identité de l’ancien Israël selon la prophétie est un élément essentiel pour comprendre comment les derniers jours se dérouleront et savoir précisément ce qui se passe actuellement dans notre monde !

L’Allemagne est une puissance cruciale de la fin des temps

L’Europe a aussi un rôle à jouer dans les jours conduisant au retour de Jésus. Ce rôle est expliqué en détail dans notre brochure gratuite La bête de l’Apocalypse : Mythe, métaphore ou réalité à venir ? Les prophéties de Daniel, de l’Apocalypse et d’autres livres bibliques y sont révélées afin de montrer comment les résurgences prophétisées de l’ancien Empire romain sont apparues historiquement en Europe. Cet ouvrage explique aussi comment une dernière résurgence, la plus puissante d’entre toutes, doit encore apparaître et comment la dynamique européenne actuelle continuera à préparer le terrain pour l’émergence de cette superpuissance qui ébranlera le monde. Dans cette brochure gratuite, le rapport entre l’Europe et les résurgences de la Rome antique, ainsi que ses liens avec Babylone et la religion représentée par la prostituée prophétique portant le nom de Babylone, vous sont présentés, preuves bibliques à l’appui.

Il est nécessaire de comprendre le rôle à venir des États-Unis, de la Grande-Bretagne et des pays de souche britannique, de l’État moderne d’Israël, des nations francophones, de l’Europe et de la religion de contrefaçon manipulant les événements de la fin des temps, mais cela nous laisse encore un vide à combler. Il manque une pièce très importante du puzzle prophétique. Aucune autre nation moderne ne comble plus précisément ce vide que l’Allemagne actuelle ! Tout comme les nations de souche israélite, l’Allemagne peut être associée à une ancienne nation dont la Bible mentionne le rôle clé qu’elle jouera dans les événements de la fin des temps.

Dans la suite de cet ouvrage, nous allons explorer les liens surprenants entre l’Allemagne actuelle et l’ancienne nation de l’Assyrie. Loin d’être un petit groupe ethnique ayant peu d’influence dans les affaires mondiales, nous verrons que l’Assyrie est prophétisée à jouer un rôle puissant et déterminant dans les événements de la fin des temps. Ceux qui étudient la prophétie biblique, pour essayer d’identifier l’Assyrie antique parmi les nations modernes, verront que l’Allemagne sort du lot et devient une candidate hors pair, une nation que Dieu Lui-même a préparée pour l’accomplissement de Son dessein dans l’Histoire et qu’Il qualifie « d’œuvre de Ses mains ».

Lisez la suite pour découvrir la place de l’Allemagne dans la prophétie !

Chapitre 1

L’affrontement prophétisé avec l’Assyrie

Si vous tapez la question « Qui sont les Assyriens ? » dans un moteur de recherche, sur Internet, vous trouverez probablement des articles parlant d’un peuple dont le nom est originaire du Moyen-Orient et qui vit aujourd’hui à différents endroits du globe. Beaucoup prennent pour acquis le fait que ces quatre ou cinq millions de personnes dispersées représenteraient tout ce qui reste du puissant Empire assyrien d’autrefois – cette puissance de fer qui tint sous sa coupe une si grande partie du monde antique.

Cependant, il est prophétisé que l’Assyrie sera une force très puissante avec laquelle il faudra compter dans les derniers jours, juste avant le retour de Jésus-Christ. La Bible décrit une Assyrie forte et moderne qui sera un fléau pour les nations modernes d’Israël et qui sera employée comme une arme dans les mains de Dieu, une des superpuissances qui rivaliseront pour la domination du monde à la fin des temps !

Un peuple constitué de quelques millions de personnes dispersées pourrait-il vraiment correspondre à l’Assyrie moderne décrite dans la prophétie ? Comment cela pourrait-il être le cas, quand il est prophétisé que l’Assyrise sera une nation forte, intacte et militairement supérieure à la fin des temps ?

Des accomplissements anciens et modernes

Une grande partie des prophéties bibliques présentent une dualité, c’est-à-dire qu’elles renferment un accomplissement antique initial, puis un accomplissement plus récent, qui a eu lieu ou aura bientôt lieu à l’époque moderne. La destruction de Jérusalem en est un exemple. Jésus avait annoncé qu’elle serait détruite et Il avertit Ses disciples de fuir lorsque la ville serait entourée par des armées (Luc 21 :20-21). Mais Jésus donna également cette prophétie pour qu’elle soit comprise en tant qu’avertissement à la fin des temps. Le contexte de Matthieu 24 et du récit parallèle de Luc 21 montre clairement qu’il existe une signification pour la fin des temps, car Jésus parla d’une grande tribulation, une détresse, qui sera « si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais » (Matthieu 24 :21). Cette prophétie eut un premier accomplissement lorsque Jérusalem fut saccagée en 70 apr. J.-C., mais un second accomplissement aura lieu à la fin de notre ère, dans le contexte d’un désastre bien plus grand.

Un autre exemple de l’accomplissement d’une dualité dans la prophétie concerne « l’abomination du dévastateur » mentionnée dans Daniel 11 :31. Les historiens reconnaissent que ce passage a été accompli à l’époque d’Antiochos Épiphane, qui sacrifia un porc sur un autel érigé en l’honneur de Zeus dans le temple à Jérusalem.1 Bien que cette prophétie se réalisât environ deux siècles avant Son ministère terrestre, Jésus déclara sans ambages que cette « abomination de la désolation » s’accomplirait une seconde fois à l’avenir (Matthieu 24 :15).

De la même manière, beaucoup de prophéties d’Ésaïe ont une dualité. Luc nota comment Jésus lut à haute voix Ésaïe 61 :1-2 et déclara à Son auditoire que cette parole qu’ils venaient d’entendre « est accomplie » (Luc 4 :17-21). Mais Il ne cita pas en entier ce passage qui parle aussi du jour de la vengeance de Dieu. Ce jour doit encore arriver et il sera suivi par un accomplissement mondial de la guérison et de la liberté, bien plus important que celui mentionné dans le passage cité par Jésus.

De nombreuses prophéties parlant des péchés de l’ancien Israël, ainsi que des châtiments et de la rédemption qui suivirent, ont trouvé un accomplissement dans les temps anciens, mais elles annoncent aussi un accomplissement actuel et futur pour notre époque. Ézéchiel donna ainsi de nombreuses prophéties concernant le châtiment à venir sur Israël et sur Juda à cause de leurs péchés (par ex. Ézéchiel 22). Cependant, lorsque Ézéchiel écrivit ces prophéties, la nation septentrionale d’Israël était déjà en captivité depuis plus d’un siècle. Il est clair que cet avertissement ne s’adressait pas à l’ancien Israël, mais à l’Israël moderne – les peuples du nord-ouest de l’Europe, dont la France, la Belgique et la Suisse, ainsi que les nations de souche britannique et les États-Unis.

Les accusations rapportées par les prophètes s’appliquent-elles également aux peuples modernes ? Par exemple, Ésaïe 10 :1 proclame : « Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques. » Les nations de l’Israël moderne prononcent-elles des « ordonnances iniques » de nos jours ? Ces nations qui respectaient jadis, au moins en paroles, les valeurs morales de « l’éthique judéo-chrétienne », n’ont-elles pas abandonné ces valeurs basées sur la Bible pour les remplacer par leurs propres valeurs séculières ?

Quelle réaction devrions-nous donc attendre de la part du Dieu d’Israël, connu plus tard en tant que Jésus-Christ (1 Corinthiens 10 :1-4), qui est « le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13 :8) ?

Il promet qu’Il enverra un « jour de châtiment » contre ces nations qui se rebellent contre Lui, lorsque arrivera « la ruine qui du lointain fondra sur [eux] » (Ésaïe 10 :3). Et Il identifie la nation qu’Il utilisera pour infliger ce châtiment : « Ha ! l’Assyrie, verge de ma colère ! Et le bâton qui est dans leur main, c’est mon indignation ! Je l’enverrai contre une nation profane… » (versets 5-6, Darby).

Comme nous le verrons au chapitre suivant, Dieu utilisa dans le passé l’Assyrie pour punir Son peuple pécheur et rebelle. La prophétie montre que l’Assyrie sera à nouveau un outil entre les mains de Dieu contre les nations modernes de souche israélite qui s’obstinent à marcher dans les pas de leurs ancêtres impies !

Dieu ne change pas (Malachie 3 :6). Tout comme Il a réagi aux péchés d’Israël dans le passé, Il réagira aux péchés d’Israël de nos jours et l’Assyrie sera à nouveau un outil entre Ses mains.

Un joug de fer à venir sur Israël

Moïse rapporta une sombre prophétie à propos de la maison d’Israël. Celle-ci se réalisa pour la première fois en 721 av. J.-C. : « Pour n’avoir pas, au milieu de l’abondance de toutes choses, servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi. Il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit » (Deutéronome 28 :47-48).

Dieu décrivit ce « joug de fer » comme étant une force d’invasion impitoyable, puissante et accablante : « L’Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu ne comprendras point la langue, une nation au visage farouche, et qui n’aura ni respect pour le vieillard ni pitié pour l’enfant » (versets 49-50).

L’Assyrie fut cette nation : la verge de la colère de Dieu. Et vu la constance de Dieu, nous devrions nous attendre à ce que l’Assyrie soit à nouveau la nation qu’Il utilisera à l’avenir.

Mais puisque « l’Assyrie » actuelle est seulement constituée de quelques millions de personnes dispersées à travers le monde et non une nation constituée, ne possédant ni gouvernement ni armée, comment Dieu pourrait-Il l’utiliser comme verge de Sa colère contre des nations parmi les plus puissantes du monde moderne ?

Ces passages des Écritures ne peuvent être accomplis à notre époque que si l’Assyrie est une nation très puissante à la fin des temps, capable d’imposer sa volonté dans les affaires mondiales, comme elle le fit dans le passé. De nombreuses prophéties montrent qu’il devra en être ainsi. Voyez par exemple Ésaïe 27 :12-13 :

« En ce temps-là, l’Éternel secouera des fruits, depuis le cours du fleuve jusqu’au torrent d’Égypte ; et vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël ! En ce jour, on sonnera de la grande trompette, et alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays d’Assyrie ou fugitifs au pays d’Égypte ; et ils adoreront l’Éternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem. »

Cette prophétie ne s’est jamais accomplie dans le passé et elle concerne toujours un événement à venir ! Bien que de nombreux Juifs soient rentrés en Terre promise après leur captivité à Babylone, les anciens Israélites des dix autres tribus ne sont jamais retournés dans leur territoire à la suite de leur captivité en Assyrie. Soit les prophéties divines sont fausses, soit cette prophétie aura un accomplissement futur.

Ceux qui croient que la parole de Dieu est véritable et qu’elle ne peut être anéantie (Jean 10 :35) comprennent que l’accomplissement de cette prophétie concerne l’avenir et que l’Assyrie devra exister à la fin des temps sous la forme d’une grande nation conquérante et faisant des captifs !

Ils reviendront en tremblant de l’Assyrie

D’autres passages décrivent aussi cette époque de châtiment et de captivité à venir, ainsi que le rôle central que jouera l’Assyrie. Par exemple, Osée 9 :1-4 décrit comment les nations d’Israël seront punies pour leur adultère spirituel avec d’autres dieux et « Éphraïm » – qui fait partie des dix tribus du Nord, et non des Juifs ou de Juda – « retournera en Égypte, et ils mangeront en Assyrie des aliments impurs ».

Deux chapitres plus loin, une autre description du retour des lieux de captivité ajoute un détail fascinant et important ! « Ils suivront l’Éternel : comme un lion, il rugira. À ses rugissements, ses fils accourront en tremblant de l’Occident. Tremblants, ils reviendront d’Égypte. Tout comme des oiseaux et comme des colombes, ils reviendront de l’Assyrie. Je les rétablirai dans leurs maisons, l’Éternel le déclare » (Osée 11 :10-11, Semeur).

Notez qu’ils reviendront « de l’Occident », c’est-à-dire de l’ouest. Souvenez-vous que lorsque les habitants d’Israël furent emmenés en captivité en 721 av. J.-C., ils furent déportés vers le nord et l’est de Jérusalem, pas à l’ouest de la ville. Et l’ancien Empire assyrien se trouvait à l’est de Jérusalem. Contrairement aux Juifs des territoires du sud, les captifs de la maison d’Israël ne sont jamais rentrés dans leur territoire après la captivité. Que faire alors de cette prophétie nous disant que des Israélites rentreront chez eux en venant de l’ouest et non de l’est ? Il s’agit assurément d’une prophétie pour une époque future lorsqu’ils rentreront chez eux, depuis l’ouest, et se dirigeront vers l’est, de retour des horreurs de la guerre et de la captivité.

