Jean 3:16 | Le Monde de Demain

Jean 3:16

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« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Chapitre 1
Dieu qui a aimé le monde

Dans le monde dit « chrétien », certains versets bibliques sont utilisés comme des « slogans » ou des « devises ». Ils sont brodés sur des t-shirts et des bracelets, ils sont brandis sur des panneaux et des banderoles, ou ils sont imprimés sur des marque-pages et des cahiers de notes. Parfois le verset est écrit en entier, parfois seule la référence est utilisée. Avez-vous déjà considéré le fait que le verset le plus utilisé dans ce contexte est peut-être aussi le plus mal compris ?  

De quoi s’agit-il ? « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » – Jean 3 :16.

Malgré toutes les fois où ce verset est affiché, et bien qu’il s’agisse probablement du verset le plus connu de la Bible, combien de gens comprennent-ils vraiment sa signification ?

De nombreux prétendus chrétiens pensent le savoir, mais leur compréhension de ce verset se limite généralement au simple fait de savoir que Dieu nous a aimés et que le Christ est mort pour nous. Tout cela est vrai, et c’est une grande source d’inspiration et d’encouragement. Cependant, ce « verset d’or » contient beaucoup plus d’informations que cela. Par exemple, quelle est l’identité de Dieu ? Qui est le Fils ? Pourquoi Dieu a-t-Il donné Son Fils pour nous ? Que signifie périr ou avoir la vie éternelle ? Ce sont des questions très importantes, mais commençons avec les deux premiers mots de ce verset : « Car Dieu… »

La version grecque

Il est facile de survoler ces premiers mots sans remettre en question ce que nous pensons savoir de l’identité de Dieu. Malheureusement, la plupart des gens ne connaissent pas la vérité à Son sujet – y compris de nombreuses personnes prétendument chrétiennes ! Beaucoup pensent, sans l’avoir prouvé, que le Dieu de la Bible est une Trinité – trois personnes (ou hypostases) d’une même essence divine – mais d’où vient ce concept ? Le très réputé manuel biblique sur l’Histoire du christianisme d’Eerdman rapporte que « Tertullien développa la doctrine de la Trinité dans son essai Contre Praxéas » (Handbook to the History of Christianity, page 111).

Qui était Tertullien et d’où provenaient ses idées au sujet de Dieu ? Né vers 160 apr. J.-C., Tertullien « avait reçu une éducation typique du deuxième siècle […] Mais sa célèbre question, “Qu’y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem ?”, exprimait un rejet de la philosophie qui ne se retrouve pas dans sa propre œuvre, car il démontra comment les acquis intellectuels païens pourraient être utilisés au service du christianisme » (ibid.). Relisez cette citation et pensez aux implications qui en découlent.

Tertullien et les autres étaient clairement le produit de leur éducation. Ils étaient profondément influencés par les idées philosophiques et païennes de leur époque et de leur emplacement géographique. En opposant la pensée de plusieurs érudits de la fin du deuxième siècle de notre ère, Eerdman compare les deux principales villes d’Afrique du Nord qui influencèrent des hommes comme Tertullien et Origène :

« Les différences entre l’orthodoxie d’Alexandrie et de Carthage, par exemple, ressortent des différents modes de pensées de leurs théologiens. Tertullien utilisait la langue et les modes de pensée de la loi, de la rhétorique et du stoïcisme – ainsi que du montanisme ; Clément et Origène utilisaient les concepts du platonisme et de l’école pythagoricienne – ainsi que du gnosticisme chrétien. Origène, comme Tertullien, étaient parfois si influencés par eux [ces modes de pensée] qu’ils en arrivaient à franchir la mince frontière qui sépare l’orthodoxie de l’hérésie » (ibid., page 109).

Ces théologiens lisaient la Bible d’un point de vue biaisé et non biblique. Un des plus grands débats de l’époque portait sur la nature de Dieu :

« Tertullien donna à l’Occident latin un vocabulaire théologique qui est presque resté inchangé. Il tira son langage du stoïcisme et de la loi romaine, et il enseigna que Dieu était un être (substantia) mais trois individus distincts (personae)…

« L’enseignement d’Origène domina l’Orient au troisième et au quatrième siècle […] Il insista sur le fait que le Père, le Fils et l’Esprit étaient trois personnes éternelles distinctes (hypostaseis en grec – à peu près la même signification que personae) […] Les idées d’Origène étaient largement influencées par le moyen-platonisme, qui classa l’existence en différents niveaux » (ibid., page 112).

En plus du problème des idées préconçues au sujet de Dieu, reposant sur des influences païennes, il est important de comprendre l’arrogance qui accompagnait ces préjugés. La Bible affirme par exemple que les apôtres font partie des fondations de l’Église : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire » (Éphésiens 2 :20). Plus loin, Jude – un des frères du Christ – nous exhorte à revenir à la foi qui avait été transmise par les apôtres (Jude 1 :3). Il n’y avait aucune trace d’évolution de la théologie avec Jude, mais les choses étaient différentes avec Origène qui arriva bien plus tard. Origène se sentait supérieur aux apôtres Pierre, Jean, Jacques et aux autres hommes que le Christ avait personnellement choisis : « Le théoricien Origène écrivit non seulement des paragraphes sur l’âme, le libre-arbitre, les démons et les anges, mais il prétendait aussi que les apôtres avaient laissé beaucoup de choses qui devaient “être examinées par ceux qui étaient aptes pour les dons supérieurs de l’Esprit” » (ibid., page 115).

Combien de gens se rendent compte à quel point les sources d’où viennent leurs idées sont contestables ? Et combien réalisent que le concept de la Trinité est aussi controversé de nos jours que dans le passé ? Toute personne étudiant ce sujet réalise qu’il existe de nombreuses écoles de pensée concernant la nature de la Trinité. Sans nous attarder sur le sujet, voyez par exemple les différentes entrées pour le mot Trinité dans cette encyclopédie en ligne : « Modalisme, trinitarisme latin (théories sur la diversité de la vie divine, théories de l’identité relative), trinitarisme social (trinitarisme social monothéiste fonctionnel, trinitarisme social de la trinité monothéiste, trinitarisme social de la périchorèse monothéiste, trinitarisme social de la pensée commune monothéiste), mystérianisme (mystérianisme négatif, mystérianisme positif) » (Stanford Encyclopedia of Philosophy). Si vous ne comprenez pas la Trinité, beaucoup d’autres sont dans la même situation que vous !

La version biblique

Les paroles de Jude au sujet de la doctrine contenue dans la Bible sont très claires : « Bien-aimés, alors que je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de vous envoyer cette lettre pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 1 :3). Ces paroles sont très revigorantes lorsque nous lisons ce que la Bible déclare au sujet de la nature divine.

La première fois que le mot « Dieu » est utilisé dans les Écritures (Genèse 1 :1), il s’agit d’Elohim – la forme plurielle d’un mot hébreu. La pluralité de Dieu est confirmée au verset 26 : « Puis Dieu [Elohim] dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance… » La conjugaison à la première personne du pluriel (faisons) et l’adjectif notre montrent bien que la famille de Dieu comprend plus qu’un seul membre, mais comment concilier le fait que l’humanité aurait été faite à l’image et à la ressemblance d’un dieu trinitaire ? Pensez-y. Si Dieu était une Trinité, avec tout ce que cela implique, comment les êtres humains que nous sommes pourrions-nous avoir été créés à Son image et à Sa ressemblance ?

L’apôtre Jean nous donne une indication très importante sur la nature de Dieu : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu » (Jean 1 :1-2). En mettant de côté toute idée préconçue, ces paroles de l’apôtre Jean sont extrêmement claires. Nous voyons ici deux êtres : l’un est appelé Dieu, tandis que l’autre est appelé la Parole. Cependant, la Parole est aussi appelée Dieu et Elle était avec Dieu dès le commencement. L’analogie la plus simple est de considérer un couple marié. Tous les deux portent le même nom, par exemple Dupont. Le mari s’appelle Dupont et l’épouse s’appelle Dupont. Il est intéressant de noter que Dieu nous dit que l’homme et sa femme sont un (Genèse 2 :24 ; Matthieu 19 :5).

Plus loin, Jean révèle que l’Être s’appelant la Parole est Celui qui fut ensuite connu comme Jésus-Christ (Jean 1 :14) et c’est par ce même Jésus que tout a été créé (Jean 1 :3 ; Colossiens 1 :15-18). Il n’est fait aucune mention du Saint-Esprit en tant qu’être faisant partie de cette famille, ou bien comme personae ou hypostase distincte. En fait, si le Saint-Esprit était une personne, nous serions confrontés à plusieurs problèmes.

Nous lisons dans Matthieu 1 :20 : « Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit. » Maintenant, considérez le cas de figure suivant : si le Saint-Esprit était une personne, alors qui serait le Père de Jésus ? Ce serait le Saint-Esprit ! Mais nous savons que ce n’est pas le cas, montrant ainsi l’erreur fallacieuse de l’enseignement de la Trinité. Lorsque les partisans de la Trinité sont confrontés à ce passage, ils fourniront souvent la réponse suivante : « Vous ne comprenez pas la doctrine de la Trinité. » Mais la personne qui répond de la sorte démontre ainsi qu’elle ne comprend pas non plus ce sujet.

La doctrine de la Trinité est qualifiée de mystère au sens strict et elle est définie ainsi :

« Une vérité révélée qui dépasse de loin la capacité d’un intellect créé et dont la pleine signification ne peut être comprise que par Dieu Lui-même. Cependant, les mystères au sens strict, comme la Trinité et l’Incarnation, peuvent être compris partiellement, avec différents degrés de perception, selon la grâce de Dieu ou les propres efforts et l’expérience du croyant » (CatholicReference.net).

Un autre problème surgit en lisant les paroles utilisées par Paul et Pierre dans les Écritures pour saluer leurs lecteurs. Au début de douze épîtres de Paul – toujours dans les sept premiers versets – nous lisons : « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » (Romains 1 :7 ; Éphésiens 1 :3). Pourquoi ne mentionne-t-il pas le Saint-Esprit ? Pierre utilisait une salutation similaire : « Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! » (2 Pierre 1 :2).

L’Éternel est Un !

La plupart des juifs considèrent Deutéronome 6 :4 comme un des versets les plus importants de la Bible : « Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un » (Bible à la Colombe). Jésus confirma cette déclaration d’unité avec Dieu : « Moi et le Père nous sommes un » (Jean 10 :30). Cela nous amène à la question suivante : « En quoi Dieu est-Il “un” » ?

Origène avait défini l’unité de Dieu à travers le prisme des concepts philosophiques grecs. « Le sujet de la Trinité (un terme qui apparut ultérieurement) est devenu un problème incontournable. Il était particulièrement difficile à résoudre à cause de l’influence du concept grec de l’unité en tant qu’unité parfaite excluant toutes distinctions internes » (Eerdman, page 110). Mais s’agit-il de la définition biblique de l’unité ?

Jésus-Christ a répondu à cette question de la plus haute importance. Au cours de la nuit pendant laquelle Il fut trahi, notez les mots précis qu’Il utilisa à propos de l’unité en adressant la prière suivante à Son Père céleste : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un… » (Jean 17 :20-21). Nous voyons que Jésus voulait que tous ensemble nous soyons un, mais de quelle manière ? « … afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un… » (versets 21-23).

Est-il possible d’être plus explicite ? L’unité décrite par Dieu n’est pas un concept trinitaire d’une divinité fermée « trois-en-un ». En tant que membres humains de la famille divine, nous devons aussi être un « comme » Dieu le Père et Jésus-Christ sont un. Nous savons que les véritables disciples du Christ de nos jours ne sont pas absorbés au sein d’une entité unique sans distinctions internes. Nous avons tous des corps physiques distincts. Nous ne sommes pas au même endroit en même temps. En fait, nous ne sommes jamais tous ensemble dans la même pièce, la même ville ou le même pays. Cependant, Jésus pria pour que nous soyons un, comme Lui et le Père sont un ! N’est-il pas évident que l’unité biblique se réfère à l’unité d’esprit et de but ?

Notez que les êtres humains doivent aussi être un en Dieu le Père et en Jésus-Christ – « afin qu’eux aussi soient un en nous » (Jean 17 :21). Cette unité ne s’accorde pas avec l’idée d’une divinité fermée qui est nécessaire pour la doctrine de la Trinité. Au contraire, nous avons été appelés à faire partie de la famille même de Dieu. (Pour en apprendre davantage à ce sujet, et si vous ne l’avez pas déjà fait, demandez un exemplaire gratuit de notre brochure Votre ultime destinée en contactant notre bureau régional le plus proche de votre domicile. Vous pouvez aussi visiter notre site Internet MondeDemain.org afin de lire cette brochure en ligne.)

Le Saint-Esprit, notre consolateur

De nombreux prétendus chrétiens supposent que la Bible décrit le Saint-Esprit comme étant une personne. Lorsque certains passages sont lus superficiellement, ils pourraient laisser penser que ce soit le cas. Examinons de plus près un de ces passages dans Jean 14 :16-17 : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. »

Le mot traduit par « consolateur » vient du grec parakletos. Comme dans de nombreuses autres langues, les noms sont genrés en grec – ils peuvent être masculins, féminins et dans certains cas neutres. Le genre d’un nom n’implique pas pour autant le genre de l’objet qu’il désigne – le genre masculin ou féminin de nombreux noms n’a aucun lien avec le genre de l’objet lui-même. Une table est-elle un objet féminin à cause de son nom et de son pronom ? Bien sûr que non ! Dans le cas de parakletos, il s’agit d’un nom masculin, qui requiert donc l’utilisation du pronom masculin « il ».

Dans Jean 14, Jésus utilisa une figure de style appelée la personnification. Ce procédé consiste à attribuer une nature personnelle ou des caractéristiques humaines à quelque chose de « non humain » ou d’inerte. La Bible utilise-t-elle ce procédé ? Absolument ! Lisons par exemple Proverbes 8 :1-3 : « La sagesse ne crie-t-elle pas ? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix ? C’est au sommet des hauteurs près de la route, c’est à la croisée des chemins qu’elle se place ; à côté des portes, à l’entrée de la ville, à l’intérieur des portes, elle fait entendre ses cris. »

Qui penserait que la sagesse soit une personne ? Aucun d’entre nous, à moins que « Sagesse » ne soit le prénom d’un individu. L’utilisation de la personnification suffit-elle à prouver que le Saint-Esprit n’est pas une personne ? Il existe de nombreuses autres raisons bibliques nous empêchant d’associer le Saint-Esprit à un individu. Ainsi, le Saint-Esprit a été répandu (Actes 10 :45) et il est défini comme étant la puissance de Dieu (Luc 1 :35 ; Romains 15 :13). Il est aussi décrit métaphoriquement comme du vent (Actes 2 :2 ; Jean 20 :22) et de l’eau (Jean 7 :37-39).

