La restauration du christianisme originel | Le Monde de Demain

La restauration du christianisme originel

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Si Jésus revenait aujourd’hui sur Terre, reconnaîtrait-Il la religion qui a emprunté Son nom ? Certainement pas ! Les hommes ont tordu les enseignements de Jésus-Christ, de sorte que la religion qui porte Son nom ne ressemble presque plus à celle que Lui-même et les apôtres ont pratiquée.

Y a-t-il une Église qui s’efforce de vivre d’après les enseignements du véritable christianisme apostolique ? Êtes-vous capable de PROUVER ce qu’est la vérité divine ? Cette brochure vous révélera des réponses de première importance !

Si Jésus de Nazareth revenait aujourd’hui, reconnaîtrait-Il la religion qui porte Son nom ? Se pourrait-il qu’Il soit choqué de constater que ceux qui prétendent être Ses disciples se sont continuellement fait la guerre, les uns contre les autres, pendant presque 1900 ans – catholiques contre catholiques, protestants contre protestants ? Serait-Il choqué de voir Ses prétendus disciples croire à des doctrines totalement opposées à celles qu’Il avait enseignées, en observant d’autres jours de culte, d’autres traditions et, plus grave encore, avoir d’autres idées sur Dieu et sur Son dessein, des idées contraires à celles de Jésus et des premiers apôtres ?

Jésus serait en droit de S’étonner et de S’exclamer : « Mais pourquoi ont-ils placé Mon nom sur cette mascarade » ?

Pourtant, la majorité des érudits religieux honnêtes admettent que de grands changements ont transformé le christianisme – le rendant complètement différent du christianisme de Jésus et des apôtres ! Par exemple, le célèbre érudit protestant, Jesse Lyman Hurlbut, déclare :

« Les cinquante années qui ont suivi cet événement [la mort de Paul] sont cachées comme derrière un rideau, à travers lequel nous aimerions discerner de quoi satisfaire notre soif d’information. Quand ce rideau se lève enfin, aux environs de l’an 120, grâce aux écrits des pères de l’Église, nous découvrons une chrétienté qui, sous bien des aspects, diffère beaucoup de celle que nous avons connue aux jours de Pierre et de Paul » (L’histoire de l’Église chrétienne, page 31, éditions Vida, traduction Philippe Le Perru).

Si les dirigeants de cette époque, que M. Hurlbut qualifie ailleurs « d’ère des ombres », avaient été guidés par l’Esprit de Dieu, pourquoi l’Église devint-elle si soudainement « très différente » ? En effet, la Bible nous dit que « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13 :8). Cependant, aujourd’hui, l’Église censément chrétienne ne ressemble en rien à celle qui fut fondée par Jésus.

En décrivant l’époque qui suivit la mort de tous les apôtres et de leurs successeurs, Hurlbut écrit :

« Le culte a gagné en splendeur, mais a peu à peu perdu son côté spirituel et sincère des premiers temps. Les formes et les cérémonies propres au paganisme se sont alors mêlées à l’adoration. Un certain nombre de vieilles fêtes païennes ont été transformées en fêtes chrétiennes, et l’on a changé leur nom. Vers l’an 405, les images des saints et des martyrs ont fait leur apparition dans les églises, où elles ont été adorées. Le culte de la vierge Marie a ainsi pris la place de celui de Vénus et de Diane. La Sainte Cène est devenue un sacrifice au lieu d’être un symbole commémoratif. Enfin, l’ancien est peu à peu devenu un prêtre, de simple prédicateur qu’il était » (ibid., page 64).

Notez cette déclaration de M. Hurlbut : «Un certain nombre de vieilles fêtes païennes ont été transformées en fêtes chrétiennes. » Elles « ont été transformées » parce que Dieu Lui-même avait prédit que des hommes méchants et de faux dirigeants prendraient le dessus dans l’Église ! Souvenez-vous de cet avertissement inspiré que l’apôtre Paul avait donné aux anciens d’Éphèse : « Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous » (Actes 20 :29-31).

Lorsque l’apôtre Paul eut réalisé la profondeur de l’apostasie qui devait plus tard affecter la majorité des membres de l’Église, il en fut profondément bouleversé. Ensuite, il ne cessa « nuit et jour d’exhorter avec larmes » chacun d’eux. Aujourd’hui, très peu de gens semblent s’émouvoir de ce que fut cette apostasie générale, dont les changements firent couler les larmes de l’apôtre Paul.

Comment cela se produisit-il ?

Cette apostasie massive eut lieu parce que des hommes et des femmes avaient fait marche arrière, tout comme aujourd’hui, sans avoir cherché à prouver, avec zèle, où la vérité divine était prêchée. C’est pourquoi, le Christ réprimanda ces chrétiens vivant à l’époque de la fin de l’ère apostolique originelle, en leur disant : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes » (Apocalypse 2 :4-5).

Comment se présente la situation, aujourd’hui ? Comment comprendre qu’il y a des centaines de dénominations et de sectes différentes qui se réclament toutes du christianisme ? Toutes ont des idées, des traditions et des approches différentes ; cependant, toutes prétendent suivre le même Jésus-Christ !

La réponse est, en partie, liée au fait qu’un nombre extrêmement restreint de prétendus chrétiens étudie véritablement la Bible ! C’est pourquoi, ils sont incapables de prouver ce qu’ils croient, en faisant des recherches dans la Bible. Ces mêmes personnes sont pourtant capables de s’enthousiasmer dans l’étude de livres et d’articles traitant de la santé, de la formation personnelle, ou de la finance. Mais, d’une manière ou d’une autre, il ne leur viendrait pas à l’idée d’étudier en détail les sujets les plus importants entre tous : Y a-t-il un Dieu réel ? Dans l’affirmative, quel est Son dessein pour avoir créé les êtres humains ? Et comment faire pour que ce dessein soit accompli ? La Bible nous ordonne : « Mais examinez toutes choses : retenez ce qui est bon » (1 Thessaloniciens 5 :21).

La plupart des gens ont tout bonnement « accepté » la religion de leurs parents. Ou bien ils se contentent d’approuver les croyances et les traditions de leur enfance. Notant le peu de motivation des habitants d’Amérique du Nord pour la religion, Teresa Watanabe, du journal Los Angeles Times, écrivit :

« Selon un institut de recherches religieuses, les deux tiers des Américains ne lisent pas régulièrement la Bible et ne connaissent même pas le nom des quatre Évangiles. Plus de la moitié des Américains interrogés n’arrivent même pas à énumérer cinq des Dix Commandements. Et la majorité trouve que le Bon Livre n’est pas intéressant. “Nous gardons la Bible en haute estime, mais en fin de compte, passer du temps à la lire, à l’étudier et à la mettre en pratique relève d’une époque révolue”, disait George Barna. Les raisons invoquées, conformes aux changements de la culture américaine, accusent la difficulté intrinsèque du texte lui-même.

« Maintenant, les organisations religieuses font de gros efforts pour raviver l’image poussiéreuse des anciennes Écritures. Les éditeurs de la Bible se mettent à produire une série affolante d’ouvrages, dont les traductions et les éditions sont lancées en fonction de tout ce que le marché peut demander, en vue de convaincre les gens que le livre n’est ni mystérieux, ni inintéressant » (Los Angeles Times, 23 juillet 1999).

Bien sûr, la véritable cause fondamentale de cette apostasie religieuse massive vient du fait que ce monde appartient à Satan, que celui-ci a totalement séduit la vaste majorité des êtres humains. Dans l’environnement confortable de la civilisation occidentale, la plupart des Américains, des Canadiens et des autres ne voient même pas qu’une immense majorité d’êtres humains n’ont jamais cru à une forme quelconque de « christianisme » – sans même parler du véritable christianisme du Christ et des apôtres ! La vaste majorité de la population du globe est – et a toujours été – composée de musulmans, d’hindous, de bouddhistes, de shintoïstes, d’athées ou d’agnostiques.

Un Satan très réel est à l’œuvre

Si vous désirez étudier la Bible et y croire, vous constaterez que Satan le diable y est décrit comme étant « celui qui séduit toute la terre » (Apocalypse 12 :9). Vous lirez également que Satan est appelé le « prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). En effet, Satan « diffuse » des attitudes égoïstes et rebelles à travers le monde. C’est lui qui influence des individus séduits à injecter des quantités énormes de perversions sexuelles, de violence et de comportements irrespectueux ou iniques, dans les prétendus « divertissements » que vous et vos enfants regardez à la télévision et au cinéma, ou que vous entendez à la radio. Il en est de même pour certains jeux vidéo brutaux ou pervers qui simulent souvent des actes indescriptibles de perversion et de violence. Savez-vous qui s’amuse vraiment de toutes ces « distractions » ? Satan en personne !