L’Assyrie doit à nouveau exister en tant que nation puissante dans les derniers jours et elle doit exister à l’ouest du territoire d’Israël, pas dans ses anciennes frontières qui se situaient à l’est de Jérusalem.

Ésaïe nous parla aussi d’une époque où les Israélites reviendront de captivité. Notez avec quelle clarté sa prophétie décrivit une « seconde fois ». Il s’agit assurément d’un second exode prophétisé.

« Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main, pour racheter le reste de son peuple, dispersé en Assyrie et en Égypte, à Pathros et en Éthiopie, à Élam, à Schinear et à Hamath, et dans les îles de la mer […] Et il y aura une route pour le reste de son peuple, qui sera échappé de l’Assyrie, comme il y en eut une pour Israël, le jour où il sortit du pays d’Égypte » (Ésaïe 11 :11, 16).

Le premier exode de l’Égypte fut massif. Certains estiment que des centaines de milliers, voire des millions d’Israélites sortirent de captivité. Puisque Israël sortira d’une captivité à venir en Assyrie, alors celle-ci devra être une nation massive et puissante à la fin des temps, ne serait-ce que pour pouvoir les emmener captifs !

Certaines des nations modernes d’Israël et de Juda font partie des plus grandes puissances militaires mondiales – les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ainsi que leurs « frères » juifs vivant dans la nation appelée « Israël » au Moyen-Orient. Une nation capable de vaincre l’Israël de la fin des temps et d’emmener ses habitants captifs doit assurément être une nation puissante, voire une superpuissance. Lorsque la Bible parle de « l’Assyrie » de la fin des temps, il est impossible qu’elle se réfère au peuple assyrien actuel au Moyen-Orient, impuissant et ne possédant même pas de nation.

Où pouvons-nous trouver la puissante nation assyrienne prophétisée dans les Écritures ?

Une alliance assyro-arabe à la fin des temps

Jérôme de Stridon, une des figures de proue de l’Église catholique du 4ème et du début du 5ème siècle de notre ère, est célèbre pour avoir traduit la Bible entière en latin. Il est également connu pour avoir écrit, en 409 apr. J.-C., une lettre où il parle de l’invasion de la Gaule par des tribus germaniques :

« Une multitude prodigieuse de nations cruelles et barbares a inondé toutes les Gaules ; tout ce qui est entre les Alpes et les Pyrénées, entre l’Océan et le Rhin a été en proie aux Quades, aux Vandales, aux Sarmates, aux Alains, aux Gépides, aux Hérules, aux Saxons, aux Bourguignons, aux Allemands, et aux Pannoniens ; mes malheureux compatriotes à qui l’on peut appliquer ce que dit David : “Les Assyriens sont aussi venus avec eux.” »2

À quoi faisait allusion Jérôme en déclarant que « les Assyriens sont aussi venus avec eux » ? Il citait Psaume 83 :9 disant que « l’Assyrie aussi se joint à eux, elle prête son bras aux enfants de Lot ». Notons au passage que Jérôme commit une imprécision, car ce psaume ne fut pas écrit par David, comme le confirme le verset 1 : « Cantique. Psaume d’Asaph. » Avant de nous attarder sur le verset 9 qui cite l’Assyrie, commençons par lire le début du chapitre :

« Ô Dieu, ne reste pas dans le silence ! Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu ! Car voici, tes ennemis s’agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël ! Ils se concertent tous d’un même cœur, ils font une alliance contre toi » (Psaume 83 :2-6).

Cette prophétie annonce qu’un groupe de nations s’alliera pour combattre le peuple de Dieu, pour l’empêcher même de devenir une nation. En vérité, au cours de l’histoire des nations d’Israël, leurs ennemis ont essayé de les effacer de la surface de la Terre. Mais Dieu les protégea miraculeusement à de nombreuses reprises. Qui sont les peuples dont la Bible prophétise qu’ils combattront Israël ? « Les tentes d’Édom et les Ismaélites, Moab et les Hagaréniens, Guebal, Ammon, Amalek, les Philistins avec les habitants de Tyr ; l’Assyrie aussi se joint à eux, elle prête son bras aux enfants de Lot » (Psaume 83 :7-9).

De nombreuses nations mentionnées dans ces versets sont liées aux pays entourant la nation moderne d’Israël au Moyen-Orient. Cependant, l’invasion de ces tribus germaniques poussa Jérôme à ne mentionner que l’Assyrie dans ce passage.

Le lien entre l’Assyrie et l’Allemagne est réel. L’Assyrie ne peut pas être un peuple sans nation, dispersé comme de la poussière parmi les nations du monde à la fin des temps. Si la prophétie biblique est véritable – « Que Dieu […] soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur » (Romains 3 :4) – alors l’Assyrie doit être une nation puissante actuellement dans le monde, préparée par Dieu pour jouer un rôle décisif dans les derniers jours. Cette nation doit être capable d’accomplir la confrontation prophétisée avec les nations modernes de souche israélite qui détiennent la puissance nucléaire : les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

De toutes les nations et les peuples de la Terre, l’Allemagne actuelle est le pays qui correspond le plus au rôle prophétisé et aux caractéristiques de l’Assyrie dans les derniers jours.

Lisez la suite pour découvrir par vous-même le lien entre l’ancien Empire assyrien et la puissance de l’Allemagne en pleine expansion. Lorsque vous comprenez la vérité à propos de ce lien, le rôle central de l’Allemagne dans les derniers événements de ce monde, qui conduiront au retour de Jésus-Christ, devient limpide !

Chapitre 2

L'Assyrie, ancien ennemi d’Israël

Pour comprendre l’identité moderne de l’Assyrie, nous devons comprendre ses racines anciennes et son histoire. Dans l’Antiquité, l’Empire assyrien se développa à partir de la cité-État d’Assur, d’après le nom d’un des fils de Sem et petit-fils de Noé (Genèse 10 :1, 22), comme le confirme le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse : « Assur, deuxième fils de Sem […] fonda le royaume d’Assyrie, auquel il laissa son nom. »3

 Bien que la ville portât le nom d’Assur, un descendant de la lignée de Cham s’en empara bientôt par la force. Il s’agit de Nimrod et l’Assyrie fut appelée le « pays de Nimrod », comme nous le lisons dans Michée 5 :5. Genèse 10 :8-9 rapporte que Nimrod « fut un vaillant chasseur devant l’Éternel ». Dans ce passage, le mot « devant » véhicule une connotation négative, « en face de » ou « en rébellion contre ».

Nimrod fut un personnage prédominant dans l’histoire ancienne de l’humanité et il fut connu sous différents noms : « Ninus fut le premier roi de l’Assyrie et il construisit Ninive, à laquelle il donna son propre nom. Mais Ninus est un nom de Nimrod […] Il est ainsi prouvé sans l’ombre d’un doute que c’est Nimrod, et non Assur, fils de Sem, qui fonda Ninive. »4

Des siècles plus tard, Dieu plaça l’ancienne nation d’Israël dans le pays de Canaan, après avoir miraculeusement libéré les Israélites de leur captivité en Égypte. Ils entrèrent dans le territoire vers 1400 av. J.-C. et, environ 400 ans plus tard, ils devinrent une nation puissante et prospère, notamment sous les règnes de David et de Salomon, avant de se diviser en deux nations distinctes : Israël au nord et Juda au sud.

Le déclin et la chute d’Israël

Pendant les siècles suivants, la maison septentrionale d’Israël – parfois appelée « Samarie » dans les Écritures, d’après le nom d’une des capitales de la nation – sombra dans l’idolâtrie et le paganisme. L’Éternel envoya des prophètes pour les avertir que leur apostasie généralisée rendrait leur chute inévitable. Le prophète Ésaïe nous montre l’implication de Dieu dans l’ascension et la chute des nations, ainsi que la façon dont Il utilise une nation pour en corriger une autre :

« Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques, et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes, pour refuser justice aux pauvres, et ravir leur droit aux malheureux de mon peuple […] Que ferez-vous au jour du châtiment, et de la ruine qui du lointain fondra sur vous ? Vers qui fuirez-vous, pour avoir du secours, et où laisserez-vous votre gloire ? Les uns seront courbés parmi les captifs, les autres tomberont parmi les morts » (Ésaïe 10 :1-4).

En réunissant toutes les informations, nous voyons que « la ruine qui du lointain fondra sur vous » viendrait de l’impressionnante machine de guerre de l’Empire assyrien. Ésaïe commença son ministère prophétique à la fin du 8ème siècle av. J.-C. En 732 av. J.-C., la superpuissance de l’Assyrie antique attaqua Israël. 2 Rois 16 :7 fournit le récit du point de vue d’Achaz, monarque du royaume de Juda, qui « acheta les services » des Assyriens pour qu’ils le protègent des Syriens et de la maison septentrionale d’Israël : « Achaz envoya des messagers à Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, pour lui dire : Je suis ton serviteur et ton fils ; monte, et délivre-moi de la main du roi de Syrie et de la main du roi d’Israël, qui s’élèvent contre moi. »

La chute d’Israël racontée par les Assyriens

Tiglath-Piléser a bien attaqué la Syrie et la nation septentrionale d’Israël. Ce récit a été préservé dans des annales assyriennes, découvertes en 1849 sur le site de l’ancienne Ninive. Environ 30.000 tablettes cunéiformes furent déchiffrées et elles fournissent un aperçu remarquable de l’histoire de cette ancienne nation, dans leurs propres mots. Notons au préalable que la « maison d’Omri » est un ancien nom désignant le royaume septentrional d’Israël, se référant au roi Omri qui dirigea Israël au 9ème siècle av. J.-C. et qui fut à l’origine d’une importante dynastie. Voici un extrait du récit du roi assyrien Tiglath-Piléser à propos de la première campagne contre « Bet-Omri » ou « Bît-Humri » :

« Bît-Humri [Israël] dont j’avais ajouté les villes à mon territoire lors de mes campagnes précédentes, sauf la seule ville de Samarie… J’annexai la grande région de Nephtali… J’emmenai en Assyrie l’ensemble des habitants de Bît-Humri et leurs biens. »5

Ce fut le début de la fin. Ésaïe avait prophétisé que la maison d’Israël serait punie pour ses péchés. Environ une décennie après sa première campagne, le roi d’Assyrie revint pour renverser Samarie, la capitale d’Israël : « Et le roi d’Assyrie parcourut tout le pays, et monta contre Samarie, qu’il assiégea pendant trois ans. La neuvième année d’Osée, le roi d’Assyrie prit Samarie, et emmena Israël captif en Assyrie. Il les fit habiter à Chalach, et sur le Chabor, fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes » (2 Rois 17 :5-6).

Le récit assyrien correspond parfaitement à celui de la Bible. Notez ce que Sargon II, roi d’Assyrie, écrivit dans ses annales au 8ème siècle av. J.-C. : « Dans la première année de mon règne… j’assiégeai et je conquis Samarie… Je déportai ses vingt-sept mille deux cent quatre-vingt-dix habitants. »6

La chute de l’Assyrie

Les habitants de la nation d’Israël, au nord, furent déportés vers l’Assyrie et envoyés au-delà de l’Euphrate, au nord de l’Assyrie et dans « les villes des Mèdes ». Nous avons déjà expliqué en détail ce qui arriva aux Israélites à partir de là dans nos brochures gratuites Les pays de langue française selon la prophétie et Les États-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie.

Ésaïe prophétisa non seulement la chute d’Israël, mais il expliqua sans ambiguïté que l’Assyrie serait la nation choisie par Dieu pour mettre en œuvre cette sentence :

« Ha ! l’Assyrie, verge de ma colère ! Et le bâton qui est dans leur main, c’est mon indignation ! Je l’enverrai contre une nation profane ; et je lui donnerai un mandat contre le peuple de ma fureur, pour le butiner et le piller, et pour le fouler aux pieds comme la boue des rues. Mais lui n’en juge pas ainsi, et son cœur ne pense pas ainsi ; car il a au cœur de dévaster et de retrancher des nations, pas en petit nombre » (Ésaïe 10 :5-7, Darby).

Dieu prophétisa par Ésaïe qu’Il utiliserait l’Assyrie en tant que « verge de [Sa] colère » afin de punir Son peuple, Israël, qui avait sombré dans le péché. Mais à cause de « l’arrogance du cœur du roi d’Assyrie et la gloire de la fierté de ses yeux » (verset 12, Darby), Ésaïe prophétisa que l’Assyrie serait aussi vaincue et humiliée. Dieu enseignera une leçon puissante à la fois à Israël et à l’Assyrie, « afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le règne des hommes » (Daniel 4 :17).