Lorsque Jésus déclara qu’Il enverrait le consolateur (Jean 14 :16-17), Il précisa Sa pensée au verset suivant : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » (verset 18).  Le Saint-Esprit est la puissance qui émane de Dieu le Père et de Jésus-Christ. C’est le vecteur par lequel le Christ viendrait à eux et par lequel Paul proclama : « C’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 :20). C’est l’Esprit de vérité qui nous guide dans la vérité (Jean 16 :13-14), tout comme la sagesse nous instruit (Proverbes 9 :4-6).

Oui, Dieu – le seul et véritable Dieu de la Bible – a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique, afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas, mais qu’ils aient la vie éternelle ! Et Il donna aux véritables chrétiens Son Esprit – pas une personne, mais la puissance de Dieu Lui-même – par lequel ils pourraient suivre Ses voies en préparation pour la vie éternelle.

Chapitre 2
Le plus grand amour

En 1965, le musicien Burt Bacharach composa et interpréta une chanson dont les paroles disaient : « Ce dont le monde a besoin c’est d’un tendre amour, c’est la seule chose qui nous manque un peu tous les jours » (What the world needs now). Aussi banales que ces paroles puissent paraître, elles sont entièrement vraies. Le monde manquait cruellement d’amour dans les années 1960 lorsque cette chanson fut créée et la situation a encore empiré de nos jours. Où que nous regardions, il semble y avoir une carence de cette denrée précieuse – à une formidable exception près.

L’apôtre Jean a résumé en quelques mots le plus grand acte d’amour de toute l’histoire connue de l’univers : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… » (Jean 3 :16).

Mais qu’est-ce que l’amour ?

Le Nouveau Testament utilise principalement deux mots grecs différents traduits par amour en français. Les mots agape ou agapeo (dans Jean 3 :16 et 1 Jean 4 :9) décrivent la sorte d’amour que Dieu a pour l’humanité et la sorte d’amour que nous devons montrer envers Dieu et notre prochain (Matthieu 22 :37, 39). Le mot phileo se réfère à une tendre affection et il est généralement exprimé par l’amour fraternel.

Nous trouvons un exemple célèbre de la différence entre ces deux types d’amour dans la question posée par Jésus : « M’aimes-tu (agapeo) ? » et la réponse de Pierre : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime (phileo) » (cf. Jean 21 :15-17).

Bien qu’agape indique un niveau d’amour plus élevé, ces deux mots impliquent le bien-être des autres.

Jean a écrit dans sa première épître que « Dieu est amour » – une déclaration qu’il répéta quelques versets plus loin (1 Jean 4 :8, 16). Il déclara de la façon la plus claire possible que nous devons croître dans l’amour puisque Dieu est amour : « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (verset 8), et « Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (verset 16).

Beaucoup de prétendus chrétiens font l’erreur d’opposer l’amour et l’obéissance à la loi divine, comme s’il s’agissait d’idéaux contradictoires. Sans aucun doute, cela vient en partie du fait que les gens considèrent souvent l’amour comme une simple émotion. Bien que pour la plupart des gens l’amour décrive ce qu’ils ressentent, le fait est que l’amour divin requiert des actions. « L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux ; l’amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13 :4-7).

Notez que le mot traduit dans ce passage par « amour » est agape. Bien que les émotions puissent accompagner certains aspects de l’amour, nous voyons ici que l’amour est défini par la manière dont nous traitons les autres et la façon dont nous réagissons à leur égard. L’amour implique des actions de la part de celui ou celle qui exprime de l’amour. L’amour ne décrit pas ce que nous ressentons, mais plutôt ce que nous faisons pour servir les autres. L’amour n’est pas égocentrique. L’amour est une attention portée aux autres.

L’amour et la loi

Jean est souvent décrit comme « l’apôtre de l’amour », car l’amour – en particulier l’amour de Dieu – est un thème récurrent dans les textes qu’il a rédigés. Vu ce qu’il a écrit, il semble étrange qu’aussi peu de lecteurs reconnaissent le lien que Jean établit entre l’amour de Dieu et Sa loi. Par exemple, c’est Jean qui rapporta l’explication de Jésus décrivant comment nous devons montrer de l’amour à Son égard. Au cours de la nuit où Il fut trahi, Jésus déclara : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements […] Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime » (Jean 14 :15, 21). Jean rapporta aussi le commentaire suivant de Jésus : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour » (Jean 15 :10).

Certaines personnes se disant chrétiennes croient sincèrement que le Christ a aboli les lois de Son Père, y compris les Dix Commandements, et qu’Il leur a substitué un nouvel ensemble de lois parfois appelé « la loi du Christ ». En quoi consiste ce changement ? Lorsque vous mettez de côté toute la gymnastique intellectuelle, il est possible de résumer cela facilement : « Vous jetez les Dix Commandements, et vous en ressuscitez neuf. »

Très peu de prétendus chrétiens soutiendront le fait qu’il soit acceptable d’avoir d’autres dieux devant le vrai Dieu, de s’agenouiller devant des images et des idoles, d’utiliser n’importe comment le nom de Dieu et de le déshonorer, de manquer de respect à ses parents, de tuer, de commettre l’adultère, de voler, de mentir ou de convoiter. Mais si vous insistez qu’il est nécessaire de traiter le quatrième commandement de la même manière que les neuf autres et que vous affirmiez que nous devons observer le sabbat du septième jour comme cela est enseigné dans les Écritures, alors les gens vous accuseront de « légalisme ».

Les opposants au sabbat du septième jour argumentent que si vous essayez d’observer le sabbat, vous essayez de vous sauver par vos œuvres. Mais pourquoi n’utilisent-ils pas la même logique concernant les autres commandements ? Si vous honorez vos parents, essayez-vous de vous sauver par les œuvres ? Et si vous ne commettez pas de meurtre ? Si vous vous interdisez de commettre l’adultère ou de voler, essayez-vous de vous sauver sans la grâce de Dieu ? Si un individu affirme que le fait d’observer un commandement est une tentative de « salut par les œuvres », comment peut-il ne pas appliquer la même logique pour les neuf autres commandements ?

Dans ses écrits, l’apôtre Jean s’oppose très clairement à ceux qui essaieraient d’argumenter autour de la loi divine. Dans sa première épître, il écrivit clairement au sujet du lien entre l’observance de la loi et l’amour, en montrant que nous ne pouvons pas séparer les deux : « Si nous gardons ses commandements, nous savons par cela que nous l’avons connu. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais l’amour de Dieu est véritablement parfait en celui qui garde sa parole : par cela nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2 :3-6).

Comment Jésus a-t-Il vraiment marché ? Quels commandements a-t-Il observés ? Voyez ce commentaire biblique très intéressant à propos de 1 Jean 2 :3-6 :

« 3) Nous avons ensuite un test au moyen duquel les hommes peuvent savoir, malgré leurs échecs, s’ils sont dans la bonne sorte de relation avec Dieu et s’ils marchent en unité avec Lui. Le test est de savoir s’ils observent Ses commandements. Pour les hommes qui connaissent vraiment Dieu, il est impossible que cette connaissance n’affecte pas leur vie quotidienne […] Pour Jean, la connaissance de Dieu n’est pas une vision mystique ou une approche intellectuelle. Elle est visible lorsque nous observons Ses commandements. L’obéissance n’est pas une vertu spectaculaire, mais plutôt la base de tout service chrétien. 4) Jean déclare sans ambages que l’homme qui prétend avoir cette connaissance, mais qui désobéit à Ses commandements est un menteur. Il renforce ce point en ajoutant que la vérité n’est point en lui. 5) En revanche, l’amour pour Dieu est perfectionné dans l’homme qui garde sa parole. Le mot parole signifie les commandements de Dieu en général » (New Bible Commentary Revised, “NBCR”, troisième édition).

En deux versets courts, l’apôtre de l’amour a défini ce qu’est l’amour de Dieu, expliqué comment nous pouvons savoir que nous aimons les enfants de Dieu et réfuté le concept erroné que la loi de Dieu serait un fardeau : « Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles » (1 Jean 5 :2-3).

Quelqu’un vous a-t-il déjà dit que les lois de Dieu étaient pénibles ? Si oui, lesquelles de Ses lois sont pénibles à observer ? Celles contre l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère ? Ou bien celle destinée à se souvenir du jour sanctifié et béni par Dieu à la création (Genèse 2 :1-3) ? Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez notre brochure intitulée Quel est le jour du sabbat chrétien ? afin d’en apprendre davantage au sujet de ce commandement essentiel. Jean ne fit aucune distinction entre les commandements lorsqu’il déclara : « Et ses commandements ne sont pas pénibles. » Qui devrions-nous croire : l’apôtre Jean ou un prêtre quelconque ?

Amour, loi et péché

Nous ne pouvons comprendre pleinement Jean 3 :16 qu’après avoir compris ce qu’est le péché et sa relation avec la loi divine. Jean a écrit : « Quiconque pratique le péché transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 :4). Notez cette puissante déclaration :

« Les faux enseignants semblent prétendre que la connaissance était tout ce qui comptait et que le comportement n’avait pas d’importance. Aussi Jean insiste sur le fait que le péché est la preuve d’une mauvaise relation avec Dieu. Il nous dit que le péché est la transgression de la loi ; la syntaxe grecque implique que les deux [termes] sont interchangeables. La loi en question est bien entendu la loi de Dieu. L’essence du péché consiste donc à enfreindre la loi de Dieu. C’est l’affirmation par un individu de son opposition à la voie de Dieu révélée pour l’humanité » (NBCR).

En quoi l’amour, la loi, le péché et Jean 3 :16 sont-ils reliés ? À tous les égards ! L’amour est défini par notre mode de vie et la loi définit comment nous devons vivre. Le péché est la transgression de la loi et cette transgression aboutit à une pénalité : la mort. Le Christ a payé l’amende de la mort pour nous. Considérez à présent ce qui suit : si le Christ a payé l’amende de la mort pour vous – une punition résultant de la transgression de Sa loi – pourrait-Il vous faire bénéficier de ce sacrifice s’Il savait que vous continueriez à enfreindre cette loi ? Lorsque nous comprenons ce qu’est le péché, le commentaire suivant à propos de 1 Jean 3 :5-6 prend tout son sens :

« 5) … Le Christ est venu ôter le péché, ce qui indique une hostilité complète contre le mal. Il n’y a pas en Lui de péché. 6) Cela a un effet chez les chrétiens, car aucun de ceux qui demeurent en Lui ne pèche. Nous ne devons pas minimiser de telles déclarations. Un chrétien ne doit pas être en contact avec le péché et il ne doit pas être complaisant à son égard, même occasionnellement » (NBCR).

Nos péchés nous ont coupés de Dieu, qui avait dit à l’humanité dès le commencement que la mort serait la punition pour ceux qui choisissent de vivre selon les désirs de leur cœur (symbolisés par un arbre qui représentait un mélange de bien et de mal – Genèse 2 :17), loin de la loi divine qui est sainte et juste. Romain 6 :23 confirme que « le salaire du péché, c’est la mort. »

Pour qu’une loi soit efficace, il doit y avoir une amende pour sa transgression. L’amende pour enfreindre la loi de Dieu est la mort. Le péché nous coupe aussi de Dieu : « Mais ce sont vos iniquités qui ont fait la séparation entre vous et votre Dieu, et ce sont vos péchés qui lui font cacher sa face, pour ne plus vous entendre » (Ésaïe 59 :2, Ostervald).

Le sacrifice du Christ résout deux problèmes. Premièrement, Il a donné Sa vie volontairement en échange de la nôtre. Il a payé la sanction que nous méritons à cause de nos péchés : « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15 :3) et « lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies » (Romains 5 :6). Le fait que Christ a payé l’amende à notre place est appelé la justification. Deuxièmement, à travers le sacrifice du Christ, la séparation entre les êtres humains et Dieu est comblé. Nous avons été réconciliés avec Dieu à travers le sacrifice de Jésus : « Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche » (Colossiens 1 :21-22 ; cf. 1 Pierre 3 :18).

Sauvés par Sa vie

Les mots justification et réconciliation sont généralement mal compris. La justification est le pardon de nos péchés. C’est le produit de notre foi dans le fait que Jésus a donné Sa vie en échange de la nôtre. Pour mieux comprendre la justification, nous pouvons faire une analogie simple avec la mise en page d’un document. Par exemple, les marges de cette page sont alignées de chaque côté du texte. Il s’agit d’une justification au carré – les lignes sont alignées à gauche et à droite. Si le texte était seulement aligné sur le côté gauche de la page, la justification serait alors appelée alignement à gauche. D’un point de vue théologique, la justification implique d’être « aligné » avec Dieu. Nos péchés nous font dévier de l’alignement avec Lui, mais nous sommes ramenés dans le bon alignement à travers la foi dans le sang versé du Christ.

Puisque nos péchés sont pardonnés, nous sommes désormais réconciliés avec Dieu. Mais que cela signifie-t-il ? Le sang du Christ est essentiel pour nous, mais le salut n’appartient pas seulement au passé. Le salut concerne le passé, le présent et l’avenir ! Lisez cela vous-mêmes dans la Bible : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Romains 5 :8-10).

Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils et par la foi dans Son sang versé. Mais nous ne pouvons jamais mériter par nous-mêmes cette réconciliation. C’est un don de Dieu que nous décrivons souvent comme étant la grâce. Cependant, cette réconciliation n’est pas une finalité en soi, car « à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Romains 5 :10).

Que cela signifie-t-il ? De quelle manière sommes-nous sauvés par Sa vie ? Romains 6 :1-7 nous montre qu’à travers le baptême nous entrons dans une alliance avec Dieu, en mettant à mort nos anciennes voies et en nous lançant dans un nouveau mode de vie, en ayant les mêmes pensées que le Christ (Philippiens 2 :4-5) et en marchant comme Il a marché (1 Jean 2 :6). L’apôtre Paul expliqua comment nous recevons de l’aide pour y parvenir, à travers le Christ vivant en nous par la puissance du Saint-Esprit : « Je suis crucifié avec Christ, et je vis, non pas maintenant moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2 :20, Martin).