En pervertissant l’attrait normal du sexe et en injectant astucieusement un humour pervers dans beaucoup de « comédies » télévisées, Satan est capable de pousser l’humanité à toutes sortes d’abus, de dépravations et finalement à sa propre destruction – si Dieu n’avait pas prévu d’intervenir in extremis pour arrêter ces choses (Matthieu 24 :21-22). Satan est véritablement le « dieu » de ce monde ! L’apôtre Paul fut inspiré à écrire : « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4 :3-4).

Le plus grave, c’est que Satan a également injecté, dans le « christianisme » traditionnel, toute une série d’idées totalement fausses quant à l’origine et à la destinée de l’homme, de l’identité de Dieu, de Son dessein fantastique, et comment parvenir à réaliser ce dessein. En outre, Satan a tellement séduit les gens, au sujet de la prophétie, que la plupart de ceux qui se disent chrétiens – et même des religieux ou des ministres qui enseignent le « christianisme » – lèvent les bras en signe d’ignorance, car ils ont presque totalement négligé la partie des prophéties bibliques. Cependant, notre Créateur a réservé environ un quart de la Bible à « la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention »
(2 Pierre 1 :19).

En analysant attentivement le christianisme traditionnel, ne vous est-il jamais arrivé de vous demander si ce christianisme était réellement basé sur la Bible ? Si cette religion a été fondée par Jésus-Christ et enseignée par les apôtres ? Si Jésus-Christ est le Sauveur du monde, Sa vie devrait être montrée en exemple, pour être imitée par Ses disciples. Mais, pratiquement, presque personne n’imite Son exemple !

Un christianisme sans Christ ?

Les hommes ont inventé leur propre religion, qui est presque totalement différente de celle que Jésus-Christ a prêchée et pratiquée. Cette religion, ils l’ont appelée « christianisme », comme si elle avait un lien avec Jésus-Christ ! Le philosophe et théologien Søren Kierkegaard l’explique ainsi :

« Le christianisme du Nouveau Testament n’a aucune réalité. Ici : rien à réformer ; ce dont il s’agit, c’est de faire toute la lumière sur un crime perpétré au nom du christianisme pendant des siècles par des millions d’hommes […] dont la prudente sagesse, sous prétexte de perfectionner le christianisme, a peu à peu tenté d’en frustrer Dieu et de faire de lui tout le contraire ce qu’il est dans le Nouveau Testament » (Œuvres complètes, tome 19, page 41, éditions de l’Orante, traduction Paul-Henri Tisseau).

Ce sont des paroles fortes, mais elles ne sont pas les seules. Le professeur Rufus M. Jones va dans le même sens, en mentionnant comment les véritables enseignements du Christ furent rapidement éliminés de la religion qui est née de Son nom :

« Si, par chance, le Christ en personne avait été pris comme modèle et exemple d’un nouveau mode de vie par Ses futurs disciples, et qu’un essai sérieux avait été fait pour établir Sa façon de vivre et Ses enseignements comme standard et norme pour l’Église, le christianisme aurait été quelque chose d’énormément différent de ce qu’il est devenu. Alors, “l’hérésie” ne serait pas ce qu’elle est maintenant, une perversion de la voie de Dieu, de Son enseignement, de Son esprit, de Son royaume […] Ce que nous pouvons dire au sujet du “christianisme galiléen”, c’est qu’il eut la vie courte, quoiqu’il y eut quelques honorables tentatives destinées à le ranimer et à le faire revivre, et qu’ici ou là, des prophètes inspirés ont affirmé que tout était de “l’hérésie”, sauf cette religion galiléenne simple. Mais la ligne adoptée au cours de l’Histoire a évolué autrement et a été marquée par une approche très différente » (The Church’s debt to Heretics, Jones, 1924, pages 15-16).

Il n’est pas surprenant que l’humanité ait essayé de refaire un christianisme à sa façon. Depuis longtemps, elle a cherché sa propre voie. Humanisme, matérialisme, socialisme, communisme ou capitalisme – la société humaine a inventé toutes sortes de philosophies avec le vain espoir de trouver une signification à la vie, en mettant Dieu de côté, tout en essayant de créer par elle-même un monde heureux et prospère sur terre.

La vérité est claire. Le « christianisme » moderne est devenu « quelque chose d’énormément différent » par rapport au christianisme du Christ – comme l’écrit le professeur Jones ! Mais quel en est le résultat ? Les nations sont presque toujours constamment en guerre les unes contre les autres, les riches prospèrent, tandis que les pauvres meurent de faim et souffrent de maladies. « La masse humaine vit d’un silencieux désespoir », écrivit Henry David Thoreau. Il avait raison. Mais ni Thoreau, ni la majorité des hommes n’ont porté les yeux vers la solution, la vérité qui pourrait donner un sens à leur vie et apporter la joie et la paix.

Certains pourraient dire : « Et alors ! » Mais, ce dont nous parlons n’est pas un sujet sans importance. Il s’agit, ni plus ni moins, de la voie qui mène, d’un côté à la vie éternelle, ou de l’autre côté à la mort éternelle (Romains 6 :23). Car, ou bien vous avez le christianisme du Christ, ou bien vous n’avez pas de christianisme du tout !

Jésus Lui-même a averti : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Matthieu 7 :21-23). Il est important de prendre conscience que le Christ dira : « Je ne vous ai jamais connus », à ceux qui ne font pas « la volonté » du Père. En d’autres termes, le Christ leur dira qu’ils n’ont jamais été connus du Christ qu’ils prétendaient servir. Ils n’ont jamais été vraiment convertis. Ils n’ont jamais été vraiment « chrétiens » !

Jésus a également dit : « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6 :46). Un « seigneur » ou un « maître » est une personne à qui vous obéissez. Mais la plupart des ministres chrétiens et leurs fidèles ne mettent pas en pratique les enseignements et les exemples clairs de Jésus et des apôtres. La plupart d’entre eux ne prennent même pas la peine d’étudier soigneusement la Bible pour s’informer de ce que sont ces enseignements et ces exemples !

La restauration du christianisme originel

Ce qui importe est de désirer revenir à la véritable foi chrétienne, « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). Voulez-vous sincèrement essayer de suivre le christianisme du Christ ? Voulez-vous « saisir l’occasion » d’établir une relation durable avec Dieu et rechercher la vie éternelle ?

Le « petit troupeau » (Luc 12 :32) – la véritable Église de Dieu – a toujours compris le besoin de se conformer aux enseignements et aux exemples du Christ et des apôtres. Seule une infime minorité essaya de suivre sérieusement ce modèle, mais beaucoup d’érudits et d’historiens ont bien compris le concept de « l’Église de Dieu de Jérusalem ». Il s’agit d’un concept important pour savoir si nous sommes sincèrement attachés « à la foi transmise une fois pour toutes ».

L’apôtre Paul fut inspiré à écrire aux Thessaloniciens : « Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui sont en Jésus-Christ dans la Judée » (1 Thessaloniciens 2 :14). Le livre des Actes montre clairement que le premier « siège central » de l’Église de Dieu – pendant quelques dizaines d’années – était l’Église de Jérusalem. À l’origine, ce fut là que le Saint-Esprit fut répandu sur les véritables chrétiens (Actes 2). Ce fut de ce centre que les apôtres Pierre, Jacques et Jean exercèrent la plus grande partie de leur ministère (Actes 4 :1 ; 8 :1 ; 11 :1-2). Plus tard, ce fut vers les dirigeants de Jérusalem, que Paul et Barnabas vinrent exposer la question majeure de la circoncision pour les Gentils et résoudre quelques autres questions (Actes 15 :4-6).

Comme le célèbre historien Edward Gibbon l’a écrit :  

« Les quinze premiers évêques de Jérusalem furent tous des Juifs circoncis ; et la congrégation à laquelle ils présidaient unissait la loi de Moïse avec la doctrine de Jésus-Christ. La tradition primitive d’une Église fondée quarante jours seulement après la mort du Sauveur, et gouvernée pendant presque autant d’années sous l’inspection immédiate des apôtres, devait naturellement être reçue comme le modèle de la foi orthodoxe. Les Églises éloignées avaient souvent recours à l’autorité respectable de leur mère » (Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain, tome 1, chapitre 15, éditions Laffont, page 332, traduction François Guizot).

Comme nous l’avons vu, la seule conférence ministérielle majeure, mentionnée dans le Nouveau Testament fut tenue à Jérusalem. C’était là que vivaient les premiers apôtres. Là, se trouvait la véritable Église « mère » (et non pas à Rome !) Et, ce fut à Jérusalem que Paul et Barnabas vinrent beaucoup plus tard, de peur « de ne pas courir ou avoir couru en vain » (Galates 2 :1-2).

Après cette conférence majeure tenue à Jérusalem, Paul et Silas voyagèrent à travers l’Asie mineure pour visiter les Églises « en passant par les villes, ils recommandaient aux frères d’observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem » (Actes 16 :4).