Ésaïe ne fut pas le seul à annoncer ces événements prophétisés à l’encontre de l’Assyrie. Le prophète Nahum en fit de même au début du 7ème siècle av. J.-C. :

« Oracle sur Ninive. Livre de la prophétie de Nahum, d’Elkosch […] Malheur à la ville sanguinaire, pleine de mensonge, pleine de violence, et qui ne cesse de se livrer à la rapine !… On entend le bruit du fouet, le bruit des roues, le galop des chevaux, le roulement des chars […] C’est à cause des nombreuses prostitutions de la prostituée, pleine d’attraits, habile enchanteresse, qui vendait les nations par ses prostitutions et les peuples par ses enchantements » (Nahum 1 :1 ; 3 :1-2, 4).

Les habitants de Ninive s’étaient imprégnés des pratiques idolâtres héritées de Babylone, qui était un empire à la réputation violente. Bien que Dieu utilisât leurs ambitions et leurs tendances violentes pour accomplir Son propre dessein, Il n’effaça pas pour autant leur culpabilité. Dieu punit Ninive en envoyant une coalition de Babyloniens, de Mèdes et de Scythes contre la ville. Ce châtiment avait aussi été annoncé par le prophète Nahum : « Tes bergers sommeillent, roi d’Assyrie, tes vaillants hommes reposent ; ton peuple est dispersé sur les montagnes, et nul ne le rassemble » (Nahum 3 :18).

Ninive fut totalement saccagée et détruite en 612 av. J.-C., au point qu’il devint impossible de reconnaître la grande cité qu’elle avait jadis été.7 Une fois encore, la parole de Dieu s’est accomplie. Elle s’est toujours accomplie et elle s’accomplira toujours ! À cause de leur arrogance et de leur rébellion contre Dieu, Il jugea à la fois la maison d’Israël et l’Empire assyrien. Mais la destruction de Ninive marqua-t-elle la fin des Assyriens ?

Absolument pas. Tout comme les dix tribus septentrionales d’Israël, ils disparurent pendant quelque temps du devant de la scène, mais la prophétie biblique implique qu’ils existeront encore à la fin des temps, en tant qu’une des grandes nations de la planète. Il est impératif que les dix tribus « perdues » d’Israël existent encore et c’est le cas. Dieu sait où elles se trouvent parmi les peuples de la Terre et elles sont préparées pour l’arrivée de leur châtiment prophétique. De la même manière, il est impératif que les Assyriens existent encore de nos jours et c’est le cas.

Les clés pour découvrir leur identité parmi les nations modernes sont disponibles à tous ceux qui ne se voilent pas la face et qui ont le cœur prêt à croire que Dieu accomplira Sa parole. Nous allons explorer ces clés dans le chapitre suivant.

Chapitre 3

Des migrations et des mélanges

La puissante cité de Ninive, capitale de l’Empire assyrien, était à son époque une des plus grandes villes mondiales. Elle tomba en 612 av. J.-C., vaincue par une coalition de Babyloniens, de Scythes, de Perses et de Mèdes. La ville fut rasée et sa population réduite à néant. Sa destruction fut telle que, des années plus tard, même ceux qui vivaient près de ses ruines ignoraient qu’elles se trouvaient à l’emplacement de l’ancienne Ninive. « Deux cents ans après sa chute, les Dix Mille de Xénophon passèrent sur les restes de ce qui avait été Ninive sans se douter qu’ils foulaient le site de l’antique métropole qui avait gouverné le monde. Pas une pierre ne demeurait visible… »8 C’est comme si les Assyriens et leur grande capitale avaient disparu.

Mais était-ce vraiment le cas ?

Les peuples ne « disparaissent » pas vraiment si leur présence est essentielle dans le plan de Dieu à la fin des temps et nous avons déjà vu que les Assyriens y joueront un rôle crucial. Le Dieu des cieux, qui domine sur la géopolitique humaine, s’assurera que les nations soient à leur place pour l’accomplissement des prophéties à venir. Il sait où les Assyriens se trouvent actuellement et où Il veut qu’ils se trouvent dans les derniers jours. Il se décrit Lui-même comme Celui qui « tamise » les nations, comme on passe au crible le grain « sans qu’il tombe à terre un seul grain » (Amos 9 :9).

Les Assyriens existent toujours et ils sont préparés pour remplir leur rôle à la fin des temps ! L’Histoire nous donne des indices.

Une présence au-delà des frontières de l’Empire

Avant d’étudier ce qui arriva à l’Assyrie après sa chute, voyons d’abord quelles étaient les options qui s’offraient aux Assyriens, au 7ème siècle av. J.-C., en termes de déplacements au-delà des frontières de leur empire.

Dans l’Antiquité, un des moyens de transport les plus rapides et les plus efficaces était les voies navigables telles que les fleuves, les rivières, les lacs et les mers. Ces voies fluviales et maritimes facilitèrent les migrations et le commerce sur de longues distances. Une carte de l’Europe et du Moyen-Orient révèle que des voies navigables connectaient l’ancienne Assyrie, dans presque toutes les directions, avec l’Europe centrale et occidentale.

Sur la rive sud de la mer Noire, dans l’actuelle Turquie, nous trouvons une péninsule stratégique, jadis appelée Sinope, qui contrôlait les routes commerciales de l’axe est-ouest en direction de l’Europe. Au 5ème siècle av. J.-C., les marchands de Sinope constituaient une puissance navale sur la mer Noire et beaucoup de leurs colonies parsemaient son rivage. Tous les récits confirment que Sinope fut un lieu de commerce et d’échange entre l’Asie Mineure et l’Europe pendant des siècles, voire des millénaires.

Bien que Sinope ne soit généralement pas considérée comme faisant partie intégrante de l’Assyrie, elle était une de ses colonies qui servait de tête de pont à l’influence assyrienne bien au-delà des frontières de l’Empire. « Les premières fondations de Sinope sont probablement assyriennes. L’extrême antiquité de cette grande puissance reçoit constamment de nouvelles preuves […] Il semble évident que […] vers 1100 av. J.-C. la puissance assyrienne avait déferlé à l’ouest, de l’Asie Mineure à la Méditerranée. »9 À partir de Sinope, les Assyriens avaient accès à toutes les régions entourant la mer Noire et l’Europe de l’Est, établissant potentiellement leur présence dès les temps les plus reculés et une certaine familiarité avec des lieux qui deviendraient cruciaux au cours des migrations à venir, après la chute de leur empire.

Il existe des preuves supplémentaires d’une présence assyrienne aux frontières de l’Europe, bien au-delà du territoire généralement associé à son empire.

Songez à la célèbre guerre de Troie à l’extrémité occidentale de l’Asie Mineure, juste en face de la Grèce, sur la rive sud-est de l’Europe. Au cours de l’époque récente, la guerre de Troie a longtemps été considérée comme une légende par les lecteurs, mais les historiens actuels, comme leurs homologues de l’Antiquité, constatent de plus en plus que ce récit est basé sur des événements réels.

Au 1er siècle av. J.-C., l’historien Diodore de Sicile écrivit que « Priam, roi de Troie, et soumis au roi des Assyriens, envoya à celui-ci des ambassadeurs pour lui demander des secours ».10

Bien que Troie ne fît pas partie de leur empire, l’intérêt des Assyriens pour cette région ne devrait pas nous surprendre. Située à un point stratégique près du détroit du Bosphore, connectant la mer Noire à la mer Égée, cette région était une « porte maritime » pour le commerce dans le monde antique. Les spécialistes reconnaissent depuis longtemps l’importance de la navigation sur la mer Noire pour la prospérité assyrienne :

« La domination de la mer Noire était le trophée disputé par les Grecs et les Asiatiques pendant le siège de Troie, à l’époque d’Alexandre. La légende des Argonautes est la preuve du danger d’une tentative d’intrusion dans le Propontide [ancien nom de la mer de Marmara, marquant l’entrée dans la mer Noire] et nous mène à la conclusion que Troie devait être un avant-poste de l’association assyro-phénicienne. »11

Une forte présence des Assyriens dans ces régions, sur le pourtour de l’Europe, à l’apogée de leur empire, aurait apporté une aide immense pour des migrations à venir, après la chute de Ninive.

Une migration au seuil de l’Europe

Après la chute de l’Empire assyrien à la fin des années 600 av. J.-C., beaucoup de ses habitants furent déportés par leurs conquérants, les forçant à se mélanger et à sombrer dans l’anonymat parmi d’autres populations.

Parmi les peuples qui vainquirent Ninive se trouvent les Scythes, un puissant groupe de tribus vivant au nord de la mer Caspienne et de la mer Noire. Diodore de Sicile écrivit, au 1er siècle av. J.-C., qu’après leur victoire, les Scythes rapatrièrent les Assyriens le long de la rive sud de la mer Noire. Après avoir cité plusieurs noms de rois scythes, Diodore poursuivit : « Sous le règne de ces rois, plusieurs colonies furent tirées du sein des peuples conquis ; les deux plus considérables de ces colonies sont : celle des Assyriens, envoyée dans les pays situés entre la Paphlagonie et le Pont ; celle des Mèdes, transplantée sur les rives du Tanaïs. »12

Une carte de la Paphlagonie et du Pont montre que beaucoup d’Assyriens furent rapatriés de force vers des régions qui ne leur étaient pas inconnues, comme Sinope et la côte sud-est de la mer Noire.

Souvenez-vous que les Assyriens avaient jadis exercé une influence sur la rive sud de la mer Noire et dans les régions environnantes. Peut-être même avaient-ils fondé la cité portuaire historique de Sinope. C’est là où ils se rendirent après leur défaite face aux Scythes. L’historien allemand Max Duncker nota qu’un de ses homologues de l’Antiquité, Scylax de Caryanda, au 6ème siècle av. J.-C., témoigna aussi que les Assyriens se trouvaient sur la côte sud-est de la mer Noire, après la chute de Ninive : « Un promontoire s’avançant dans la mer au nord de Sinope est appelé Syrias. Les Grecs appelaient le peuple de cette région d’après le nom de Syrus, un des fils d’Apollon. Scylax de Caryanda appelle la côte de la mer Noire, depuis les Chalybes jusqu’à l’Arménie, à l’ouest du promontoire de Syrias, l’Assyrie. »13

Bien que les chercheurs modernes pensent désormais que les écrits cités par Duncker n’aient pas vraiment été rédigés par Scylax de Caryanda, mais par un historien ultérieur, ils reconnaissent que leurs homologues de l’Antiquité ont documenté la présence d’Assyriens ayant émigré le long de la côte sud de la mer Noire.

Mais étaient-ils seulement présents au sud ?

Certes, les Assyriens étaient très présents au sud de la mer Noire, mais leur présence est également attestée en Scythie, sur la côte septentrionale. Il était très facile de rejoindre la côte nord en bateau depuis Sinope. « Les marins de l’Antiquité pouvaient traverser le Pont juste à cet endroit en perdant la terre de vue pendant quelques heures seulement au cours d’un jour ordinaire [en termes de climat] et en ne la perdant pas du tout de vue par temps clair. »14

Comme le trafic maritime entre le nord et le sud de cette partie étroite de la mer Noire était assez intense, il n’est pas surprenant de trouver des Assyriens vivant de part et d’autre. Des objets reflétant le style assyrien (des vases, des harnachements de chevaux, des armes et du mobilier) ont été découverts en Scythie et en Russie méridionale, au nord de la mer Noire.15

Les preuves montrent clairement une forte présence assyrienne, après la chute de leur empire, sur le pourtour de la mer Noire. Et puisque les Assyriens se trouvaient dans la région de la mer Noire, ils étaient au seuil même de l’Europe.

Les Hittites absorbent l’Assyrie

En examinant de près l’histoire et la géographie de la région de la mer Noire, vous découvrirez d’autres voies d’accès vers l’Europe pour les Assyriens qui émigrèrent après la chute de Ninive. Considérez les Hittites, un empire qui rivalisait avec celui des Assyriens, bien qu’étant étroitement lié avec celui-ci.