Posez-vous la question : quelle sorte de vie Jésus vivrait-Il en nous ? S’agirait-il d’une existence rejetant la vie qu’Il a Lui-même vécue (Jean 15 :10) ? Ou bien le Christ vivrait-Il aujourd’hui dans les chrétiens la même voie qu’Il a vécue sur Terre, en développant le même caractère basé sur la loi divine que l’apôtre Paul qualifie de spirituelle, sainte, juste et bonne (Romains 7 :12, 14, 16) ?

Dieu a donné Son Fils pour nous car Il nous aime. Il est impossible d’acheter cet amour ou de rembourser Dieu pour ce sacrifice précieux (1 Pierre 1 :17-19). Mais nous ne devrions pas négliger ce sacrifice en ne prenant pas au sérieux la loi qui a apporté une punition sur notre tête en premier lieu. Ce genre de comportement reviendrait à sortir d’un tribunal après avoir été gracié, en pensant que vous seriez libre de commettre à nouveau le même crime qui venait justement de vous envoyer devant ce tribunal !

Jean rapporta les paroles suivantes de Jésus au cours de la nuit où Il fut trahi : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (cf. Jean 15 :12-14). Jean 3 :16 nous rappelle que Dieu le Père nous a tant aimés qu’Il a volontairement donné Son Fils pour qu’Il soit notre Ami – en se dépouillant Lui-même de Sa gloire pour devenir homme, afin que nous puissions échapper à la mort et obtenir la vie éternelle. Pourrait-il y avoir un plus grand amour dans l’Univers tout entier que celui qui fut exprimé le jour de la Pâque il y a environ 2000 ans ?

Chapitre 3
Dieu est-Il juste ?

En Amérique du Nord, il était courant que des prédicateurs itinérants se déplacent d’une ville à l’autre, en plantant leur tente et en appelant les pêcheurs à « accepter Jésus ». L’émotion était à son comble lorsque le prédicateur mettait fin à chaque réunion en lançant un appel passionné aux personnes présentes à remonter l’allée centrale et à « donner leur cœur au Seigneur » avant qu’il ne soit trop tard. Ces prédicateurs annonçaient : « Jésus ne reviendra peut-être pas ce soir, mais si vous mourez aujourd’hui en tant que pécheur, vous agoniserez pour l’éternité dans le feu de l’enfer car vous ne L’aurez pas accepté maintenant ! »

Sous l’effet de cette menace, il n’est pas difficile à comprendre que beaucoup de gens remontèrent l’allée centrale. Mais ces prédicateurs représentaient-ils avec justesse le Dieu de la Bible ? Est-il vrai que les milliards d’êtres humains qui sont morts sans avoir accepté Jésus-Christ – la plupart d’entre eux n’ayant même jamais entendu Son nom ni Sa vérité être prêchée – sont perdus à tout jamais ? Dans l’affirmative, où se trouve l’équité de Dieu ?

Qu’en est-il des bébés qui sont morts avant même d’avoir pu comprendre l’amour de Dieu et de choisir Sa voie ? Ceux qui sont nés dans une famille ou société athée sont-ils perdus à tout jamais ? Qu’en est-il des milliards de musulmans qui ont grandi en entendant de faux enseignements au sujet de Jésus-Christ ? Dieu les traitera-t-Il différemment des milliards de prétendus chrétiens qui ont vécu et qui sont morts en entendant un faux message au sujet d’un faux « Christ » ?

L’apôtre Jean expliqua clairement que « Dieu a tant aimé le monde… » (Jean 3 :16). Ici, le « monde » n’est pas une référence à la planète Terre, mais plutôt à tous les êtres humains à sa surface. Peu importe la méthode de comptage, nous trouverons toujours davantage de personnes « non sauvées » que de personnes « sauvées ». Comment est-ce possible si Dieu aime autant le monde ? Est-Il faible au point de ne pas pouvoir sauver la majorité de Sa création ? Cela nous conduit aux questions suivantes : « Dieu est-Il juste ? Fait-Il acception de personnes – fait-Il du favoritisme ? Chaque être humain a-t-il, ou aura-t-il, une véritable opportunité de salut ? »

Se retrouver au pied du mur

Cette question essentielle rend perplexe beaucoup de gens, y compris la plupart des prétendus chrétiens. Un jour, un jeune homme me raconta qu’il avait demandé à son ministre : « Qu’arrivera-t-il aux millions de personnes qui n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ ? » La réponse dogmatique du ministre fut que ces individus iraient tous en enfer pour l’éternité. Lorsqu’il fut interrogé sur l’équité de Dieu, ce membre du clergé répondit alors : « Je suppose que Dieu les jugera selon ce qu’ils ont fait en fonction de ce qu’ils comprenaient. »

Pas convaincu par la réponse, ce jeune homme persista et demanda encore : « Voulez-vous dire qu’il existe une voie menant au salut autre qu’au travers du nom de Jésus-Christ ? » et il cita Actes 4 :12 : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Le ministre resta sans voix – soit il devait renier la Bible, soit il devait admettre que Dieu était injuste.

Voyons une autre approche à cette question. Un jour, un artisan est venu chez moi et, comme beaucoup d’autres prétendus chrétiens, cet homme croyait que les gens étaient soit sauvés soit perdus à la fin de leur vie physique. Lorsque je lui fis remarquer que des milliards d’êtres humains étaient morts en n’ayant jamais entendu parler de Jésus, sa réponse fut que s’ils avaient voulu Le connaître, Dieu leur aurait fait parvenir Sa parole d’une manière ou d’une autre. En fait, cet homme disait que Dieu avait créé, en toute connaissance de cause, la majorité des gens pour qu’ils soient perdus pour l’éternité.

Prenez l’exemple d’un homme qui serait mort dans une région semi-désertique de l’Outback australien en l’an 31 de notre ère, une semaine après la crucifixion et la résurrection du Christ. Personne n’aurait pu lui avoir parlé du Christ et de ce qu’Il avait fait. Cependant, « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? » (Romains 10 :13-14). Cet homme sera-t-il perdu pour toujours, en n’ayant jamais reçu l’opportunité d’accepter le sang du Christ versé pour lui ? Cet homme sera-t-il envoyé vers un lieu de tourments et de souffrances pour l’éternité ? Cela ne semble ni juste ni équitable de la part d’un Dieu aimant.

Posez-vous la question : Si Dieu aime vraiment le monde, refuserait-Il à cet homme habitant au fin fond du désert australien une opportunité de salut ? Ou bien est-Il faible au point que Son plan nécessite que des milliards de gens brûlent en enfer pour l’éternité afin d’en sauver juste quelques-uns ? Dans ce cas, si Dieu était dans une compétition pour « gagner des âmes », alors Satan serait le grand vainqueur. Est-ce vraiment ce que Dieu est en train de faire ? Ou la Bible donne-t-elle une autre explication ?

La Bible révèle clairement que Dieu accomplit un plan. Il s’agit d’un plan d’amour et de justice. Le souhait divin est de sauver toute l’humanité et cela implique bien plus que de prononcer quelques mots « magiques » en remontant l’allée centrale, même si la personne est sincère. Cela implique bien plus que de vivre une vie sur Terre en se préparant à passer l’éternité à flotter dans les nuages. Il existe une raison précise pour laquelle la vie chrétienne doit être consacrée à développer le caractère selon Dieu (Éphésiens 4 :11-16).

Un choix fatal

Lorsque Dieu créa le premier homme et la première femme, Il les plaça dans un magnifique jardin rempli d’arbres qui produisaient des fruits de toutes sortes de couleurs, de textures et d’arômes. Dieu dit à ces premiers êtres humains qu’ils pouvaient consommer les fruits de tous ces arbres, sauf un – et que s’ils mangeaient de ce fruit interdit, ils mourraient.

Comme nous le savons, Adam et Ève décidèrent de manger du fruit défendu. Ils affirmèrent ainsi leur rejet de Dieu et leur désir de décider par eux-mêmes ce qui était bien et ce qui était mal. À cause de cette décision, Dieu les expulsa du jardin d’Éden et Il leur dit en résumé : « Vous voulez faire les choses à votre manière ? Allez-y ! »

Dès lors, tout ce que l’humanité a entrepris a été un mélange de bien et de mal. Les inégalités, la souffrance et les malheurs que nous voyons autour de nous sont le résultat des décisions que nous prenons – même si nous avons souvent l’audace de blâmer Dieu !

La Bible révèle que la vaste majorité des êtres humains ont été coupés de Dieu et de l’arbre de vie (Genèse 3 :22-24). C’est la raison pour laquelle si peu de gens comprennent la Bible. Malheureusement, beaucoup ont été séduits et ils pensent que Jésus était venu pour sauver tout le monde maintenant.

Une leçon du catéchisme

Je me souviens d’un incident pendant un cours de catéchisme. Un étudiant demanda : « Pourquoi Jésus parlait-Il en paraboles ? » La réponse fut : « Car les gens à cette époque étaient des pêcheurs, des bergers et des fermiers. Jésus leur parlait dans un langage qu’ils pouvaient comprendre. »

Pour un enfant de 12 ans, cette réponse semblait satisfaisante. Mais j’ai compris plus tard que la réponse de cet enseignant était complètement fausse ! Les Écritures montrent que les disciples du Christ Lui posèrent la même question et ils reçurent une réponse très différente : « Les disciples s’approchèrent, et lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Jésus leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné » (Matthieu 13 :10-11 ; Marc 4 :11-12). Jésus enseigna aussi : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6 :44, voir aussi le verset 65).

Nous voyons que Jésus parlait en paraboles pour cacher la signification de Son message au plus grand nombre. Seuls ceux qui sont appelés par Dieu peuvent venir à Lui, mais cela signifie-t-il que Dieu est injuste et qu’Il ne se préoccupe pas de la vaste majorité des gens qui vivent actuellement ou qui ont vécu dans le passé ? Absolument pas !

Une opportunité pour tous

L’apôtre Paul nous a dit que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2 :3-4).  L’apôtre Pierre expliqua que Dieu « ne [veut] pas qu’aucun périsse, mais […] que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3 :9). Nous pouvons donc voir que le but de Dieu à long terme est d’appeler à Lui chaque personne qui aura vécu. Cependant, il est évident qu’Il n’a pas encore appelé la grande majorité. Quel est le plan de Dieu pour ceux qui auront vécu et seront morts sans avoir été appelés ?

De nombreux passages bibliques révèlent qu’il existe plusieurs périodes de jugement – et plusieurs résurrections d’entre les morts. Voyez les implications de Matthieu 11 :21-22 : « Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C’est pourquoi je vous le dis : au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. » Les païens habitant à Tyr et à Sidon ne connaissaient pas le Dieu d’Israël, cependant Jésus parla d’un jour de jugement à venir lorsque les peuples de ces villes seront traités moins sévèrement que certains Juifs de l’époque de Jésus. Le Christ fit une déclaration similaire au sujet de la ville de Sodome qui était connue pour ses graves perversions sexuelles (Matthieu 11 :23-24).

Les écrits de l’apôtre Jean confirment qu’il y a plusieurs jours de jugement : « Et je vis des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu […] Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans » (Apocalypse 20 :4). Lisez attentivement la suite : « Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. C’est la première résurrection » (verset 5).

C’est tellement clair ! Ceux qui sont au Christ seront ressuscités à Son retour lors de ce qui est appelé la « première résurrection », après quoi ils régneront avec le Christ sur les nations de la Terre.

Mais qu’arrivera-t-il à ceux qui ne seront pas au Christ lors de Son retour ? Seront-ils perdus à tout jamais ? Pas du tout ! Ils feront partie de la résurrection suivante, appelée la résurrection générale ou le « jugement du grand trône blanc ».

Après que les mille ans seront écoulés, Satan sera relâché de son lieu de détention pour séduire à nouveau les nations (Apocalypse 20 :7). Mais il sera vaincu, ainsi que tous ceux qui le suivront. Qu’arrivera-t-il ensuite ? « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus […] Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres » (Apocalypse 20 :11-12).

Jean décrit ici des livres ouverts. Beaucoup de prétendus chrétiens concluent hâtivement que ces livres contiennent tous les détails salaces et intrigants sur la vie des gens, mais c’est une erreur de compréhension. Nous avons déjà vu que la vaste majorité des êtres humains, coupés de l’arbre de vie, aura vécu et sera morte sans avoir entendu la vérité divine. Dieu n’appelle qu’un petit nombre de gens au cours de cette ère et Jésus parla en paraboles pour cacher leur signification au plus grand nombre (Luc 8 :10).

En effets, les « livres » – du grec biblos ou biblion, dont dérive le mot « Bible » – sont fermés à la plupart des gens qui ont vécu pendant cette ère et ils resteront fermés jusqu’à cette époque du jugement du grand trône blanc. Mais c’est par le contenu de ces biblos – les livres de la Bible – qu’ils seront jugés une fois que leur esprit aura été ouvert et que Dieu leur aura révélé Sa vérité.

Notez aussi que le « livre de vie » ne sera pas fermé, mais ouvert. Cela indique que le jugement du grand trône blanc est une période au cours de laquelle ceux qui seront jugés par « les livres » auront la possibilité d’avoir leur nom écrit dans le « livre de vie » de Dieu. Ce sera l’époque du jugement pour les milliards de personnes qui seront mortes alors que Satan était le « dieu de ce monde » (2 Corinthiens 4 :3-4). Ces milliards de gens séduits par Satan – et souvenez-vous qu’une personne séduite ne sait pas qu’elle est séduite – comprendront finalement la vérité de Dieu ; ils auront alors leur première occasion d’accepter cette vérité et d’obéir à leur Sauveur Jésus-Christ.

La vallée des ossements desséchés

Dans un passage remarquable des Écritures, le prophète Ézéchiel a décrit cette résurrection à venir. Il décrivit une vallée remplie d’un très grand nombre d’ossements desséchés et il fut demandé au prophète s’ils pouvaient vivre à nouveau (Ézéchiel 37 :1-3). Les versets suivants décrivent ces ossements qui sont ressuscités à la vie physique. Les os s’assemblèrent, avant de se recouvrir de chair, de nerfs et de peau. Finalement, le souffle de vie entra dans les corps alors que ces gens revinrent à la vie physique d’entre les morts (versets 4-10).