Paul respectait l’autorité de Jérusalem

Il est clair que les premiers apôtres et l’Église de Dieu, à Jérusalem, établirent le modèle inspiré du véritable christianisme – pas uniquement destiné à cette époque – mais valable en tout temps ! Contrairement aux idées protestantes hérétiques, insinuant que l’apôtre Paul aurait été utilisé plus tard par Dieu pour « réinventer » le christianisme, le véritable apôtre Paul de la Bible témoigna constamment (comme nous l’avons vu) un profond respect envers les premiers apôtres et envers les dirigeants de Jérusalem, pour toutes les questions importantes ! Ce fut l’apôtre Paul qui écrivit à la première Église parmi les Gentils à Corinthe : « La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout » (1 Corinthiens 7 :19). Notez ce qu’écrivit l’historien, Carl von Weiszäcker, en 1895 :

« Paul était loin de limiter son attention à l’Église chrétienne qu’il avait lui-même fondée parmi les Gentils. Ses pensées étaient beaucoup trop nobles pour abandonner le christianisme juif et pour ne considérer que ses intérêts. Il travailla durement, non seulement pour l’œuvre qui était la sienne, mais aussi pour l’Église de Dieu […] pour toute l’Église. Il n’oublia jamais où l’Évangile était né. Pour lui, les chrétiens de Jérusalem étaient toujours les saints […] Dans son souci à maintenir l’unité ecclésiastique, sa pensée première et constante lui rappelait que, d’après l’Évangile, l’Église primitive était l’institution divine supérieure […] À travers les premiers apôtres, il distinguait […] les apôtres du Seigneur. C’était d’eux qu’émanait le témoignage de la résurrection (1 Corinthiens 15 :1). Ils représentaient ceux que Dieu avait placés à la tête de Son Église, les premiers parmi les hommes divinement choisis à assumer les fonctions dirigeantes dans le corps du Christ (1 Corinthiens 12 :28) » (The Apostolic Age of the Christian Church, pages 12-13).

Plus tard, au cours de son ministère, l’apôtre Paul passa encore par Jérusalem : « Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent » (Actes 21 :17-18). Notez que Paul se présenta en personne à Jacques, le frère du Seigneur, qui était alors, sans aucun doute, devenu le chef des apôtres à Jérusalem – Pierre s’étant probablement déplacé vers les « dix tribus perdues » de la maison d’Israël, au nord-ouest de l’Europe et dans les îles Britanniques.

Après s’être réjouis des bonnes nouvelles rapportées par l’apôtre Paul au sujet de l’œuvre opérée parmi les Gentils, les dirigeants de Jérusalem dirent à ce dernier : « Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi » (verset 20). Le terme employé, dans l’original, laisse comprendre qu’il s’agissait de « dizaines de milliers » de Juifs. En conséquence, afin d’éviter tout malentendu et de décourager ces nombreux Juifs, nouvellement convertis au christianisme, les dirigeants de Jérusalem demandèrent à Paul de participer à une cérémonie d’action de grâces, pour démontrer publiquement qu’il n’enseignait rien qui fût contraire à la voie divine. Les dirigeants de Jérusalem l’exhortèrent donc à faire ce qui suit : « Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ; prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi » (verset 24).

Si l’apôtre Paul avait enseigné quoi que ce soit qui fut contraire à la loi divine – en particulier au sujet de la loi spirituelle des Dix Commandements – il n’aurait assurément pas pratiqué cette cérémonie de la loi mosaïque ! Cette cérémonie particulière – probablement une offrande d’action de grâces concluant un vœu de naziréat – n’était pas requise pour un chrétien du Nouveau Testament, mais ce n’était pas non plus un « péché » que de s’y conformer ! Le profond respect qu’avait l’apôtre Paul pour l’Église mère originelle et pour la loi divine, ainsi que son désir d’être un exemple d’obéissance à cette loi, le décidèrent à participer à cette cérémonie. En guidant l’apôtre Paul dans cette voie – et en consignant son exemple dans la Bible – Dieu nous montre que l’approche de Paul était motivée par l’obéissance à la loi, et non pas par une tentative de s’y soustraire ou « d’arrangement » des lois divines spirituelles, comme l’enseignent tant de théologiens protestants.

Qu’est venu faire le Christ sur Terre ?

Presque tous les chrétiens comprennent que pour devenir un sacrifice expiatoire acceptable Jésus-Christ était tenu d’observer la loi divine d’une manière parfaite. Mais quelle était la loi qu’Il observa et quelle était celle que Ses disciples devaient observer ? Voici comment le Christ Lui-même décrivit Sa mission :

« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Matthieu 5 :17-20).

Beaucoup de chrétiens ne mesurent pas l’importance de ces paroles. Le Christ a dit que pas « un seul iota ou un seul trait de lettre » (les plus petits signes orthographiques de l’alphabet hébreu) de la loi ne devaient disparaître de celle-ci, jusqu’à ce que le ciel et la terre ne disparaissent. Puisque le ciel et la terre sont encore là, nous devons en conclure que la loi demeure. En outre, le Christ condamna ceux qui enseigneraient faussement aux hommes à supprimer même « l’un de ces plus petits commandements ». Au contraire, Il expliqua que ceux qui, à la fois, pratiqueraient et enseigneraient les commandements seront appelés « grands » dans le Royaume des cieux !

Le fait que le Christ ait « accompli » la loi modifie-t-il, d’une manière ou d’une autre, ce qu’Il a commandé ? Ou, ce qu’Il a commandé ici devait-il être changé après Sa résurrection ? Absolument pas ! Le ciel et la terre n’ont pas disparu à Sa résurrection, et nous devons comprendre la signification de Ses paroles lorsque Jésus a déclaré qu’Il était venu « pour accomplir » la loi. Un érudit explique les paroles du Christ en ces termes :

« Remplit-Il [Jésus] ou accomplit-Il la loi ? Le mot usuel plerôsai signifie “remplir”. Dans Matthieu 5 :17, la plupart des traductions le rendent par “accomplir”. Les implications théologiques conduisent souvent à la conclusion que Jésus accomplit toutes les prophéties de l’Ancien Testament concernant les Juifs, de telle sorte qu’aucune ne les concernent plus aujourd’hui ; et qu’Il a observé la loi à la perfection, de telle sorte que plus personne n’a, dorénavant, besoin de s’y conformer. Mais ces conclusions ne sont pas logiques, et elles contredisent les déclarations [de Jésus] qui précèdent immédiatement – lorsqu’Il dit ne pas être venu pour abolir [ou supprimer] la loi. En conséquence, il s’agit de savoir si, du point de vue de la traduction de ce verset, il faudrait traduire plerôsai par “accomplir”. Pour le traducteur, cela signifie que Jésus est venu pour réaliser la loi et les déclarations morales des prophètes, afin que tout le monde puisse savoir ce que l’obéissance implique. C’est pour cette raison que le Jewish New Testament déclare que Jésus est venu “non pour abolir, mais pour compléter”. En fait, il s’agit là du sujet développé à travers tout le sermon sur la montagne ; et Matthieu 5 :17, compris sous cet angle, statue sur ce thème » (Jewish New Testament, Stern, 1995, pages xxii-xxiii).

En d’autres termes, Jésus est venu, comme l’avait prophétisé Ésaïe, pour « amplifier » ou « magnifier » (Ésaïe 42 :21) la loi divine afin d’en exposer plus complètement l’intention et le but.
Ce que Jésus-Christ est venu supprimer, ce sont les abus d’interprétation de la loi et les traditions humaines qui avaient perverti la loi. Pour les chrétiens, Sa mort sacrificielle, préfigurée par les sacrifices du temple, a rendu inutile les sacrifices d’animaux et les ablutions. Mais Sa vie a montré que la loi spirituelle – les Dix Commandements – doit encore s’appliquer à ceux qui cherchent
à Lui obéir. On ne peut pas comprendre correctement les enseignements du Christ en ignorant les écrits de l’Ancien Testament et de la loi qui s’y trouve, comme le fait remarquer Frederick Holmgren :

« L’Ancien Testament est un don fait à la tradition chrétienne. La Torah [la loi] en fait partie […] Jésus avait embrassé la Torah de Moïse. Il vint non pas pour la supprimer, mais pour l’accomplir (Matthieu 5 :17) – pour étendre sa portée. Plus tard, S’adressant à ceux qui s’approchaient de Lui pour rechercher la vie éternelle, Il la mit en avant, en tant qu’enseignement essentiel qu’il fallait observer (Luc 10 :25-28). En dépit du fait que Jésus, à Son époque, n’était pas d’accord avec certains docteurs de la loi, les érudits juifs et chrétiens s’accordent à dire qu’Il respectait et pratiquait la loi. Lorsque Jésus annonçait le gouvernement de Dieu à venir, Il parlait partout en détail du caractère intrinsèque de cette loi. Il n’avait pas besoin de la citer à chaque fois, car cette dernière se trouvait déjà décrite dans l’Ancien Testament […] L’Ancien Testament n’est pas un recueil de textes antiques, ses enseignements pratiques sont nécessaires à l’Église » (Removing Anti-Judaism from the Pulpit, édité par Howard Clark Kee et Irwin J. Borowski, 1996, pages 72-73).