Au cours du deuxième millénaire av. J.-C., l’ancienne civilisation des Hittites (aussi appelés les Hattis) régnait en Asie Mineure à partir de l’Anatolie centrale, l’actuelle Turquie. Dans les tablettes de la dynastie akkadienne, cette région « était connue sous le nom de Terre des Hatti et était habitée par les Hittites ».16 Le pays continua à être connu sous ce nom plusieurs siècles après la conquête de l’Empire hittite, ce qui témoigne de sa forte présence et de sa grande influence. L’historien Will Durant nota que « les Hittites étaient parmi les peuples les plus puissants et les plus civilisés des premières communautés indo-européennes […] Nous avons déjà vu comment Ramsès II se trouva contraint de faire la paix avec eux et de reconnaître le roi hittite comme son égal. »17

La culture des Hatti ou des Hittites s’est épanouie entre 1400 et 1200 av. J.-C. et elle avait de nombreux liens avec l’Empire assyrien à l’est. « Le nom de Hittite est généralement donné à toutes les tribus qui occupaient le territoire allant de la mer Noire jusqu’aux frontières de la Palestine vers le sud […] Certaines d’entre elles étaient alliées aux Assyriens et aux Phéniciens et, comme les Assyriens et les Phéniciens, elles ont emprunté aux Babyloniens la majeure partie de leurs divinités, de leur culture et de leurs écrits ultérieurs. »18

Ces liens aboutirent finalement à des conflits et l’Empire hittite tomba vers 1200 av. J.-C. aux mains des conquérants assyriens. Les avant-postes hittites restants devinrent des cités-États à l’intérieur de l’Empire assyrien. Le chercheur Mark Joshua note que les Assyriens « ont marqué la région de leur propre culture et de leurs propres valeurs ».19

Les liens culturels et raciaux entre les Hittites et les Assyriens étaient étroits. De nombreux historiens et archéologues ont noté les similitudes frappantes entre ces deux peuples, avant même la chute de leurs capitales respectives et avant qu’ils ne se mélangent de plus en plus à travers l’Asie Mineure.

La caractéristique la plus frappante partagée par les Assyriens et les Hittites était un niveau de militarisme nettement supérieur à celui de leurs contemporains, ce qui les aida à créer et à maintenir leurs empires. Les tactiques militaires de ces deux peuples mettaient l’accent sur la rapidité des mouvements des troupes et l’effet de surprise. Ils se forgèrent tous les deux une réputation de pionniers en termes de technologie militaire offensive, perfectionnant notamment l’utilisation des chars et de la cavalerie.

Les Assyriens ont exercé une grande influence en Asie Mineure pendant les années de déclin de l’Empire hittite, mais c’est après la chute de Ninive que l’histoire des Hittites et des Assyriens s’est imbriquée de façon permanente. Ainsi, Gargamish, une des principales villes d’Asie Mineure, était souvent appelée « Ninos vetus, “la vieille Ninive” ».20


Les empires des Hittites, des Assyriens et des Babyloniens kassites vers 1200 av. J.-C., avant que les Assyriens ne conquièrent les Hittites et n’entament la plus grande expansion de leur histoire.

Le lien et le mélange entre les deux peuples sont des éléments importants pour suivre les déplacements des Assyriens après la chute de leur empire. Les signes et les indices concernant la présence des Hittites dans les archives historiques et archéologiques nous aident à retrouver les chemins que ce peuple mélangé emprunta après la chute de Ninive.

Dans son ouvrage Les Hittites : leurs inscriptions et leur histoire, l’historien John Campbell écrivit qu’ils furent « parmi les plus anciens exilés d’Asie Mineure », chassés de Thrace, de Macédoine et finalement des États du sud de la Grèce – de plus en plus loin de l’Asie Mineure et vers l’Europe.21 Campbell mentionna d’autres itinéraires empruntés par les Hittites, notamment à travers la Scythie, en Russie méridionale, au nord de la mer Noire, où nous avons déjà noté la présence d’Assyriens. En fait, les Hittites étaient si nombreux à migrer dans la région des Scythes que Campbell se sentit obligé de préciser : « Les tribus au nord de la mer Noire, qu’Hérodote appelle les Scythes, n’étaient pas toutes hittites » (c’est nous qui accentuons).22 Il s’agit encore une fois d’un témoignage de la présence ancienne de ces peuples aux portes même de l’Europe.

Une fois sur le seuil, pourquoi ne pas franchir la porte ?

Comme le montre l’Histoire, c’est exactement ce que ces peuples finirent par faire, poussés vers le nord et vers l’ouest par la pression migratoire continue des conquérants.

Des vagues migratoires au cœur de l’Europe

Dans son livre Hittites : le peuple aux mille dieux, Johannes Lehmann mentionna la découverte fascinante d’objets archéologiques consacrés à une pratique cultuelle particulière (un dieu chevauchant un taureau) qui s’étend le long d’une ligne allant de l’Assyrie antique jusqu’à l’Europe centrale :

« [L’ouvrage] Altanatolien de Theodor Bossert, un éminent hittitologue, contient une carte montrant tous les sites qui ont produit des effigies divines debout ou assises sur un taureau. Ils s’étendent en ligne droite de la Syrie jusqu’à Bogazkoy [en Turquie, à l’emplacement de Hattusa, l’ancienne capitale des Hittites], et de là, le long du Danube jusqu’au Rhin, avec une déviation vers la gauche en direction de l’Italie. Ce dieu monté sur un taureau était le dieu du climat chez les Hittites. »23

La direction nord-ouest de ce motif religieux – du Moyen-Orient vers l’Asie Mineure, puis de la mer Noire vers l’Europe et l’Allemagne – correspondrait à la direction de la migration vers l’Europe des peuples assyriens et hittites à partir des régions où de nombreux historiens les localisent après la chute de Ninive.

La mention du Danube et du Rhin mérite d’être soulignée. Si vous regardez une carte de l’Europe, en examinant spécifiquement la partie sud-est du continent, vous y trouverez à la fois la mer Noire, où les preuves historiques permettent de localiser des Assyriens après la chute de Ninive, et l’embouchure du Danube. Ce fleuve prend sa source dans la Forêt-Noire, à quelques kilomètres de la frontière germano-suisse, puis il traverse l’Europe centrale sur environ 2850 km avant de se jeter dans la mer Noire.

Dans son ouvrage traitant de l’histoire des Anglo-Saxons, Sharon Turner, historien britannique du 19ème siècle, nota qu’il y eut effectivement des vagues migratoires des territoires orientaux vers l’Europe, contribuant à former une grande partie de la population qui allait habiter la région occidentale du continent. Après avoir examiné le flux des langues distinctes vers l’Europe, Turner écrivit que « les faits les plus authentiques que l’on puisse aujourd’hui glaner de l’histoire ancienne, ainsi que les traditions qui ont été le plus probablement conservées en Europe, contribuent à prouver qu’elle a été peuplée par trois grands afflux de population venus de l’est, qui se sont succédé à des intervalles distincts au point de posséder des langues clairement identifiables les unes des autres. »24

Le Monde de Demain a exploré les premières parties de ces vagues migratoires vers l’Europe dans d’autres ouvrages, en détaillant les origines des Celtes, des Cimmériens et des Cymri, ainsi que leurs liens avec la population plus large des Scythes et les migrations israélites vers l’Europe. Ces premières migrations correspondent aux déplacements des Israélites après la défaite des dix tribus septentrionales d’Israël, et non des deux tribus méridionales formant Juda, comme nous l’expliquons dans notre brochure gratuite Les États-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie.

Mais comme Turner l’a fait remarquer, de multiples vagues migratoires ont peuplé l’Europe avec des peuples venus des territoires orientaux et celles-ci n’ont pas amené que des Israélites. Notez sa description de la deuxième vague migratoire :

« La vague suivante de tribus barbares, dont la progression a constitué le deuxième grand afflux de population en Europe, était constituée de tribus scythes, germaniques et gothiques. Elles arrivèrent également d’Asie. Il est important de se souvenir de leur localisation originelle, car elle correspond, dans ce cas, au fait qu’Hérodote, outre la Scythie principale qu’il situe en Europe, mentionne aussi une Scythie orientale ou asiatique, au-delà de la mer Caspienne et de l’Iaxarte. »25

Turner nota ensuite que cette nouvelle vague repoussa encore plus à l’ouest les premiers arrivants, qui incluaient les premiers migrants israélites, alors que les nouveaux venus s’installaient dans l’est et le centre de l’Europe. Plus tard, une troisième vague, composée de Slaves et de Sarmates, est venue de l’est et a exercé une pression sur les Scythes et les Goths. Ceux-ci furent repoussés plus à l’ouest, s’installant et s’implantant durablement en Europe centrale, tandis que le troisième groupe resta en Europe de l’Est. C’est globalement là que ces peuples se trouvent encore de nos jours : les Celtes à l’ouest et au nord de l’Europe, les Germains au centre et les Slaves à l’est.


1) Sinope est considérée par certains comme un site lié à l’Assyrie permettant à ses habitants de voyager et de répandre leur influence au-delà des frontières de l’Empire, y compris dans les territoires au nord et à l’est de la mer Noire. 2) Les Hittites dominaient l’Asie Mineure jusqu’à ce qu’ils soient conquis par les Assyriens. 3) Les archives historiques montrent que l’Assyrie s’intéressait activement à Troie, qui fournissait un accès vers l’ouest de l’Europe. 4) La Scythie participa à la chute de l’Assyrie ; ensuite, une forte présence assyrienne est documentée dans leur région et dans les migrations associées aux Scythes. 5) Des objets archéologiques associés aux symboles et aux pratiques cultuelles des Hittites et des Assyriens ont été découverts le long du Danube et du Rhin, deux grandes voies navigables permettant les migrations vers le cœur de l’Europe. 6) Selon la tradition, Trèves serait un ancien avant-poste assyrien.

D’autres historiens ont également documenté ces déplacements de population et identifié la deuxième vague migratoire comme la source de la présence des peuples germaniques en Europe centrale, bien qu’ayant ses origines dans les territoires du Moyen-Orient. En 1899, l’historienne Augusta Gifford parla d’un capitaine nommé Pythéas, qui navigua le long de la côte nord-ouest de l’Europe à l’époque d’Alexandre le Grand. Il y trouva « des Teutons d’origine germanique et des Cimbres d’origine celte. Ils seraient venus à l’origine de la lointaine Asie, une tribu après l’autre, les plus féroces chassant les autres de plus en plus loin, jusqu’à ce que leur avancée soit interrompue par le vaste Atlantique ou la froide mer du Nord. »26

Le lexicographe William Smith a également attesté l’origine orientale des Germains au cours de cette deuxième vague de migration – la même qui amena les Scythes, liés et probablement mêlés aux peuples assyriens après la chute de Ninive. Il écrivit que « les Germains se considéraient comme des indigènes dans le pays ; mais il ne fait aucun doute qu’ils étaient une branche de la grande race indo-germanique qui, avec les Celtes, migra en Europe depuis le Caucase et les pays entourant les mers Noire et Caspienne, à une époque bien antérieure aux archives historiques ».27

L’historien allemand Wolfgang Menzel établit également les origines des Germains parmi ces peuples, notant que les Scythes du nord de la mer Noire « étaient, sinon tous, du moins en partie, des Germains », ayant migré en Europe peu après les Celtes et souvent confondus avec eux.28 Il s’agit du même peuple que l’historien John Campbell identifia aux Hittites.

Nous avons vu que les Assyriens et les Hittites migrèrent vers les régions situées au sud et au nord de la mer Noire, ainsi que vers les territoires des peuples généralement identifiés comme Scythes, qui contribuèrent à la conquête de Ninive et à la fin de l’Empire assyrien. Il serait donc raisonnable de s’attendre à ce que les Assyriens arrivent en Europe avec la deuxième vague migratoire et se retrouvent en Europe centrale, où les archéologues ont effectivement découvert des traces de la culture assyrienne et hittite le long du Danube et du Rhin. Cette deuxième vague de migration – la migration germanique, comme Gifford l’appelle – a fourni à l’Europe les ancêtres des Allemands modernes.29

La vague migratoire qui a donné naissance aux peuples germaniques européens est la même que celle qui aurait amené les Assyriens en Europe après la chute de leur Empire.

Dieu est Celui qui trie les individus

Bien sûr, ces populations impliquent un important mélange de peuples, certes distincts dans leurs groupes les plus importants, mais suffisamment entremêlés pour que la recherche de leurs origines exactes soit un défi même pour les historiens, les archéologues et les anthropologues les plus compétents.

Pourtant, un chemin clair – enfoui dans les indices, les commentaires et les observations des historiens – mène réellement des terres d’Assyrie et de la chute de son ancien Empire aux régions centrales de l’Europe. Les destinées de tous les peuples sont gouvernées et façonnées par le Dieu des cieux. En Son temps, Il veillera à ce que tous les peuples et toutes les nations, y compris les Assyriens, soient en place pour accomplir la conclusion prophétique de cette ère de l’histoire de l’humanité. Dieu déclare qu’Il a la capacité, et le projet, de trier soigneusement les individus de la Terre afin qu’aucun grain ne soit perdu (Amos 9 :9).

Dieu a prophétisé le rôle à venir des Assyriens, un puissant peuple de la fin des temps, dans les événements culminants de l’histoire de l’humanité. Ce que nous avons vu dans les archives historiques devrait nous inciter à nous demander s’il existe une nation puissante en Europe centrale qui semble correspondre à ce que nous savons de la nation et du peuple de l’Assyrie antique. Une nation qui pourrait accomplir tout ce que nous savons du rôle que l’Assyrie jouera dans les années à venir. Oui, il y en a une : il s’agit de la puissance actuelle de l’Allemagne.