Il ne s’agit ni d’une résurrection à la vie éternelle ni d’une récompense. Ces personnes ressuscitées ne penseront pas être sauvées. Au contraire, elles penseront être perdues ! « Il me dit : Fils de l’homme, ces os, c’est toute la maison d’Israël. Voici, ils disent : Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! » (verset 11).

Ce passage décrit les gens qui n’ont pas connu Dieu pendant leur vie, mais qui Le connaîtront après avoir été ressuscités et avoir reçu Son Esprit. « Et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel lorsque j’ouvrirai vos sépulcres et que je vous ferai remonter de vos tombes, ô mon peuple. Je mettrai mon Esprit en vous et vous revivrez, et je vous établirai de nouveau dans votre pays ; alors vous reconnaîtrez que moi, l’Éternel, j’ai parlé et agi » (versets 13-14, Semeur).

Combien de temps durera la période de jugement pour ces personnes ressuscitées ? L’Église de Dieu se réfère traditionnellement à Ésaïe 65 :17-20 pour suggérer que ces gens pourraient recevoir un siècle de vie physique au cours de cette deuxième résurrection. Oui, Dieu est juste et Il donnera à tous ceux qui ont vécu une véritable opportunité de prendre une décision en toute connaissance de cause. Il est frappant de comprendre que beaucoup de nos amis et de nos proches sont actuellement coupés de l’arbre de vie. Ils ne comprennent pas, car Dieu n’a pas encore ouvert l’esprit de la plupart des gens pour qu’ils viennent au Christ (Jean 6 :44, 65). Mais l’époque arrivera où ils seront ressuscités d’entre les morts, afin de recevoir une opportunité équitable de choisir la voie divine.

Nous devons comprendre – et nous ne mettrons jamais assez l’accent sur ce point-là – qu’il ne s’agit pas d’une « deuxième chance ». Ce sera leur première opportunité d’entendre la vérité divine avec un esprit ouvert. Malgré tout, certains décideront quand même de la rejeter. De nos jours, certains de ceux qui sont appelés à la vérité la rejettent délibérément. De la même manière, au cours du jugement du grand trône blanc, Dieu ne forcera personne à faire partie de Son Royaume (Deutéronome 30 :19).

Quelle vérité rassurante de savoir que Dieu est juste et qu’Il aime tous les êtres humains qu’Il a créés ! La Bible explique le plan de Dieu pour tous les êtres humains – y compris ceux qui ont été séduits, les bébés et les enfants qui sont morts prématurément, ainsi que tous ceux qui sont morts sans avoir entendu parler du Christ.

C’est une vérité de Jean 3 :16 que peu de gens comprennent. Et quelle vérité formidable ! Dieu réconcilie réellement le monde avec Lui-même à travers Jésus-Christ (2 Corinthiens 5 :19).

Chapitre 4
La voie consistant à donner

Les tiques, les taons, les moustiques et d’autres animaux sucent le sang de leurs victimes. Ces parasites sont unanimement détestés à cause des troubles qu’ils engendrent : ils profitent des autres et ils n’apportent en retour que des désagréments, de la douleur et des maladies.

Bien que les abeilles piquent et que nous puissions en avoir peur, nous ne les détestons pas de la même manière. Nous savons qu’elles piquent seulement pour se défendre, mais elles nous donnent du miel. Si elles pouvaient penser comme nous, elles auraient probablement une autre perception du mot « donner » – elles utiliseraient plutôt le terme « voler » pour décrire la collecte de miel dans leur ruche. Quoi qu’il en soit, un bon apiculteur prend soin de ses petites employées ailées en leur laissant une assez grande quantité de miel pour qu’elles puissent survivre et se développer.

La vérité, somme toute très compréhensible, est que nous aimons ceux qui donnent et nous détestons ceux qui prennent – qu’ils aient huit, six ou deux pattes. Oui, tout le monde aime un individu qui donne, mais pas celui qui prend. Nous prenons nos distances avec les personnes égoïstes et cupides, qui « s’incrustent » pour obtenir des choses gratuitement et qui n’ont jamais honte de profiter des autres dès que l’occasion se présente. Nous sommes consternés par les escrocs qui dépouillent sans scrupule les personnes naïves, crédules ou âgées.

Une des vérités les plus formidables que nous pouvons connaître est que Dieu n’est pas là pour prendre. Il est là pour donner ! Il donne la nourriture et l’eau dont nous avons besoin pour vivre, ainsi que les matériaux pour construire des abris et rester au sec, ou pour confectionner des vêtements qui nous tiendront chaud (en plus d’être beaux). Les aliments se déclinent sous toutes les couleurs, les textures et les goûts – et, contrairement à l’argent, ils poussent parfois dans les arbres. Ils sortent aussi de la terre, ils volent dans les airs ou ils peuvent être pêchés dans les rivières, les lacs et les mers.

En tant qu’êtres humains, nous avons besoin de ces dons de Dieu pour survivre. Pour toute Sa générosité, Dieu demande que nous Lui payions un « loyer » de seulement 10% des revenus qu’Il nous donne – et même cette injonction est une sorte de « don » qu’Il nous fait en nous enseignant une leçon importante de générosité, de don et d’intérêt pour les autres. En tant que Parent aimant, Dieu veut que nous nous souvenions toujours de la source des dons que nous recevons. Il veut que nous développions la valeur de la gratitude, que nous surmontions l’égoïsme et que nous apprenions à gérer sagement notre budget et les autres ressources. Notre brochure Le peuple de Dieu et la dîme explique en détail le fonctionnement de la dîme pour ceux qui souhaiteraient en savoir davantage.

Le plus grand de tous les dons

Dieu nous a donné tant de ressources nous permettant de vivre confortablement. Cependant, Il nous a offert un don bien plus grand que tout cela – le don de Son Fils, en tant que sacrifice pour nos péchés. Jean 3 :16 nous dit que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Nous devrions remercier Dieu pour le fait qu’Il ne prend pas, mais plutôt qu’Il donne, car sans ce don inestimable, nous mourrions tous !

Lorsque nos premiers parents, Adam et Ève décidèrent de manger du fruit défendu – symbolisant leur choix de décider pour eux-mêmes ce qui était bien et ce qui était mal – leur salaire fut la peine de mort : « L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2 :16-17). Depuis lors, nous – l’espèce humaine, individuellement et collectivement – avons rejeté les lois divines en faveur de nos estimations ignorantes et arrogantes concernant le bien et le mal, « car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 :23). Souvenez-vous de la définition biblique du péché : « Quiconque pratique le péché transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 :4).

Lorsque nous péchons, le salaire que nous méritons est la mort. Mais la vie éternelle a été rendue possible grâce au don de Dieu pour nous, lorsque Jésus donna Sa vie à notre place (Jean 3 :16 ; Romains 6 :23). Dieu nous a rachetés de la mort en sacrifiant quelque chose d’encore plus précieux que l’argent ou l’or – le sang précieux de Jésus-Christ (1 Pierre 1 :18-19) ! Il ne s’agissait pas d’une décision prise à la hâte ; cela fut décidé dès la fondation du monde (Apocalypse 13 :8). Il n’y a pas de message plus important que celui-ci dans Jean 3 :16. L’humanité ne connaît aucun acte d’amour plus grand que celui-ci !

Ne pas minimiser le rôle du Père

Le « verset d’or », Jean 3 :16, renferme un grand espoir pour l’ensemble des êtres humains. Mais sa signification profonde est souvent masquée par un manque de connaissance de la Bible. Ainsi, deux éléments sont souvent mal compris au sujet de Jean 3 :16 : les dons de Dieu le Père à notre égard – y compris le don de la vie éternelle – et la réponse qu’Il veut voir de notre côté.

Nous entendons souvent des prétendus chrétiens faire étalage de sentiments en parlant du rôle que Jésus joue dans notre salut. Bien entendu, nous devons avoir une profonde attitude de gratitude pour Son sacrifice et comprendre que nous sommes redevables – ces sentiments sont louables. Mais qu’en est-il du Père ? Son rôle est très souvent minimisé – voire ignoré. Cependant, dans Jean 3 :16, le rôle de Celui qui donna Son Fils est primordial : « Car Dieu [le Père] a tant aimé le monde qu’il [le Père] a donné son Fils unique [Jésus-Christ], afin que quiconque croit en lui [au Christ] ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Lorsqu’un enfant souffre, combien de parents ne disent-ils pas sincèrement qu’ils échangeraient volontiers leur place avec lui ? Il faut être parent pour apprécier pleinement le rôle du Père dans le grand drame qui se joua il y a environ 2000 ans. Combien de gens négligent totalement le Père pour ne prendre en compte que le Fils ? Cependant, dans ce verset et à travers l’Évangile de Jean, le rôle du Père est primordial et Jésus se réfère continuellement à Lui.

Jésus nous dit que nous devons adorer le Père en esprit et en vérité (Jean 4 :23), qu’Il n’était pas venu de Sa propre autorité mais par celle de Son Père (Jean 5 :43 ; 12 :49-50), qu’Il était venu accomplir la volonté du Père (Jean 8 :28-29 ; 18 :11), que personne ne peut venir à Lui à moins que le Père ne l’appelle (Jean 6 :44-45, 65), qu’Il ne pouvait accomplir que ce que le Père voulait qu’Il fasse (Jean 5 :19), que le Père est plus grand que Lui (Jean 14 :28) et qu’Il était venu faire connaître le Père (Jean 1 :18).

Nous voyons que Jésus faisait sans cesse référence à Son Père. Dans le passage communément appelé le Notre Père – un modèle ou une structure que le Christ donna à Ses disciples lorsqu’ils Lui demandèrent comment prier – Jésus leur dit d’adresser leurs prières directement au Père (Luc 11 :2). Jésus nous donna aussi le droit d’utiliser Son nom – Son autorité – lorsque nous nous présentons devant le Père (Jean 14 :13-14 ; 15 :16).

Des enfants gâtés

Une autre erreur de compréhension est plus subtile. Dieu le Père et Jésus-Christ ont fait tellement pour nous que nous devrions être reconnaissants pour toutes leurs actions passées, présentes ou futures à notre égard. Alors que la plupart de l’humanité n’est pas suffisamment reconnaissante, beaucoup de prétendus chrétiens mettent entièrement, ou presque entièrement, l’accent sur ce que Dieu a fait pour nous. Malheureusement, cette approche peut créer une attitude égoïste en nous : Dieu donne, nous prenons. Il est vrai que nous ne pouvons pas « donner davantage que Dieu », mais cela ne signifie pas que nous ne devrions pas répondre aux dons de Dieu par le fait de donner en retour.

Nous voyons clairement autour de nous ce qui arrive lorsque des parents donnent des choses à leurs enfants sans leur enseigner également à développer une attitude de don. Ils subissent souvent les conséquences d’élever des enfants gâtés et égocentriques. Dieu veut-Il cela pour nous ? Bien sûr que non ! Notre généreux Créateur veut que nous développions la même attitude généreuse et attentionnée qu’Il montre à notre égard. Oui, nous n’avons pas de mots pour décrire à quel point ce que Dieu a fait pour nous est formidable. Mais s’agit-il de la finalité du christianisme ? Une compréhension superficielle et égocentrique du christianisme, entièrement focalisée sur ce que Dieu a fait pour nous (sans même s’en rendre compte), engendre une religion égoïste basée sur le fait de prendre et non de donner.

Imaginez un fils qui dirait à tout le monde combien son père est formidable – un père qui lui achèterait une voiture et qui payerait pour son essence chaque semaine, qui lui achèterait des pizzas pour lui et ses amis chaque samedi soir, qui le laisserait désobéir à ses instructions et qui réglerait toutes ses dépenses – et que son père le laisserait être totalement inactif, en ne faisant rien pour aider la famille. Penseriez-vous vraiment qu’il s’agisse d’un père formidable ? Un tel père serait-il vraiment satisfait d’un fils qui ne se préoccupe pas de l’aider, mais qui cherche seulement à prendre toujours davantage ?  

Dans le monde réel, nous comprenons que même le plus généreux des pères n’engendrera pas des enfants reconnaissants s’il ne leur enseigne pas à obéir. Ceux qui prennent n’apprécient pas les efforts de ceux qui donnent. Il est essentiel que nous soyons reconnaissants à Dieu et que nous L’adorions, mais si nous ne développons pas nous-mêmes cette attitude consistant à donner et que nous n’obéissons pas à Ses directives, nous n’accomplissons pas ce qu’Il souhaite voir en nous. « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6 :46 ; voir aussi Matthieu 7 :21-23).

Lisez cette célèbre parabole de Jésus : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n’en trouva point. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année ; je creuserai tout autour, et j’y mettrai du fumier. Peut-être à l’avenir donnera-t-il du fruit ; sinon, tu le couperas » (Luc 13 :6-9).

Cette parabole, associée à celle des talents, montre clairement que si nous ne produisons pas de « fruit » dans notre vie, nous serons coupés et jetés dehors (Matthieu 25 :14-30).

La parabole des mines contient le même message (Luc 19 :11-24). Nous devons faire fructifier les dons que Dieu nous a donnés (Luc 19 :20-24). Il est juste et approprié d’être reconnaissants pour ce que Jésus a fait pour nous, mais prendre les dons de Dieu et ne rien faire avec est un acte égoïste – et cela conduira à une catastrophe. Porter du fruit de l’Esprit divin (Galates 5 :22) est obligatoire si nous voulons être des disciples de Jésus : « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jean 15 :8).

Des brebis et des boucs

Jésus expliqua qu’à Son retour, Il séparera les brebis des boucs. Les brebis sont décrites comme étant généreuses – celles qui donnent, qui se préoccupent des autres et qui hériteront le Royaume de Dieu :

« Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire […] il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé  […] Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi » (Matthieu 25 :31-36).

Les gens qui prennent soin des autres, sincèrement et honnêtement, ne les servent pas pour être vus (Matthieu 6 :1-4). Puisque leurs actions charitables émanent d’un véritable intérêt pour les autres, il n’est pas surprenant qu’ils ne se vantent pas de leur service et qu’ils ne se sentent pas importants. Le Christ vit chez de tels individus (Galates 2 :20) et Son mode de vie devient le leur.

« Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25 :37-40).

D’autre part, cette parabole décrit les boucs comme étant égoïstes – des gens qui prennent et qui ne se préoccupent pas ou peu du bien-être des autres autour d’eux. De tels individus ne font pas d’efforts pour servir les autres et leur ultime destinée sera d’être jetés dans le feu et d’y être détruits (Matthieu 3 :12 ; Malachie 4 :3).

« Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas rendu visite. Ils répondront aussi : Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté ? Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle » (Matthieu 25 :41-46).

Cette parabole explique les deux modes de vie. Le premier consiste à donner – une vie au service des autres. Le second consiste à prendre – sans se préoccuper des autres. Dans Jean 3 :16, Dieu déclare que Son mode de vie consiste à donner et Il veut que nous l’apprenions. Nous recevrons Son don de la vie éternelle seulement si nous suivons Son exemple, en apprenant ce mode de vie et en le mettant en pratique.

Lorsque Jésus marcha sur cette Terre, malgré les frustrations causées par les pharisiens, les sadducéens et les autres juifs à Son époque remplis de propre justice et fauteurs de troubles, Il se lamenta de la destruction à venir de la capitale juive : « Jérusalem, Jérusalem […] combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23 :37).

Il nous est même dit dans Ézéchiel 18 :32 et 33 :11 que Dieu ne prend pas plaisir à voir mourir les méchants. Lorsque nous comprenons cela, l’amour de Dieu le Père et de Jésus-Christ est incontestable. Dieu développe chez Ses enfants cette même attitude de don, d’intérêt et de préoccupation envers les autres. Il s’agit de la voie de la paix et de l’harmonie qui sera établie dans le Royaume de Dieu pour l’éternité !

Chapitre 5
“Vous devez naître de nouveau”

Jésus a déclaré que « si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 :3). Que cela signifie-t-il vraiment ? Certains pensent que « naître de nouveau » est une expérience émotionnelle qui atteint soudainement une personne, probablement accompagnée par des larmes de joie et un remarquable sentiment de paix et de bien-être. Cela pourrait se produire en privé à son domicile en retrouvant la conscience après avoir bu trop d’alcool. Cela pourrait avoir lieu dans une réunion évangélique, en « donnant votre cœur au Seigneur », après avoir remonté l’allée centrale en répétant la « prière du pécheur ».

D’autres croient sincèrement qu’aucun de ces signes émotionnels n’a de valeur si vous « ne parlez pas en langues » – il s’agit pour eux de prononcer, voire de vociférer, des syllabes mystérieuses qui ne font pas partie d’un langage reconnaissable.

Où se trouve la vérité ? Que déclare la Bible à ce sujet ?

Le cœur de cette question se trouve dans Jean 3, mais l’auteur de cet Évangile commença à préparer ce sujet deux chapitres plus tôt. Jean écrivit à propos de Jésus : « [La Parole] est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1 :11-13).

Jean exprima ici un thème récurrent dans la Bible – particulièrement dans le Nouveau Testament – en disant que nous pouvons devenir « enfants de Dieu ». Mais que cela signifie-t-il vraiment ? Et que veut dire Jean lorsqu’il décrit ceux qui sont nés « de Dieu » et « non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme » ?

Nous savons tous que vous et moi sommes nés car nos parents de chair et de sang ont fait le choix de s’unir et de procréer. Bien qu’à la naissance nous soyons des êtres distincts de nos parents, nous partageons leur héritage génétique et nous avons été faits à leur image et leur ressemblance. L’engendrement et la naissance sont un processus formidable et merveilleux !

Une visite secrète

Une nuit, un homme du nom de Nicodème – un pharisien et un dirigeant des Juifs – vint à la rencontre de Jésus. C’est ainsi que les Écritures nous présentent Nicodème, mais ce n’est pas la dernière fois que nous entendrons parler de lui. Nous découvrons plus tard que Nicodème se tint devant les principaux sacrificateurs et les pharisiens pour prendre la défense de Jésus (Jean 7 :50-52). Après la crucifixion du Christ, Nicodème aida Joseph à L’ensevelir (Jean 19 :38-42).

Ces deux actions étaient risquées et cela mettait Nicodème à l’écart de Ses pairs qui savaient que Jésus venait de Dieu, mais qui étaient davantage intéressés à plaire aux hommes plutôt qu’à Dieu. Nicodème a dit à Jésus : « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3 :2). Notez qu’il appela Jésus « Rabbi » – ce qui signifie « Maître » (enseignant). Nicodème était venu pour apprendre quelque chose de la part de Jésus, mais il fut étonné de ce qu’il entendit.

En anticipant le but la visite de Nicodème, Jésus lui répondit ces paroles devenues célèbres : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (verset 3). Beaucoup de prétendus chrétiens croient erronément que la réponse de Nicodème signifiait qu’il ne comprenait pas les paroles de Jésus. Mais Nicodème comprenait ce que Jésus disait. Ce qu’il ne comprenait pas était la façon dont ces choses arriveraient. C’est pourquoi il demanda : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » (verset 4).

Pourquoi ce sujet provoque-t-il autant de confusion ? Dans ce passage, le mot traduit par « naître » vient du grec gennao. Les traducteurs de la Bible connaissaient le grec, mais ils ne comprenaient pas les implications doctrinales. C’est pourquoi ils ont traduit en français ce mot inhabituel par « naître », « engendrer », « procréer » ou « concevoir ». Ce qui semble être un détail en apparence a provoqué beaucoup de confusion et de mauvaise compréhension, particulièrement au sujet du concept de la « nouvelle naissance ».

Notez comment des érudits très respectés ont expliqué la signification de ce mot : gennao signifie « au sens propre : des hommes engendrant des enfants […] plus rarement des femmes donnant naissance à des enfants » (Thayer’s Greek-English Lexicon of the New Testament, Strong n°1080). « La naissance peut être considérée soit du côté du père, auquel cas le verbe est “engendrer”, ou du côté de la mère, auquel cas le verbe est “donner naissance” » (Interpreter’s Bible, volume 8, page 505).

Il y a plusieurs années, l’évangéliste John Ogwyn donna l’explication suivante : « Le verbe “engendrer” se réfère au rôle du père dans le processus de reproduction. Les synonymes seraient “procréer”, être le “géniteur” ou le “père”. “Mettre au monde” se réfère au rôle de la mère dans le processus de reproduction – c.-à-d. mener une grossesse à terme jusqu’à l’accouchement. En français, “engendrer” se limite à la conception par le père. En grec, cependant, gennao a une signification plus large et s’utilise pour couvrir l’ensemble du processus jusqu’à la “mise au monde” de l’enfant » (Tomorrow’s World, janvier-février 2003, page 12).

Considérons maintenant deux exemples bibliques montrant comment le seul mot gennao couvre toute la période allant de la conception à la naissance. « Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu [gennao] vient du Saint-Esprit » (Matthieu 1 :20). Dans ce cas, gennao a correctement été traduit par « conçu ». Mais quelques versets plus loin : « Jésus étant né [gennao] à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem » (Matthieu 2 :1). Ici, le même mot gennao est correctement traduit par « né ».

Le contexte nous indique comment nous devons comprendre ce mot. En entendant gennao, un locuteur grec comprend qu’il s’agit d’une étape au sein d’un processus, tandis qu’un locuteur français divise ce processus en différentes phases : la conception, la gestation et la naissance.

Nicodème comprenait parfaitement le contexte des paroles de Jésus. C’est pourquoi il répondit de la sorte, mais les clarifications de Jésus ne résolvaient pas le mystère pour lui : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3 :5).

Beaucoup de gens disant être « nés de nouveau », ignorent totalement – ou ne comprennent pas – ce que disait Jésus. Puisque nous devons naître d’eau et d’Esprit, pourquoi rejettent-ils totalement la nécessité d’être baptisés et ne comprennent-ils pas ce que signifie être nés d’Esprit ?

Naître d’eau et d’Esprit

Le baptême est un sujet récurrent dans la Bible. Le déluge à l’époque de Noé est comparé à un baptême (1 Pierre 3 :20-21). La traversée de la mer Rouge par les enfants d’Israël était une sorte de baptême (1 Corinthiens 10 :1-2). Jésus a été baptisé pour nous laisser un exemple (Matthieu 3 :13-16). Il ordonna à Ses disciples d’aller à travers le monde pour prêcher l’Évangile du Royaume de Dieu et baptiser ceux qui croiraient (Matthieu 28 :19-20 ; Marc 16 :15-16). Pierre ordonna à ceux qui l’écoutaient en ce jour de la Pentecôte de se repentir et d’être baptisés (Actes 2 :38). L’apôtre Paul expliqua que le baptême représente symboliquement la mort et l’ensevelissement du vieil individu pécheur, afin de devenir un être nouveau, comme s’il ressuscitait d’une tombe liquide (Romains 6 :1-7). Notre brochure Devriez-vous être baptisé ? explique ce sujet en détail.

Mais alors, pourquoi certaines personnes prétendant être nées de nouveau pensent que le baptême n’est pas nécessaire ? Et que signifie être né d’Esprit ? Comme nous l’avons déjà vu, Jésus a dit à Nicodème que « si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3 :5).

Les Écritures utilisent l’eau comme un symbole de la parole de Dieu (Éphésiens 5 :26). L’eau représente aussi le Saint-Esprit (Jean 7 :38-39) – et nous savons que le Saint-Esprit est donné à ceux qui obéissent à Dieu (Actes 5 :32). Le Saint-Esprit et la parole de Dieu opèrent conjointement, car l’un est nécessaire pour comprendre l’autre. La parole de Dieu nous explique ce qu’est le Saint-Esprit et c’est uniquement à travers le Saint-Esprit que nous pouvons comprendre les choses de Dieu (1 Corinthiens 2 :11).

L’apôtre Jean révéla que Jésus-Christ est « la Parole » [du grec Logos, signifiant “porte-parole”] au sein de la famille divine. Cette même Parole de Dieu doit vivre Sa vie en nous par la puissance du Saint-Esprit (Galates 2 :20). Paul clarifia cela dans son épître à Tite :

« Mais […] il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. Il l’a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers dans l’espérance de la vie éternelle » (Tite 3 :4-7).

Autrement dit, nous devons faire périr « l’ancien moi » pécheur et apprendre à développer un nouveau mode de vie – mais nous pouvons uniquement y arriver si Jésus-Christ vit en nous par la puissance du Saint-Esprit. Ne vous méprenez pas. Il ne vivra pas une vie pécheresse en nous, mais Il nous enseignera par Sa parole à vivre comme Il a vécu, selon la loi de Dieu. Paul a résumé de façon concise : « Je suis crucifié avec Christ, et je vis, non pas maintenant moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2 :20, Martin).

La signification de la « nouvelle naissance » s’arrête-t-elle là ? Jésus expliqua encore à Nicodème : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit » (Jean 3 :6-8).

Lisez attentivement ces mots. Nous sommes tous nés de la chair et faits de chair, mais Jésus nous dit que « ce qui est né de l’Esprit est esprit ». Même si nous avons l’Esprit de Dieu en nous, sommes-nous esprit ? Piquez-vous avec une aiguille et vous constaterez rapidement si vous êtes fait de chair ou d’esprit !

Nicodème comprenait ce que disait Jésus, mais il ne comprenait pas comment cela pouvait se réaliser, d’où sa surprise : « Comment cela peut-il se faire ? » (verset 9). Il est évident que Nicodème était sincère et qu’il reconnaissait que Jésus venait de Dieu, mais il avait un déficit de compréhension et il n’avait pas encore intégré totalement Ses enseignements (cf. Jean 3 :10-11).

La “fin de la partie”

Les Écritures montrent clairement que « naître de nouveau » représente beaucoup plus qu’une simple expérience émotionnelle nous garantissant d’être sauvés « une fois pour toutes », comme la plupart des gens l’imaginent. Quel est alors l’objectif de la nouvelle naissance ? La parole de Dieu dit que nous pourrons hériter le Royaume de Dieu seulement lorsque nous serons nés de nouveau (Jean 3 :3 ; 1 Corinthiens 15 :50).

Jésus a dit à Nicodème qu’il ne pourrait « voir le royaume de Dieu » à moins d’être « [né] de nouveau ». Plus loin, le Christ expliqua : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3 :6). Paul le confirma dans un passage bien connu : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité […] Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité » (1 Corinthiens 15 :50, 53).

Les Écritures révèlent que Dieu est une famille dans laquelle les fidèles disciples naîtront à la résurrection (Éphésiens 3 :14-15). Voyez le nombre de fois où les Écritures nous décrivent comme des enfants de Dieu. « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption [d’engendrement], par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui […] Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu […] avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Romains 8 :14-17, 19, 21). Oui, nous sommes les enfants de Dieu – mais nous en sommes encore au stade de « fœtus », pas encore nés. Cette même vérité est confirmée dans Hébreux 2 :6-18.

Si vous n’avez pas encore lu la brochure de M. Meredith, Votre ultime destinée, je vous encourage à en commander un exemplaire gratuit, ou à la lire en ligne sur notre site MondeDemain.org. Elle explique ce sujet en détail.

Le Christ le premier-né d’un grand nombre de frères

Les Écritures nous disent : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3 :16). Dieu a engendré Jésus d’une façon spéciale à cette époque-là. Aucun autre être humain n’est venu au monde de cette façon. Mais cela signifie-t-il qu’Il sera le seul à être engendré par Dieu ? Hébreux 11 :17 nous donne un indice. Le même mot grec utilisé dans Jean 3 :16 est employé ici pour décrire Isaac comme le « fils unique » d’Abraham. Cependant, nous savons qu’après la mort de Sara, Abraham eut six autres fils avec sa deuxième femme, Ketura (Genèse 25 :1-2). Est-il possible pour Dieu d’engendrer d’autres fils après le Christ ? Les Écritures disent que oui !

« Quiconque croit que Jésus est le Christ est né [gennao] de Dieu » (1 Jean 5 :1). Louis Segond a traduit gennao par « naître ». Mais comme nous l’avons vu, nous pouvons aussi traduire gennao par « engendrer ». Notez que, dans ce contexte, le croyant n’est pas encore né, mais seulement engendré ou conçu. De plus, « quiconque est né [gennao] de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence [sperma] de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher [ne pratique pas le péché], parce qu’il est né [gennao] de Dieu » (1 Jean 3 :9). Ici encore, les mots engendré ou conçu auraient été plus appropriés. Notez également que la semence de Dieu (du grec sperma) demeure dans le croyant. La conception d’une nouvelle création commence lorsque Dieu place Son Esprit en nous après le baptême, par l’imposition des mains d’un ministre du Christ (Actes 8 :14-18). C’est pourquoi l’apôtre Pierre pouvait dire « que par elles [c.-à-d. les plus grandes et les plus précieuses promesses] vous deveniez participants de la nature divine » (2 Pierre 1 :4). Oui, nous avons été engendrés et conçus de la nature même de Dieu « parce que la semence [sperma] de Dieu demeure en [nous] ».