En effet, Jésus-Christ fonda Ses enseignements sur l’Ancien Testament et Il vécut en S’y conformant, de même que Ses disciples.

Qu’enseignèrent les apôtres ?

Nous avons vu que Jésus-Christ confirma la loi divine. Cependant, certaines dénominations religieuses accusent faussement les apôtres – particulièrement l’apôtre Paul – d’avoir enseigné que les chrétiens n’avaient plus besoin de suivre l’exemple du Christ. À l’époque apostolique originelle, nous constatons déjà que certains individus tordaient les paroles de l’apôtre Paul (voir 2 Pierre 3 :16). Pourtant, en écrivant au jeune évangéliste Timothée, Paul lui rappela clairement : « Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Timothée 3 :15-16).

Lorsque Timothée était enfant, les « saintes lettres » qu’il connaissait, n’étaient autres que celles de l’Ancien Testament. La plupart des livres du Nouveau Testament n’existaient pas ! L’apôtre Paul dit que ces textes de l’Ancien Testament pouvaient « rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ ». Pour l’apôtre Paul, il n’était pas concevable que l’Ancien Testament et la foi, de même que la pratique chrétienne puissent entrer en conflit. Au contraire, il confirma que toute Écriture (y compris l’Ancien Testament) est utile à la doctrine et pour instruire dans la justice. Ce ne sont pas là les paroles de quelqu’un qui enseignerait que les lois divines de l’Ancien Testament étaient abolies !

L’apôtre Paul a dit aux chrétiens : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ » (1 Corinthiens 11 :1). L’apôtre Jean fit observer que « celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2 :6).

Ces deux apôtres, comme tous les autres, savaient que Jésus-Christ était venu pour montrer un exemple parfait que les chrétiens devaient s’efforcer d’imiter, avec l’aide du Saint-Esprit. Cette compréhension était évidente à l’époque de l’apôtre Paul, alors que le christianisme se répandait à travers l’Empire romain.

« Partout, spécialement dans l’Est de l’Empire romain, il y avait des judéo-chrétiens dont le style de vie ne se différenciait guère de celui des Juifs. Pour eux, l’évangile était une continuation [de la religion de Moïse] ; la nouvelle alliance établie par Jésus au cours de la Cène et scellée de son sang ne signifiait pas que l’alliance passée entre Dieu et Israël était caduque. Ils observaient toujours les fêtes de Pâque, Pentecôte et des Tentes ; ils continuaient d’être circoncis, d’observer le Sabbat hebdomadaire et les interdits alimentaires de la Loi de Moïse. Selon certains spécialistes, telle était leur force que jusqu’à la chute de Jérusalem en 70 ils ont dominé le mouvement chrétien » (Judéo-christianisme, Davies, 1972, page 72 ; cité par Samuele Bacchiocchi, dans son livre Du Sabbat au Dimanche, éditions Lethielleux, pages 129-130, traduction Dominique Sébire).

Ainsi, pendant les quarante premières années du christianisme, ceux qui « ont dominé le mouvement chrétien », guidés par le Saint-Esprit dans l’Église de Dieu, suivaient encore l’exemple du Christ, qui consistait notamment à observer les sabbats hebdomadaires et annuels ordonnés par Dieu. À l’époque, ils suivaient encore l’exemple établi par l’Église de Dieu de Jérusalem !

Qui s’est permis de changer tout cela ?

Comme nous l’avons vu, ce n’était pas l’apôtre Paul. Ce n’était pas non plus l’un ou l’autre des douze premiers apôtres. Au contraire, alors que la période appelée (à juste titre) « l’ère des ombres » commence, de faux dirigeants religieux se mirent à changer tout ce qui différenciait totalement la religion chrétienne des cultes païens de l’Empire romain.

Après la chute de Jérusalem et la destruction du temple en 70 apr. J.-C., certains enseignèrent à tort que les chrétiens n’avaient plus besoin d’observer la loi, alors que Jésus-Christ et les apôtres l’avaient bien observée. Or, il est important de souligner que l’apôtre Jean, le dernier apôtre survivant, rédigea le livre de l’Apocalypse, après la destruction du temple, et dans ce livre, il confirme la loi divine ! « Heureux ceux qui observent ses commandements, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville » (Apocalypse 22 :14, Ostervald). L’apôtre Jean entendit ces paroles venant de Dieu, et il savait qu’il était important de Lui obéir : « À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations » (Apocalypse 2 :26).

Il est clair que, longtemps après la destruction du temple, les chrétiens devaient encore observer la loi, en vivant comme Jésus-Christ avait vécu ! Des spécialistes le confirment : « Les premiers chrétiens continuèrent à observer les Fêtes juives [les Fêtes bibliques] dans un nouvel esprit, en commémoration des événements que ces Fêtes avaient préfiguré » (Encyclopaedia Britannica, 11ème édition, volume 8, page 828).

À quoi ressemblait réellement le christianisme originel ?

De nos jours, la plupart des prétendus chrétiens n’ont aucune idée de ce qu’était le christianisme du premier siècle. Pourtant, pendant des décennies – longtemps après la crucifixion et la réception du Saint-Esprit – les véritables chrétiens croyaient et pratiquaient un mode de vie et un culte totalement différents du christianisme enseigné, aujourd’hui !

En quoi était-il différent ?

Selon la citation du professeur Davies, mentionnée précédemment, les premiers chrétiens considéraient que « l’évangile était une continuation [de la religion de Moïse] ; la nouvelle alliance établie par Jésus au cours de la Cène et scellée de son sang ne signifiait pas que l’alliance passée entre Dieu et Israël était caduque. Ils observaient toujours les fêtes de Pâque, Pentecôte et des Tentes ; ils continuaient d’être circoncis, d’observer le Sabbat hebdomadaires et annuels ordonnés par Dieu. »

Subtilement mais sûrement, Satan le diable a réussi à séduire la plupart des enseignants religieux, en leur faisant croire que le christianisme était une « nouvelle religion » – soi-disant déconnectée de l’Ancien Testament et de l’enseignement transmis par Dieu à Moïse. C’est ainsi que, consciemment ou non, un préjugé anti-juif, continue d’exister jusqu’à ce jour, s’infiltra au sein du christianisme originel !

Cependant, les faits bibliques et historiques montrent que le christianisme est la continuation (c'est-à-dire l’élargissement et “l’amplification ”) des enseignements transmis par Moïse et non une nouvelle sorte de religion ! Comme l’apôtre Paul fut inspiré à l’expliquer aux chrétiens non-juifs d’Éphèse : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire » (Éphésiens 2 :19-20). Ainsi, une partie essentielle du véritable « fondement » du christianisme est constituée des écrits et des enseignements des prophètes de l’Ancien Testament – ces textes auxquels le Christ et les apôtres se référaient constamment, lorsqu’ils parlaient des « Écritures » !

Jésus-Christ était un Juif circoncis (Luc 2 :21-22 ; Hébreux 7 :14). C’était la « coutume » de Jésus d’observer le sabbat du septième jour – comme l’observaient les autres Juifs (Luc 4 :16). Loin d’annuler le sabbat de Dieu, Jésus déclara que le sabbat avait été créé pour « l’homme » – et non pas simplement pour les Juifs ; Il ajouta, en outre, qu’Il était le Maître du sabbat. Le sabbat est donc le véritable « jour du Seigneur », pour qui se soucie d’observer un jour de repos et d’adoration !

Longtemps après la crucifixion, c’était également la coutume de l’apôtre Paul d’observer le sabbat du septième jour (Actes 17 :2). Nous voyons également que Paul observait les Fêtes annuelles bibliques comme la Pentecôte (1 Corinthiens 16 :8), la Pâque, la Fête des pains sans levain (1 Corinthiens 5 :7-8) et les autres Fêtes ordonnées par Dieu.

La véritable Église de Dieu – appelée à douze reprises « Église de Dieu » dans le Nouveau Testament – débuta lors d’une Fête de Pentecôte, au cours d’un des sept sabbats annuels que Dieu donna à Israël. Lors de Son second Avènement, le Christ reviendra à la « septième trompette » (Apocalypse 11 :15) – décrite par la Fête des Trompettes, qui est aussi un jour saint biblique. Le Christ Vivant a également inspiré Son serviteur Zacharie à expliquer qu’après Son second Avènement, toute la terre observera la Fête des Tabernacles ! (Lisez attentivement le chapitre 14 de Zacharie). Pendant le Millénium, Ésaïe nous révèle aussi « qu’à chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, toute chair viendra m’adorer, dit l’Éternel » (Ésaïe 66 :23).