Chapitre 4

Des liens et des parallèles

Parmi toutes les nations actuelles dans le monde, l’Allemagne se distingue comme l’incarnation moderne de l’ancien Empire assyrien, préparée par Dieu pour accomplir les prophéties de la fin des temps ! En plus des anciennes migrations qui lient ces nations, aucun autre peuple dans le monde ne possède l’histoire, les capacités et les talents faisant de lui un meilleur candidat que le peuple allemand pour prendre la relève de l’Assyrie. Même aujourd’hui, compte tenu du rôle central qu’elle a joué historiquement dans des événements qui ont façonné le monde entier, l’Allemagne est une nation sur le point de se hisser à une position de leader mondial, alors que les États-Unis sont sur le déclin.

Au cours de leur histoire, les Allemands ont été tantôt unis, tantôt divisés. Otto von Bismarck a réuni en une seule entité trois villes hanséatiques et 22 États germanophones, qui étaient séparés, mais tous allemands. Aujourd’hui, les Allemands s’interrogent sur l’identité, l’objectif et le destin de leur nation.

En 2015 et 2016, une vague d’immigration a déferlé sur l’Europe dans le sillage de la guerre civile en Syrie et des milliers de migrants originaires de ce pays ont franchi les frontières de l’Allemagne, attirés par les politiques de la chancelière Angela Merkel en faveur des réfugiés. Peu de temps après la crise, qui poussa de nombreux Allemands à s’interroger sur ce que signifie « être allemand », le magazine scientifique Wissenschaft publia un article soulignant que l’Allemagne était depuis longtemps une nation d’immigrés :

« En tant qu’Allemands, nous aimons particulièrement nous considérer comme des Européens centraux typiques – comme un peuple ayant d’anciennes racines culturelles, mais aussi génétiques. C’est une des raisons pour lesquelles les réfugiés du Moyen-Orient sont considérés comme des “étrangers” par beaucoup. Mais en réalité, nous sommes beaucoup plus proches des migrants que nous ne le pensons […] car nous sommes aussi issus d’une longue série de migrations et la plupart de ces migrants venaient du foyer des réfugiés d’aujourd’hui. »30

Cette observation est cohérente avec les migrations, déjà examinées, faisant suite à la chute de l’Empire assyrien.

Les liens entre la puissance allemande en Europe centrale et l’Assyrie antique peuvent paraître surprenants, mais ils ne sont pas imaginaires. Outre la synchronisation des migrations, qui aurait amené les Assyriens en Europe en même temps que les peuples qui devinrent les Allemands, il existe d’autres liens notables entre cette nation moderne et l’ancien Empire. Examinons-en quelques-uns.

Le cas singulier de Trèves

Prenons par exemple la ville de Trèves, considérée par beaucoup comme la plus ancienne ville d’Allemagne. De nos jours, il est généralement admis que cette ville fut fondée par les Celtes, puis conquise par les Romains qui lui donnèrent une importance capitale. Cependant, des légendes allemandes, remontant au moins au 11ème siècle de notre ère, évoquent une origine assyrienne de la ville, l’associant aux descendants de Ninus, le Nimrod biblique.31 Ceux qui visitent Trèves peuvent encore lire une déclaration des origines assyriennes de la ville sur une inscription présente sur une maison historique bordant la place du marché.

Bien que l’idée d’un avant-poste ou d’une colonie assyrienne, établie bien avant la chute de Ninive et la migration massive des Assyriens, puisse sembler improbable à certains, de telles traditions orales sont souvent basées sur des vérités. La raison pour laquelle un tel lien persiste entre la plus ancienne ville d’Allemagne et le peuple assyrien est une question qui mérite d’être posée ; une question à laquelle la présence d’Assyriens aux portes de l’Europe, avant même la destruction de leur empire, apporte une réponse.

Des parallèles difficiles à ignorer

Après la domination d’Adolf Hitler en Allemagne, des observateurs et des historiens notèrent de nombreux parallèles entre l’Assyrie et l’Allemagne. Dans son livre L’Allemagne nazie : une nouvelle histoire, l’historien Klaus Fischer écrivit à propos de cette époque :

« Des rituels ingénieux ont été conçus pour briser l’individualité : des colonnes de marche, des rassemblements de masse […] c’était une lueur de beauté sinistre que le monde n’avait pas vue depuis l’époque des anciens Assyriens […] La plupart de ces plans grandioses (colonisation de la Russie, annexion de la Crimée, etc.) ont été repoussés à plus tard en raison des exigences de la guerre, mais ils reflètent la nature assyrienne de la politique allemande à l’égard des peuples conquis »32 (c’est nous qui accentuons).

Adolf Leo Oppenheim, historien à l’université de Chicago, nota les tendances extrêmement nationalistes des anciens Assyriens, y compris « un fort sentiment d’appartenance à un mode de vie commun et national », proche de l’idée allemande du volk (un peuple).33

Comme les Assyriens, « les Allemands ont toujours eu la réputation d’être militairement coriaces, pas seulement au 20ème siècle, mais tout au long de l’Histoire ».34 Cette capacité militariste atteignit un point culminant et terrifiant sous le régime nazi, qui a transformé l’Allemagne en une société entièrement militarisée, capable d’une efficacité brutale et permettant des mouvements de troupes rapides pour prendre les ennemis complètement au dépourvu, par la force et la célérité de leurs attaques, tout comme les Assyriens et les Hittites à leur époque. En fait, les Assyriens étaient connus pour « aimer particulièrement la guerre, qu’ils menaient contre leurs ennemis avec férocité et cruauté » et pour avoir déporté les peuples conquis par dizaines de milliers,35 une caractéristique difficile à ignorer lorsque nous étudions l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.

Bien entendu, la cruauté de l’Allemagne nazie ne s’est pas arrêtée aux déportations forcées. L’Holocauste trouve lui aussi son équivalent dans l’Assyrie antique, comme de nombreux historiens l’ont observé. De novembre 2018 à février 2019, le British Museum de Londres invita le monde à se pencher sur la « brutalité efficace » de l’Empire assyrien au cours d’une exposition intitulée « Je suis Assurbanipal ». Après avoir visité l’exposition pour le journal britannique The Guardian, le critique d’art Jonathan Jones résuma son opinion à propos des anciens reliefs assyriens en pierre dans le titre de son article : « Quelques-unes des images les plus épouvantables jamais créées. » Jones écrivit que les Assyriens ont soigneusement et fièrement consigné et illustré leur « brutalité efficace » dans d’imposants bas-reliefs en pierre.36

Après avoir cité un seul exemple de la cruauté assyrienne infligée à un peuple qui se rendait, d’après les paroles mêmes du roi Assurbanipal, l’historien Arther Ferrill fit remarquer que « ce document effroyable est presque aussi révoltant que les photographies des camps de concentration nazis et il a peu d’équivalents dans l’Histoire ».37

Derrière la brutalité se cachait un niveau d’organisation sophistiqué, proche de la nature ordonnée et systématique associée à l’Allemagne moderne. L’article de Jones nous rappelle que certains parallèles ne peuvent pas être ignorés :

« Assurbanipal avait ce qu’il fallait pour combattre les lions, mais ce sont ses capacités administratives qui firent de lui un rouleau compresseur et un punisseur de peuples couronné de succès […] Cette excellente organisation […] était la véritable originalité de l’Empire assyrien. Il était précocement moderne dans sa rigueur organisationnelle. Assurbanipal n’était pas un conquérant romantique […] Il était le PDG d’une entreprise mondiale impitoyable […] Tout comme Hannah Arendt affirmait que l’Holocauste avait été perpétré par des bureaucrates sans caractère et non par des sadiques délirants, nous constatons ici que les atrocités commises par les Assyriens, y compris la réimplantation forcée de milliers d’Israélites, n’étaient pas le produit d’un désordre aléatoire, mais d’une organisation diligente. »38

Même l’observateur le moins attentif, qui examinerait les symboles et l’iconographie des Assyriens et des Hittites, notera les similitudes entre des symboles associés aux peuples/empires germaniques d’Europe et des symboles proéminents de l’Allemagne nazie. Le dieu assyrien Assur est souvent représenté comme un guerrier dans un disque solaire portant des ailes d’aigle. Ce disque comprenait parfois des éclairs.39 Les Hittites utilisaient à la fois les motifs du disque ailé, du svastika (croix gammée) et de l’aigle bicéphale (aigle à deux têtes) dans leurs bas-reliefs, leurs étendards en bronze et leurs disques solaires. Cette imagerie est très présente dans les cultures de l’Allemagne, de la Prusse et de l’Autriche. Elle se retrouvait également dans l’iconographie du Saint-Empire romain germanique. L’image de l’aigle nazi et de la croix gammée est gravée dans l’esprit et la conscience de tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. La croix de fer, instituée comme décoration militaire en Prusse par le roi Frédéric-Guillaume III et utilisée par l’Allemagne impériale et nazie, apparaît également au cou du roi assyrien Shamshi-Adad V sur une stèle gravée datant du 9ème siècle av. J.-C.

Quelle autre nation pourrait correspondre ?

N’oublions pas que les images cultuelles assyriennes et hittites d’un dieu chevauchant un taureau ont été retrouvées sur des objets archéologiques le long du Danube et du Rhin, respectivement dans le sud et l’ouest du pays. Il y a assurément un rapport entre les deux.

Quelle autre grande puissance, dans le monde actuel, possède autant de liens avec les anciens Assyriens, en termes de caractéristiques culturelles, de symbolisme cultuel, de calendrier migratoire et de localisation ? Si l’Assyrie moderne n’est pas seulement un petit groupe de peuples disséminés, mais au contraire une grande nation dynamique et militairement puissante, capable d’exercer sa volonté sur d’autres pays et de jouer un rôle clé à la fin des temps, comme le décrit la Bible, quelle autre nation ou quel autre peuple s’y rattache plus étroitement que l’Allemagne ?

La possibilité que l’Allemagne représente l’incarnation moderne de cette puissance de la fin des temps devient encore plus évidente lorsque nous examinons le rôle que le peuple germanique a joué tout au long de l’Histoire, en tant que force utilisée par Dieu pour faire avancer la prophétie, sous la forme des résurgences prophétisées de l’Empire romain.


Orthostate sculpté de l’époque néo-hittite, entre le 10ème et le 9ème siècle av. J.-C., retrouvé en Syrie et exposé au MET de New York.


À gauche : la croix de fer fut utilisée comme une décoration militaire par le roi Frédéric-Guillaume III, ainsi que par l’Allemagne impériale et nazie. À droite : elle apparaît ici au cou du roi assyrien Shamshi-Adad V sur une stèle gravée datant du 9ème siècle av. J.-C.


L’aigle bicéphale hittite (à gauche) et le dieu assyrien Assur représenté dans un disque ailé (à droite) font inévitablement penser à l’aigle bicéphale du Saint-Empire romain germanique et à l’aigle tenant un svastika de l’Allemagne nazie.


A.H. Sayce, spécialiste britannique de l’Assyrie à l’université d’Oxford, pense que le symbole du svastika provient des Hittites et s’est propagé à d’autres cultures (Trojas, Heinrich Schilemann, xxi, 1881). Ce svastika troyen (à droite) apparaît sur une représentation hittite du roi Warpalawas adorant le dieu de l’orage.

Chapitre 5

L’Allemagne fait avancer la prophétie

Nous avons vu qu’Ésaïe prophétisa à propos d’une « verge » assyrienne (Ésaïe 10 :5) que Dieu utiliserait dans les derniers jours. Lorsque nous considérons la manière dont Dieu a utilisé le peuple et les empires allemands historiques pour faire avancer les événements prophétiques, il est difficile d’ignorer l’imbrication intime de l’histoire allemande avec celle du Saint-Empire romain, une entité politique cruciale pour l’accession au pouvoir de la bête de l’Apocalypse à la fin des temps.

Nous parlons en détail de cette « bête » prophétisée dans notre brochure gratuite La bête de l’Apocalypse : Mythe, métaphore ou réalité à venir ? Résumons brièvement ce qu’il faut savoir à son sujet.

Bien qu’ils aient vécu à plusieurs siècles d’intervalle, le prophète Daniel et l’apôtre Jean ont tous deux reçu des visions à propos d’une lignée de royaumes très puissants qui allaient régner tout au long de l’Histoire jusqu’au retour de Jésus-Christ. Daniel vit quatre royaumes représentés sous la forme d’animaux. Il vit d’abord un lion, représentant l’Empire babylonien de son époque, dans lequel il vivait. Il vit ensuite un ours, représentant l’Empire médo-perse qui allait lui succéder, puis un léopard, représentant l’Empire gréco-macédonien d’Alexandre le Grand, qui s’agrandit très rapidement. Cependant, la quatrième bête ne ressemblait à aucun animal naturel : elle représentait l’Empire romain qui allait succéder à celui d’Alexandre.