Jésus-Christ est le « premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1 :15, 18 ; Apocalypse 1 :5). Il est aussi le premier-né ou « l’aîné d’un grand nombre de frères » (Romains 8 :29, Bible en français courant). Nous pouvons faire partie des autres frères qui « naîtront de nouveau ». Être « né de nouveau » représente beaucoup plus que l’idée erronée d’une simple expérience émotionnelle. C’est le résultat final d’un processus qui commence lorsque nous acceptons Jésus-Christ comme notre Sauveur et notre Maître, lorsque nous nous repentons de nos péchés, que nous recevons le baptême d’eau – symbolisant la mort du vieil être pécheur – et que nous recevons le Saint-Esprit (Romains 8 :9-11). Avec l’Esprit du Christ en nous, notre vie physique devient une période de « gestation » au cours de laquelle nous devons croître dans la grâce et la connaissance, surmonter notre nature charnelle pour la remplacer par le caractère juste et saint de Dieu, ainsi que nous préparer pour le jour où retentira la trompette, lorsque les prémices fidèles entreront dans la famille divine lors de la résurrection. À cette époque-là, les fidèles disciples du Christ, dont nous pouvons faire partie, seront entièrement faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, comme Il l’a déclaré au commencement : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1 :26).

Chapitre 6
Mémoire, foi et croyance

La mémoire est un don merveilleux pour les êtres humains comme pour les animaux. Certains animaux sont très difficiles à attraper s’ils ont failli se faire capturer dans le passé et la mémoire humaine est essentielle pour réussir dans la vie. Vous lisez et vous comprenez ces mots car Dieu vous a donné la capacité de mémoriser.

Mais la mémorisation a aussi un inconvénient. Beaucoup de « chrétiens » évangéliques ou protestants connaissent la référence « Jean 3 :16 ». Elle est souvent utilisée sur des pancartes, des autocollants ou dans des enceintes sportives. Mais très peu d’entre eux savent ce que contient vraiment ce verset !

Certains en savent tout de même un peu plus et ils pourraient réciter par cœur Jean 3 :16, car ils l’ont tellement entendu qu’il est gravé dans leur mémoire. Mais pourraient-ils expliquer en détail sa signification ? Comprennent-ils ce verset dans le contexte de la Bible tout entière ?

Le problème de la mémorisation est que parfois nous apprenons quelque chose, puis le cerveau range cela « dans une case » et il se concentre sur quelque chose de nouveau. Nous pouvons retrouver cette information et la réciter par cœur, mais notre « matière grise » se concentre déjà sur le prochain défi. C’est souvent le cas pour Jean 3 :16.

Au cas où votre mémoire ferait défaut, relisons à nouveau ce verset : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Si vous l’entendez ou le lisez suffisamment de fois, vous le mémoriserez. Mais quelle est sa véritable signification, notamment l’expression « quiconque croit en lui » ?

Malheureusement, beaucoup de gens pensent sincèrement que la seule chose à faire pour être sauvés est de « croire en Jésus ». Beaucoup de prétendus chrétiens font l’erreur de penser que « croire en Jésus » n’implique aucune action de leur part – qu’Il a « tout fait » pour nous et que nous devons seulement Le professer. Mais notez les paroles mêmes de Jésus dans cette déclaration sans équivoque : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Matthieu 7 :21-23).

De la même manière, comment pouvons-nous expliquer ces paroles de Jésus-Christ ? « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6 :46). Après avoir fait cette déclaration, Jésus donna une parabole comparant une personne qui « entend [Ses] paroles, et les met en pratique » et une autre qui « entend, et ne met pas en pratique ». La première est comme un homme qui bâtirait sa maison en établissant des fondations sur le roc. La dernière est comme un homme qui bâtirait sa maison sans poser aucune fondation (Luc 6 :47-49). Vous savez probablement ce qui arrivera à ces deux maisons lorsqu’il tombera des pluies torrentielles. Une seule des deux maisons restera debout – et ce ne sera pas celle construite sans avoir de fondations !

L’importance de croire

Jésus Lui-même a dit que nous devons non seulement écouter Ses paroles, mais aussi les mettre en pratique (Luc 6 :47) ! Suite à Son sacrifice, Il attend de nous que nous répondions en faisant notre part. Cette réponse consiste-t-elle à croire en Lui ? La réponse est « oui ou non », selon la définition que vous donnez au mot « croire ». Le fait de croire est assurément une fondation essentielle si nous espérons recevoir la vie éternelle. Jésus a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jean 11 :25-26).

Croire en Son nom est nécessaire pour devenir un enfant de Dieu. Jean a écrit en parlant de Jésus-Christ – la Parole : « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés » (Jean 1 :12-13). Et « celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3 :18).

Il semble que l’apôtre Paul rencontrait toujours des problèmes – et la ville de Philippes ne fit pas exception. Paul et Silas, son compagnon de voyage, y furent emprisonnés, mais Dieu les délivra miraculeusement. Leur geôlier eut peur de la sanction qui serait prise contre lui pour les avoir laissés s’échapper et il s’apprêtait à se donner la mort, lorsque Paul l’interrompit. Nous ne connaissons pas tous les événements qui eurent lieu cette nuit-là, ni quels étaient les antécédents du geôlier, mais cet homme apeuré posa une question très importante, rapportée dans Actes 16 :30 : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » La réponse fut simple et directe : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » (verset 31).

Il est donc évident que le fait de croire est essentiel au salut. Mais quelle sorte de croyance est décrite dans ce passage et dans d’autres versets similaires ? S’agit-il d’une simple confession, « Je crois » ? S’agit-il d’une prière écrite à l’avance, peut-être une de ces « prières du pécheur » ?

Actes 13 :38-39 nous dit que « c’est par lui [Jésus-Christ] que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse ». Le fait de croire est-il simplement une volonté ou une réponse de l’intellect ? Ce n’est pas ce que dit Paul lorsqu’il écrivit : « Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés » (Romains 2 :13).

Ces passages dans Actes et Romains se contredisent-ils ? Jésus nous dit que « l’Écriture ne peut être anéantie » (Jean 10 :35) et ces deux versets ne font pas exception. Notez que Paul n’essaya pas de dire que nous sommes justifiés en mettant la loi en pratique, mais que « ceux qui la mettent en pratique […] seront justifiés ». La loi ne nous justifie pas. Elle nous enseigne la raison pour laquelle nous avons besoin de la justification. Elle nous enseigne ce qu’est le péché (1 Jean 3 :4). Une fois que nous avons péché en transgressant la loi, c’est par la foi dans le sacrifice du Christ que la justification – le pardon des anciens péchés – peut avoir lieu. La loi définit le péché (Romains 7 :7). La foi dans le sacrifice du Christ apporte la justification.

Cela est résumé dans Galates 2 :15-18 : « Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d’entre les païens. Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi. Mais, tandis que nous cherchons à être justifiés par Christ, si nous étions aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, Christ serait-il un ministre du péché ? Loin de là ! Car, si je rebâtis les choses que j’ai détruites, je me constitue moi-même un transgresseur. »

Quelle sorte de croyance ?

Lorsque Paul déclara dans ce passage que « nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ », quelle sorte de croyance décrivait-il ? La Bible nous dit que beaucoup ont cru en Jésus, mais qu’ils n’étaient pas sauvés pour autant. « Pendant que Jésus séjournait à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup de gens crurent en lui en voyant les signes miraculeux qu’il accomplissait. Mais Jésus ne se fiait pas à eux, car il les connaissait tous très bien. En effet, il n’avait pas besoin qu’on le renseigne sur les hommes car il connaissait le fond de leur cœur » (Jean 2 :23-25, Semeur).

L’apôtre Jean nous informa que certains crurent en Jésus à un moment, mais qu’ils voulurent ensuite le tuer : « Pendant qu’il [Jésus] parlait ainsi, beaucoup crurent en lui » (Jean 8 :30, Semeur). Mais lorsqu’Il commença à leur expliquer qu’ils étaient esclaves du péché, ils s’offensèrent. « Alors Jésus dit aux Juifs qui avaient mis leur foi en lui : Si vous vous attachez à la Parole que je vous ai annoncée, vous êtes vraiment mes disciples. Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres. Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d’Abraham, nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous serez des hommes libres ?” Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché » (versets 31-34, Semeur).

Notez bien ! Des gens qui avaient cru en Jésus-Christ quelques instants auparavant L’accusaient désormais d’être illégitime (verset 41) et possédé par un démon (verset 48). Finalement, « ils prirent des pierres pour les jeter contre lui » (verset 59). Bien qu’ils aient cru, il leur manquait assurément quelque chose. S’agit-il d’une exception, ou bien la Bible donne-t-elle l’exemple d’autres croyants qui échouèrent ? Oui, il y a d’autres exemples !

« Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils n’en faisaient pas l’aveu, dans la crainte d’être exclus de la synagogue. Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu » (Jean 12 :42-43). Il y a aussi ce célèbre passage dans l’épître de Jacques : « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent » (Jacques 2 :19).

De nos jours, beaucoup de gens semblent séparer la croyance de l’obéissance, ainsi que la foi des œuvres. La suite de la citation de Jacques nous dit : « Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? » (Jacques 2 :20). Puis il ajouta en utilisant l’exemple d’Abraham qui offrit son fils Isaac en sacrifice : « Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite » (verset 22).

L’épître aux Hébreux montre clairement que la croyance est liée à l’obéissance et la manière dont nous réagissons aux différentes épreuves. Lorsqu’il y a un manque de foi, il y a aussi un manque d’obéissance – et les conséquences sont désastreuses. Paul écrivit même que l’absence de croyance provenait d’un cœur mauvais : « Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant » (Hébreux 3 :12). Avant d’ajouter : « Exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire : Aujourd’hui ! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché » (verset 13).

Oui, le péché est trompeur !

Le lien entre la croyance et l’obéissance

La Bible est inflexible sur le fait que la croyance et l’obéissance sont toutes deux nécessaires et qu’il s’agit des deux faces de la même pièce. La véritable croyance se manifeste par l’obéissance.

Paul fit une autre déclaration importante à ce sujet dans l’épître aux Hébreux. La croyance et la foi sont synonymes – elles sont intimement liées. Lorsque nous croyons en quelque chose, nous le faisons parce que nous avons foi que c’est véritable ; et nous avons foi parce que nous croyons que quelque chose est véritable. Hébreux 11 est appelé le « chapitre de la foi », car il recense les nombreux exemples d’hommes et de femmes qui ont mis la foi en pratique dans les épreuves et le stress. Nous y trouvons les noms de Noé, d’Abraham et de Sara, de Moïse ou de Rahab – tous ces individus ont surmonté leurs épreuves personnelles parce que leur foi était ancrée dans la croyance que Dieu accomplirait ce qu’Il avait promis. Nous lisons à propos de Sara « qu’elle crut à la fidélité de celui [de Dieu] qui avait fait la promesse » (verset 11). Et au sujet de Moïse : « C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible » (verset 27).

 Tout le monde n’est pas épargné au cours de cette vie et cela peut poser problème à notre foi : « D’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; ils furent lapidés, sciés, torturés ; ils moururent tués par l’épée ; ils allèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités – eux dont le monde n’était pas digne – errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre » (versets 36-38). Ces hommes et ces femmes regardèrent la peur en face et ils restèrent fermes. Est-il surprenant que la foi soit nécessaire ? « Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (verset 6).

Ne devons-nous pas souvent choisir entre obéir à Dieu ou nous fier à nous-mêmes et à ce que nous voyons (2 Corinthiens 5 :7) ? Lorsque Dieu nous dit « Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier », Lui obéissons-nous immédiatement, ou essayons-nous d’argumenter au sujet de l’ordre donné ? Faisons-nous marche arrière par peur de perdre notre emploi ou d’offenser notre famille et nos amis ? Ou bien croyons-nous en Dieu et avons-nous confiance, avec foi, que tout ce qu’Il dit concourra finalement à notre bien ?

Croyons-nous aux paroles de Jésus dans Matthieu 19 :17 : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » ? Le croyons-nous lorsqu’Il dit : « Si quelqu’un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères, et à ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14 :26). La croyance est suivie d’actions !

Jean 3 :16 est vraiment le « verset d’or » de la Bible. Sa signification est profonde. C’est un verset qui vaut la peine d’être appris par cœur. Mais il représente bien davantage qu’un verset à mémoriser. Les millions de gens qui répètent ces mots superficiellement, sans en comprendre la signification profonde, peuvent tomber dans un faux sentiment de sécurité. Oui, la réponse correcte à Dieu le Père qui a offert Son Fils en sacrifice pour nous est de croire en Jésus de Nazareth en tant que véritable Sauveur et Messie. Mais quelles sont les implications de cette croyance ? Voulons-nous être comme les démons qui croient mais qui sont perdus à cause de leur désobéissance ? Ou bien voulons-nous agir selon notre croyance, en démontrant par nos actions que le Christ vit en nous ? Comme Jacques l’affirma : « Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? » (Jacques 2 :20). Avons-nous la foi pour déplacer des montagnes (Matthieu 17 :20) ? Une telle foi est remarquable, mais déplacer une montagne n’est rien par rapport à la vraie récompense d’une foi active – la vie éternelle dans le Royaume de Dieu, en tant que membre né dans la famille de Dieu. Efforçons-nous de renforcer notre foi et d’agir selon notre croyance !

Chapitre 7
Leurs desseins périssent…

Une croyance répandue chez les prétendus chrétiens est que vous ne mourrez pas vraiment lorsque vous mourez. Selon un enseignement largement répandu, votre corps mourrait, mais il y aurait en vous une âme immortelle (vivant éternellement) qui irait soit au paradis avec Dieu, soit en enfer pour y souffrir à jamais. Qu’enseigne la Bible à ce sujet ?

L’idée que les êtres humains ne meurent pas vraiment se trouve dans la Bible – vous serez peut-être surpris d’apprendre qui a introduit cet enseignement. Il s’agit d’une notion très ancienne qui remonte à l’époque de nos tout premiers parents. Dieu plaça Adam et Ève dans un magnifique jardin rempli d’arbres fruitiers. Des légumes et d’autres aliments étaient assurément à leur disposition. Mais il existait un fruit – poussant sur un arbre particulier au milieu du jardin – dont ils n’avaient pas le droit de manger. 