Ainsi, les véritables chrétiens qui observent les sabbats et les Fêtes bibliques sont, en quelque sorte, des « précurseurs ». Ils ne sont pas uniquement des disciples du « modèle » originel ; ils sont aussi des « précurseurs » du mode de vie que toutes les nations apprendront à suivre dans le Monde de Demain !

Par exemple, le sabbat du septième jour symbolise le règne du Christ pendant le septième millénaire de l’histoire humaine. C’est le « repos » ordonné par Dieu, dès le commencement (Hébreux 4 :4). C’est pourquoi, l’apôtre Paul a écrit : « Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu » (verset 9). Il est important de noter que le mot grec, traduit ici par « repos de sabbat », est sabbatismos – l’observance d’un sabbat – alors que katapausin est le mot grec signifiant normalement de prendre du repos – c’est d’ailleurs ce dernier qui est employé dans le reste d’Hébreux 4.

Si vous désirez avoir la preuve que les chrétiens doivent encore observer le sabbat biblique aujourd’hui, écrivez-nous afin de recevoir notre brochure gratuite Quel est le jour du sabbat chrétien ?

Le sabbat et les Jours saints divins décrivent le magistral plan divin. Mais, bien sûr, le véritable christianisme originel ne se limite pas à l’observance des sabbats bibliques. Comme nous l’avons déjà évoqué, il implique un mode de vie basé sur l’exemple de Jésus et Ses enseignements : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 :4).

Jésus amplifia la loi divine

Dans Son sermon sur la montagne, Jésus n’a pas annulé la loi spirituelle de Dieu (Matthieu 5 :17). Au contraire, Il « amplifia » les Dix Commandements. Il expliqua qu’il est non seulement interdit de tuer quelqu’un, mais qu’il ne faut même pas le mépriser ou le haïr (versets 20-23), car ce serait aussi le tuer. Nous ne devons même pas haïr nos ennemis. Comme Jésus l’a dit : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (verset 44).

Nous ne devons jamais commettre l’adultère. Comme Jésus a déclaré : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (versets 27-28).

Les premiers chrétiens avaient appris qu’il fallait donner en secret, sans que cela se sache – et non pas pour être vu (Matthieu 6 :1-4). Les véritables chrétiens doivent prier régulièrement et en privé – ils ne doivent pas prier pour montrer leurs talents oratoires devant les hommes, ni répéter sans cesse les mêmes formules vaines (versets 5-13). Les vrais chrétiens jeûnent régulièrement (versets 16-18), à la manière biblique, qui consiste à s’abstenir de nourriture et de boisson pour s’humilier et se rapprocher du Dieu invisible, comme le firent Jésus (Matthieu 4), Moïse (Deutéronome 9 :9, 18) ou l’apôtre Paul (Actes 9 :9).

À notre époque matérialiste, nous avons besoin de comprendre que les premiers chrétiens ne se laissaient pas dominer par l’attrait de l’argent ou des choses matérielles, comme le font beaucoup de prétendus chrétiens à l’heure actuelle (Matthieu 6 :19-20). Plus loin, Jésus mit en garde Ses disciples en disant : « Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse » (Matthieu 13 :22). Le livre des Actes explique : « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux » (Actes 4 :32).

Le christianisme du premier siècle était basé sur les enseignements de la « loi et des prophètes » – à l’exception des sacrifices d’animaux et des ablutions qui préfiguraient le sacrifice du Christ et l’action purificatrice du Saint-Esprit. Ces sacrifices et ces ablutions étaient devenus obsolètes (Hébreux 9 :9-12). Par contre, les lois divines spirituelles ne furent jamais annulées. Au contraire, Jean, l’apôtre bien-aimé de Jésus, fut inspiré à écrire : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 :12).

Une vision du christianisme originel

Si, d’une manière ou d’une autre, il était possible de transposer le véritable christianisme du premier siècle à notre époque, que constaterait-on ? Ce serait un groupe de fidèles, croyant que Jésus était le Messie promis. Ce groupe serait une communauté de croyants dont le Dieu d’Israël, le Dieu de la création, est réel. En effet, ces gens ne se contenteraient pas de parler de la personne de Jésus-Christ. Ils feraient également ce qu’Il a commandé.

Le Christ qui vivrait en eux, par le Saint-Esprit, leur permettrait d’observer les Dix Commandements dans leur intégralité en tant que mode de vie. Apprenant à croître « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3 :18), il n’y aurait ni crime, ni meurtre, ni viol, ni vol, ni lutte au sein du groupe. Pas de fornication, ni d’adultère. Et il n’y aurait pas de divorces suivis de remariages – sauf dans les cas exceptionnels de mauvaise conduite sexuelle (Matthieu 5 :32). Une société composée de tels chrétiens serait exempte de pornographie, de vulgarité et de violence dans ses « divertissements ». Cette société ne permettrait pas que ces choses apparaissent à la télévision, dans les films, les jeux vidéo ou sur Internet. Au contraire, toutes ces familles équilibrées obéiraient à leur « Seigneur » et ne se contenteraient pas d’évoquer Son nom, tout en faisant le contraire de ce qu’Il enseigna (Luc 6 :46). Elles se reposeraient et adoreraient Dieu au cours du sabbat du septième jour, conformément aux ordres divins – en se rappelant, grâce à la symbolique biblique de ce jour de culte, que le véritable Dieu est le Créateur de tout ce qui existe (Exode 20 :8-11).

Par exemple, les véritables chrétiens originels n’auraient jamais cherché à se battre ou à massacrer d’autres chrétiens, comme ce fut sans cesse le cas en France, en Belgique, en Allemagne ou en Italie. Au premier siècle du christianisme, les membres de l’Église de Dieu n’ont jamais adressé de prières à de prétendus « saints » décédés, ou à des idoles. Ils n’ont jamais adoré la « vierge » Marie. Et ils savaient que, comme pour toute épouse normale, Marie donna des enfants à son mari après la naissance surnaturelle de Jésus (Matthieu 13 :55-56).

Au premier siècle du christianisme, les ministres et les anciens dans l’Église de Dieu étaient des maris et des pères (1 Timothée 3 :1-5 ; Tite 1 :5-9). Ils savaient que certains essaieraient de les tromper avec des « doctrines de démons », en disant qu’il est mauvais pour un homme de se marier – notamment pour les ministres du culte et les prêtres (1 Timothée 4 :1-3). Les ministres de Dieu avaient pour mission d’assembler les membres au cours du jour sanctifié par Dieu, Son sabbat, et d’obéir à ces instructions : « Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4 :2-4).

Effectivement, comme nous l’avons vu, l’humanité s’est tournée vers des « fables ». Aujourd’hui, dans des cathédrales sombres et humides, des prêtres et des ministres du culte vêtus d’étranges tuniques accomplissent des rituels, chantent des cantiques incompréhensibles, prononcent des prières et font des lectures – mais n’utilisent que très rarement la Bible. Ils ne disent pas grand-chose sur le mode de vie que le Christ et les apôtres enseignèrent, ou sur le quart de la Bible qui traite des prophéties, ou sur le véritable dessein que Dieu est en train d’accomplir ici, sur terre.

Comme le montre le Nouveau Testament, les chrétiens du premier siècle devaient se nourrir du Christ (Jean 6 :57) par l’étude constante de la Bible. Vous souvenez-vous de ce que la Bible dit au sujet des Béréens ? « Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17 :11).

Les chrétiens du premier siècle essayaient sincèrement, avec l’aide divine, de vivre de toute parole venant de la bouche de Dieu. Ils souhaitaient imiter l’exemple du Christ qui avait obéi aux lois divines – nullement aux voies, aux rituels ou aux fêtes religieuses tirées du paganisme environnant.

Encore une fois, ils ne croyaient pas seulement en la personne de Jésus-Christ, mais ils cherchaient à croire et à pratiquer ce qu’Il avait enseigné : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 :23). Ils croyaient également à ce qu’avait écrit l’apôtre Jean, à la fin de l’ère apostolique originelle : « Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père » (1 Jean 2 :24).

La plupart des chrétiens du premier siècle avaient profondément compris l’enseignement fondamental de l’apôtre Paul : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 :20). La Bible dit que « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13 :8).

Ainsi, les véritables chrétiens – grâce au Christ vivant en eux – cherchaient à obéir aux Dix Commandements comme le fit Jésus. Ils cherchaient à observer le sabbat du septième jour et les Jours saints bibliques comme le fit Jésus. Ils cherchaient à imiter le mode de vie tout entier donné en exemple par Jésus-Christ et par l’Église apostolique originelle. Alors qu’ils adoraient ensemble, qu’ils chantaient ensemble et qu’ils se mettaient au service des autres, ils étaient remplis d’amour pour Dieu et pour leur prochain.