Quant à l’apôtre Jean, disciple de Jésus, il vivait à l’époque de l’Empire romain et il ajouta des détails fascinants, illustrant la façon dont Rome avait absorbé les caractéristiques des empires l’ayant précédé : « Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône, et une grande autorité » (Apocalypse 13 :1-2).

Il fut montré à Jean que cette bête, représentant l’Empire romain, connaîtrait de nombreux déclins et de nombreuses résurgences au fil du temps, symbolisées par les sept têtes. Il a écrit : « Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fut guérie » (Apocalypse 13 :3).

Quelle était cette blessure mortelle ? L’Empire romain prit officiellement fin en 476 apr. J.-C., mais auparavant, il s’était déjà divisé entre les parties orientale et occidentale. La moitié occidentale prit fin, mais la moitié orientale, gouvernée depuis Constantinople, ne s’était pas effondrée. Alors, comment s’est opérée la guérison de la blessure mortelle ?

Un rêve de réunification

Des tribus germaniques ont régné sur Rome pendant plusieurs décennies après l’an 476 de notre ère, jusqu’à ce que la « restauration impériale » intervienne en 554, grâce au soutien papal accordé à l’empereur byzantin Justinien. Cette restauration renforça l’alliance entre l’Église et l’État, qui allait devenir une source de stabilité et d’unité en Europe au cours des siècles suivants. De la même manière que la Bible utilise le symbole des bêtes pour représenter des nations, elle utilise souvent des femmes pour dépeindre des systèmes religieux. Dans Apocalypse 17, Jean vit une prostituée chevauchant une bête, symbolisant une puissante Église trompeuse qui exerce son influence sur les résurgences successives de Rome. En effet, dans les renaissances de l’Empire romain qui suivirent la « restauration impériale », la religion continua à jouer un rôle important, souvent dans le cadre d’une alliance inconfortable entre l’Église et l’État, exactement comme Jean l’avait prophétisé :

« L’ange me dit : Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra » (Apocalypse 17 :7-8).

Quant aux sept « têtes » ou gouvernements qui seront rétablis, nous pouvons identifier plusieurs résurgences importantes de l’Empire romain qui ont déjà eu lieu au fil des siècles. Cela révèle une tendance importante. Bien que Justinien (le premier empereur à avoir fait renaître l’Empire romain après sa “blessure mortelle”), né en Illyrie, fût romain, la plupart des dirigeants qui eurent ensuite l’ambition de réunifier l’Empire romain étaient germaniques. Un puissant mélange d’idées, de traditions et d’opportunités semble avoir convergé dans la vie de ces bâtisseurs d’empires qui ont façonné l’histoire germanique.

Cette histoire et ses liens avec le Saint-Empire romain valent la peine d’être examinés, afin de voir comment Dieu employa le peuple allemand pour faire avancer la prophétie et comment Il l’emploiera à nouveau.

Les rois germaniques et la destinée de l’Europe

Charlemagne, aussi connu sous le nom de Charles Ier ou Charles le Grand, était un puissant guerrier qui unifia les territoires allemands dans sa tentative de reformer l’Empire romain. En 768 de notre ère, il devint roi des Francs, une tribu germanique vivant dans une région qui comprenait une grande partie de la Belgique actuelle, de la France, du Luxembourg, des Pays-Bas et de l’Allemagne de l’Ouest. Ardent défenseur de l’Église catholique romaine, il convertit les peuples conquis à cette foi, au point de gagner les faveurs du pape Léon III (750-816 apr. J.-C.), qui le couronna empereur des Romains.

Cette même idée d’unir l’Europe sous la bannière de la « chrétienté » animait le cœur des premiers empereurs germaniques du Saint-Empire romain, comme Otton le Grand. Considéré par de nombreux historiens comme le premier véritable empereur du Saint-Empire romain, Otton tenta d’unifier l’Europe plus de 150 ans après Charlemagne, en redonnant vie à un royaume qui fut appelé le Saint-Empire romain. Au 16ème siècle, cet empire devint le Saint-Empire romain de la nation allemande (“Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation”e), nom officialisé par la Diète de Cologne en 1512 et conservé jusqu’en 1806. Dans la langue française, l’appellation Saint-Empire romain germanique devint rapidement la forme la plus couramment employée.

D’autres dirigeants allemands, comme Frédéric Ier de Hohenstaufen (dit Frédéric Barberousse), ont également joué un rôle important. Sous leur impulsion, l’Allemagne devint le royaume le plus puissant d’Europe. Vers 1530, Charles Quint, un roi germanique descendant de la dynastie des Habsbourg par son père, est couronné empereur romain germanique par le pape Clément VII.

Au début des années 1700, Frédéric-Guillaume Ier de Prusse mit l’Allemagne sur la voie du militarisme moderne. Fidèle à l’idéologie de la famille Hohenzollern, selon laquelle les terres et la puissance militaire sont les clés du pouvoir national, il entreprend de construire l’armée la plus forte et la mieux entraînée d’Europe. À sa mort, la Prusse était reconnue comme la puissance la plus militarisée d’Europe, ainsi qu’une des plus autosuffisantes et prospères.40

Son fils, Frédéric le Grand, fit de la Prusse le « terrain d’entraînement » de l’Europe et une puissance de niveau mondial. Frédéric était un administrateur visionnaire qui mit en place un gouvernement centralisé et une fonction publique professionnelle pour administrer son royaume en pleine expansion. En tant que roi, « il n’avait que faire des formes du droit international », envahissant des territoires sans déclarer la guerre, puis créant un prétexte pour justifier ses expéditions.41

Pour Frédéric, la guerre était une affaire sérieuse qu’il fallait gagner le plus rapidement et le plus efficacement possible. Ses tactiques favorites étaient l’effet de surprise, la ruse et l’audace pour attaquer des ennemis supérieurs en force. Il étonna ses adversaires par sa « capacité à se rétablir et à se relever continuellement ».42 Au début de son règne, Frédéric était un humaniste, mais il se transforma en un impitoyable rouleau compresseur, à l’image de ses prédécesseurs allemands.

Le militarisme prussien s’étend

Après leur défaite face à l’armée de Napoléon, les forces prussiennes furent réorganisées et la tradition militariste des Hohenzollern ne tarda pas à imprégner toute l’Allemagne. Gerhard von Scharnhorst, brillant théoricien et tacticien, créa des académies militaires, mit sur pied un nouveau type d’armée et jeta les bases de ce qui deviendra le grand état-major allemand.43 Ce groupe de militaires professionnels planifiait la guerre, même en temps de paix, et préparait les futures générations d’officiers. Sous la direction de Scharnhorst, l’ensemble de la population prussienne fut endoctriné dans l’idéologie de la guerre.

L’élève le plus dévoué de Scharnhorst, Karl von Clausewitz, pensait que la guerre n’était que la continuation de la politique par d’autres moyens, une croyance reflétée dans la célèbre déclaration de Bismarck : « Ce n’est pas par des discours et des votes à la majorité que les grandes questions de notre époque seront résolues […] mais par le fer et par le sang. »44 C’est cette tradition prussienne autoritaire, antidémocratique, militariste et expansionniste qui a ouvert la voie à la montée de l’Allemagne impériale, aux nazis et aux atrocités du Troisième Reich.

En effet, après la restauration de Justinien, la plupart des tentatives de résurgence de l’Empire romain présentèrent des caractéristiques nettement allemandes et elles furent souvent dirigées par des responsables germaniques. Les papes du Moyen Âge déclarèrent que le Saint-Empire romain germanique était le « Royaume de Dieu » sur Terre. Le peuple allemand ressentit le poids de la charge romaine d’unifier l’Europe et de protéger la « chrétienté », comme s’il était investi d’une mission divine spéciale.

Le Troisième Reich : sixième résurgence

La défaite de Napoléon marqua la fin de la cinquième résurgence de l’Empire romain. (Consultez notre brochure gratuite La bête de l’Apocalypse : Mythe, métaphore ou réalité à venir ? pour en apprendre davantage à ce sujet.) Mais cet empire n’a pas disparu pour toujours. Vers la fin du 19ème siècle, une sixième résurgence commença à émerger. Elle allait s’élever en Allemagne et en Italie, avant de culminer au cours des deux guerres mondiales, qui furent les conflits les plus coûteux et les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité.

Hitler arriva au pouvoir dans la tourmente d’une dépression économique mondiale. En 1945, après six années de guerre totale, la nation allemande était prostrée dans la défaite, divisée entre l’est et l’ouest. Ses rêves de conquête du monde étaient anéantis, son économie ravagée et ses villes réduites à l’état de ruines. Bien qu’il y ait de moins en moins de témoins oculaires pour raconter cette époque, une génération entière fut dévastée par ces six années de guerre totale. Dans leur livre Le monde depuis 1945 : Une histoire des relations internationales, les historiens Wayne McWilliams et Harry Piotrowski brossent un tableau sombre des décombres laissés par ce conflit de grande ampleur :

« Le carnage de la Deuxième Guerre mondiale fut si grand qu’il dépasse l’entendement. Une grande partie de l’Europe et de l’Asie orientale était en ruines. De vastes étendues de ces deux continents furent détruites deux fois, d’abord lorsqu’elles ont été conquises, puis lorsqu’elles ont été libérées […] Il est impossible de connaître le nombre total de vies humaines perdues au cours de cette guerre, mais certaines estimations font état de plus de 70 millions de morts […] La souffrance et le chagrin, l’angoisse et le désespoir des survivants de la guerre ont perduré longtemps après l’explosion des dernières bombes et la fin des célébrations de la victoire. Jamais dans l’Histoire, une si grande partie de l’espèce humaine n’avait été autant déracinée. À elle seule, l’Europe comptait environ 65 millions de réfugiés. »45

Les premières années d’après-guerre furent une période désespérée pour les survivants. Beaucoup périrent, faute de nourriture et de logements décents.

« L’enfer de la Deuxième Guerre mondiale laissa de nombreuses villes meurtries et désertées. En Allemagne, Dresde, Hambourg et Berlin […] furent pratiquement rasées […] Lorsque nous considérons les morts, la destruction, les souffrances et les bouleversements sociaux provoqués par la guerre, il devient évident que la Deuxième Guerre mondiale fut bien plus qu’une série de campagnes militaires héroïques, ou qu’un ensemble de stratégies guerrières jouées et rejouées par des nostalgiques de la guerre. Il s’agit d’une angoisse et d’une agonie humaines sans précédent. »46

L’Allemagne nazie et l’Italie de Mussolini ont soumis le reste de l’Europe, et d’autres nations dans le monde, à six années angoissantes de guerre totale. Tandis que la guerre ravageait le continent, le dictateur allemand Adolf Hitler mettait en place une autre dévastation : l’esclavage, la famine et le meurtre d’environ six millions de personnes, uniquement parce qu’elles étaient juives. Dans son livre Les Allemands, publié en 1987, John Ardagh écrivit à propos du succès politique et militaire de l’Allemagne de l’Ouest après la Deuxième Guerre mondiale :

« La plupart des experts s’accordent à l’expliquer précisément par l’ampleur des crimes nazis aussi bien que de la défaite militaire. Une rupture radicale avec le passé s’imposait, ainsi qu’une complète redéfinition des valeurs et de la société allemandes – ce qui ne s’était pas produit après 1918. Ainsi, surmontant une phase initiale de paralysie, d’épuisement et de désespoir, les Allemands trouvèrent-ils l’énergie de relever le défi. »47

Les Allemands trouvèrent effectivement cette volonté et cette énergie. Les décennies qui ont suivi 1945 furent tout simplement miraculeuses.

Chapitre 6

Un outil entre les mains de Dieu

Financièrement dévastée après la Première Guerre mondiale et économiquement paralysée après la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne divisée a emprunté deux directions distinctes au début de la guerre froide. L’Allemagne de l’Est a trouvé sa place dans le Pacte de Varsovie en tant que nation communiste alliée à l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). L’Allemagne de l’Ouest a reçu l’aide de l’Occident pour se reconstruire et trouver sa place au sein de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), se tournant vers les nations capitalistes du monde développé pour y trouver des alliances et sa subsistance.

Et elle s’est reconstruite. Le redressement économique extrêmement rapide de l’Allemagne d’après-guerre, dans les années 1950, est souvent appelé le Wirtschaftswunder, ou « miracle économique ». Grâce à une réforme monétaire qui mit fin à l’inflation, à une politique économique planifiée et gérée avec sagesse, aux milliards de dollars d’aide américaine du plan Marshall et à une concentration massive de volonté et d’efforts humains sur l’augmentation de la production et des profits, le Wirtschaftswunder a rapidement transformé l’Allemagne de l’Ouest vaincue en une puissance économique mondiale.