Satan apparut sous la forme d’un serpent et il demanda malicieusement à Ève : « Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3 :1). Elle lui répondit en expliquant qu’ils pouvaient manger de tous les arbres, sauf un seul. Ève répéta alors l’avertissement tel qu’il fut donné à Adam : « Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez » (verset 3). Ce à quoi le serpent répliqua : « Vous ne mourrez point » (verset 4). Satan contredit une déclaration claire de Dieu, mettant ainsi Ève face à un choix : croire Dieu qui a dit qu’elle mourrait ou croire Satan qui a dit qu’elle ne mourrait pas. Jusqu’à nos jours, la plupart des gens dans le monde croient aux déclarations de Satan et pas à celles de Dieu.

La plupart des gens comprennent mal cette première rencontre entre l’humanité et Satan, en partie car ce récit est très condensé. L’arbre dont il était défendu de manger le fruit était appelé « l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». Nous ne devrions pas penser que cela signifie que Dieu ne leur avait pas enseigné Ses règles de conduite – Il les leur avait données et une partie de ces instructions était de ne pas manger le fruit de cet arbre. Mais Satan a réussi à tenter Ève et à la convaincre de manger de l’arbre qui pourrait « la rendre sage ». Cependant, son choix de rejeter la révélation divine était insensé. Ce fut la première d’une innombrable série de décisions des êtres humains, jusqu’à nos jours, de décider pour eux-mêmes ce qui est bon et ce qui est mauvais.

Adam et Ève ont rejeté Dieu en écoutant plutôt le conseil de Satan. En faisant ainsi, leur perspective de la vie et la façon dont ils la menaient changèrent immédiatement. Soudainement, ils eurent honte d’être nus et ils cousirent des feuilles de figuier pour cacher leurs parties génitales (verset 7). Pourquoi ? Quel fut la cause de ce changement dans la manière dont ils se voyaient l’un l’autre ? La réponse se trouve dans la question posée par Dieu lors de leur rencontre suivante, après qu’ils eurent succombé aux arguments de Satan. Dieu demanda : « Qui t’a appris que tu es nu ? » (verset 11). Souvenez-vous qu’il n’y avait que deux êtres humains à ce moment-là dans le jardin et Dieu les y avait placés dans le plus simple appareil. Dieu n’avait aucun problème avec leur état et, jusqu’à ce qu’ils eussent écouté Satan, cela ne les tracassait pas non plus. C’est Satan qui leur a enseigné à se sentir honteux et craintifs à la vue de leurs corps dénudés.

Le dualisme

L’idée que le corps soit une source de honte est très ancienne et elle a pris différentes formes au cours de l’Histoire. C’était un élément courant des philosophies dualistes enseignant que l’esprit d’une personne représente l’individu « réel » ou éternel, tandis que le corps est un élément temporaire et moindre – et souvent honteux – de notre existence. Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, Descartes et une pléthore d’autres philosophes ont contribué à cette compréhension erronée de la nature humaine. Le concept néo-platonicien du dualisme a fortement influencé la doctrine soi-disant chrétienne, mais tout a commencé avec un mensonge de Satan, qui enseigna à Adam et Ève de regarder avec honte la création physique.

Le « christianisme » moderne a été tellement influencé par des idées païennes que les membres de ces dénominations se trompent totalement concernant ce que la Bible déclare réellement à ce sujet et bien d’autres. La plupart d’entre nous avons grandi dans un environnement soi-disant chrétien, où il nous fut enseigné que l’âme était distincte du corps, et qu’elle allait au paradis ou en enfer (voire au purgatoire pendant quelque temps) après la mort du corps.

Cependant, l’Évangile de Jean montre clairement que Jésus rejeta totalement cette affirmation de Satan. Jean nous dit qu’à part Jésus, aucun être humain – y compris Abraham, Isaac, Jacob ou Moïse – n’est monté au ciel : « Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3 :13).

Qu’est-ce que l’âme humaine ? Le mot « âme » dans l’Ancien Testament vient de l’hébreu nephesh, qui signifie « une créature ». Dans la traduction biblique Louis Segond révisée 1979, nous voyons le mot « âme » utilisé pour la première fois dans Genèse 2 :7 : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante. » Arrêtons-nous un instant. Notez qu’il est écrit « une âme vivante ». Cela indique-t-il qu’il pourrait y avoir une âme morte ? La version Louis Segond 1910 apportait plus de clarté en déclarant que « l’homme devint un être vivant ».

Genèse 1 :21 se réfère à la vie animale en tant que nephesh en parlant des « grands poissons et tous les animaux vivants [nephesh] qui se meuvent ». Lévitique 21 :11 parle aussi d’un nephesh mort ! Donc, si le mot hébreu nephesh est traduit par « âme » en français – et c’est le cas – pour les êtres humains, alors l’âme peut mourir ! C’est d’ailleurs confirmé dans Ézéchiel 18 :4 : « Voici, toutes les âmes sont à moi ; l’âme du fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi ; l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. » Cette vérité est répétée au verset 20 : « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. »

L’homme est mortel

Lorsque la plupart des prétendus chrétiens lisent Jean 3 :16, ils ne font pas attention à une puissante déclaration qui y est contenue. L’attention se porte sur la première partie du verset : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Mais chaque élément du « verset d’or » est riche de signification et aucun d’entre eux ne devrait être laissé de côté.

Pour mieux comprendre le sens de ce passage, lisons-le dans son contexte à partir du verset 14. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 :14-16, Ostervald).

Le dictionnaire Larousse définit le mot périr comme « cesser de vivre, disparaître, cesser d’exister ». Lorsque qu’un navire périt en mer, nous savons ce que cela veut dire. Nous parlons aussi de personnes qui périssent dans un crash d’avion. Lorsque nous parlons de sujets bibliques, pourquoi les gens soutiennent-ils une définition incorrecte du mot périr ?

La Bible s’accorde constamment et sans ambiguïté avec la définition classique de « périr » dans les dictionnaires ! Elle enseigne clairement que la vie et la mort sont des opposés ! Nulle part les Écritures ne décrivent la vie humaine comme un être ayant une immortalité inhérente. Comme nous l’avons déjà vu, même l’âme peut mourir (Ézéchiel 18 :4, 20). La parole de Dieu révèle que nous ne possédons pas encore l’immortalité ; c’est quelque chose que nous devons chercher (Romains 2 :6-7) et « revêtir » (1 Corinthiens 15 :53-54).

De plus, nous lisons que le Christ « a réduit la mort à l’impuissance et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile » (2 Timothée 1 :10) et que parmi tous ceux qui ont vécu dans la chair, le Christ est le « seul [qui] possède l’immortalité » (1 Timothée 6 :16). Notez la remarque suivante parue dans un commentaire biblique très respecté : « C’est une simple philosophie païenne qui attribue à l’âme une indestructibilité en soi, laquelle devrait être attribuée seulement au don de Dieu » (Jamieson, Fausset, and Brown Commentary, page 223). Paul affirma également que la vie éternelle est un don de Dieu : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6 :23).

Dans sa lettre adressée à Tite, l’apôtre Paul décrivit la vie éternelle comme quelque chose que nous ne possédons pas encore, mais que nous espérons (Tite 3 :7). Jésus Lui-même a dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 :24).

Nous savons tous que notre corps finira par mourir. C’est valable pour vous et c’est valable pour moi. Que se passe-t-il ensuite ? Vu la façon dont la plupart des gens mènent leur vie, cela ne doit pas être une question brûlante pour eux. Que voulait vraiment dire Jésus lorsqu’Il déclara dans Jean 3 :16 que nous ne périrons pas ?

De la fumée et du feu

Beaucoup pensent que « périr » signifie vivre éternellement dans un lieu de tourments. Cependant, comme nous venons de le voir, cela est incohérent avec les versets que nous avons lus. Certains versets sont quand même cités pour essayer d’établir l’idée de l’âme immortelle.

Un de ces versets se trouve dans Apocalypse 14 :11, décrivant « la fumée de leur tourment [qui] monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit ». Quel est le contexte de ce passage ? Se réfère-t-il au sort éternel des impies ? Non ! Cela concerne le Jour du Seigneur – l’époque de la colère de Dieu contre l’humanité rebelle – pendant lequel les êtres humains connaîtront la souffrance, alors que les épreuves se succéderont sans relâche.

Que signifie donc « la fumée de leur tourment [qui] monte aux siècles des siècles » ? Une des plaies répandues pendant le Jour du Seigneur se réfère au Soleil qui produira beaucoup plus de chaleur, au point de « brûler les hommes par le feu » (Apocalypse 16 :8-9). Cela causera sans aucun doute des incendies sur la Terre et la fumée de ce tourment montera « aux siècles des siècles ».

Lorsque nous entendons une personne dire dans une file d’attente, « ça prend des siècles », nous comprenons qu’il s’agit d’une expression au sens figuré. La fumée provient de la combustion et c’est cette fumée qui est décrite dans ce verset, comme montant pendant des siècles. Lorsque le combustible est brûlé, le feu s’arrête, mais la fumée peu prendre très longtemps à se disperser.

Un étang de feu est mentionné dans Apocalypse 19 :20. Nous lisons que le dirigeant d’une puissance européenne à venir, connu sous le nom de la bête, ainsi que le faux prophète y seront jetés juste avant le règne millénaire du Christ sur cette Terre. Ce seront des êtres physiques et, comme tous les êtres humains, ils seront vulnérables à la destruction physique par le feu.

Jean-Baptiste a dit que Jésus viendrait baptiser « du Saint-Esprit et de feu » (Matthieu 3 :11). Puis il expliqua le baptême de feu un peu plus loin : « Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (verset 12).

Ce sera le sort réservé à la bête et au faux prophète. Ils brûleront dans un feu – ils seront totalement consumés et anéantis. La nature même du feu est qu’il ne s’éteint pas (Proverbes 30 :15-16). Il brûle aussi longtemps qu’il y a du combustible (Proverbes 26 :20). Une fois qu’il n’y a plus de combustible, il ne reste plus que de la fumée et des cendres. « Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume ; le jour qui vient les embrasera, dit l’Éternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau […] car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds » (Malachie 4 :1, 3).

Apocalypse 20 :10 pourrait porter à confusion à ce sujet. Le problème est que les traducteurs de la Bible ont effectué ce travail en ayant à l’esprit leurs idées théologiques préconçues. Ce n’est pas forcément délibéré de leur part, mais c’est un fait. Lisons ce verset : « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. »

Jean se focalise ici sur le châtiment du diable et le lieu où il sera jeté. Contrairement à la bête et au faux prophète, le diable est un être spirituel. Cependant, il sera jeté dans le même feu, où il sera tourmenté et il verra ses œuvres et ses efforts de séduction partir en fumée.

Dans certaines traductions, le mot « sont » est en italique, signifiant qu’il n’est pas présent dans le texte original. Ce mot a été ajouté par les traducteurs et cela peut induire en erreur. Par exemple, avant sa mort, mon père avait fait les arrangements nécessaires pour être incinéré. Ses cendres furent placées dans une urne, elle-même déposée dans un cimetière. C’est là où il se trouve actuellement. Nous savons qu’il est mort, mais ses cendres se trouvent dans le cimetière.

De la même manière, la bête et le faux prophète seront jetés dans l’étang de feu – et c’est là que se trouveront leurs cendres ! Selon la chronologie, la bête et le faux prophète seront jetés dans l’étang de feu mille ans avant le diable lui-même (Apocalypse 19 :20). Cette chronologie est plus claire en lisant Apocalypse 20 :10 dans la Bible en français courant : « Alors le diable, qui les trompait, est jeté dans le lac de soufre enflammé, où se trouvent déjà la bête et le faux prophète », ou dans la Bible de Jérusalem : « Alors, le diable, leur séducteur, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, y rejoignant la Bête et le faux prophète. »

Malheureusement, certains lisent ce passage et restent sur l’idée erronée que la bête et le faux prophète resteront conscients et connaîtront un tourment éternel aux côtés de Satan le diable. Leur confusion provient du fait qu’ils « seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles » (Apocalypse 20 :10). Mais nous devons nous souvenir que Satan ne sera pas jeté seul dans l’étang de feu – il sera accompagné dans sa terrible punition de tous les anges rebelles qui l’ont suivi ! Jésus nous dit que le feu a été spécialement préparé pour ces anges déchus (Matthieu 25 :41). Ce sont eux qui souffriront le tourment éternel, y compris les démons qui auront possédé la bête et le faux prophète (cf. Apocalypse 16 :13).

En revanche, la Bible montre clairement que les êtres humains obstinément méchants seront consumés et détruits à tout jamais.

Certains utilisent un autre passage de la Bible pour dire qu’il existe un feu éternel de l’enfer où les gens agonisent éternellement. Le passage en question est le récit de Lazare et de l’homme riche dans Luc 16. Il s’agit clairement d’une parabole dont nous avons déjà expliqué la signification. Si vous souhaitez approfondir ce sujet, consultez notre site Internet MondeDemain.org ou contactez un de nos bureaux régionaux (adresses à la fin de cette brochure) pour recevoir un exemplaire de notre article « Les trois résurrections ».

La Bible explique constamment que les morts sont inconscients. « Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver. Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent » (Psaume 146 :3-4). « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée » (Ecclésiaste 9 :5). « Tout ce que tu trouves à faire, fais-le avec l’énergie que tu as, car il n’y a plus ni activité, ni réflexion, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts vers lequel tu es en route » (Ecclésiaste 9 :10, Semeur).

Lazare dort

Jean rapporta le récit d’un autre Lazare – pas une parabole, mais un homme ayant réellement existé – qui était gravement malade. En allant à sa rencontre, Jésus dit à Ses disciples : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11 :11-14). L’apôtre Paul compara aussi la mort au sommeil (1 Thessaloniciens 4 :13, 15).

La Bible est très claire sur le fait que les êtres humains sont mortels et qu’ils mourraient tous s’ils ne recevaient pas la grâce de Dieu. Comme il est écrit dans Jean 3 :16 : « … afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Chapitre 8
Une promesse divine éternelle

Nous n’aimons pas penser au fait que nous allons tous mourir. Mais après ? Que se passe-t-il après la mort ? Où irez-vous ? Et que ferez-vous ? Les réponses dépendent de la personne ou l’organisation à qui vous posez la question, mais Jean 3 :16 fait la promesse d’une potentielle vie éternelle après la mort : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Il faut noter que la promesse de la vie éternelle est conditionnelle. Périr est l’issue naturelle d’une vie pécheresse, mais ce verset nous donne un espoir au-delà de la tombe.