Le Christ voulait vivre en eux Sa vie de service et d’obéissance. Et ils souhaitaient être conduits et remplis de l’Esprit de Dieu (Romains 8 :14). Ce véritable amour de Dieu découle des Dix Commandements. Comme l’apôtre bien-aimé de Jésus l’explique « l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles » (1 Jean 5 :3).

Comment la vérité fut-elle perdue ?

Certains enseignent que leur dénomination a reçu l’autorité de changer les enseignements du Christ et que, par cette autorité, leurs membres n’ont plus besoin d’obéir aux commandements du Christ ou de suivre Son exemple. La plus importante secte se réclamant du christianisme se dit elle-même à la fois universelle et apostolique ; elle soutient que son chef humain descend de l’apôtre Pierre, de qui elle soutient détenir l’autorité de changer les doctrines, malgré le fait que Pierre lui-même ne le fit jamais.

Il est probable qu’un grand nombre de membres sincères de cette Église seraient scandalisés d’apprendre qu’une majorité de ceux qui se prétendent chrétiens, ne tirent pas leur foi de l’apôtre Pierre, mais de Simon le magicien, cité dans Actes 8 ! À l’époque de l’Église originelle, ce Simon le magicien fut au cœur de l’apostasie qui détourna beaucoup de chrétiens des enseignements du Christ.

Les Écritures racontent que tous ceux de Samarie considéraient Simon le magicien comme quelqu’un d’important, disant de lui qu’il était la « grande puissance de Dieu » (Actes 8 :9-10). Cette phrase signifie que Simon était le « porteur de la révélation divine » (The New Testament Environment, Lohse, page 269). Simon fut baptisé et devint un chrétien de nom, mais l’apôtre Pierre discerna que Simon était « dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité » (Actes 8 :23). La religion samaritaine de Simon était également très influencée par la philosophie grecque et des écrivains chrétiens le désavouèrent. Le manuel Eerdman sur l’histoire de la chrétienté note que « des écrivains chrétiens considéraient Simon comme étant à la base de toutes les hérésies » (page 100). Dans l’article consacré à Simon le magicien, l’Encyclopaedia Britannica (11ème édition) l’identifie au « fondateur de l’école des gnostiques et le père de l’hérésie ». Remarquez ce que l’historien Edward Gibbon déclara à propos des gnostiques : « Ils mélangeaient avec la foi du Christ beaucoup de principes sublimes, mais obscurs, dérivés de la philosophie orientale (The Triumph of Christendom in the Roman Empire, page 15).

Simon le magicien et d’autres cherchèrent à créer une foi syncrétiste, en mixant la piété populaire avec leurs philosophies, et en y ajoutant une terminologie empruntée aux paroles du Christ, afin de produire une religion qui gagnerait l’adhésion des foules. Comme l’a fait remarquer l’historien Will Durant :

« Le christianisme n’a pas détruit le paganisme ; il l’a adopté. L’esprit grec, qui se mourrait, reprit une vie nouvelle dans la théologie et la liturgie de l’Église. La langue grecque, qui avait régné sur la philosophie durant des siècles, devint le véhicule de la littérature chrétienne et du rituel de la religion nouvelle. Les mystères grecs vinrent se fixer dans l’impressionnant mystère de la messe. D’autres cultures païennes ont contribué au résultat syncrétiste. D’Égypte vinrent les idées de trinité divine […] d’immortalité personnelle pour la récompense et pour le châtiment ; d’Égypte aussi, l’adoration de la mère et de l’enfant, ainsi que la théosophie mystique qui fit le néo-platonisme et le gnosticisme et qui obscurcit la croyance chrétienne ; c’est encore là que le monachisme chrétien trouvera ses exemples et sa source. De Phrygie vint le culte de la grande mère ; de Syrie, le drame de la résurrection d’Adonis ; de Thrace, peut-être le culte de Dionysos, dieu mourant et sauvant […] Le rituel mithriaque ressemblait de si près au sacrifice eucharistique de la messe que des pères chrétiens accusèrent le démon d’avoir inventé ces analogies pour égarer les esprits faibles. Le christianisme a été la dernière grande création de l’ancien monde païen » (Histoire de la civilisation, volume IX, Durant, page 240, éditions Rencontre, 1963, traduction Jacques Marty).

Au 4ème siècle apr. J.-C., l’empereur romain Constantin adopta le christianisme comme religion personnelle. Il serait plus exact de dire qu’il en fit une « adaptation », puisque le christianisme apostolique originel fut drastiquement transformé sous l’influence impériale.

Le Concile de Nicée se réunit en 325 apr. J.-C., sous la direction de Constantin. Quoiqu’il n’eût pas même été baptisé, Constantin présida la session d’ouverture du Concile et prit part aux discussions, sous prétexte que sa charge d’empereur imposait qu’il supervisa le règlement des doctrines de l’Église. Mais Constantin présidait-il sur le Concile en tant que païen transformé en chrétien, ou profita-t-il du Concile de Nicée pour répandre sa culture religieuse païenne, dans ce qui devait devenir le christianisme « officiel » ? Le célèbre historien Paul Johnson observa ce qui suit à propos des objectifs religieux de Constantin :

« On peut avoir des doutes sur la noblesse du changement d’idées de Constantin […] Lui-même semble avoir été un adorateur du soleil, selon l’un des derniers cultes païens qui avait des observances communes à celles des chrétiens. Donc, les disciples d’Isis adoraient une madone donnant des soins à son saint enfant ; le culte d’Attis et de Cybèle célébrait un jour de sang et de jeûne, suivi par la fête de la résurrection Hilaria, un jour de joie, le 25 mars ; les élites du culte de Mithra, dont faisaient partie beaucoup d’officiers supérieurs de l’armée mangeaient un repas sacré. Il est presque certain que Constantin faisait partie de cette élite et son arc de triomphe édifié après sa “conversion” rend hommage au dieu Soleil, ou au “soleil invincible”. Beaucoup de chrétiens ne virent pas clairement la différence entre ce culte solaire et leur propre culte. Ils l’identifièrent au Christ “dirigeant son char à travers le ciel”, ils tinrent leurs services le dimanche, s’agenouillèrent en direction de l’est et établirent leur fête de la nativité le 25 décembre, le jour anniversaire du soleil, au solstice d’hiver. Au cours de la renaissance païenne, survenue plus tard sous l’empereur Julien, beaucoup de chrétiens jugèrent plus simple d’apostasier à cause de cette confusion ; l’évêque de Troyes confia à Julien qu’il avait toujours prié secrètement le soleil. Constantin n’abandonna jamais sa dévotion au soleil et maintint l’effigie du soleil sur sa monnaie. Il fit du dimanche un jour de repos » (A History of Christianity, Johnson, 1976, pages 67-69).

Si vous avez lu attentivement les citations historiques ci-dessus, vous comprendrez que – pendant la bien nommée « ère des ombres » – quasiment tous les aspects du paganisme furent introduits au sein du christianisme. Les faux concepts des mystères, le culte de la vierge Marie directement calqué sur l’adoration de divinités païennes, l’idée d’un « petit Jésus » né le 25 décembre avec la Fête de « Noël » associée aux rituels païens des Saturnales – tous ces faux concepts, et d’autres encore, furent tissés dans ce qui devint le christianisme « traditionnel ».

Des siècles plus tard, les « réformateurs » protestants se posèrent quelques petites questions sur cette religion romaine. Mais la plupart de ces concepts païens étaient si profondément inculqués dans leurs esprits, que ces réformateurs ne pratiquèrent que de très petits changements « en surface ».

La “Réforme” fit des corrections minimes

Martin Luther – le « père » de la Réforme – et d’autres réformateurs avaient conservé une attitude hostile envers tout ce qui était « juif », y compris le sabbat de Jésus-Christ, les Fêtes annuelles et l’obéissance littérale aux Dix Commandements. C’est en partie pour cela que Martin Luther ajouta insolemment quelque chose à la parole même de Dieu ! Dans la traduction du Nouveau Testament selon Luther, il a délibérément ajouté le mot « seule » à Romains 3 :28. Luther était si opposé à la nécessité d’obéir à la loi divine – en la confondant peut-être avec le canon et les rituels catholiques – qu’il ajouta un mot à la révélation divine inspirée !