Voyez ce que rapporte l’Encyclopédie Britannica :

« La réussite de l’Allemagne après la Deuxième Guerre mondiale est due en grande partie au travail acharné et à l’abnégation de son peuple, dont le romancier Günter Grass, lauréat du prix Nobel de littérature en 1999, a dit : “Être allemand, c’est rendre possible l’impossible.” Et d’ajouter, plus critique : “Car dans notre pays, tout est axé sur la croissance. Nous ne sommes jamais satisfaits. Pour nous, ce n’est jamais assez. Nous en voulons toujours plus. Ce qui est écrit sur un papier, nous le transformons en réalité. Même dans nos rêves, nous sommes productifs.” »48

La réunification de l’Est et l’Ouest

La réunification de l’Allemagne de l’Est et de l’Allemagne de l’Ouest, en 1990, a remis en question ces progrès continus, car le chancelier allemand Helmut Kohl et d’autres dirigeants de l’Allemagne de l’Ouest n’avaient pas totalement compris le fossé économique et culturel qui s’était creusé entre les deux parties de la nation au cours de leurs décennies de séparation. L’Allemagne de l’Est avait besoin d’une aide financière et ses habitants avaient souvent du mal à trouver leur place dans une économie capitaliste dynamique, mais difficile.

Les efforts de réunification se sont néanmoins poursuivis et ils ont été couronnés de succès. Aujourd’hui, l’économie allemande est une des plus grandes, des plus fortes et des plus stables au monde. Ses salaires et son niveau de vie sont parmi les plus élevés. Le militarisme qui a conduit la nation à la Première et à la Deuxième Guerre mondiale a été remplacé par un désir sincère de démocratie pacifique qui aurait été impensable à l’époque de Bismarck ou d’Hitler.

Les dirigeants allemands savaient qu’une Allemagne réunifiée serait une force avec laquelle le monde devrait compter. Au moment de la réunification, le chancelier Kohl déclara au Parlement ouest-allemand : « Nous sommes conscients qu’une Allemagne unifiée revêtira une importance particulière dans la structure politique et économique de l’Europe de demain. » Avant d’ajouter sur un ton plus sobre, voire prudent : « Nous sommes donc conscients, depuis le début, que l’unité de l’Allemagne aura un effet fondamental et, bien sûr, émotionnel sur tous nos voisins. Presque tous ont beaucoup souffert de la violence du régime nazi et nous devons comprendre les questions que beaucoup d’entre eux se posent et nous posent aujourd’hui. »49

Kohl reconnut que l’Allemagne avait fait subir à l’Europe, et au monde, la guerre la plus dévastatrice de l’Histoire. Il reconnut aussi que les observateurs s’inquiéteraient à juste titre de sa réunification et de sa revitalisation.

Mais les défis de la réunification ont été surmontés et l’Allemagne a été, à bien des égards, un moteur de croissance qui a fait progresser l’Union européenne comme aucune autre nation n’aurait pu le faire.

Tout comme l’Assyrie et Israël se sont affrontés dans l’Antiquité, l’Allemagne s’est opposée aux descendants des tribus septentrionales d’Israël au cours de deux guerres au 20ème siècle. Pourtant, il est étonnant de constater que seulement quelques années après leur plus grand affrontement, les anciens ennemis sont devenus des alliés, cherchant à maintenir ensemble la paix dans le monde occidental par la diplomatie et le commerce. Après avoir cherché pendant des siècles à changer le monde « par le fer et par le sang », selon la formule de Bismarck, la nation allemande est désormais connue pour sa diplomatie pacifique et sa réticence aux conflits. Poursuivie par la honte de son passé nazi, l’Allemagne a évité de s’affirmer militairement pendant plusieurs décennies.

Mais face à une Europe en difficulté ainsi qu’à une Russie forte et ambitieuse, combien de temps l’Allemagne restera-t-elle passive ? L’universitaire néerlandais René Cuperus s’est fait l’écho des inquiétudes européennes à propos de « la manière de dompter la puissance allemande et de la réconcilier avec l’ensemble de l’Europe ».50 L’éminent historien allemand Andreas Rödder aborda le dilemme entre le besoin de l’Europe d’être dirigée par l’Allemagne et ses craintes de domination germanique dans son livre Wer hat Angst vor Deutschland ? (Qui a peur de l’Allemagne ?), publié en 2018 et qui fut un grand succès en librairie outre-Rhin.51 Ces dernières années, l’assurance de l’Allemagne a donné lieu à des accusations d’intimidation politique dangereuse, comme le journal Deutsche Welle l’a rapporté.52

“Les Allemands malléables”

Ces questions et ces inquiétudes ne sont pas infondées. Jusqu’où l’Allemagne sera-t-elle prête à aller pour « rectifier » les inégalités et les déséquilibres perçus dans le développement économique et la défense continentale de l’Europe ? Les frustrations de l’Allemagne du 21ème siècle pourraient-elles pousser le pays à entreprendre des actions agressives ? Un quatrième Reich est-il envisageable ?

De nombreux observateurs chevronnés sont inquiets car les forces dont l’Allemagne a fait preuve tout au long de l’Histoire sont également susceptibles de causer d’horribles dommages. Au fil des siècles, il est indéniable que l’histoire de l’Allemagne a révélé un potentiel à la fois de grande retenue et de grand militarisme. Notez l’analyse suivante, effectuée par l’Institut américain d’études allemandes contemporaines de l’université Johns Hopkins :

« La politique allemande est normalement caractérisée par une continuité prudente, finement équilibrée et lente à s’adapter aux circonstances changeantes. Mais elle est capable de surprendre. Au cours de la semaine écoulée [20-26 février 2022], le chancelier Olaf Scholz et son gouvernement ont opéré une révolution dans la politique étrangère de l’Allemagne, écartant en quelques jours les hypothèses dépassées des rêves berlinois de l’après-guerre froide […] Des décennies de sensibilités et de tabous allemands se sont dissoutes sous les applaudissements des partis traditionnels et les chants pro-ukrainiens de plus d’un demi-million de manifestants dans le centre de Berlin. »53

En février 2022, Damien McGuinness, correspondant de la BBC, a également écrit sur l’étonnant changement de cap de l’Allemagne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie :

« L’Allemagne vient de vivre un jour véritablement historique. Le chancelier Olaf Scholz n’est arrivé au pouvoir qu’en décembre [2021], mais en 24 heures, il a transformé la politique étrangère de l’Allemagne moderne.

Ce dimanche, au cours d’une session parlementaire d’urgence à propos de l’Ukraine, le chancelier Scholz a annoncé une enveloppe supplémentaire de 113 milliards de dollars pour l’armée allemande.

L’onde de choc a été audible au Parlement. Certains députés ont applaudi, d’autres ont hué, d’autres encore avaient l’air stupéfaits […]

En quelques jours, Vladimir Poutine a réussi à faire ce que les alliés de l’OTAN ont passé des années à essayer d’obtenir : une augmentation massive des dépenses militaires de l’Allemagne.

Il s’agit sans doute d’un des plus grands changements jamais observés dans la politique étrangère de l’Allemagne d’après-guerre. »54

De nombreux auteurs ont décrit ce phénomène qui donne à réfléchir. Dans son livre Ces Européens sont impossibles, publié en 1983, le journaliste italien Luigi Barzini intitula un de ses chapitres « Les Allemands malléables ». Lorsque Barzini se rendit à Berlin au début des années 1930, en tant que correspondant de guerre, il observa une ville qui était « probablement la capitale artistique de l’Europe, avec ses théâtres nombreux et brillants, ses cabarets, ses expositions d’avant-garde, ses films éblouissants, ses expériences de toutes sortes ». Quelques années plus tard, après l’arrivée au pouvoir des nazis, Barzini observa un Berlin très différent, peuplé « d’hommes raides en uniforme impeccable », aux côtés de femmes élégamment vêtues. Barzini a écrit : « Je vis ce pays étrangement malléable prendre progressivement une forme nouvelle sous l’influence des Nazis […] Mais le plus effrayant était les visages jeunes, rayonnants de santé et propres, des soldats dont les yeux étincelaient de foi fanatique tandis qu’ils défilaient en chantant des airs martiaux. »55

Cette tendance à la transformation militariste est peut-être l’aspect le plus dangereux de la nation allemande. Ses soldats ont quitté leur pays et traversé l’Europe à de nombreuses reprises au cours de l’Histoire. La Deuxième Guerre mondiale débuta en 1939, lorsqu’Adolf Hitler rompit sans vergogne les accords conclus avec les nations voisines. Les unités de chars Panzer menèrent la guerre éclair allemande. Les sous-marins U-Boot rôdaient dans l’Atlantique comme des meutes de loups et les missiles V1 et V2, nouvellement développés, firent pleuvoir la mort et la destruction sur l’Angleterre et sur plusieurs villes du nord-ouest de l’Europe. Des millions de Juifs, de Tchèques et de Polonais furent déportés pour travailler comme esclaves dans les usines allemandes et beaucoup moururent dans les camps de concentration.

“Telle n’est pas la pensée de son cœur”

Tout cela ne signifie pas que le peuple allemand désire un Quatrième Reich, ni qu’il ait un lien avec les conflits prophétisés à venir, dans lesquels leur nation jouera un rôle central.

Rappelez-vous du passage « L’Assyrie, verge de ma colère ! » dans Ésaïe 10. Par l’intermédiaire de Son prophète, Dieu révéla qu’Il utiliserait l’Assyrie pour exprimer Son indignation et pour ravager les nations modernes de souche israélite. Mais Dieu dit aussi à propos de l’Assyrie que « tel n’est pas son dessein, telle n’est pas la pensée de son cœur » ; néanmoins, les ambitions de la nation la pousseront « à exterminer des peuples en grand nombre » (Ésaïe 10 :7, Ostervald) – les peuples que Dieu a désignés pour le châtiment et la captivité avant le retour du Christ.

Ce tiraillement interne peut être attribué en partie à l’influence des démons sur ces futurs dirigeants. Il est intéressant de noter que Dieu inspira le prophète Daniel à décrire les gouvernements humains comme des bêtes. Souvent, sous l’influence de Satan le diable, les dirigeants humains se comportent comme des prédateurs voraces, manipulant les personnes qu’ils sont censés servir et détruisant par égoïsme ou par cupidité.

Dieu révéla à Daniel une vérité importante sur l’influence maléfique de Satan (décrit comme le “dieu de ce siècle” par l’apôtre Paul dans 2 Corinthiens 4 :4) et de ses démons. Un jour, alors que Daniel priait et jeûnait, un ange puissant lui révéla un message encourageant (Daniel 10 :12), mais il mentionna qu’il avait été retardé par l’opposition du « chef du royaume de Perse » (Daniel 10 :13), un esprit maléfique et démoniaque qui influençait le dirigeant de cet empire. Le livre de l’Apocalypse décrit également l’influence des démons sur les dirigeants du monde à la fin des temps (Apocalypse 16 :13-14).

Nous avons vu précédemment à quel point les Assyriens pouvaient être cruels, mais les historiens ont noté que leur brutalité était parfois due à leurs dirigeants. L’historien Dan Carlin a écrit : « Lorsque nous lisons ce qu’ils [les rois assyriens] ont écrit sur leurs exploits, cela donne l’impression que les Assyriens n’avaient pas qu’un seul dirigeant mauvais de type hitlérien, mais qu’ils étaient tous ainsi. Le “style de la cour” artistique des reliefs royaux assyriens est génocidaire. »56

De nombreux observateurs ont noté la probabilité qu’Adolf Hitler ait été sous influence démoniaque. Dans son ouvrage publié en 1978, Le dieu psychopathe : Adolf Hitler, l’historien Robert Waite nota un souvenir insolite de l’ami d’enfance d’Hitler, August « Gustl » Kubizek. Vers la fin de leur adolescence, Kubizek et Hitler regardaient tard les étoiles. Une nuit, Hitler se mit soudainement à fixer son ami d’un regard intense et inhabituel, ses yeux « brûlaient de passion », tandis qu’il commença à parler de sa propre personne à la manière d’un messie qui recevrait un jour la mission de diriger son peuple. L’attitude d’Hitler à ce moment-là surprit Kubizek, qui a écrit :

« C’était comme si un autre être parlait au travers de son corps et l’agitait autant qu’il m’agitait. Nous n’étions pas du tout dans la situation d’un orateur qui se laisserait emporter par ses propres mots. Au contraire, j’avais plutôt l’impression qu’il écoutait lui-même avec étonnement et émotion ce qui jaillissait de lui avec une force primitive. Je n’essaierai pas d’interpréter ce phénomène, mais c’était un état d’extase et de ravissement complet »57 (c’est nous qui accentuons).