Un enseignement courant dans le christianisme actuel est que les êtres humains ont une âme immortelle et qu’au moment de la mort, l’âme va soit au paradis soit en enfer – selon la vie que la personne a menée. D’autres pensent que la mort est comme un sommeil et qu’au retour du Christ, ceux qui auront fait Sa volonté seront réveillés des morts au cours d’une résurrection pour vivre éternellement. D’autres encore pensent que la vie éternelle existe dans un corps charnel ici-bas. Certains croient aussi que nous aurons un nouveau corps spirituel sur la Terre ou dans les cieux.

Une idée populaire est que vous aurez des ailes dans le dos et que vous jouerez de la harpe sur les nuages, dans une sorte de retraite éternelle. Beaucoup de gens sont impatients de retrouver leurs êtres chers dans une sorte de paradis céleste. Certains parlent plus spécifiquement de ce qu’ils s’attendent à trouver dans le paradis :

« La plus grande joie du paradis est la vision béatifique. C’est-à-dire voir Dieu face à face. Cette vision est appelée béatifique, car elle remplit entièrement de joie ceux qui l’obtiennent. Ils connaissent et ils aiment Dieu au maximum de leurs capacités, et ils sont connus et aimés par Dieu en retour. La vision béatifique comblera totalement et suprêmement tous nos désirs. Ayant Dieu, nous ne souhaiterons plus rien d’autre » (Ma foi catholique, 1966, pages 176-177).

Avec tellement d’idées au sujet de la vie après la mort, qui pourrait blâmer ceux qui baissent les bras et qui abandonnent à connaître la vérité ? Mais lorsqu’un proche meure, nous voulons savoir. Souvent, nous devenons curieux au sujet de l’au-delà lorsque nous voyons l’issue inévitable se rapprocher dans notre vie.

Dans les émissions du Monde de Demain et dans les publications de l’Église du Dieu Vivant (qui soutient cette Œuvre), nous répétons souvent : « Ne nous croyez pas sur parole. Vérifiez ce que la Bible vous dit. » Alors, qu’enseigne la Bible au sujet de l’au-delà ? Quelle est la récompense de ceux qui sont sauvés selon ce livre remarquable et inspiré ?

Le patriarche Job posa une question importante à laquelle il répondit : « Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vienne à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains » (Job 14 :14-15). Job comprenait que Dieu a un but et un plan pour chaque être humain qu’Il a créé. Il comprenait que cette vie physique n’était qu’un commencement, mais pour mieux comprendre quel est ce but, nous devons chercher du côté de la bonne nouvelle apportée par Jésus.

Le message de l’Évangile

Le terme Évangile signifie simplement bonne nouvelle. Et la bonne nouvelle que Jésus a apportée à l’humanité concerne le Royaume de Dieu. Le thème du Royaume de Dieu est présent dans tout le Nouveau Testament, notamment dans les écrits de Matthieu, Marc, Luc, Jean et dans le livre des Actes. Il est frappant de constater que beaucoup de gens lisent ces livres mais ne comprennent pas ce sujet important.

Le livre de Marc nous parle du début du ministère du Christ et de Son message : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu […] Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu. Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1 :1, 14-15).

Nous voyons dans ces versets que la bonne nouvelle, l’Évangile, que Jésus prêcha concernait le Royaume de Dieu – et nous devons croire à cet Évangile. Comme nous allons le voir, beaucoup d’informations au sujet de ce royaume sont révélées dans les Écritures. Il est triste de voir qu’aussi peu de prétendus chrétiens comprennent ce Royaume à venir alors que le Nouveau Testament est rempli de connaissances à son sujet !

Entre le début du ministère de Jésus (Marc 1) et Sa dernière apparition devant Ses apôtres (Actes 1), Il parla sans cesse du Royaume de Dieu. Il traversa toute la Galilée en « prêchant la bonne nouvelle du royaume » (Matthieu 4 :23 ; 9 :35). Jésus a dit : « Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé » (Luc 4 :43).

Nous voyons que l’Évangile du Royaume de Dieu est au cœur de Son célèbre sermon sur la montagne (Matthieu 5 :3, 10, 19-20 ; 6 :10, 13 ; 7 :21). Dans le même sermon, Il expliqua que chercher le Royaume de Dieu devrait être la priorité dans notre vie (Matthieu 6 :33). Rien que cette déclaration devrait nous dire que le Royaume de Dieu est quelque chose d’enthousiasmant que nous devrions désirer. Cependant, combien de gens sont réellement passionnés à l’idée d’aller dans une retraite éternelle, en n’ayant rien d’autre à faire que de regarder la face de Dieu dans une sorte de transe extatique ? Ce n’est pas du tout ce que la Bible enseigne !

Les paraboles de Jésus commençaient souvent avec une question ou une déclaration concernant le Royaume de Dieu (cf. Luc 13 :18, 20 ; Matthieu 13 :24, 44-45). Dans ces paraboles, nous commençons à voir que Dieu nous a appelés à une vie éternelle active et productive. Jésus donna la parabole des mines parce « qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître » (Luc 19 :11). Il décrivit un homme de haute naissance qui s’en alla dans un pays lointain recevoir un royaume. Entre-temps, il donna une mine (une unité de monnaie) à chacun de ses dix serviteurs, en leur disant de faire fructifier cet argent jusqu’à son retour (versets 12-13). Lorsqu’il revint, il leur donna une récompense basée sur les profits qu’ils avaient réalisés.

Le symbolisme est évident. Jésus était l’homme de haute naissance qui s’en alla pour recevoir le Royaume. Une prophétie dans Daniel 7 :13-14 décrit brièvement Sa cérémonie du couronnement. Plus loin, cette prophétie nous dit que les saints (les serviteurs du Christ) régneront avec Lui (verset 27). Dans la parabole des mines, Jésus expliqua que celui qui avait décuplé la mine serait récompensé avec l’autorité sur dix villes dans Son Royaume, celui qui avait multiplié la mine par cinq reçut l’autorité sur cinq villes et celui qui n’avait rien fait perdit à la fois la mine qui lui avait été remise et l’entrée dans le Royaume.

D’autres versets corroborent ce modèle de gouvernement pour les serviteurs de Jésus dans le Royaume de Dieu. Lorsque Ses disciples Lui demandèrent ce qu’il leur était réservé, Il répondit : « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël » (Matthieu 19 :28). D’autres versets montrent que le roi David sera ressuscité et qu’il régnera sur l’ensemble des douze tribus d’Israël. « Ils serviront l'Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, que je leur susciterai » (Jérémie 30 :9 ; voir aussi Ézéchiel 34 :23-24 et 37 :21-25).

Quant au Christ, Il régnera sur la Terre entière. « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles […] Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apocalypse 11 :15 ; 19 :16).

Un Royaume sur la Terre

Jésus prêcha au sujet du Royaume de Dieu et la Bible montre clairement où Lui et Ses serviteurs régneront – pas dans le ciel, mais sur cette Terre ! Nous trouvons cette prophétie remarquable vers la fin de l’Ancien Testament : « Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers [et] l’Éternel sera roi de toute la terre » (Zacharie 14 :4, 9). Nous lisons aussi dans Apocalypse 5 :10 à propos des saints : « Et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Apocalypse 5 :10, Ostervald). Jésus déclara dans le sermon sur la montagne : « Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre » (Matthieu 5 :5).

Certains sont confus par les déclarations de Jésus deux versets plus tôt : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux » (Matthieu 5 :3). Devons-nous en conclure en lisant ces versets que les pauvres en esprit iront aux cieux, tandis que les débonnaires resteront sur la Terre ? Pas du tout ! Il est dit que les « débonnaires hériteront la terre », mais que le « royaume des cieux » appartient aux pauvres en esprit. Les rédacteurs des autres livres de l’Évangile utilisent l’expression Royaume de Dieu, mais Matthieu utilise indistinctement les deux termes (Matthieu 19 :23-24).

Nous comprenons que le Royaume de Dieu n’est pas en Dieu. Cette expression veut simplement dire que le Royaume appartient à Dieu. De la même manière, le Royaume des cieux se réfère à son propriétaire, pas à sa localisation. Dieu est actuellement dans les cieux et c’est pourquoi Son Royaume est appelé le Royaume des cieux – le Royaume de Celui qui est dans les cieux.

Ceux que Dieu appelle pendant notre ère seront ressuscités au retour de Jésus-Christ et ils recevront différents niveaux de récompense (Apocalypse 11 :15, 18). Ils seront rois et sacrificateurs lorsque le Christ reviendra sur cette Terre (Apocalypse 5 :10 ; 20 :4), mais ils ne seront plus composés de chair et de sang comme actuellement.

L’apôtre Paul explique notre future nature divine dans 1 Corinthiens 15 : 50-53 : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. »

Satan nous a séduits en nous faisant croire que la chair et le sang étaient supérieurs à un être composé d’esprit comme Dieu, mais un examen attentif de la Bible nous révèle une réalité bien différente. Nous voyons qu’après Sa résurrection, Jésus fut capable de traverser une pierre. Lorsque la pierre fut déplacée devant Son tombeau, Il en était déjà parti. Le fait que la pierre fut roulée de côté était juste destiné à ce que les gens voient qu’Il n’était plus dans le tombeau (Matthieu 28 :1-6). Il apparut également à Ses disciples qui étaient enfermés dans une pièce aux portes verrouillées (Jean 20 :19, 26). Il apparut sous la forme d’un homme et Il put prendre un repas (Luc 24 :41-43). Il fut capable d’aller de la Terre au ciel, puis de revenir sur la Terre, en un instant (comparez Jean 20 :17 et Matthieu 28 :9). Puisque nous ne savons pas quelle est la distance entre le trône de Dieu et la Terre, il nous est impossible de calculer Sa vitesse de déplacement, mais aucun voyageur ne serait déçu par cette rapidité !

Qu’en est-il des ailes ? Les prétendus chrétiens croient souvent qu’ils « auront des ailes » à la résurrection. De nombreuses idées non bibliques ont été empruntées dans la littérature et la peinture, elles ont été enseignées et prêchées par des personnes sincères, mais les Écritures doivent être notre guide. La Bible n’enseigne nulle part que nous aurons des ailes dans l’au-delà, mais l’apôtre Jean nous dit : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3 :1-2).

Nous ne devrions pas être surpris d’être appelés enfants de Dieu dans ce passage et que nous serons « semblables à lui ». Beaucoup d’autres versets affirment quelle sera notre ultime destinée dans le Royaume de Dieu. Un grand nombre de gens pensent que nous deviendrons des sortes d’êtres angéliques dans l’au-delà. Cependant, il nous est dit clairement que « le monde à venir » ne sera pas dirigé par des anges. « En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons » (Hébreux 2 :5). Comme nous l’avons déjà vu, nous dirigerons le monde à venir avec le Christ à Son retour. Mais si nous ne sommes destinés à devenir des anges, que serons-nous ?

En citant le roi David, l’apôtre Paul demanda : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ? » (Hébreux 2 :6). Il ajouta de façon prophétique que Dieu a mis « toutes choses sous [les] pieds » de l’humanité et qu’Il « n’a rien laissé qui ne lui soit soumis » (verset 8). Cependant, Paul montra que toutes ces choses ne sont pas encore sous le contrôle de l’humanité. Si c’était le cas, il y aurait une vraie « guerre des étoiles » vu notre nature charnelle !

Paul décrit avec puissance que les êtres humains seront « fils » de Dieu (verset 10). Ce passage tout entier (Hébreux 2 :5-18) est très instructif à ce sujet. Tous ceux qui désirent connaître le dessein de Dieu pour l’humanité devraient le lire en parallèle avec Romains 8 :18-23.

Combien de temps dure l’éternité ?

Lorsque nous sommes jeunes, nous comprenons intellectuellement que nous vieillirons et que nous finirons par mourir. Mais le fait de vieillir et de mourir semble si éloigné de nous que cette réalité nous affecte peu. En revanche, lorsque nous prenons de l’âge, nous commençons à reconnaître que la vie est très courte. Les années passent et les décennies s’ajoutent les unes aux autres. Puis un jour nous réalisons que nous avons plus d’années de vie derrière nous que devant nous ! Et le rythme de la vie s’accélère ! 60 ans ne semblent plus si vieux que cela. Après tout, nous avons encore un « esprit jeune ». Mais 70, 80, voire 100 ans, ne nous semblent plus suffisant. Nous nous retrouvons à nous demander : « Où est passé tout le temps écoulé ? » – tout comme nos parents et nos grands-parents s’en sont fait la réflexion. Cette vie n’est rien par rapport à l’éternité.

En ayant cela en tête, il est naturel de nous demander s’il existe une vie après la mort. Si oui, quelle sorte de vie et que ferons-nous ? Cette vie sera-t-elle éternelle ? Si nous ne dépendons que de nous-mêmes, nous sommes forcés d’admettre que nous ne savons pas grand-chose sur notre avenir.

C’est pourquoi nous pouvons être reconnaissants de l’information que Dieu nous donne dans Jean 3 :16. Ce verset ne donne pas toutes les réponses à lui seul. Mais Il nous assure que Celui qui a créé le temps est profondément concerné par chaque instant de notre vie. Il révèle qu’il existe un avenir pour ceux qui ont la volonté d’agir selon la parole de Dieu – de faire ce qu’Il dit, d’obéir au Seigneur, Jésus-Christ. Il nous donne le réconfort de savoir que bien que cette vie actuelle soit brève et temporaire, notre espoir dans la vie éternelle est réel – et il est atteignable grâce à Jésus-Christ.

La vie après la mort n’est pas une sorte de « retraite » improductive des activités de la vie présente. Ce n’est pas une transe extatique passive ou une sorte de « nirvana » indéfini. Au contraire, en apprenant la parole de Dieu, la vie éternelle sera une occasion d’accomplir de grandes choses – et ce sera tellement passionnant que notre vie humaine semblera insignifiante en comparaison. Paul comprenait cet espoir lorsqu’il écrivit : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Romains 8 :18). Cette gloire attend chaque disciple fidèle du Christ qui accepte et qui agit en fonction de la promesse donnée par Dieu dans Jean 3 :16 !