La version originale de Romains 3 :28 se lit : « Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » Or, Luther ajouta le mot « seule » (sola en latin) de telle sorte que dans sa version Nouveau Testament en langue allemande, la phrase devint « l’homme est justifié par la foi seule » – ce qui est une grosse erreur infondée dans le texte. Lorsqu’un détracteur objecta à ce changement dans les Écritures, Luther répliqua de façon hautaine : « Si votre pape lui-même n’est pas d’accord au sujet du mot sola, vous pouvez lui rétorquer qu’il figure là selon la volonté du docteur Martin Luther » (John Alzog, Manual of Universal Church History, Gill and Son, 1902, page 199). Quant à nous, nous pourrions rétorquer que rien ne justifie un tel changement non biblique.

En 1520, le troisième traité de Luther, Sur la liberté chrétienne, soutient qu’un chrétien n’est spirituellement soumis à aucun homme, ni à aucune loi. Il dit que, puisque nous sommes justifiés par la foi seule, nous ne sommes plus astreints à l’obligation d’observer la loi divine. En outre, il est bien connu que Martin Luther appelait le livre de Jacques une « épître de paille », parce que l’apôtre Jacques enseigne clairement la nécessité d’obéir aux Dix Commandements ! Notez ce qu’écrivit l’apôtre Jacques : « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté » (Jacques 2 :10-12).

Dans ce passage inspiré des Écritures, il est parfaitement clair que l’apôtre Jacques se réfère aux dix « points » des Dix Commandements. Il dit aux chrétiens d’observer toute la loi. L’apôtre Jacques conclut ensuite en enseignant aux chrétiens du Nouveau Testament à « parler et à agir » comme devant être jugés par la loi divine.

C’est ainsi que, quoique souvent sincères, les réformateurs protestants introduisirent par-dessus tout, les attitudes anti-loi et anti-obéissance qu’ils avaient adoptées en se rebellant contre Rome. Cependant, comme Rome, ils étaient encore impliqués dans un système païen de fausses doctrines, de faux jours saints et de faux concepts au sujet de Dieu, lesquels sont décrits par Dieu Lui-même dans Apocalypse 17 :4-5 : « Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. »

Étant donné que cette forme de « christianisme » était devenue la religion d’État, des foules d’origines païennes se « convertirent ». Beaucoup le firent par commodité plus que par conviction, mais ils conservaient souvent leurs vieilles croyances en privé. D’autres adoptèrent la nouvelle foi syncrétiste dont ils ignoraient les croyances et dont ils ne recevaient que des enseignements basiques et limités.

Un “christianisme” paganisé

       L’Église a non seulement acquis de nouvelles doctrines de Constantin et de l’Empire, mais elle hérita également d’une nouvelle organisation. Rome était habituée de longue date au culte de l’empereur et ses pratiques furent bien accueillies dans ce christianisme compromis. Will Durant observe :

« Si la Judée avait donné au christianisme sa morale, et la Grèce sa théologie, Rome lui donnait son organisation ; le tout, outre une dizaine de croyances rivales qu’il absorba entra dans la synthèse chrétienne. Elle ne se réduisit pas, en effet, aux emprunts de l’Église à d’autres coutumes et formes religieuses courantes dans la Rome antérieure au christianisme ; l’étole et d’autres vêtements de prêtres païens, l’usage de l’encens et de l’eau sacrée [bénite] pour les purifications, les cierges et la lumière perpétuellement allumée devant l’autel, l’adoration des saints, l’architecture de la basilique, le droit romain à la base du droit canon, le titre de pontifex maximus pour le souverain pontife, et, au IVe siècle, la langue latine comme instrument noble et durable de la liturgie catholique. Par-dessus tout, le don romain ne fut autre qu’un vaste système de gouvernement, qui, alors que l’autorité séculière déclinait, devint la structure de la règle ecclésiastique. De bonne heure, les évêques, plutôt que les préfets romains, seront les dispensateurs de l’ordre et les agents du pouvoir dans les cités ; les métropolitains et les archevêques supporteront, s’ils ne les supplantent, les gouverneurs provinciaux, et le synode des évêques succédera à l’assemblée provinciale. L’Église chrétienne suivit les traces de l’État romain ; elle conquit les provinces, embellit la capitale, établit la discipline et l’unité d’une frontière à l’autre. Rome mourut en donnant naissance à l’Église ; l’Église vint à maturité en héritant et en acceptant les responsabilités de Rome » (Histoire de la civilisation, op.cit., Volume IX, pages 276-277).

Alors que des éléments nouveaux et erronés étaient ajoutés à ce « christianisme », on se débarrassait de ce qui en constituait l’authenticité. Le sentiment d’antisémitisme était souvent à l’origine de ce processus. Bien que Jésus-Christ appartînt physiquement à la tribu de Juda, beaucoup de gnostiques n’admettaient pas qu’Il ait pu avoir l’apparence corporelle de Ses compatriotes – ils refusaient d’accepter que leur Dieu fût issu de cette tribu méprisée. D’autres pervertirent les enseignements du Christ, parce qu’ils haïssaient la nation d’où provenaient ces enseignements. Ils savaient que les chrétiens observaient les Jours saints « juifs » et qu’ils pratiquaient des choses différentes considérées comme inacceptables aux yeux des païens. Eusèbe, un des premiers historiens de l’Église, écrivit ce qui suit au sujet de ceux qui, ayant ce sentiment, cherchaient à remplacer la Pâque du Nouveau Testament observée par le Christ, par les fêtes de Pâques dont l’origine était liée au culte d’Ishtar :

« On a jugé que ça aurait été une pratique indigne de la sainteté de l’Église, de la solenniser selon la coutume des Juifs [en célébrant la Pâque le 14 nisan], qui ont les mains souillées et l’esprit aveuglé par leurs crimes […] N’ayons donc rien de commun avec la nation des Juifs, qui est une nation ennemie. Nous avons appris du Sauveur une autre voie […] Demeurons-y tous, mes très chers frères, et nous éloignons d’une société aussi infâme qu’est celle de ce peuple […] Que peuvent savoir des hommes qui depuis qu’ils se sont rendus coupables de la mort du Seigneur, ne se conduisent plus la par lumière de la raison, mais sont emportés par la fureur de leurs passions ? […] Que la pureté de votre confiance ne [soit] salie par l’observation d’aucune coutume qui ait rapport à celles d’une aussi méchante nation qu’est celle des Juifs […] Embrassez donc volontairement l’usage qui est établi à Rome […] nous ne devons avoir rien de commun avec le parjure des Juifs » (La vie de Constantin, Eusèbe, livre III, chapitres 18-19, traduction Louis Cousin).

Une voie très “différente”

En effet, beaucoup enseignent que « nous avons reçu de notre Sauveur une voie différente », mais cette voie n’est pas mentionnée dans la Bible. Au lieu de cela, on la découvre dans les coutumes des Grecs et des Romains, ainsi que dans celles d’autres convertis européens qui adoptèrent un christianisme de surface, tout en conservant leurs anciennes voies. Avec le temps, ces anciennes voies supplantèrent les enseignements de Jésus-Christ et des apôtres, comme l’a fait remarquer John Romer :

« Subtilement, si subtilement que les évêques eux-mêmes ne s’en rendirent pas compte, les dieux antiques s’étaient introduits dans leurs églises comme le vent de la Méditerranée. Et ils continuaient à vivre dans le rituel chrétien, dans l’iconographie et les fêtes chrétiennes. Lorsque Julien arriva à Antioche en 362 […] la grande cité chrétienne était en deuil, pleurant à la manière levantine la commémoration annuelle de la mort d’Adonis, le bel amoureux de Vénus. À Éphèse, quoique le sanctuaire de Diane, la déesse de la cité, eût été détruit […] ses statues étaient soigneusement conservées, ensevelies dans le sable sec. Lorsque le troisième Concile de l’assemblée ecclésiastique d’Éphèse vota solennellement que la vierge Marie serait honorée avec le titre de Théotokos, le dieu de la fertilité ; la ville d’Éphèse, demeurée durant des siècles la cité de la vierge Diane, déesse de la chasse, devint la cité de la vierge Marie, la mère de Dieu. En Égypte aussi, le ankh, emblème de la longévité, figurant sur les statues des dieux durant des millénaires, se transforma aisément en croix chrétienne ; l’image d’Isis allaitant son enfant Horus, devint la représentation de la vierge donnant le sein à Jésus […] À Rome, les saints Pierre et Paul prirent la place de Romulus et Remus. Au cinquième siècle, le pape devait empêcher les fidèles matinaux de monter à reculons les marches de l’église Saint-Pierre parce qu’ils ne voulaient pas offenser Sol, le dieu soleil montant dans le ciel. De même, le 25 décembre qui célèbre aujourd’hui la naissance du Christ était le jour des festivités du Sol Invictus et l’anniversaire de la naissance de Constantin. Cette fête était célébrée avec des branches de feuillage vert décorées de petites lumières et des présents étaient offerts au nom du dieu. La fête hebdomadaire de Sol, le jour de Sol – dimanche* – devint le sabbat chrétien. Tout comme Apollon de Delphes s’était magnifiquement transformé en Sol Invictus romain, il devint plus tard un Christ du soleil. Tous les trois sont parfois représentés dans un char ardent [avec] une auréole rayonnante » (Testament : The Bible and History, Romer, 1988, pages 230-231).