La prophétie biblique révèle qu’un dirigeant charismatique et dangereux, la bête infâme de l’Apocalypse, conduira une fois de plus sa nation à prendre la tête de la dernière résurgence de l’Empire romain au cœur de l’Europe. L’humanité n’a pas surmonté son aptitude à commettre des atrocités, ni sa propension à être manipulée par des dirigeants qui considèrent le mal comme étant le bien. Bien au contraire. Ce qui s’est produit auparavant peut se reproduire – et se reproduira.

Chapitre 7

“L’Assyrie, œuvre de mes mains”

En examinant les nombreux parallèles frappants entre l’Assyrie et l’Allemagne, nous pouvons comprendre comment les prophéties bibliques montrent sans ambiguïté que l’Assyrie jouera à nouveau un rôle central dans les affaires mondiales au cours des années précédant le retour de Jésus-Christ. Nous voyons aussi comment l’Allemagne semble être la seule puissance prête à remplir ce rôle.

Lorsque les Mèdes, les Babyloniens et les Scythes conquirent l’Assyrie en 612 av. J.-C., la nation cessa d’exister, mais ses habitants ont survécu. L’Histoire et les prophéties bibliques désignent l’Allemagne comme étant l’Assyrie de la fin des temps, la verge de la colère de Dieu dans les derniers jours. Aucune autre nation moderne ne s’en approche !

Le retour de l’Allemagne sur le devant de la scène politique et économique, quelques années seulement après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, n’est pas un hasard. Dieu prophétisa, il y a plus de 2500 ans, qu’Il provoquerait, ou faciliterait, certains événements pour accomplir Son dessein. Et lorsqu’Il décide d’une chose, Il l’accomplit : « Mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté » (Ésaïe 46 :10).

L’Allemagne est à nouveau la force dominante cherchant à unifier les nations européennes. Les événements qui se déroulent sur le vieux continent conduiront à l’émergence de la puissance de la bête, composée de dix nations et prophétisée depuis longtemps, qui renaîtra des cendres de l’Empire romain, comme l’explique Apocalypse 17 :8-14.

La Bible montre que l’Assyrie utilisera la religion pour aider à forger une puissance européenne unifiée, comme ce fut le cas sous Charlemagne. Cette configuration à venir deviendra une puissance économique mondiale et utilisera cette puissance à des fins politiques. Elle semblera d’abord pacifique, mais se transformera en une bête de guerre vorace, comme nous l’avons vu précédemment. Daniel décrivit ce royaume de la fin des temps comme une bête féroce aux « dents de fer » que le Christ vaincra et punira à Son retour. Le fer de lance de cette union sera une nation qui ressemble précisément à l’Allemagne moderne !

Néanmoins, cela ne signifie pas que l’Allemagne en sortira victorieuse. Comme dans les temps anciens, après que Dieu aura utilisé cette nation pour punir l’Israël moderne à la fin des temps, Il « [punira] le roi d’Assyrie pour le fruit de son cœur orgueilleux, et pour l’arrogance de ses regards hautains » (Ésaïe 10 :12).

Dieu règne en maître et Il sera adoré par tous. Il ne permettra à aucune nation ou tribu de se glorifier elle-même au lieu de L’honorer en tant que Créateur de l’humanité. « La hache se glorifie-t-elle envers celui qui s’en sert ? Ou la scie est-elle arrogante envers celui qui la manie ? Comme si la verge faisait mouvoir celui qui la lève, comme si le bâton soulevait celui qui n’est pas du bois ! » (Ésaïe 10 :15).

Dieu punira les nations israélites actuelles par la main de l’Assyrie moderne. Il permettra même à cette Assyrie d’amener notre planète entière au bord d’une catastrophe nucléaire (Apocalypse 16 :16). Mais ensuite, Jésus-Christ reviendra sur le mont des Oliviers, Il combattra l’humanité rebelle et Il prendra le contrôle de toute la planète (Zacharie 14 :3). Il humiliera les nations qui L’auront combattu et Il préparera le monde pour Son règne prophétique.

Aux côtés de l’Égypte pour servir

S’agira-t-il de la fin pour l’Assyrie ? Cette fière et ancienne nation sera-t-elle anéantie ?

Dieu dit que ce ne sera pas le cas ! Dans une des prophéties les plus remarquables de la Bible, Il annonça que les ennemis acharnés apprendront à travailler ensemble. Les ennemis d’antan, qui se sont battus et entretués, déposeront finalement les armes et travailleront main dans la main pour relever la société. De la même manière que Dieu utilisa l’Assyrie pour briser, corriger et détruire, Il l’utilisera comme un outil entre ses mains pour restaurer et reconstruire. Les talents exceptionnels du peuple allemand seront mis au service de Dieu et des autres êtres humains : « En ce même temps, il y aura une route d’Égypte en Assyrie : les Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie, et les Égyptiens avec les Assyriens serviront l’Éternel » (Ésaïe 19 :23).

Quelle nouvelle encourageante ! Peu avant cette période de paix, le roi du Nord et le roi du Sud se seront livré une guerre acharnée (Daniel 11 :40-45). Mais sous la direction de Jésus-Christ, après Son retour, les ennemis réconciliés travailleront ensemble pour servir Dieu. Quelle transformation remarquable !

Travailler avec Israël

Et ce n’est pas tout ! À cette époque, la nation réunifiée d’Israël sera également aux côtés de l’Assyrie. Quel sera le but de ces retrouvailles ? S’unir en tant que nations modèles pour mettre en œuvre un nouveau mode de vie sous la direction de Jésus-Christ, vivant à la manière de Dieu, par la puissance de Son Saint-Esprit. « En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l’Égypte et à l’Assyrie, et ces pays seront l’objet d’une bénédiction. L’Éternel des armées les bénira, en disant : Bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage ! » (Ésaïe 19 :24-25).

Après six millénaires d’histoire humaine entachée de sang, ce sera un choc pour beaucoup. Mais quelle inspiration ! Les Écritures prophétisent que Dieu utilisera les forces remarquables du peuple allemand pour enrichir le monde pendant le règne millénaire de Jésus-Christ. Le peuple allemand deviendra une nation modèle, montrant l’exemple d’un peuple désireux de servir Dieu, lorsqu’il tournera son cœur pour Le servir, par la repentance, l’acceptation du sacrifice du Christ et l’obéissance à Sa sainte loi.

Le monde verra enfin s’accomplir la prophétie encourageante d’Ésaïe à propos du Millénium : « Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux [des socs de charrue], et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre » (Ésaïe 2 :4).

Bibliographie

  1. Antiquités judaïques, Flavius Josèphe, livre 12, éditions Leroux, pp. 562-564, traduction Julien Weill
  2. Œuvres de saint Jérôme, “Sur la viduité”, partie 3, publiées par Benoît Matougues, pp. 319-320
  3. “Assur”, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Pierre Larousse, tome 1, p. 815
  4. Nimrod : A Discourse on Certain Passages of History and Fable, Algernon Herbert, volume 1, éditions Richard Priestley, p. 374
  5. La Bible arrachée aux sables, Werner Keller, éditions Perrin, révision 1996, p. 353, traduction Maurice Muller-Strauss et Gilberte Marchegay
  6. Ibid., p. 356
  7. Chroniques mésopotamiennes, Jean-Jacques Glassner, Les Belles Lettres, p. 195
  8. Histoire de la civilisation, Will Durant, “Notre héritage oriental”, volume 1, éditions Rencontre, p. 440, traduction Charles Mourey
  9. “Ancient Sinope”, The American Journal of Philology, David Robinson, volume 27, n°2, 1906, p. 145
  10. Bibliothèque historique, Diodore de Sicile, 2ème édition, tome 1, librairie Hachette, p. 141, traduit du grec par Ferdinand Hoefer
  11. “Reviews : The New Empire”, Political Science Quarterly, décembre 1903, volume 18, n°4, p. 690
  12. Bibliothèque historique, Diodore de Sicile, op. cit., p. 164
  13. The History of Antiquity, Max Duncker, volume 1, R. Bentley & Son, p. 540, traduit de l’allemand par Evelyn Abbott
  14. “Ancient Sinope”, Robinson, op. cit., p. 136
  15. Iranians & Greeks in South Russia, Michael Ivanovitch Rostovtzeff, Clarendon Press, pp. 50-52
  16. “Asie Mineure”, World History Encyclopedia en français, Joshua Mark, 4 mai 2018, traduction Babeth Étiève-Cartwright
  17. Histoire de la civilisation, Durant, op. cit., pp. 442-443
  18. Early European Civilization, Roscoe Lewis Ashley, Macmillan Library, p. 50
  19. “Hittites”, World History Encyclopedia en français, Joshua Mark, 1er mai 2018, traduction Babeth Étiève-Cartwright
  20. Histoire de l’art dans l’Antiquité, Georges Perrot et Charles Chipiez, tome 4, Librairie Hachette, p. 797
  21. The Hittites : Their Inscriptions and Their History, John Campbell, p. 278
  22. Ibid., p. 280
  23. Hittites : People of a Thousand Gods, Johannes Lehmann, Viking Press, p. 81, traduit de l’allemand par J. Maxwell Brownjohn
  24. History of the Anglo-Saxons, Sharon Turner, volume 1, p. 3
  25. Ibid., p. 82
  26. Germany, Her People and Their Story, A.H. Gifford, p. 10
  27. A Classical Dictionary of Greek and Roman Biography, Mythology and Geography, William Smith, p. 281
  28. Germany from the Earliest Period, Wolfgang Menzel, volume 1, pp. 10-11, traduit de l’allemand par Mme George Horrocks
  29. Germany, Gifford, op. cit., p. 11
  30. Warum es ‘die deutschen Wurzeln’ nicht gibt”, Wissenschaft, 18 mai 2017
  31. “The Babylonian Origins of Trier”, Hubertus Günther, The Quest for an Appropriate Past in Literature, Art and Architecture, pp. 586-616
  32. Nazi Germany : A New History, Klaus Fischer, Continuum Publishing, pp. 342, 496
  33. Ancient Mesopotamia : Portrait of a Dead Civilization, Adolf Leo Oppenheim, University of Chicago Press, 1979, p. 66
  34. The End Is Always Near, Dan Carlin, Harper Collins, p. 72
  35. Early European Civilization, Roscoe Lewis Ashley, Macmillan Library, pp. 44-45
  36. “Some of the most appalling images ever created”, The Guardian, Jonathan Jones, 6 novembre 2018
  37. The Origins of War, Arther Ferrill, Thames and Hudson Publishers, p. 69
  38. The Guardian, Jones, op. cit.
  39. Exploring the Pattern and Ideogram of Swastika, Indian Institute of Technology, juillet 2016, p. 135
  40. “L’émergence de la Prusse”, Les révolutions en marche, éditions Time-Life, p. 51, traduction Claire Desserrey
  41. Jackboot, John Laffin, The History Press, p. 6
  42. Ibid., p 18
  43. “Scharnhorst, Gerhard von”, Grand Larousse encyclopédique, 1964, tome 9
  44. “Bismarck, Otto von (1815-1898)”, Michel Eude, Encyclopædia Universalis en ligne
  45. The World Since 1945 : A History of International Relations, Wayne McWilliams et Harry Piotrowski, Lynne Rienner Publishers, pp. 11-12
  46. Ibid., pp. 13-14
  47. Les Allemands, John Ardagh, éditions Belfond, p. 16, traduction Dominique Peters
  48. ”Germany”, Encyclopædia Britannica en ligne, consulté le 9 novembre 2022
  49. The Germans, Alan Watson, Methuen Publishing, p. xxi
  50. “Should We Fear a More Powerful Germany ?”, BrusselsReport.eu, 7 septembre 2021
  51. “L’Allemagne fait le point”, Georges-Henri Soutou, Stratégique, 2018/3, n°120, p. 52
  52. “Poland Accuses Germany of Trying to Form ‘Fourth Reich’”, Deutsche Welle, 24 décembre 2021
  53. “Putin accidentally started a revolution in Germany”, Foreign Policy, 27 février 2022
  54. “Ukraine conflict : Putin's war prompts dramatic German U-turn”, BBC News, 27 février 2022
  55. Ces Européens sont impossibles, Luigi Barzini, éditions Buchet-Chastel, pp. 79, 83, 85-87, traduction Daniel Lemoine
  56. The End Is Always Near, Carlin, op. cit., p. 73
  57. The Psychopathic God : Adolf Hitler, Robert Waite, DaCapo Press, édition révisée de 1993, p. 178