*De nos jours, le mot dimanche signifie encore littéralement « jour du soleil » dans certaines langues. En anglais par exemple, soleil se dit « sun », jour se dit « day » et dimanche se dit « Sunday » (jour du soleil).

Ainsi, nous pouvons voir que, dès le commencement, le véritable christianisme eut à lutter contre ceux qui voulaient le détourner du véritable Dieu et des commandements confirmés par Jésus-Christ. Aujourd’hui, beaucoup de prétendus chrétiens ne réalisent pas que ces commandements viennent du même Jésus-Christ et que c’est Lui qui les a proclamés du haut du mont Sinaï.

Le Dieu de l’Ancien Testament

Dans Matthieu 22 :42-45, Jésus mit au défi les dirigeants religieux de Son époque : « Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il fils ? Ils lui répondirent : De David. Et Jésus leur dit : Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? » Les pharisiens furent incapables de répondre. Ils savaient, en effet, que le roi David ne s’adressait pas à un « Seigneur » humain. Ce passage fait mention de deux personnages faisant partie de la Famille divine – l’Un étant plus grand que l’Autre. Et, comme cela est manifeste pour nous, le « Seigneur » direct de David – Celui qui deviendra plus tard Jésus de Nazareth – fut invité à S’asseoir à la droite du Père jusqu’au moment où Il deviendra le Roi des rois.

Néanmoins, les Juifs savaient que le Messie annoncé devait littéralement être « un fils de David ». Comment donc Celui-ci pouvait-Il être également le « Seigneur » de David, tout en ayant encore au-dessus de Lui un Seigneur « plus grand », qui Lui dictait ce qu’Il devait faire ?

Dans 1 Corinthiens 10 :1-4, nous lisons que l’ancienne nation d’Israël fut baptisée en Moïse et « qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ ». Une fois encore, il est clair – comme le reconnaissent de nombreux commentaires bibliques – que le Personnage spirituel qui traitait avec l’ancien Israël, était Celui qui devint le Christ. Car, comme Jésus l’a révélé « personne » n’a jamais vu « Dieu » – c’est-à-dire Celui que nous appelons le Père.

Cependant, juste après avoir donné les Dix Commandements et certains statuts à l’ancien Israël, nous voyons que le « Dieu d’Israël » apparut à plusieurs chefs israélites ! « Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d’Israël. Ils virent le Dieu d’Israël ; sous ses pieds, c’était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. Il n’étendit point sa main sur l’élite des enfants d’Israël. Ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent » (Exode 24 :9-11). Ainsi, plus de soixante-dix chefs d’Israël « virent le Dieu d’Israël » – pas Dieu le Père, mais la « Parole » qui devint plus tard Jésus-Christ (Jean 1 :1-12). Rien n’est plus clair !

Celui qui devint Jésus-Christ marcha et discuta littéralement avec Adam et Ève dans le jardin d’Éden. Il fut l’Interlocuteur direct d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. C’est Lui qui énonça les Dix Commandements du sommet du mont Sinaï ! Il est Celui qui ordonna le sabbat du septième jour.

Si l’on enseignait la vérité à tous les prétendus chrétiens, à savoir que Celui qui devint leur Sauveur était le même Personnage qui formula les Dix Commandements, peut-être changeraient-ils leur manière d’agir. Le monde deviendrait un endroit beaucoup plus sûr. Tous réaliseraient que le véritable christianisme est une religion qui respecte la loi – un mode de vie basé sur la grande loi divine spirituelle. Ils apprendraient qu’il est possible de suivre l’exemple du Christ grâce au Saint-Esprit qui réside en nous – quoique personne ne puisse atteindre la perfection instantanément, et qu’il nous soit ordonné de croître dans le caractère du Christ.

Comment un chrétien peut-il vivre comme le Christ ?

La Bible indique clairement que les chrétiens doivent observer les commandements divins. L’apôtre Jean a écrit : « Si nous gardons ses commandements, nous savons par cela que nous l’avons connu. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais l’amour de Dieu est véritablement parfait en celui qui garde sa parole : par cela nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2 :3-6).

Mais, comment un chrétien peut-il marcher « comme il a marché lui-même » ? Si Jésus-Christ fut contraint de donner Sa vie parce que tous ont violé la loi divine, comment quelqu’un peut-il parvenir à observer cette loi ? C’est peut-être l’apôtre Paul qui résume le mieux la réponse : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 :20).

Un chrétien ne peut pas obéir à la loi en comptant sur lui-même, mais cela devient possible au moyen de la puissance du Christ qui vit en lui. L’apôtre Paul insiste sur le fait que ceux qui gardent la loi y arrivent par la grâce divine, mais que cette grâce n’est pas méritée : « Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain » (Galates 2 :21). Avec la grâce divine, un chrétien converti observera la loi, mais sans cette grâce, aucun effort de sa part ne sera capable de le rendre juste et de le conduire au salut.

Que devrait faire un chrétien ?

Il est possible de reconnaître un véritable chrétien aux efforts qu’il déploie, avec l’aide divine, pour vivre de toute parole qui vient de Dieu (voir Matthieu 4 :4). « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5 :48). En se soumettant à Jésus-Christ, les fruits de l’Esprit deviendront de plus en plus manifestes dans la vie d’un chrétien.

Un chrétien n’est pas simplement quelqu’un qui « connaît » la vérité. Les gnostiques pensaient que la « connaissance » menait au salut et aujourd’hui certains voudraient nier que les chrétiens fidèles ont une tâche à accomplir. Cependant, les Écritures enseignent quelque chose de très différent : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écoutez en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements » (Jacques 1 :22).

Les chrétiens doivent agir comme le Christ le fit. En énonçant la « grande mission », le Christ a dit à Ses disciples : « Allez, faites de toutes les nations des disciples […] enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :19-20). Les chrétiens doivent porter Son message à « toutes les nations » et enseigner « tout » ce qu’Il a prescrit ! Ils n’avaient pas à changer Son message au point qu’il n’est presque plus reconnaissable, aujourd’hui !

Malheureusement, beaucoup d’entre ceux qui se considèrent chrétiens, à l’heure actuelle – même des chrétiens qui observent les commandements – se sont repliés sur eux-mêmes. Ils prétendent qu’ils doivent « préparer la fiancée » (l’Église) pour le retour du Christ, mais ils négligent les instructions données à la fiancée. Comment l’Église pourrait-elle se préparer au retour du Christ, en négligeant les instructions stipulant qu’il faut prêcher l’Évangile de Royaume à toutes les nations (Matthieu 24 :14) ? C’est impossible ! C’est pourquoi l’Église du Dieu Vivant vous a offert cette brochure. C’est pourquoi nous imprimons des brochures, une revue, un Cours de Bible et d’autres publications. C’est pourquoi nous diffusons les émissions du Monde de Demain à la télévision et à la radio. C’est pourquoi nous utilisons Internet et d’autres outils que Dieu pourvoit, afin d’accomplir Son Œuvre, lorsqu’Il ouvre des portes pour que Son message soit donné au monde en tant que témoignage avant Son retour !

Il est important que tous ceux qui nous lisent reconnaissent que ceux qui travaillent dans cette Œuvre – ceux d’entre nous qui formons l’équipe de la revue du Monde de Demain, des émissions de télévision et de radio (en fait, tous ceux qui sont impliqués dans cette Œuvre de l’Église du Dieu Vivant) – sont tous consacrés à la tâche qui consiste à restaurer le christianisme originel !

En lisant nos articles et nos brochures, en regardant et en écoutant nos émissions, il est très important que vous compreniez « d’où nous venons ». Nous continuons à prêcher et à enseigner le même message que Jésus et les premiers apôtres ont prêché. Nous voulons restaurer le mode de vie que Jésus et les apôtres ont mené et enseigné – dans tous ses aspects spirituels. Guidés par le Saint-Esprit de Dieu, nous continuerons à prêcher les prophéties inspirées de la Bible et à mettre en garde tous ceux qui voudront prêter l’oreille à ce qui va arriver.

Alors que l’époque de l’intervention divine dans les affaires humaines et que l’époque de la grande détresse approchent, il est essentiel que vous et vos proches soyez certains d’appartenir véritablement à Jésus-Christ – le Christ de la Bible – que vous adoriez Dieu « en esprit et en vérité » (Jean 4 :23) et que vous fassiez partie de la véritable Église de Dieu, celle qui enseigne et pratique le christianisme originel : le christianisme de Jésus et des premiers apôtres. « Que celui qui a des oreilles entende » (Apocalypse 3 :13).